Aux quatre vents de la Patagonie
David Lefèvre
Transboréal, 2012
En route pour la terre de feu
Coup de coeur
"J'appartiens à la famille des coureurs d'aventure qui vont au pas de la tortue, indifférents aux époques. J'ai juste besoin d'un bon alibi pour me mettre en route." La Cité des Césars, voilà qui sera le fil conducteur de David Lefevre, durant dix-huit mois de séjour en Patagonie. Recherches en bibliothèques, conversations avec des spécialistes ou des curieux, d'hypothèses en mystères, il déroule aussi une passionnante histoire, celle de la Patagonie, illuminée de figures extraordinaires, telle celle de Sarmiento, dont la vie incroyable est un roman à elle seule.
Sur les chemins, il marche, teste divers véhicules, s'arrête parfois longuement chez l'habitant ou dans une pension, emmenant à sa suite le lecteur de la Ruta 40 à la Carretera Austral, selon qu'on se trouve en Argentine ou au Chili. Comment de fois franchira-t-il cette frontière courant le long de la Cordillère? Frontière fixée en 1994 pour certaine partie. Définitivement?
Les familiers de ce blog savent que les récits de voyage en général et les éditions Transboréal en particulier s'y taillent une bonne place, mais là, franchement, c'est du haut de gamme.
David Lefevre n'impose pas de journal de bord trop détaillé, parfois il prend son temps, parfois des dizaines de kilomètres sont passés sous silence. On ne connaîtra pas le poids et le contenu de son sac, la marque de ses chaussures, les détails des préparatifs. On le suit, c'est tout. Et avec un vif plaisir. Ses découvertes, ses étonnements, ses fascinations, ses prises de position deviennent celles du lecteur. Parfois j'oubliais que je lisais un récit de voyage, je me sentais vraiment dans un roman d'aventures drôlement bien présenté, où tout se lie harmonieusement.
De plus, c'est fort bien écrit, au point que je relisais certains passages pour le plaisir (la bibliothécaire page 39, le tatou page 157, et plein d'autres passages..). Car je l'avoue, les récits de voyage, oui, mais écrits avec les pieds, non. Là, réussite totale!
Je n'en ai pas terminé avec l'auteur, qu'on laisse à la fin du livre en pleine interrogation. Mais je sais qu'il s'est installé sur l'île de Chiloé; cependant je n'ai pas voulu découvrir la suite avant d'écrire ce billet. Quoique j'exagère un peu : j'ai rencontré l'auteur au salon de Châteauroux en 2013 et il a eu la gentillesse de me raconter un peu de sa vie là-bas. Patience donc!
Je ne renonce pas au plaisir de citer les remerciements
"Si ceux qui ne nous doivent rien ne nous donnaient rien, pauvre de nous. Ce livre est la somme de nombreuses rencontres qui furent les jalons de cette longue itinérance : (liste de noms). Et tous les autres anonymes.
Les taxis des grands espaces et des petits bouts de chemin.
Les propriétaires inconnus des cabanes et abris ouverts au repos du passant."
Note : il y a un encart photos!
Les avis de Chinouk,
Interview de l'auteur, pour en savoir plus sur son périple (et rêver devant les photos...)
David Lefèvre
Transboréal, 2012
En route pour la terre de feu
Coup de coeur
"J'appartiens à la famille des coureurs d'aventure qui vont au pas de la tortue, indifférents aux époques. J'ai juste besoin d'un bon alibi pour me mettre en route." La Cité des Césars, voilà qui sera le fil conducteur de David Lefevre, durant dix-huit mois de séjour en Patagonie. Recherches en bibliothèques, conversations avec des spécialistes ou des curieux, d'hypothèses en mystères, il déroule aussi une passionnante histoire, celle de la Patagonie, illuminée de figures extraordinaires, telle celle de Sarmiento, dont la vie incroyable est un roman à elle seule.
Sur les chemins, il marche, teste divers véhicules, s'arrête parfois longuement chez l'habitant ou dans une pension, emmenant à sa suite le lecteur de la Ruta 40 à la Carretera Austral, selon qu'on se trouve en Argentine ou au Chili. Comment de fois franchira-t-il cette frontière courant le long de la Cordillère? Frontière fixée en 1994 pour certaine partie. Définitivement?
Les familiers de ce blog savent que les récits de voyage en général et les éditions Transboréal en particulier s'y taillent une bonne place, mais là, franchement, c'est du haut de gamme.
David Lefevre n'impose pas de journal de bord trop détaillé, parfois il prend son temps, parfois des dizaines de kilomètres sont passés sous silence. On ne connaîtra pas le poids et le contenu de son sac, la marque de ses chaussures, les détails des préparatifs. On le suit, c'est tout. Et avec un vif plaisir. Ses découvertes, ses étonnements, ses fascinations, ses prises de position deviennent celles du lecteur. Parfois j'oubliais que je lisais un récit de voyage, je me sentais vraiment dans un roman d'aventures drôlement bien présenté, où tout se lie harmonieusement.
De plus, c'est fort bien écrit, au point que je relisais certains passages pour le plaisir (la bibliothécaire page 39, le tatou page 157, et plein d'autres passages..). Car je l'avoue, les récits de voyage, oui, mais écrits avec les pieds, non. Là, réussite totale!
Je n'en ai pas terminé avec l'auteur, qu'on laisse à la fin du livre en pleine interrogation. Mais je sais qu'il s'est installé sur l'île de Chiloé; cependant je n'ai pas voulu découvrir la suite avant d'écrire ce billet. Quoique j'exagère un peu : j'ai rencontré l'auteur au salon de Châteauroux en 2013 et il a eu la gentillesse de me raconter un peu de sa vie là-bas. Patience donc!
Je ne renonce pas au plaisir de citer les remerciements
"Si ceux qui ne nous doivent rien ne nous donnaient rien, pauvre de nous. Ce livre est la somme de nombreuses rencontres qui furent les jalons de cette longue itinérance : (liste de noms). Et tous les autres anonymes.
Les taxis des grands espaces et des petits bouts de chemin.
Les propriétaires inconnus des cabanes et abris ouverts au repos du passant."
Note : il y a un encart photos!
Les avis de Chinouk,
Interview de l'auteur, pour en savoir plus sur son périple (et rêver devant les photos...)
Commentaires
Maintenant il me reste un autre livre à lire, chic chic!
Chiloé, les îlots, je m'y retirerais bien un jour avec des livres... ou par les livres ? Les photos sur le site Évasion sont aussi convaincantes que votre billet... Merci en tous cas.
Je recommande totalement cette lecture.
Pourtant j'ai été un peu échaudée avec les éditions Transboreal et leur collection Sillages,notamment avec le très indigeste "Sous l'aile du grand corbeau" d'Emeric Fisset. Leurs couvertures sont magnifiques mais les récits pas forcément très bien écrits (enfin à mon avis...)
D'autant plus que (chut, parlons bas) j'ai démarré Dans les pas de l'ours du même Emeric Fisset, Une traversée solitaire de l'Alaska sauvage (donc complètement mon créneau!), et j'ai repris ma lecture, qui stagne page 50. Trop de détails? Je m'ennuie. Sans doute abandon définitif?
Pourtant j'avais lu du même auteur (Boch plus Fisset), Par les volcans du Kamtchatka. Bon souvenir.
Quand même, ils nous font voyager...
Avec D Lefevre, donc, pas de souci pour l'écriture, c'est un régal!
Un récit de voyage haut de gamme, pour la qualité de la réflexion et de l'écriture.
Il est beau ton billet
Je note !
Bonne soirée.
Pour le blog, c'est passager je crois, mais je voulais des fleurs! Si tu voyais mon jardin, il est au top, mais quant à insérer des photos, il faudrait essayer...
Ce que tu m'apprends m'attriste, bon je lirai le livre quand même, espérant revoir l'auteur un jour. Et en tout cas j'espère qu'il continuera à écrire!!!
Ceci étant, il y a eu au cours des siècles des explorateurs un peu borderline...
D'ailleurs, c'est bon pour ton entrée :-) Tu devrais la recevoir sous peu !
Encore merciiiiiiiiiiiii !!
Ah mince moi aussi je dis Rolls des récits de voyage quand ça dépasse vraiment du lot habituel. Oui, je sais que David L est de ton coin (as-tu des nouvelles?)
Luocine
Merci pour la découverte Keisha et bon weekend