Immortelle randonnée
Compostelle malgré moi
Jean-Christophe Rufin
éditions Guérin, 2013
N'ayant pris aucune note au cours du voyage, faisant confiance à sa
mémoire pour trier, rejeter ou préserver "selon le degré d'importance
dont elle affecte les événements", n'ayant même pas prévu de raconter
son aventure, c'est à la demande amicale des éditeurs que Jean-Christophe Rufin s'est décidé
à écrire ce récit.
Il nous livre donc son récit personnel sans tomber dans le travers du journal de bord chronologique, effleurant peu les sujets trop techniques, se concentrant sur ses souvenirs prégnants. Pudique, il évoque cependant ses pensées et évolutions, y compris spirituelles (au sens très très large). Écriture élégante, un poil d'humour et d'émotion, pour un livre qui m'a vraiment emballée. Et que bien sûr je recommande!
Les avis chez babelio,
Compostelle malgré moi
Jean-Christophe Rufin
éditions Guérin, 2013
coup de coeur |
Il nous livre donc son récit personnel sans tomber dans le travers du journal de bord chronologique, effleurant peu les sujets trop techniques, se concentrant sur ses souvenirs prégnants. Pudique, il évoque cependant ses pensées et évolutions, y compris spirituelles (au sens très très large). Écriture élégante, un poil d'humour et d'émotion, pour un livre qui m'a vraiment emballée. Et que bien sûr je recommande!
En partant pour Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l'ai trouvé.Un beau jour de mai, muni de sa précieuse credential à faire tamponner aux étapes, Jean-Christophe Rufin débarque à Hendaye, direction Compostelle!
Vers Compostelle, l'essentiel n'est pas le point d'arrivée, commun à tous, mais le point de départ. C'est lui qui fixe la hiérarchie subtile qui s'établit entre les pèlerins. Quand deux marcheurs se rencontrent, ils ne se demandent pas "Où vas-tu?", la réponse est évidente, ni "Qui es-tu?", car sur le Chemin on n'est plus rien d'autre qu'un pauvre Jacquet. La question qu'ils posent est "D'où es-tu parti?". Et la réponse permet immédiatement de savoir à qui l'on a affaire.Pourquoi donc?
Comment expliquer, à ceux qui ne l'ont pas vécu, que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager? A la confusion et à la multitude des pensées qui ont poussé à prendre la route, il substitue la simple évidence de la marche. On est parti, voilà tout.
Hórreo galicien (wikipedia) |
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Commentaires
L'art de la marche,, un incontournable. ^_^
Mais Compostelle... je dirai que cela est devenu un chemin autoroutier.. c'est ce qui me gêne un peu ! Je crois que je préfère longer les chemins de la côte bretonne, le chemin des douaniers avec Bernard OLLIVIER :) (on revient toujours vers ces auteurs d'origine).
Reste que oui, Ruffin est un excellent romancier :)
Quant à Rufin, ma mère avait aimé "Un léopard sur le garrot" que Marilyne a présenté lors d'une session (et donc que tu peux retrouver dans la liste exhaustive des livres présentés dans le cadre du projet). De mon côté, je n'ai lu qu'une de ses fictions ("Le parfum d'Adam") très vantée par nombre personnes à l'époque et qui m'a tellement déçue que je ne compte pas relire l'auteur (il a voulu traiter tellement de thèmes à la fois que ce livre est un foutoir sans nom).
je lui préfére Edith de la Héronnière ou Jean Claude Bourlès
Mais c'est mon avis, d'autres lecteurs auraient sans doute aimé quelques détails pratiques plus précis, préparation, itinéraire, etc...
Jamais lu Rufin, je pourrais tester celui sur Jacques Coeur, là c'est plus mon coin.
J'ai dû connaître ça pour La route de la soie, j'en ai lu un, et ensuite pas moyen de lire Ollivier sur le même parcours.
Évidemment (!) je ne connais pas les deux auteurs que tu cites. ^_^
Jean-Christophe Rufin a une âme de conteur!
Finalement chacun peut s'inventer un parcours, non? Pas forcément une question de spiritualité (quoique j'imagine que si on marche longtemps seul on doit bien gamberger?)
Rufin me donne l'impression de fort bien écrire (j'ai l'impression qu'il est académicien, mais comme j'ignore ces détails là...)
Tente celui-ci, je suis sûre qu'il te plaira.
Quand même, ça permet de rêver, ce n'est déjà pas si mal.
J'ajoute que c'est très très agréable à lire.
Un bon compromis et un beau livre en prime, c'est "Tous les chemins mènent à Compostelle" de Jean-Yves Grégoire. Le livre est la somme de plusieurs "escapades". Il présente les différents chemins et le livre est très bien équilibré entre questions historiques, culturelles, pratiques, le second effet kiss-cool, etc. J'avais presque envie de chausser des chaussures de rando après l'avoir lu (c'est dire ;).
Pour ceux qui cherchent uniquement des détails pratiques, le mieux est de lire les guides composés à cet effet. Les témoignages et la littérature ne leur seront pas d'un grand secours !
Celui que tu cites n'est pas à la bibli, mais je peux le ranger dans un coin de tête.
J'avais compris la question comme étant "géographique" dans le contexte, il s'agit du lieu, qui peut être la Belgique, les Alpes pour les plus lointains, la frontière espagnole pour Rufin, ou même pour certains quelques dizaines de km avant Compostelle. Certains font ce chemin en plusieurs étapes chaque année, etc, tu as tous les cas de figure.
Rufin a fait le chemin à sa façon, logeant dehors, ou en auberge, ou en hôtel plus confortable (il n'appréciait pas les ronflements en auberge...), mais il m'a l'air d'un marcheur correct au départ.
Il y a un chouette passage sur le sac, ce qu'on y met, ce qui y reste, finalement. Léger! Qu'est ce qui est réellement indispensable?
J'avais beaucoup aimé le voyage d'Alix de Saint André.
Ah bon tu en rêves?
Pour répondre à ta question au sujet de ma "contrainte" du mois : oui, un roman français avec un titre anglais, ça marche. Oui, un roman anglais qui a gardé son titre, ça marche. Mais non, pas de nom de personnes ou de lieux géographiques. Ca serait trop facile, je trouve.
Bonne semaine.
Bonne semaine!
Bises et bel été à toi @ très bientôt
Bel été à toi aussi, mais à voir les cartes météo, c'est bien parti!
Maintenant reste à mettre des mots sur le pourquoi de cette déception, je sens que ça ne va pas être facile de faire un billet...
Mais comme je n'ai pas lu celui d'Alix de Saint André je ne peux hélas discuter ou t'aider à mettre le doigt sur les raisons de ta déception.