Sous les yourtes de Mongolie
Avec les fils de la steppe
Marc Alaux
Transboreal, 2010
S'approcher du 'stand Transboreal' à un salon du livre est toujours pour moi le moment de tous les dangers, surtout qu'officiait à Paris Marc Alaux lui-même, un des collaborateurs de la maison. (A ma question idiote 'lesquels avez-vous lus?', il a répondu 'tous')(et je le crois). Ce serait d'ailleurs aussi un de mes rêves...
Le rêve de Marc Alaux, c'est la Mongolie! Avant de s'y rendre, il a lu, étudié. De 2001 à 2009, en plusieurs voyages, il a parcouru des milliers de kilomètres à pied dans cet immense pays (trois fois la superficie de la France, pour situer un peu). On peut donc dire qu'il connait à fond!
"Ma passion pour la Mongolie n'est pas un appétit d'enfant qui se contente d'une fois. C'est l'amour d'une vie, du moins je le crois. Revenu du premier voyage, j'entendis l'appel de la steppe au langage duquel j'étais devenu perméable. Je l'avais étudiée comme nombril des empires nomades; j'en fis la maîtresse de mes rêves. Incapable de refuser le départ, j'y répondis brièvement durant l'hiver 2003, puis longuement avec Laurent Barroo en 2004.J'étais resté dépendant de cette lande. Elle agissait sur moi comme un philtre puissant dont les effets ne cessent pas, si bien que poussait en mon cœur une fleur sauvage, un désir de liberté qui ne se renie pas.(...) La vision fanée, cristallisée de la Mongolie qu'en donnent les photographes, si elle légitimait peut-être mon premier séjour, n'était pas à l'origine des autres. (...) Le mythe romantique ou mystique de la Mongolie s'était éteint. Documentaires et images colorées ne trouvaient plus d'écho en moi, et les rêves de bohème ou d'aventure avaient fondu."
Sans assistance ni guide ni sponsor, le sac à dos parfois porté par un cheval de bât, il s'agit de découvrir la capitale puis de traverser des contrées désertiques, souffrir du froid, de la faim, de la pénurie. Apprendre le partage, l'échange, le dialogue, un autre rapport au temps.
Tout au long de ce livre - extrêmement bien écrit, ce qui ne gâte rien- se déploie une Mongolie que jamais le touriste ordinaire en simple passage ne connaîtra vraiment, que ce soit dans la capitale, dans les petites villes de province ou au fin fond des steppes... L'histoire millénaire se révèle petit à petit, ainsi que les réalités quotidiennes, loin des images des guides (même si franchement, c'est beau!)
Un excellent cru Transboreal, recommandé aux amateurs de littérature de voyage, bien sûr, et de littérature tout court.
Des avis ici
Avec les fils de la steppe
Marc Alaux
Transboreal, 2010
S'approcher du 'stand Transboreal' à un salon du livre est toujours pour moi le moment de tous les dangers, surtout qu'officiait à Paris Marc Alaux lui-même, un des collaborateurs de la maison. (A ma question idiote 'lesquels avez-vous lus?', il a répondu 'tous')(et je le crois). Ce serait d'ailleurs aussi un de mes rêves...
Le rêve de Marc Alaux, c'est la Mongolie! Avant de s'y rendre, il a lu, étudié. De 2001 à 2009, en plusieurs voyages, il a parcouru des milliers de kilomètres à pied dans cet immense pays (trois fois la superficie de la France, pour situer un peu). On peut donc dire qu'il connait à fond!
"Ma passion pour la Mongolie n'est pas un appétit d'enfant qui se contente d'une fois. C'est l'amour d'une vie, du moins je le crois. Revenu du premier voyage, j'entendis l'appel de la steppe au langage duquel j'étais devenu perméable. Je l'avais étudiée comme nombril des empires nomades; j'en fis la maîtresse de mes rêves. Incapable de refuser le départ, j'y répondis brièvement durant l'hiver 2003, puis longuement avec Laurent Barroo en 2004.J'étais resté dépendant de cette lande. Elle agissait sur moi comme un philtre puissant dont les effets ne cessent pas, si bien que poussait en mon cœur une fleur sauvage, un désir de liberté qui ne se renie pas.(...) La vision fanée, cristallisée de la Mongolie qu'en donnent les photographes, si elle légitimait peut-être mon premier séjour, n'était pas à l'origine des autres. (...) Le mythe romantique ou mystique de la Mongolie s'était éteint. Documentaires et images colorées ne trouvaient plus d'écho en moi, et les rêves de bohème ou d'aventure avaient fondu."
Sans assistance ni guide ni sponsor, le sac à dos parfois porté par un cheval de bât, il s'agit de découvrir la capitale puis de traverser des contrées désertiques, souffrir du froid, de la faim, de la pénurie. Apprendre le partage, l'échange, le dialogue, un autre rapport au temps.
Tout au long de ce livre - extrêmement bien écrit, ce qui ne gâte rien- se déploie une Mongolie que jamais le touriste ordinaire en simple passage ne connaîtra vraiment, que ce soit dans la capitale, dans les petites villes de province ou au fin fond des steppes... L'histoire millénaire se révèle petit à petit, ainsi que les réalités quotidiennes, loin des images des guides (même si franchement, c'est beau!)
Un excellent cru Transboreal, recommandé aux amateurs de littérature de voyage, bien sûr, et de littérature tout court.
Des avis ici
Commentaires
L'auteur n'a pas monté à cheval, tu sais! Lance toi dans ce voyage (bien au chaud chez toi) ou vas y un jour?
La couverture? Euh, elle est réaliste, je pense qu'il s'agit de l'auteur, qui de tout façon ne voulait pas du trop joli/touristique (mais quand même la photo ne réussit pas à masquer totalement la beauté du paysage)
Ah oui, chez Cess, j'ai vu ça et bien rigolé... Il y a du lourd!
Je sens que je me l'achèterai à Saint-Malo, avec un peu de chance l'auteur sera là-bas :-)
La Mongolie, j'y suis passée rapidement, mais c'est aussi beau et intéressant qu'on l'imagine, alors si tu veux chevaucher...
Non, je ne connais pas Simon, je suis allée voir sur internet pour savoir. S'il écrit bien, en plus, ça m'intéresse.
Non, pas de Trains pas comme les autres, je n'ai pas la télé, mais ça doit exister en DVD!
Bref, on peut voyager de chez soi.Et découvrir dans son environnement, je fais de balades à pied, et à chaque fois ça me plait (actuellement, les oiseaux!)
Hé oui, impossible de connaître un pays juste en passant, et même en y séjournant des années, on découvre encore (ça je l'ai vécu, mais ailleurs)
Pour l'instant je ne voyage plus trop, mais les livres sont là!
Bon, les couvertures? En fait chez eux c'est plutôt le contenu que je scrute. Leur réputation n'est plus à faire.
Evidemment ce voyage vraiment 'inside et roots' te plairait. Très très rude parfois. Mais contente toi du livre pour l'instant.
Je scrute internet...
Il me manque Intervalles! (tu es drôlement à la pointe, dis donc)
Oui, il faut du temps, j'ai mis près d'un an à le sortir de la PAL; l'auteur m'a dédicacé l'exemplaire. On a un peu papoté sur David Lefevre aussi, je lui ai dit le bien que j'en pensais!
J'ai retrouvé Transboreal aux RV de l'histoire à Blois (avec ses co équipiers Ginkgo, etc, tu imagines le gros danger dans le coin. ^_^). J'ai résisté en pensant aux deux Transboreal qui à l'époque m'attendaient! (hum, maintenant je peux à nouveau me lâcher...)
J'attends tes billets, ça me donne une idée pour de futurs achats (ne nous leurrons pas, il y en aura!)