Mailman
J. Robert Lennon
Monsieur Toussaint Louverture, 2014
Paru en 2001 sous le même titre
Traduit par Marie Chabin
Quoi! Il existerait un autre John Lennon? Celui ci est américain, né en 1970 (je soupçonne ses parents d'être un peu blagueurs). En tout cas, mis à part la musique -aussi- , il écrit. Et ça décape!
Mailman - Albert Lippincott- est facteur dans une petite ville américaine, quasi obsessionnel dans sa recherche de l'efficacité. Après un mariage raté, il vit seul, enfin, avec des chats. Signe particulier (parmi une multitude de signes particuliers, disons) : il lit certains courriers et les distribue donc parfois en retard : est-il alors responsable du suicide d'un jeune homme?
Mais après tout, ce roman est du genre qui ne se raconte pas. Plongez dans la tête un brin cabossée de Mailman, histoire de prendre un bain de causticité cinglée, qui n'épargne pas le mode de vie américain. Mailman et ses amours, Mailman et les chats (j'adore ces passages!), Mailman à la bibliothèque, Mailman et sa famille (et quelle famille!), bref, j'en passe (et Mailman au Kazakhstan, tiens, si, si!), il y a de quoi ouvrir grand les yeux et s'amuser aussi, un brin inquiet tout de même. Quant à la dernière partie dans le royaume doré des américains âgés (en Floride), c'est quelque chose!
Lennon sait parfaitement rendre Mailman à la fois pathétique, ridicule, sympathique, antipathique, fin observateur de la société. L'humour un brin désespéré affleure partout.
Copieux et jubilatoire.
[Mailman lit un article de journal, intitulé "La bibliothèque cambriolée]
J. Robert Lennon
Monsieur Toussaint Louverture, 2014
Paru en 2001 sous le même titre
Traduit par Marie Chabin
Quoi! Il existerait un autre John Lennon? Celui ci est américain, né en 1970 (je soupçonne ses parents d'être un peu blagueurs). En tout cas, mis à part la musique -aussi- , il écrit. Et ça décape!
Mailman - Albert Lippincott- est facteur dans une petite ville américaine, quasi obsessionnel dans sa recherche de l'efficacité. Après un mariage raté, il vit seul, enfin, avec des chats. Signe particulier (parmi une multitude de signes particuliers, disons) : il lit certains courriers et les distribue donc parfois en retard : est-il alors responsable du suicide d'un jeune homme?
Mais après tout, ce roman est du genre qui ne se raconte pas. Plongez dans la tête un brin cabossée de Mailman, histoire de prendre un bain de causticité cinglée, qui n'épargne pas le mode de vie américain. Mailman et ses amours, Mailman et les chats (j'adore ces passages!), Mailman à la bibliothèque, Mailman et sa famille (et quelle famille!), bref, j'en passe (et Mailman au Kazakhstan, tiens, si, si!), il y a de quoi ouvrir grand les yeux et s'amuser aussi, un brin inquiet tout de même. Quant à la dernière partie dans le royaume doré des américains âgés (en Floride), c'est quelque chose!
Lennon sait parfaitement rendre Mailman à la fois pathétique, ridicule, sympathique, antipathique, fin observateur de la société. L'humour un brin désespéré affleure partout.
Copieux et jubilatoire.
[Mailman lit un article de journal, intitulé "La bibliothèque cambriolée]
En pleine journée, hier, quelqu'un a arraché le coffre où est stocké l'argent des pénalités de retard. Bien fait pour eux. Jamais il n'a fréquenté de bibliothèque avec une politique de retour aussi tatillonne, ils vous interdisent d'emprunter le moindre livre jusqu'à ce que vous ayez réglé toutes vos pénalités, même si vous n'avez jamais eu de problème auparavant, même si vous ne devez que cinquante cents. Et le jour où vous vous pointez au bureau d'accueil pour régler enfin votre dû, il n'y a personne pour s'occuper de vous et vous êtes obligé de poireauter, ou bien la personne derrière le comptoir vous balance: 'Je ne peux pas m'en occuper maintenant, l'ordinateur est en panne' ou bien 'Je vais vous demander de revenir demain, nous avons déjà comptabilisé les amendes de la journée et il nous est impossible d'en encaisser d'autres.' Sans doute est-ce ce qui s'est passé, quelqu'un a dû venir régler son amende, il n'y avait personne au comptoir et quand il en a eu marre d'attendre, il s'est dirigé vers le coffre pour y glisser l'argent et a pensé soudain: Non, je vais l'embarquer, ce coffre, je le mérite autant qu'un autre. Eh bien, chapeau bas, mec!J'aime bien la couverture VO
Lecture commune avec Jérôme.
Merci à l'éditeur et Elisabeth K. qui a parfaitement deviné que j'allais aimer!
Commentaires
Toi et Jérome êtes sur la même longueur d'ondes!
D'ici là, tu auras peut être ce Mailman (a -hum)
Sinon, je suis d'accord avec toi, pour l'éditeur. Sans lui, on raterait des lectures hors du commun!
Ou alors tu le trouves en bibli? N'hésite pas.
Jérôme et moi sommes d'accord, c'est à lire; il donne des détails que je ne donne pas (paresseuse...), mais son billet est parfait, il n'en dit pas trop!
Pas grave, guette la sortie poche!
http://www.babelio.com/livres/Lennon-Mailman/562566#citations
J'espère que tu apprécieras ta lecture autant que moi!!!
Tu as relooké ton blog! un petit air de printemps hollandais? :-)
Je voulais des fleurs, pour aller vite (mon jardin est tout aussi fleuri, si je prends le bon angle...)