Un parfum d'herbe coupée
Nicolas Delesalle
LGF, Préludes, 2015
Prix des lecteurs du livre numérique 2013, ce roman paraît en version papier, en semi-poche, au prix de 13,60 euros, inaugurant ainsi une collection (Préludes) chez cet éditeur. Merci à Anne et Arnaud pour la découverte.
En courts chapitres Kolia revisite son enfance (heureuse) son adolescence (premiers émois, premiers baisers), ses études (pas bien réussies)(mais quels souvenirs de ses professeurs!), ses amitiés, sa paternité (heureuse aussi), ses rapports avec la lecture (note à moi-même: lire Siddharta). Il le fait d'une plume alerte, pleine d'humour et d'émotion, cueillant souvent le lecteur au détour d'une phrase. Pas d'ordre chronologique, certains textes peuvent se lire indépendamment. J'ai beaucoup beaucoup aimé la petite musique émanant de ce roman de 280 pages qui se dévorent.
Le coin à cèpes:
"Je sais très bien qu'on ne transmet à personne ce type d'informations, c'est la règle, un égoïsme qui se transmet de génération en génération, et si on 'donne' ses coins, c'est qu'on va crever d'un cancer de la colonne vertébrale ou d'une autre saloperie bubonique, c'est qu'on est au bout de son chemin, le dernier souffle, les yeux jaunes et la bave aux lèvres, et qu'on n'emporte rien dans la tombe, pas même ses cèpes."
Le rugby:
"Sans lui laisser le temps de récupérer, il a replacé l'épaule à l'endroit prévu à cet effet avant l'invention du rugby. "
"Avant de devenir un homme, un vrai, de ceux qui préfèrent être achevés d'une balle dans la tête plutôt que de subir un jour de plus cette foutue rhinopharyngite, j'étais un enfant comme les autres : j'adorais avoir un peu de fièvre. Le fièvre fermait les portes de l'école"
Les avis de L'irrégulière, et aujourd'hui clara (sans se concerter, on est trop fortes!)
Nicolas Delesalle
LGF, Préludes, 2015
Prix des lecteurs du livre numérique 2013, ce roman paraît en version papier, en semi-poche, au prix de 13,60 euros, inaugurant ainsi une collection (Préludes) chez cet éditeur. Merci à Anne et Arnaud pour la découverte.
En courts chapitres Kolia revisite son enfance (heureuse) son adolescence (premiers émois, premiers baisers), ses études (pas bien réussies)(mais quels souvenirs de ses professeurs!), ses amitiés, sa paternité (heureuse aussi), ses rapports avec la lecture (note à moi-même: lire Siddharta). Il le fait d'une plume alerte, pleine d'humour et d'émotion, cueillant souvent le lecteur au détour d'une phrase. Pas d'ordre chronologique, certains textes peuvent se lire indépendamment. J'ai beaucoup beaucoup aimé la petite musique émanant de ce roman de 280 pages qui se dévorent.
Le coin à cèpes:
"Je sais très bien qu'on ne transmet à personne ce type d'informations, c'est la règle, un égoïsme qui se transmet de génération en génération, et si on 'donne' ses coins, c'est qu'on va crever d'un cancer de la colonne vertébrale ou d'une autre saloperie bubonique, c'est qu'on est au bout de son chemin, le dernier souffle, les yeux jaunes et la bave aux lèvres, et qu'on n'emporte rien dans la tombe, pas même ses cèpes."
Le rugby:
"Sans lui laisser le temps de récupérer, il a replacé l'épaule à l'endroit prévu à cet effet avant l'invention du rugby. "
"Avant de devenir un homme, un vrai, de ceux qui préfèrent être achevés d'une balle dans la tête plutôt que de subir un jour de plus cette foutue rhinopharyngite, j'étais un enfant comme les autres : j'adorais avoir un peu de fièvre. Le fièvre fermait les portes de l'école"
Les avis de L'irrégulière, et aujourd'hui clara (sans se concerter, on est trop fortes!)
Commentaires
Tu as dans ce livre le décès d'un pote lycéen dans un accident de voiture, larmes au yeux pour moi...
Mais comme Océane (coucou) je dis oui mais non (ma PàL va exploser)
Bah le bouclier est-il crédible?
Tu vas lire le Houellebecq, finalement?
Clara et mois sommes raccord (encore une fois!)
Je suis très sensible aux odeurs, herbe coupée, gouttes de pluie sur terre bien sèche, etc...
Ta réponse au commentaire d'Electra me rappelle La pluie avant qu'elle tombe, de Jonathan Coe. Il me semble que la petite fille reconnaissait l'arrivée imminente de la pluie à l'odeur qui se dégageait alors de la terre. "moi j'aime la pluie, avant qu'elle tombe..."
Je suis très sensible aux odeurs également.
J'espère que tu vas reprendre un bon rythme (je suppose que dimanche tu étais dans la foule?)
Bravo