Chercher Proust
Michaël Uras
Livre de Poche, 2014
L'heure est grave, on ne rit plus. C'est une blogueuse ayant une entrée Proust colonne de droite de son blog qui vous parle. C'est dire la gravité du cas. Pourtant, contrairement à Jacques Bartel, je n'ai jamais eu de poster de Marcel au dessus de mon lit.
Jacques Martel a poussé à fond la dévotion à Proust, sous les yeux inquiets de ses parents. Devenu chercheur, sa vie se déroule l'ombre de Marcel Proust. Ses petites amies fuient, ses amis le plaignent, bref, est-ce une vie?
Un court roman fort bien écrit (c'est la moindre des choses, vu le sujet) sur la proustolâtrie poussée à bout. Instructif mais pas lourd (pas vraiment besoin de connaître grand chose du p'tit Marcel) et bourré d'humour. Inutile de dire que j'ai bu du petit lait (sans madeleine trempée) et me suis bien amusée.
"Je profitai de ce temps pour lire un article sur l'utilisation de la lettre 'i' dans l'oeuvre de Proust. Deux pages suffirent à m'endormir."
"La vérité sur Proust [d'après un des personnages]
C'est un fils à papa qui n'a jamais travaillé. Un chroniqueur mondain. Même pas beau. Certainement un détraqué avec cette moustache fournie. Aucune classe, regardez-le poser en militaire; Ridicule sur cette photo où il fait semblant de jouer de la guitare avec une raquette de tennis. Toujours à parler de sa mère. Un pot de colle avec ses amis, inventeur du harcèlement psychologique par lettre.
Son oeuvre : illisible, trop longue. Des phrases sans fin, se munir d'une bouteille d'oxygène. Pourquoi parler tout le temps des riches, des princes, des princesses aux noms débiles? Quel intérêt d'évoquer cette vieille France aujourd'hui? Blablabla... Perdre des mois à lire ça, roman pour les gens qui s'ennuient. Il a eu le Goncourt, ça en dit long sur la qualité."
Aifelle a aimé et se prépare à attaquer le monstre de la Recherche! Lecture commune prévue.
Le billet d'Yv
Michaël Uras
Livre de Poche, 2014
L'heure est grave, on ne rit plus. C'est une blogueuse ayant une entrée Proust colonne de droite de son blog qui vous parle. C'est dire la gravité du cas. Pourtant, contrairement à Jacques Bartel, je n'ai jamais eu de poster de Marcel au dessus de mon lit.
Jacques Martel a poussé à fond la dévotion à Proust, sous les yeux inquiets de ses parents. Devenu chercheur, sa vie se déroule l'ombre de Marcel Proust. Ses petites amies fuient, ses amis le plaignent, bref, est-ce une vie?
Un court roman fort bien écrit (c'est la moindre des choses, vu le sujet) sur la proustolâtrie poussée à bout. Instructif mais pas lourd (pas vraiment besoin de connaître grand chose du p'tit Marcel) et bourré d'humour. Inutile de dire que j'ai bu du petit lait (sans madeleine trempée) et me suis bien amusée.
"Je profitai de ce temps pour lire un article sur l'utilisation de la lettre 'i' dans l'oeuvre de Proust. Deux pages suffirent à m'endormir."
"La vérité sur Proust [d'après un des personnages]
C'est un fils à papa qui n'a jamais travaillé. Un chroniqueur mondain. Même pas beau. Certainement un détraqué avec cette moustache fournie. Aucune classe, regardez-le poser en militaire; Ridicule sur cette photo où il fait semblant de jouer de la guitare avec une raquette de tennis. Toujours à parler de sa mère. Un pot de colle avec ses amis, inventeur du harcèlement psychologique par lettre.
Son oeuvre : illisible, trop longue. Des phrases sans fin, se munir d'une bouteille d'oxygène. Pourquoi parler tout le temps des riches, des princes, des princesses aux noms débiles? Quel intérêt d'évoquer cette vieille France aujourd'hui? Blablabla... Perdre des mois à lire ça, roman pour les gens qui s'ennuient. Il a eu le Goncourt, ça en dit long sur la qualité."
Aifelle a aimé et se prépare à attaquer le monstre de la Recherche! Lecture commune prévue.
Le billet d'Yv
Commentaires
Quant à la radio, hier au Masque et la plume, et dans la semaine sur France Inter, Sept années de bonheur a été vivement loué! Merci encore!
Ah oui, son portrait quand même. Chez moi j'ai plusieurs de ses œuvres, et de bouquins autour, tel celui-ci. On sent la monomanie, quand même.
J'accepte parfaitement qu'on se moque de Proust (gentiment et avec intelligence). A part ça, j'ai démarré ma lecture, page 50, la madeleine est avalée...
J'aime beaucoup les extraits cités, tout à fait mon style d'humour :-)
Pour Chercher Proust, tu verras, c'est une bonne lecture...
Chercher Proust devrait te plaire;
Bonne semaine!
J'adore aussi l'auto dérision...
Oh les insides il y en a, mais qui n'empêchent pas la lecture si on n'est pas au courant...
Merci pour l'extrait, joli !
Ce petit roman va faire son chemin, c'est sûr...
Pour "Chercher Proust", c'est bien plus court!