Si vaste d'être seul
Tristan Cabral
cherche midi, 2013
Ah c'est malin, "on*" m'envoie un recueil de poésie, je le lis entièrement, et j'ai envie d'en parler sur ce blog. Je n'aime pas trop la poésie d'ordinaire, c'est de notoriété publique et en désespère certaines, alors en parler intelligemment.... Tentons.
Côte Atlantique, avec cette couleur bleue qui revient, puis rapidement des thèmes en des lieux "où le destin de notre siècle saigne" [Aragon], tels Cambodge, Treblinka, Syrie, Paris 1963, Liban, Rwanda, Palestine, et des balades rêveuses à Istanbul...
Des poèmes bruts, révoltés, hurlants, frappants, écrits avec les tripes.
Du même auteur : Juliette ou le chemin des immortelles.
*Merci Solène!
Tristan Cabral
cherche midi, 2013
Ah c'est malin, "on*" m'envoie un recueil de poésie, je le lis entièrement, et j'ai envie d'en parler sur ce blog. Je n'aime pas trop la poésie d'ordinaire, c'est de notoriété publique et en désespère certaines, alors en parler intelligemment.... Tentons.
Landes
Dans le jour bleu des ronces
Le sable me surveille et m'attend;
Dans les fentes de la mer, Je vois des phares aux yeux fermés,
Les forêts bleues résonnent de rafales
et je sais l'âme des bruyères;
je serre sur mon cœur de vieilles armes rouillées;Derrière les barbelés d'enfance
M'attend
Un grand bateau aux voiles toutes blanches.
Au Cap-Ferret
Sur le Mur de l'Atlantique
Côte Atlantique, avec cette couleur bleue qui revient, puis rapidement des thèmes en des lieux "où le destin de notre siècle saigne" [Aragon], tels Cambodge, Treblinka, Syrie, Paris 1963, Liban, Rwanda, Palestine, et des balades rêveuses à Istanbul...
http://ilios.pagesperso-orange.fr/musique/fortino_samano.htm |
Pour toi Fortino
Fortino Samano
en ce 12 février 1917
les mains dans les poches
un bout de cigare à la bouche
le chapeau un peu baissé sur les yeux
regarde son peloton d’exécution;
il jette sur ceux qui vont tirer
un dédain souverain;
on dirait qu'il n'y croit pas...
on dirait qu'il dit "alors vous tirez ou non?"
derrière lui
sur le mur
quelqu'un a écrit
"da me la muerte que me falta"
Fortino ! je t'envie!
Mexique, 12 février 1917; c'est la photo préférée de Cartier-Bresson
Des poèmes bruts, révoltés, hurlants, frappants, écrits avec les tripes.
Du même auteur : Juliette ou le chemin des immortelles.
*Merci Solène!
Commentaires
Vaste question, mais comme je préfère toujours la prose, même poétique...
La photo que je ne connaissais pas est étonnante...
Oui, la photo! D'autres références à d'autres photos dans ce recueil, d'ailleurs...
Tu sais que j'ai des collègues avec lesquels on parle lectures, l'un, prof de maths, a un jour sorti, "ah j'ai relu Racine pendant les vacances, drôlement bien". L'autre prof de maths est passé de littérature érotique du 18ème siècle aux libres penseurs, les Lumières, etc...
je comprends que tu l'ai lu en entier la photo est incroyable!
Luocine
T Cabral, tourné au sud et vers la révolte, semble avoir déjà quelques ouvrages marquants à son actif. Je n'ai jamais lu.
Juliette ou le chemin des immortelles est une autobiographie de Cabral, non exhaustive, avec quelques poèmes. L'homme a un parcours intéressant, je ne connaissais pas du tout.