Orphelins de Dieu
Marc Biancarelli
Actes Sud, 2014
Avouons-le carrément, ce n'est pas la couverture qui m'a portée vers cette lecture (quoique, quelle autre choisir? ou alors dans le même registre...), mais la découverte de l'auteur avec Murtoriu, écrit en corse et traduit par Jérôme Ferrari, ainsi que le billet de Ys Tête de lecture (mercîîîî^!)
Au fil de la lecture j'ai deviné que l'histoire se déroulait en Corse (avec un peu d'Italie et de Grèce) au cours d'un dix-neuvième siècle rural, rude et violent. Le jeune berger Charles a été horriblement agressé par une bande de bandits, juste pour le plaisir de faire mal, et sa soeur Vénérande convainc Ange Colomba de l'aider à châtier les coupables. Ange Colomba, dit l'Infernu, ancien résistant à l'armée/combattant/mercenaire/bandit de grand chemin/brigand, un poil au bout du rouleau. Alternent l'histoire de cet Infernu avec des bandes pillant, volant, violant, et celle de la vengeance de Vénérande.
Le tout raconté dans une langue "hallucinée", âpre, emportant tout sur son passage dans un souffle épique. C'est noir mais sidérant, cela se lit sans traîner, quelques détails font frémir, mais Biancarelli n'insiste pas et cela fait partie de son histoire. Ange Colomba a-t-il vraiment eu le choix, dès sa jeunesse il était destiné à vivre arme à la main...
La quatrième de couverture parle de western, et comme une citation de True Grit figure en exergue, pourquoi pas?
Un passage: "Je n'ai pas connu tes malheurs dans l'enfance, Ange, et je sais que tu as d'autres raisons que les raisons de la patrie, mais je t'aime bien. Je t'aime beaucoup. Je pense même que j'ai combattu plus longtemps que je ne devais rien que parce que des hommes tels que toi étaient à mes côtés. Je veux dire des orphelins de Dieu. De ces jeunes combattants que le destin a jetés par les chemins. Non pas la liberté qu'on nous a prise, mais cette misère que les guerres ont semée, et ces injustices qui ont poussé sur la lie des batailles."
L'avis de dasola, jérôme,
Marc Biancarelli
Actes Sud, 2014
Avouons-le carrément, ce n'est pas la couverture qui m'a portée vers cette lecture (quoique, quelle autre choisir? ou alors dans le même registre...), mais la découverte de l'auteur avec Murtoriu, écrit en corse et traduit par Jérôme Ferrari, ainsi que le billet de Ys Tête de lecture (mercîîîî^!)
Au fil de la lecture j'ai deviné que l'histoire se déroulait en Corse (avec un peu d'Italie et de Grèce) au cours d'un dix-neuvième siècle rural, rude et violent. Le jeune berger Charles a été horriblement agressé par une bande de bandits, juste pour le plaisir de faire mal, et sa soeur Vénérande convainc Ange Colomba de l'aider à châtier les coupables. Ange Colomba, dit l'Infernu, ancien résistant à l'armée/combattant/mercenaire/bandit de grand chemin/brigand, un poil au bout du rouleau. Alternent l'histoire de cet Infernu avec des bandes pillant, volant, violant, et celle de la vengeance de Vénérande.
Le tout raconté dans une langue "hallucinée", âpre, emportant tout sur son passage dans un souffle épique. C'est noir mais sidérant, cela se lit sans traîner, quelques détails font frémir, mais Biancarelli n'insiste pas et cela fait partie de son histoire. Ange Colomba a-t-il vraiment eu le choix, dès sa jeunesse il était destiné à vivre arme à la main...
La quatrième de couverture parle de western, et comme une citation de True Grit figure en exergue, pourquoi pas?
Un passage: "Je n'ai pas connu tes malheurs dans l'enfance, Ange, et je sais que tu as d'autres raisons que les raisons de la patrie, mais je t'aime bien. Je t'aime beaucoup. Je pense même que j'ai combattu plus longtemps que je ne devais rien que parce que des hommes tels que toi étaient à mes côtés. Je veux dire des orphelins de Dieu. De ces jeunes combattants que le destin a jetés par les chemins. Non pas la liberté qu'on nous a prise, mais cette misère que les guerres ont semée, et ces injustices qui ont poussé sur la lie des batailles."
L'avis de dasola, jérôme,
Commentaires
Lis Murtoriu, au fait, c'est encore mieux, à mon avis!
Et je répète : lis Murtoriu! Quoique pas sûr que tu ailles faire le touriste en Corse après. ^_^
Finalement je constate à lire certains de tes commentaires ici ou là que tu lis parfois sans faire de billet (et je te comprends, c'est ta liberté)
Bon, OK, c'est du corse concentré, mais ça vaut le coup d'essayer...
Bonne fin d'année Keisha.
J'aime bien l'habillage de fête de ton blog.Bises.
Bonnes fêtes à toi aussi!
Oui, c'est l'occasion, avec cet auteur (son premier roman Murtoriu est aussi très bien!)