Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime
Elena Janvier
arlea, 2011Que dit-on alors? "Il y a de l'amour", une sorte d'impersonnel.
Quatrième de couverture
"Singulier aller-retour entre le Japon et la France, ce livre s'attache, sous forme d'abécédaire, à décrire avec légèreté les mille et une différences de nos civilisations.
Des petits détails du quotidien à l'univers plus intime des sentiments, il donne une clé inattendue pour déchiffrer les mystères japonais et comprendre, non sans humour, nos façons de vivre et d'aimer."
Autant dire que cet indispensable petit volume (oui, A girl) a terminé complètement hérissé de petits papiers! Ce regard sur le Japon est souvent malicieux, toujours amical, parfois admiratif, et même poétique. Une furieuse envie de découvrir ce pays (ah les cerisiers en fleurs, ce doit être sublime) peut guetter le lecteur, mais à défaut d'y aller il peut se contenter d'une réflexion sur son propre pays, par comparaison.
"S'embrasser sur les bancs publics ici est un délit (incitation à la débauche). En France, c'est juste une chanson."
"Au Japon, on se chauffe à l'aide d'un véritable arsenal: chaufferettes, couvertures électriques, chaussons électriques, pochettes de chaleur que l'on enfourne dans ses vêtements, au fond de ses chaussures, etc. En Europe, on chauffe les maisons."
On rêve des contrôleurs japonais, des bureaux de poste japonais, des guichets automatiques japonais, des convenience stores japonais, des portables japonais (sonnerie discrète), des taxis japonais.
Et la langue? La façon de compter dépend de ce que l'on compte. Selon la forme, par exemple. Il n'existe pas de mot pour sœur, il faut préciser aînée ou cadette.
On y apprend aussi pourquoi il ne faut pas cocher les cases, quel pan du kimono doit être placé au dessus (le gauche si on est vivant, le droit pour les morts), que faire si on frappe à la porte quand vous êtes aux toilettes.
Je termine avec le natto (j'ignore ce que c'est mais ça doit mériter le détour)
"Ce n'est pas parce qu'on n'aime pas le natto qu'il faut en dégoûter les autres. A regarder, même de loin, ça n'a pas l'air inoffensif du tout. Radioactif peut-être. Il faudrait tenter l'expérience mais,en cas de coupure de courant, on doit pouvoir aller réenclencher le disjoncteur à la seule lueur de la boîte de natto. ça se touille vigoureusement, amoureusement, longuement - c'est meilleur bien touillé-, et inutile de penser que ça va en améliorer l'aspect. C'est visqueux et élastique, oui les deux en même temps, un exploit, et le point commun avec le fluide végétal que secrètent certaines plantes carnivores. Le goût? Inoubliable."
(Bon, j'ai quand même trouvé des détails sur internet. Enjoy!)
Il est dit aussi que les japonaises évitent de bronzer, en tout cas voici une touriste aperçue à Moscou qui semble bien faire très attention (port de gants et de manches longues)!
Challenge Dragons chez Catherine
Ouf, j'ai bien cru que je ne le commencerais pas, ce challenge!
Commentaires
Je l'avais lu et je l'avais apprécier (mais je n'étais pas d'accord avec tout).
Le natto, j'en ai déjà mangé et ce n'est pas si mauvais que ça mais ça sent très fort et il faut aimer le fermenté. Il paraît que c'est bon pour la santé (comme beaucoup de choses qui puent ou qui sont mauvaises au goût !).
La phrase qui veut dire "je t'aime" en japonais est : 私はあなたを愛しています。 (j'espère que les caractères japonais vont rester) et ça se prononce "Watashi wa anata o aishiteimasu."
"Watashi wa" signifie "je, moi" (c'est l'équivalent du sujet).
"anata o" signifie "tu, toi" (c'est l'équivalent de complément d'objet direct).
"aishiteimasu" signifie "aime" (l'équivalent infinitif est "aishiteru").
Mais c'est vrai que les Japonais n'utilisent pas cette phrase. Ils vont simplement dire "aishiteru" ! Ou "suki".
Merci d'avoir mis cet article dans le challenge !
Bonne semaine.
(Le matin je peux aller jusqu'au Maroilles, si on m'en propose...^_^)
Bonne lecture!
Dis donc, tu t'y connais, avec A girl vous allez faire la paire, en japonais.
Je n'aime pas trop le fermenté (bouillie de mil en Afrique ou lait de jument en Asie)(pourtant l'attiéké ça passe)(et comme je le disais à Aifelle, même le Maroilles me va le matin...)
Ceci dit, oui, tu penses que j'ai déjà ce titre dans ma LAL, je l'avais repéré chez Mélopée. J'attends juste le retour de vacances du lecteur qui l'a emprunté à ma bib'.:)
Tu as vu, même de Russie, j'ai des illustrations pour un bouquin sur le Japon!
Bonne lecture! Ah je pense qu'au Japon tu vas bien t'amuser (et d'après le lien le natto n'a pas l'air si méchant que ça)
Quant au livre, TB!
Je ne connais pas l'autre!
Oui, un livre très intéressant!
Ma japonaise joue avec le feu, en effet! ^_^
Sur le nato: c'est vrai que c'est étrange, que la texture est particulière (le gluant apparait souvent dans la cuisine japonaise, il faut s'y faire...) et que le goût est surprenant. Cela fait aussi partie du plaisir de la découverte. Mais c'est clair qu'on est loin de la tartine de Nutela!
Le natto : le passage m'a amusée, mais je n'ai pas d'a priori, je teste, et ensuite c'est oui ou non!
N'étant pas plus attirée que ça par la culture japonaise, je réfléchirai sans doute plus à la nôtre si je me décide à le faire passer dans ma PAL. Ca semble bien sympathique, comme souvent chez Arléa, en tout cas.
Je l'ai trouvé en bibli!
Depuis, j'ai dans ma PAL le livre de David Michaud, Japon, 365 us et coutumes.Tout ça à cause de (grâce à) la blogueuse A girl from earth, qui se prépare à voyager au Japon!
Le natto, ça me fait penser à tous ces produits asiatiques qui font frémir les européens. Ayant des origines mixtes, j'ai grandi en mangeant des choses inconnues des Français et, en tant qu'adulte, il m'est arrivé plus d'une fois de rencontrer des réticences de Français "pur souche" devant ce qui me faisait saliver (et ça n'avait pas l'air aussi "space" que le natto !).
Rien que pour cela, et même si je ne suis pas moi-même une grande aventurière en matière alimentaire, il me semble que ce genre de livre (au-delà de l'alimentation bien sûr) est salutaire car il nous oblige à nous décentrer : non, tout le monde ne fonctionne pas comme nous et, non, nous n'avons pas nécessairement raison de faire comme-ci au lieu de comme ça (quoique pour le chauffage, je pense que chauffer la maison est plus commode que de se caler des produits chauffants partout sur le corps ;D).
En matière alimentaire, j'ai pour habitude d'essayer, pour voir (et je peux te dire que j'ai mangé des trucs assez improbables) mais ensuite je reviens assez vite à mes habitudes, ne serait-ce que pour le bien être de mon estomac.
Pense bien que nous (enfin, moi en tout cas) mangeons des huitres et escargots... Je me souviens aussi du reniflement inquiet d'une amie africaine pénétrant dans la boutique d'un affineur de fromage de chèvre...
J'avais apprécié celui-ci
http://www.amazon.fr/Tokyoland-aventures-dun-Fran%C3%A7ais-Japon/dp/2356480684/ref=sr_1_13?s=books&ie=UTF8&qid=1345838505&sr=1-13
Je suis allée voir le lien! En effet, pas mal. Je l'ai signalé à A girl from earth, qui va se rendre au Japon bientôt!
Le "essayer pour voir", j'ai vraiment du mal si ça a l'air "louche" mais ce n'est pas un jugement culturel, juste un manque de courage alimentaire comme je le précisais au-dessus donc ça peut s'appliquer à de la bouffe bien française.
Je ne suis pas végétarienne, tu l'auras deviné, mais si je devais choisir entre légumes ou viande, je sais que je prendrais légumes!