Solitudes australes
Chroniques de la cabane retrouvée
David Lefèvre
Transboréal, 2012
Coup de cœur...
Après un grand tour Aux quatre vents de la Patagonie David Lefèvre a voulu goûter de la vie en cabane sur l'île de Chiloe. Seul, près d'un lac qui a ses humeurs, à la merci de tempêtes ou de pluies, bref, il n'est pas embêté par les touristes. Quelques voisins éloignés (mention spéciale à Don Gustavo et Carmen) hauts en couleurs. Des bestioles de toutes sortes. Dont Léon, le chat recueilli.
Vous l'aurez compris, de la nature, de la réflexion, pas d'action (quoique remettre en état une cabane vétuste et défricher un arpent de terre, si ce n'est pas de l'action qui vous fait les muscles...)
C'est sûr, voilà une lecture incontournable pour les amateurs du genre, et l'occasion pour les réticents de se frotter à un texte somptueux... L'auteur ne triche pas, difficile de résister.
"Je lis des livres complices de ma retraite, des livres où je rencontre parfois une clairvoyance qui mériterait d'influer sur l'organisation du monde. Je croise aussi le destin de quelques quêteurs d'absolu qui, pour sauvegarder leur dignité ou se garder de la folie, ont trouvé la riposte dans la distance, contraints de se retirer plus loin, sur l'autre versant de la liberté, sans autre choix que d'avancer à rebours, condamnés à fuir pour chercher dans les lointains ce que la proximité ne leur donnait pas. (et il cite Giono, Thoreau, Martinson, Lopez, Haiens, Dillard...)
Paradis? Non.
"Chasse aux minerais, abattage des arbres, pollution des lacs due à un alevinage outrancier, raréfaction du poisson dans les mers, palourdes et oursins prélevés sauvagement, littoral vandalisé. "
J'ai apprécié sa lucidité
"Je suis au seuil d'une aventure qui ne tient qu'à un fil. A tout moment mon nouveau sanctuaire pourrait se révéler être une impasse. Ou je parviendrai au but, ou je rebrousserai chemin."
"S'isoler, c'est s'éloigner, et pour savoir si l'on a de fortes attaches, il faut d'abord avoir quitté le port.(...) Pour juger le lieu d'où l'on vient, rien de tel qu'un pas de côté pour l'embrasser du dehors.(...) Je reconnais aussi le danger de ces longues disparitions."p144 145)
Les avis de Dominique, Chinouk , Maryline, Hélène, coccinelle,
Chroniques de la cabane retrouvée
David Lefèvre
Transboréal, 2012
Coup de cœur...
Après un grand tour Aux quatre vents de la Patagonie David Lefèvre a voulu goûter de la vie en cabane sur l'île de Chiloe. Seul, près d'un lac qui a ses humeurs, à la merci de tempêtes ou de pluies, bref, il n'est pas embêté par les touristes. Quelques voisins éloignés (mention spéciale à Don Gustavo et Carmen) hauts en couleurs. Des bestioles de toutes sortes. Dont Léon, le chat recueilli.
Vous l'aurez compris, de la nature, de la réflexion, pas d'action (quoique remettre en état une cabane vétuste et défricher un arpent de terre, si ce n'est pas de l'action qui vous fait les muscles...)
C'est sûr, voilà une lecture incontournable pour les amateurs du genre, et l'occasion pour les réticents de se frotter à un texte somptueux... L'auteur ne triche pas, difficile de résister.
"Je lis des livres complices de ma retraite, des livres où je rencontre parfois une clairvoyance qui mériterait d'influer sur l'organisation du monde. Je croise aussi le destin de quelques quêteurs d'absolu qui, pour sauvegarder leur dignité ou se garder de la folie, ont trouvé la riposte dans la distance, contraints de se retirer plus loin, sur l'autre versant de la liberté, sans autre choix que d'avancer à rebours, condamnés à fuir pour chercher dans les lointains ce que la proximité ne leur donnait pas. (et il cite Giono, Thoreau, Martinson, Lopez, Haiens, Dillard...)
Paradis? Non.
"Chasse aux minerais, abattage des arbres, pollution des lacs due à un alevinage outrancier, raréfaction du poisson dans les mers, palourdes et oursins prélevés sauvagement, littoral vandalisé. "
J'ai apprécié sa lucidité
"Je suis au seuil d'une aventure qui ne tient qu'à un fil. A tout moment mon nouveau sanctuaire pourrait se révéler être une impasse. Ou je parviendrai au but, ou je rebrousserai chemin."
"S'isoler, c'est s'éloigner, et pour savoir si l'on a de fortes attaches, il faut d'abord avoir quitté le port.(...) Pour juger le lieu d'où l'on vient, rien de tel qu'un pas de côté pour l'embrasser du dehors.(...) Je reconnais aussi le danger de ces longues disparitions."p144 145)
Les avis de Dominique, Chinouk , Maryline, Hélène, coccinelle,
Commentaires
un vrai moment de bonheur riche et profond
Je crois que ce que je peux supporter comme espace rural , c'est le petit Trianon et encore!
Le petit Trianon du temps de Marie-Antoinette quand on lavait les moutons avant qu'elle ne les caresse !
Alors une cabane auprès du pacifique?
Mais je pense de plus en plus que ce livre que j'avais chassé de ma liste est un bon , voire très bon livre.
Les blogs font de ma vie un véritable enfer!
Luocine
Plus que le côté cabane, tu peux t'intéresser à l'aventure intérieure (mais je t'avoue qu'il y a des descriptions nature plus bestioles, hé oui...)
Les blogs, m'en parle pas! (je reviens de la bibli chargée comme un mulet)
Evidemment c'est ton David chouchou compatriote; si tu sais ce qu'il devient...
La liseuse, c'est bien, mais pour l'instant je résiste (il faut dire que je ne pars pas, et si oui, préfère virer des vêtements...)
Pense y à ton retour, après tout il est peut être à ta bibli?
Voyons, tu crois que Thoreau ne pensait qu'à écrire Walden? Ce n'est pas du tout superficiel.
Pour une fois je ne suis pas d'accord avec toi, mais je te comprends, il y a tant d'aventures avec un livre en ligne de mire...
N'hésite pas à le lire.
Merci pour cette référence, je ne peux pas faire autrement que de me le procurer, on en reparle bientôt.
Un livre vraiment bien, tu sais.
Hé oui, la qualité n'est pas souvent reconnue...
J'ai pensé à toi pendant les vacances car au café-librairie de Morlaix, "A la lettre-thé", ils proposaient tous les Transboreal ! En effet ils m'ont dit qu'ils représentaient cette maison d'édition à Etonnants voyageurs donc ils avaient ramené tous les livres ! Et ils avaient vraiment une belle collection de livres de voyage, je leur en ai acheté trois...
Et, grande nouvelle, je suis réconciliée avec Sylvain Tesson... Certes le personnage n'est pas toujours sympathique, mais il a un vrai talent d'écriture, ce qui n'est hélas pas le cas de tous les voyageurs...
(j'ai lu "A marche forcée", puis j'ai enchainé sur " L'axe du loup" et "Dans les forêts de Sibérie". Billets bientôt...)
Au salon de Paris j'ai fait un saut à leur stand, et rapporté deux bouquins...
J'attends de découvrir tes propres titres. ^_^
Pour le sieur Tesson, le premier que j'ai lu, Petit traité sur l'immensité du monde, m'a beaucoup plu. Je rigole car j'ai aussi lu d'affilée A marche forcée et L'axe du loup, logique!