Le dilemme du prisonnier

Le dilemme du prisonnier
Richard Powers
le cherche midi, Lot 49, 2013
Traduit par Jean-Yves Pellerin




Septième paru en France, mais deuxième roman de Richard Powers, Le dilemme du prisonnier fait référence à un "jeu" où deux prisonniers séparés se voient offrir une alternative d'aveu/dénonciation du complice menant à des peines différentes (voir ici)

C'est en général au petit déjeuner qu'Eddie Hobson propose à sa famille "une amusette en guise de digestif" dont ce dilemme est un exemple significatif qui courra le long du roman, avec ses applications en politique par exemple. Le père souffre d'une étrange maladie l'obligeant à quitter son poste de professeur et déménager chaque fois plus à l'ouest. Ces sortes de crises augmentent et sa femme obtient enfin qu'il subisse des examens à l'hôpital de Chicago. Par ailleurs Eddie semble passer du temps dans un monde inventé.

A côté de l'histoire de cette drôle de famille apparaissent des aperçus de l'histoire personnelle du père, de l'exposition universelle de New York en 1939 au Nouveau Mexique en 1945, en passant par une rencontre avec Disney (et Mickey).

Bon, le moment de l'aveu : je n'ai pas tout compris! Comme d'habitude avec Powers, mes neurones ont été bien chamboulés, ce qui n'est pas désagréable, mais je n'ai pas saisi tout le pourquoi du comment, oscillant entre de chouettes passages (j'ai adoré Eddie junior et la conversation avec sa petite amie, par exemple) et d'autres semblant plus artificiels.

Dans ce roman paru en 1988 (mais qui n'a absolument pas vieilli, à mon avis), j'ai trouvé des passages fabuleux où chante la famille, préfigurant sans doute Le temps où nous chantions. Très intéressant aussi, Richard Powers a pas mal développé l'envoi en camp des américains d'origine japonaise dans les années 40, thème bien connu maintenant des lecteurs français grâce à Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka.

Une lecture en demi-teinte, donc. Powers est grand, mais dans ce roman, fort déconcertant.

Merci à Solène (il me reste à lire Les trois fermiers, à la bibli)

Commentaires

  1. Tu m'as contaminé avec cet auteur que je connais pas. J'en ai un dans ma PAL mais je vais attendre de le lire avant de me jeter sur d'autres livres !

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    1. Bien sûr, démarre avec celui que tu possèdes déjà.

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  2. Est-ce que tu as lu Le temps où nous chantions ?

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    1. Évidemment! (gros gros coup de cœur). Il ne me reste à lire que son premier (parmi ceux parus en France)

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  3. Je suis contente de lire ton billet et ne pas avoir acheté le livre samedi dernier. J'ai adoré "Le temps où..." mais je crois que je passerai mon tour pour celui-ci.

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    1. Il s'agit de mon avis, tu sais, il existe des critiques qui ont mieux saisi le roman! Un roman tout de même au dessus de certains qui sortent actuellement...

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  4. Comme cet auteur fait partie de mes écrivains américains préférés, j'ai acheté ce dernier roman les yeux fermés (après avoir lu de bonnes critiques dans " Pages des Libraires" quand même. C'est donc une de mes prochaines lectures et n'espère ne pas être déçue comme toi ... A suivre !!

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    1. Fais donc confiance à Page des libraires et fonce! Powers fait aussi partie de ceux que je lis systématiquement!

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  5. Je n'ai toujours pas lu "le temps où nous chantions", donc tu vois, je pars de loin et je ne note pas celui-ci.

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    1. Sois raisonnable, lis donc Le temps où nous chantions, et regrette de ne pas l’avoir lu plus tôt tellement c'est beau et bien... ^_^

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  6. Tu sais comment j'aime cet auteure mais là tu me fais un peu peur ..

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    1. Un de ses premiers romans. Je l'aime aussi, il est toujours intéressant, mais parfois j'ai plus de mal... ^_^

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  7. un auteur qui me pose bien des problèmes, après "le temps où nous chantions" qui bien sûr m'avait emballé, j'ai calé sur les deux romans suivants ne comprenant pas du tout où l'auteur voulait nous emmener
    J'ai Gains et Générosité dans mon Ipad mais j'hésite à me lancer car je risque bien de caler à nouveau
    A te lire on voit que c'est une constante chez l'auteur

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    1. En fait ses romans plus "scientifiques", tel La chambre aux échos, m'ont aussi beaucoup plu! En plus du temps où nous chantions, inoubliable...

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  8. Moi qui me disais "Chic, un nouveau Power !". Du coup, pas noté, tant pis.

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    1. Je ne sais pas trop, à chacun de voir. De la qualité, c'est sûr.

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  9. Je me suis déjà forcée à finir Générosité et L'ombre en fuite, par égard pour l'auteur du formidable "Temps où nous chantions"... J'abandonne désormais sans même l'ouvrir !

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    1. Oups, carrément!
      J'ai un bon souvenir de La chambre aux échos aussi...

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  10. Le temps où nous chantions m'attend toujours... La côté "pavé" m'effraie un peu.

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    1. Il est assez pavé en effet, mais en vaut largement la peine...

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  11. évidemment après "le temps où nous chantions " je me demande ce qu'on peut écrire!
    je ne suis pas surprise que ses autres romans soient moins bien
    Luocine

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    1. Euh, tu sais, ses romans paraissent dans le désordre, donc Le temps où nous chantions est plus récent. Powers a une écriture reconnaissable .

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  12. Je te trouve très très gentille Keisha, pas eu de problèmes de compréhension moi en revanche assommée par un gros GROS ennui, j'ai abdiqué à à peu près la moitié, après avoir cherché - en vain - un avis, quelque chose qui me booste pour tenter de poursuivre ma lecture et être tombée sur ça :

    http://skritt.over-blog.fr/article-le-dilemme-du-prisonnier-richard-powers-118802143.html

    Donc bon, en résumé, "Le temps où nous chantions", peut-être le meilleur roman contemporain jamais écrit, et le reste, heu....

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    1. Disons que je n'ai pas trop compris en quoi consistait la maladie du père, ou alors trop de pistes? Allez, j'avoue m'être ennuyée aussi parfois, et puis après, un autre passage ramenait l'intérêt (curieusement j'ai mieux accroché aux chapitres en italique). Sur quelques chapitres j'ai ressenti un peu d'empathie avec les membres de la famille, sinon je suivais un peu de loin quand même.
      Oui, j'étais tombée sur le même billet. ^_^
      D'accord pour Le temps où nous chantions. J'ai bien aimé d'autres de ses romans, surtout les un peu scientifiques. Celui ci est le deuxième écrit, et comme le premier, Les trois fermiers, est un abandon (mais je veux réessayer)... j'ignore quoi penser! Les prochains seront meilleurs!

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  13. Dois-je vraiment commencer par celui-là? Vous citez d'autres titres plus réussis non ?

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  14. Le temps où nous chantions m'avait subjugué et Trois fermiers... m'avait pas mal ennuyé. Alors à voir, à lire plutôt?

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    1. Je sens un consensus sur Le temps où nous chantions, avec peut être les thèmes les plus "faciles" abordés par Powers. La chambre aux échos, j'ai aimé aussi!!!

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  15. Pas tellement envie d'être déconcerté moi...

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    1. De temps en temps ça fait du bien, remarque, mais bon, là... je ne me suis pas trop raccrochée aux branches!

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  16. j'aime Powers mais celui-là (en VO) ne m'a jamais tentée. Et ce n'est pas vos avis à Cuné et toi qui vont me faire changer d'avis!

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    1. En VO? Même pas en rêve... Le temps où nous chantions, peut être, pour voir comment c'est en VO, mais pas d'autre!

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  17. Powers n'a jamais été trop ma tasse de thé, je m'en suis rendue compte avec Le temps où nous chantions, du coup ses romans ne m'attirent plus trop.

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    1. Si Le temps où nous chantions ne t'a pas plu, il n'y a plus trop d'espoir, alors...

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  18. J'ai découvert l'auteur avec "Gains", une lecture assez complexe. Je ne continuerai pas avec ce titre, il a tellement de très belles autres choses en rayon!

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  19. Toujours pas lu cet auteur, et très franchement, parfois certaisn que je n'ai pas lu m'attirent, mais là, rien...

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    1. J'avoue n'avoir pas fait grand chose pour attirer, sauf peut être sur Le temps où nous chantions (et là, j'insiste!)

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  20. Cela ne m'attire pas vraiment surtout en te sentant moyennement emballée !

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    1. Je préfère indiquer les romans précédents si on ne connaît pas l'auteur.

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  21. Voici une des rares fois où tu ne m'incite pas à lire un livre. Mais peut-être est-ce du au fait que tu n'ai pas tout saisi. Va savoir.

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    1. J'ai tout lu de Powers (sauf le premier) mais si tu n'en as jamais lu, j'ignore si c'est bien de commencer par ce Dilemme du prisonnier;

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  22. Pas vraiment tentée. Mais bon, vu ce que j'ai en attente, ça n'est pas très grave !

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    1. M'en parle pas! J'ai des biblis sensationnelles qui ont commandé plein de livres de la rentrée littéraire...

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  23. J'aime saisir le pourquoi du comment. Alors je passe mon tour.

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    1. Là je me suis sentie un peu au dessous de l'affaire...

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  24. une de mes prochaines lectures...

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  25. Très mauvais souvenir des Trois fermiers. Je me dis que je devrais donner une nouvelle chance à cet auteur mais je ne sais pas quel titre choisir.

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    1. Les trois fermiers et Le dilemme du prisonnier sont les deux premiers de l'auteur, qui semble avoir évolué depuis. Tu peux lire Le temps où nous chantions, adoré par un bon paquet de monde! Et en poche.

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  26. Je n'aime pas trop cette manie qu'ont les éditeurs de publier des romans de jeunesse quand un auteur commence à être connu. J'aime beaucoup Richard Powers, mais je suis déjà pas mal ennuyée dans le dernier ("Gains") donc je ne vais pas me précipiter sur celui-ci...

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    1. Les traductions des romans de Powers se font en effet dans un certain désordre. Le premier écrit, Les trois fermiers, est paru depuis un bout de temps. Il en reste encore! Cela dépendra peut être des thèmes, pour voir si on accroche mieux ou pas.

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  27. J'ai fini "Le dilemne du prisonnier" il y a quelques jours et quelle ne fut pas ma .... déception !!
    La 4ème de couverture semblait pourtant intéressante et, comme toujours avec cet auteur, certains passages sont exigeants et remuent bien les méninges. Mais contrairement à toi, je n'ai pas aimé (et compris) les chapitres en italique. Lu jusqu'à la fin et revendu.

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    1. Aïe! Mais au moins tu l'as lu en entier, et en le vendant tu permets à un autre lecteur d'en profiter (soyons positifs)
      Pour les chapitres en italique, j'ai pu discerner qu'il s'agissait de la vie du père, mais dans les derniers c'était plus compliqué, je crains d'avoir lâché l'idée générale...
      Bon, on se console en attendant le suivant, ou en lisant un autre titre de l'auteur...

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  28. Enfin un roman que je connais et que j'ai lu (ouf !) Powers est un auteur qui me bouleverse toujours (et même si je ne comprends pas toutes les subtilités du premier coup, je me dis que c'est une bonne raison de le relire...)

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    1. Je ne me souvenais plus que tu étais fan de Powers!

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