L'attente du soir
Tatiana Arfel
José Corti, collection merveilleux, 2008
Prix Emmanuel-Roblès, 2009
Comment bien parler d'un livre qu'on a aimé? Comment convaincre qu'il faut le découvrir? Surtout que cette fois il ne s'agit pas d'une de ces lectures loufoques et déjantées que j'affectionne un peu trop sans doute. Mais d'une oeuvre intimiste, sensible, poétique, qui m'a transportée.
Giacomo, le clown blanc du Circo Giacomo, a passé sa vie entière dans son cirque, échappant ainsi au "gris ordonné" du monde. Il présente un spectacle de caniches précédé d'une "symphonie de musique et parfums".
Melle B raconte sa vie dans une ambiance d'indifférence glaçante. Pour chasser "le grand blanc brillant" elle récite des listes ou des tables de multiplication. Femme grise, femme éteinte à l'approche de la quarantaine...
Et puis Le môme, l'enfant sans mots, utilise les couleurs et ses tableaux pour nous dévoiler sa vie d' "enfant sauvage" qui survit dans un terrain vague.
Bien sûr les bulles de ces trois narrateurs vont s'interpénétrer. Le lecteur devine assez vite ce qui lie Mlle B et l'enfant, et comment tout cela va évoluer, mais quelle importance?
Les trois récits s'entrelacent, se répondent, je ne dirais pas se répètent, mais s'éclairent, une sorte de tuilage jamais excessif. Pour un tel récit il fallait une grande délicatesse et Tatiana Arfel a merveilleusement rendu la voix intérieure de ses trois personnages.
J'arrête là, consciente de ne pouvoir rendre justice à la beauté de ce livre : lisez-le!
Les avis de Fashion, Anne, Papillon, Cathulu, Michel, Dominique, Sylire, Caroline, Pascale,
Après qu'elle ait remporté à Blois le prix Emmanuel Roblès (un prix de lecteurs), la Nouvelle République a interviewé Tatiana Arfel. Quelques passages:
"En vérité, j'ai commencé par entendre les voix de mes personnages. Puis sont arrivées les couleurs, les odeurs, les sons. Tout cela a fermenté pendant un an. Ensuite est venue naturellement l'écriture. L'histoire était en moi, elle est sortie toute seule, sans souffrance, sans précipitation. D'où peut être quelques impressions de longueur. Le fait est que l'intrigue se résume à peu de choses."
"Beaucoup de lecteurs m'ont écrit qu'après avoir lu le roman, ils rêvaient de se faire peindre par le môme! C'est le plus beau des compliments!"
Paru dans la NR du 6 juin 2009, j'ignore le nom du journaliste et n'ai pu lui demander son accord ou lui exprimer mes remerciements.
Le lien vers l'article complet :ici
Tatiana Arfel
José Corti, collection merveilleux, 2008
Prix Emmanuel-Roblès, 2009
Comment bien parler d'un livre qu'on a aimé? Comment convaincre qu'il faut le découvrir? Surtout que cette fois il ne s'agit pas d'une de ces lectures loufoques et déjantées que j'affectionne un peu trop sans doute. Mais d'une oeuvre intimiste, sensible, poétique, qui m'a transportée.
Giacomo, le clown blanc du Circo Giacomo, a passé sa vie entière dans son cirque, échappant ainsi au "gris ordonné" du monde. Il présente un spectacle de caniches précédé d'une "symphonie de musique et parfums".
Melle B raconte sa vie dans une ambiance d'indifférence glaçante. Pour chasser "le grand blanc brillant" elle récite des listes ou des tables de multiplication. Femme grise, femme éteinte à l'approche de la quarantaine...
Et puis Le môme, l'enfant sans mots, utilise les couleurs et ses tableaux pour nous dévoiler sa vie d' "enfant sauvage" qui survit dans un terrain vague.
Bien sûr les bulles de ces trois narrateurs vont s'interpénétrer. Le lecteur devine assez vite ce qui lie Mlle B et l'enfant, et comment tout cela va évoluer, mais quelle importance?
Les trois récits s'entrelacent, se répondent, je ne dirais pas se répètent, mais s'éclairent, une sorte de tuilage jamais excessif. Pour un tel récit il fallait une grande délicatesse et Tatiana Arfel a merveilleusement rendu la voix intérieure de ses trois personnages.
J'arrête là, consciente de ne pouvoir rendre justice à la beauté de ce livre : lisez-le!
Les avis de Fashion, Anne, Papillon, Cathulu, Michel, Dominique, Sylire, Caroline, Pascale,
Après qu'elle ait remporté à Blois le prix Emmanuel Roblès (un prix de lecteurs), la Nouvelle République a interviewé Tatiana Arfel. Quelques passages:
"En vérité, j'ai commencé par entendre les voix de mes personnages. Puis sont arrivées les couleurs, les odeurs, les sons. Tout cela a fermenté pendant un an. Ensuite est venue naturellement l'écriture. L'histoire était en moi, elle est sortie toute seule, sans souffrance, sans précipitation. D'où peut être quelques impressions de longueur. Le fait est que l'intrigue se résume à peu de choses."
"Beaucoup de lecteurs m'ont écrit qu'après avoir lu le roman, ils rêvaient de se faire peindre par le môme! C'est le plus beau des compliments!"
Paru dans la NR du 6 juin 2009, j'ignore le nom du journaliste et n'ai pu lui demander son accord ou lui exprimer mes remerciements.
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Aifelle
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Saphoo
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keisha
Il y a 3 ans
Saphoo
Il y a 3 ans
keisha
Il y a 3 ans
J'ai vu ton lien sur FB et ça fait drôle de lire un billet 6 ans après, d'autant qu'en 2009, je ne savais pas encore ce qu'était un blog !!! Ce livre a tout pour me plaire, je le note... ^-^
RépondreSupprimerMon blog date de 2008! Ah ce vieux billet rapatrié d'overblog... Je l'ai relu avec plaisir, et je garde un excellent souvenir de ce roman.
SupprimerUn beau coup de cœur pour moi!
RépondreSupprimerDaphné
Oui, j'avais vu, et ça fait plaisir.
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