Le jeu des ombres
Shadow tag
Louise Erdrich
Albin Michel, 2012
Traduit par Isabelle Reinharez
Quand Irène s'aperçoit que son mari Gil lit son journal intime, le petit carnet rouge, elle démarre illico un second journal, le bleu, et en profite pour manipuler son mari à l'aide de ses écrits dans le rouge. Irène est depuis avant leur mariage le modèle de Gil, qui n'hésite pas à la peindre crûment. Petit à petit l'on découvre les profondes déchirures du couple et l'ambiance asphyxiante pour eux et les trois enfants.
Ma surprise a été que finalement ces deux carnets ne sont pas l'essentiel du livre, où intervient un récit à la troisième personne dévoilant pensées, discussions, rencontres, passé d'Irène et Gil, tous deux d'origine amérindienne (comme Louise Erdrich, on ne l'ignore pas). Une histoire étouffante partant un peu dans tous les sens, que j'ai parfois survolée, mais, je l'avoue, m'a scotchée vers la fin et laissée bien sonnée. Magistral.
Les avis chez Babelio, de nath a lu , qui a bien décrit ce que j'ai ressenti,
Saviez-vous que Louise Erdrich écrivait des nouvelles? Comme elle le dit en préface, certaines sont restées à l'état embryonnaire (pas de roman mis au monde), d'autres sont devenues des romans (il me semble bien qu'il y en a trace dans La malédiction des colombes), certaines sont parues dans des revues, et enfin d'autres paraissent pour la première fois. La décapotable rouge sera suivi en 2013 par Femme nue jouant Chopin.
La décapotable rouge
Louise Erdrich
Albin Michel, 2012
Traduit par Isabelle Reinharez
Plus de 400 pages pour une vingtaine de nouvelles, faites le calcul, il y a de quoi plonger dans une histoire. Surtout qu'à ma surprise (et joie), on retrouve dans la plupart les mêmes personnages, mais sans souci de chronologie (ne pas trop chercher à s'y retrouver, d'ailleurs). Parfois enfants, parfois carrément grands parents, tout du long du 20ème siècle, de la grande dépression à nos jours. Et des indiens chippewa du Dakota du Nord, vivant dans des réserves ou pas. Familles Nanapush, Pillafer, Kashpaw. On retrouve aussi une boucherie (des bouchers comme dans La chorale des maîtres bouchers, tiens tiens, et dans la même bourgade d'Argus).
Finalement il ne s'agit pas de nouvelles indépendantes, mais d'une évocation du monde indien, avec sa magie, ses problèmes, sa solidarité, sans oublier quelques discrètes références au racisme ambiant. Pour mieux connaître encore les sources d'inspiration de Louise Erdrich. Très intéressant.
Un passage qui m'a plu
"Cela fait des lustres que nos maris sont décédés. Il fut un temps où nous avons dû les aimer. Mais pour moi l'amour ne se disait pas avec des fleurs, du moins pas jusqu'à ce qu'il meure. Depuis, chaque printemps je remplace les roses artificielles sur sa tombe."
Un avis chez babelio
Challenge de Folfaerie, eh oui.
Saviez-vous que les Amérindiens n'ont obtenu la citoyenneté américaine qu’après la première guerre mondiale, à laquelle ils ont participé? Que les langues cherokee et choctaw furent utilisées pour coder des messages? Alors une loi fut votée... en 1924.
Shadow tag
Louise Erdrich
Albin Michel, 2012
Traduit par Isabelle Reinharez
Quand Irène s'aperçoit que son mari Gil lit son journal intime, le petit carnet rouge, elle démarre illico un second journal, le bleu, et en profite pour manipuler son mari à l'aide de ses écrits dans le rouge. Irène est depuis avant leur mariage le modèle de Gil, qui n'hésite pas à la peindre crûment. Petit à petit l'on découvre les profondes déchirures du couple et l'ambiance asphyxiante pour eux et les trois enfants.
Ma surprise a été que finalement ces deux carnets ne sont pas l'essentiel du livre, où intervient un récit à la troisième personne dévoilant pensées, discussions, rencontres, passé d'Irène et Gil, tous deux d'origine amérindienne (comme Louise Erdrich, on ne l'ignore pas). Une histoire étouffante partant un peu dans tous les sens, que j'ai parfois survolée, mais, je l'avoue, m'a scotchée vers la fin et laissée bien sonnée. Magistral.
Les avis chez Babelio, de nath a lu , qui a bien décrit ce que j'ai ressenti,
Saviez-vous que Louise Erdrich écrivait des nouvelles? Comme elle le dit en préface, certaines sont restées à l'état embryonnaire (pas de roman mis au monde), d'autres sont devenues des romans (il me semble bien qu'il y en a trace dans La malédiction des colombes), certaines sont parues dans des revues, et enfin d'autres paraissent pour la première fois. La décapotable rouge sera suivi en 2013 par Femme nue jouant Chopin.
La décapotable rouge
Louise Erdrich
Albin Michel, 2012
Traduit par Isabelle Reinharez
Plus de 400 pages pour une vingtaine de nouvelles, faites le calcul, il y a de quoi plonger dans une histoire. Surtout qu'à ma surprise (et joie), on retrouve dans la plupart les mêmes personnages, mais sans souci de chronologie (ne pas trop chercher à s'y retrouver, d'ailleurs). Parfois enfants, parfois carrément grands parents, tout du long du 20ème siècle, de la grande dépression à nos jours. Et des indiens chippewa du Dakota du Nord, vivant dans des réserves ou pas. Familles Nanapush, Pillafer, Kashpaw. On retrouve aussi une boucherie (des bouchers comme dans La chorale des maîtres bouchers, tiens tiens, et dans la même bourgade d'Argus).
Finalement il ne s'agit pas de nouvelles indépendantes, mais d'une évocation du monde indien, avec sa magie, ses problèmes, sa solidarité, sans oublier quelques discrètes références au racisme ambiant. Pour mieux connaître encore les sources d'inspiration de Louise Erdrich. Très intéressant.
Un passage qui m'a plu
"Cela fait des lustres que nos maris sont décédés. Il fut un temps où nous avons dû les aimer. Mais pour moi l'amour ne se disait pas avec des fleurs, du moins pas jusqu'à ce qu'il meure. Depuis, chaque printemps je remplace les roses artificielles sur sa tombe."
Un avis chez babelio
Challenge de Folfaerie, eh oui.
Saviez-vous que les Amérindiens n'ont obtenu la citoyenneté américaine qu’après la première guerre mondiale, à laquelle ils ont participé? Que les langues cherokee et choctaw furent utilisées pour coder des messages? Alors une loi fut votée... en 1924.
Il y a déjà un moment que je veux la lire mais .....
RépondreSupprimerouf les nouvelles ce n'est pas pour moi !
A toi de trouver le titre qui te plaira. Les nouvelles sont intéressantes pour qui veut en savoir plus sur sa façon d'écrire des romans. Et en tant que telles aussi, bien sûr. ^_^
SupprimerMais ça donne quand même envie de lire (je parle là du jeu des ombres)entre les journaux intimes et les narrateurs multiples.
RépondreSupprimerTrès tentant tout ça, je vais me laisser séduire (manipuler ? ) ...
Amitiés
Tsst, voyons, je ne manipule pas, je tente...
SupprimerUn auteur qui mérite d'être connu!
A plus.
Ah zut, j'ai oublié de regarder si les nouvelles sont à la biblio.
RépondreSupprimerLes nouvelles, c'est le petit plus ! J'espère que tu les y trouveras, cela complète bien la lecture d'un roman. D'ailleurs le monde amérindien y est plus présent.
SupprimerJe n'ai pas encore abordé le thème des indiens chez cet auteur. Le recueil de nouvelles est donc tentant.
RépondreSupprimerLà les indiens y ont le rôle principal, tout le monde ou presque est indien ou sang-mêlé. Et puis j'ai un peu vu comment elle travaille avant un roman, même si tout ne sera pas roman. Mais on retrouve des lieux, des thèmes.
SupprimerAh bon, tu as survolé des passages ? Moi je n'en perds pas une miette, ça me paraît indispensable à la mise en perspective de l'histoire. Je sens monter quelque chose d'inquiétant. La fin pour ce soir, je ne vais pas lire les autres billets, j'y reviendrai plus tard. Avec ce que tu dis des nouvelles, je le prendrai à la bibliothèque.
RépondreSupprimerSans doute ne voulais-je pas entrer dans ce climat de discorde exacerbée? Mais je te promets que la fin ne te décevra pas, moi elle m'a scotchée et retournée.
SupprimerLes nouvelles sont à lire aussi, bien sûr...
Le Jeu des ombres est ma prochaine lecture et j'ai noté sur ma liste son recueil de nouvelles et ce depuis un bon bout déjà.
RépondreSupprimer;-)
Chic alors! Bonne lecture et voyage dans ce Dakota du Nord...
SupprimerJ'ai Le jeu des ombres depuis Vincennes ! J'espère que ça me plaira, mais je suis tellement fan que je la lirais (presque) les yeux fermés !
RépondreSupprimerA Vincennes je l'ai juste aperçue à une table de signatures, mais ai résisté, et finalement ma bibli a proposé deux livres d'elle. Allez, lance toi!
Supprimerça pourrait m'intéresser mais j'hésite toujours. Je ne sais pas pourquoi, Louise Erdrich est une des rares écrivains autochtones à ne pas m'attirer. Elle est sur ma LAL depuis des années, la pauvre :-)
RépondreSupprimerLes nouvelles te plairaient peut être plus car elles sont un peu plus axées sur les Amérindiens. Pour le roman, ce n'est pas le point principal.
SupprimerJ'aime beaucoup l’atmosphère colorée amérindienne des écrits de Louise Erdrich. J'ai moi aussi envie d'être scotchée!
RépondreSupprimerLes nouvelles te scotcheront plus sur ce point là, mais le roman est bien aussi, bien sûr!
SupprimerIntéressant cette histoire de carnets, et tentant !
RépondreSupprimerUne bonne idée de départ...
SupprimerToujours pas lu Louise Erdrich. Pourtant sa bibliographie est tellement imposante que le choix est vaste.
RépondreSupprimerJ'ai démarré par La chorale des maîtres bouchers, qui m'a beaucoup plu. Après, tu choisis...
SupprimerAh oui tu donnes envie de faire cette découverte. Je n'ai jamais lu Louise Erdrich.
RépondreSupprimerCe sont les plus récents, mais d'autres de ses romans sont valables aussi.
SupprimerUn peu comme Train de nuit pour Lisbonne et Everett, Louise Erdrich est dans ma catégorie vieille LAL (tiens, et même vieille PAL, je viens d'en apercevoir un haha). J'en ai déterré pas mal cette année, je continuerai en 2013 !
RépondreSupprimerAïe, quand c'est le stade vieille PAL c'est grave, mais j'ai constaté que tu attaques quand même la bête.
SupprimerDans ma bibli, on peut créer des "Listes" sur leur site, alors j'en ai une appelée LAL, qui me sert à noter leurs livres que je veux emprunter. Pratique!Train de nuit vient d'y être noté.^_^
Comme beaucoup ici, j'ai vu le nom à de nombreuses reprises, mais je n'ai toujours rien lu. Va falloir réparer cette lacune.
RépondreSupprimerJe l'ai découverte à l'occasion d'un partenariat Livre de poche avec La chorale des maîtres bouchers.Il n'est jamais trop tard!
SupprimerLe jeu des ombres ne me tente pas trop. J'an ai encore deux dans ma PAL, il va falloir que je me réconcilie avec ses histoires, car j'aime la femme.
RépondreSupprimerMieux vaut dégager cette PAL, en effet; bonnes lectures!
SupprimerComme je dois lire très bientôt "Le jeu des ombres", je préfère donc reporter à plus tard la lecture de ce que tu en dis. Ce sera le premier roman de cette auteur que je lirai et j'espère que je l'aimerai.
RépondreSupprimerLe premier roman? j'espère que tu n'en resteras pas là.^_^
SupprimerPfff, même si ces deux titres sont déjà notés, tu ajoutes à la tentation, surtout pour les nouvelles dont je n'avais pas trop entendu parler jusqu'alors !
RépondreSupprimerLes nouvelles, c'est grâce à ma bibli qui proposait les deux en nouveauté, alors hop!
SupprimerUn "combo" de cette auteure, c'est rare.
RépondreSupprimerTu m'amuses avec le combo! Oui, parfois je préfère les "billets doubles", surtout que là c'est bien complémentaire, finalement.
SupprimerUne romancière qui ne me séduit pas vraiment.
RépondreSupprimerBien, bien, après tout d'autres t'attendent! ^_^
SupprimerLes deux sont bien tentants mais j'ai une préférence pour le recueil de nouvelles...
RépondreSupprimerSi tu as déjà lu certains de ses romans, je pense que le recueil t'intéressera à plus d'un titre, c'est sûr.
SupprimerBonsoir Keisha. Merci d'avoir mis un lien vers mon article.
RépondreSupprimerEn lisant le tien je me dis que je vais essayer les nouvelles de Louise Erdrich... A+
Nathalie (Les Lectures de Babouilla)
J'essaie de varier les avis, mais là chez toi j'avais exactement mon ressenti...
SupprimerLes nouvelles sont intéressantes car elles permettent de voir l'évolution du travail de romancière, et il y a plus d'indien!
Ah lala, c'est trop tentant. Moi aussi je veux être scotchée.
RépondreSupprimerN'importe quoi? ^_^ J'espère que tu liras un de ses textes, romans ou nouvelles.
SupprimerC'était pour le jeu des ombres que je disais ça.
RépondreSupprimerBon, OK, ce dernier roman, donc.. Tu avais sans doute aperçu l'auteur à Vincennes, tiens.
Supprimerje suis très tentée...
RépondreSupprimerje savais pour le la langue navaj : langage codé que les nazis n'ont pas réussi à déchiffrer (sujet d'un film : Windtalkers, les messagers du vent)
Pour les navajos, je n'ai rien dit, c'est connu maintenant, mais pour les autres, je l'ignorais totalement.
SupprimerJe n'ai pas lu la première partie de ton billet puisque 'Shadow Tag' est dans ma PAL mais j'étais intéressée par ton avis sur le recueil de nouvelles. Tu donnes vraiment envie (c'est pas gentil :p). Ce qui m'ennuie c'est l'épaisseur du recueil car, lorsque le livre n'est pas à soi, on se retrouve à enchaîner les textes, ce qui n'est pas idéal avec les nouvelles. Mais vraiment, tu me tentes ! A voir donc (j'avais déjà réfléchi à l'idée de me l'acheter en VO mais c'est idiot car ma biblio l'a en VF, sauf que la biblio signifie : "délais" et j'ai déjà eu un problème avec un autre recueil de nouvelles passablement épais).
RépondreSupprimerTu verras que les nouvelles reprennent des personnages, donc pas de souci si tu le lis en enchaînant, bien au contraire.
SupprimerTa bibli ne prévoit pas des prolongations ?(évidemment si personne ne l'a réservé)
Mais les nouvelles, je ne peux les enchaîner sauf à être complètement happée (ce qui est possible avec Erdrich, j'en conviens).
SupprimerProlongations, si, mais, comme tu le notes, encore faut-il que personne d'autre ne l'ait réservé et la durée de la prolongation est du genre une semaine donc la marge de manoeuvre reste mince. Cela dit, je peux l'emprunter en plusieurs fois si nécessaire. C'est juste agaçant, surtout si les histoire se répondent.
Une semaine seulement? Ici c'est trois semaines, comme la durée normale de l'emprunt. Mais dans mon autre bibli c'est plus cool, on prolonge sans questionner. Par contre on ne peut emprunter qu'une nouveauté à la fois.
SupprimerJe gère.
Bon, tu verras!