La Pire.
Personne.
Au monde.
Douglas Coupland
Au diable vauvert, 2015
Traduit par Walter Gripp
Garanti : Raymond Gunt est vraiment la pire personne au monde. (Ah on me signale dans l'oreillette qu'il y a une sérieuse concurrence dans certaines parties de la planète; mais bon, concentrons-nous sur le bouquin)
Londres, de nos jours. Cameraman entre deux boulots, Raymond Gunt est engagé par son ex-femme Fiona (assez haute dans l'échelle du Pire, elle aussi, en tout cas elle n'épargne aucune vacherie à son ex) pour le tournage d'une téléréalité aux îles Kiribati (du genre où les candidats doivent survivre aux autres et à l'environnement).
Le rêve, non?
Sauf que Raymond Gunt est un type affreux et que ça lui pète en général à la figure; il est souvent ridicule et ridiculisé et il récolte ce qu'il a semé. Le voyage vers ces îles sera semé d'embûches ... Et une fois là-bas rien ne se déroulera comme prévu!
Pour une première plongée dans un roman de Douglas Coupland, j'avoue que je me suis bien amusée et à plusieurs reprises la hyène hilare (copyright A girl) était de retour ... (Mais ce type est un vrai malade!)
Bon, c'est Raymond Gunt qui raconte, il est obsédé par tout ce qui porte jupon (façon de parler) et s'exprime, disons, grossièrement la plupart du temps.(Mais rien que ne connaisse le moindre collégien...). Ce personnage pas franchement sympathique engage comme assistant un ancien SDF, Neal, à qui tout réussit, lui. Les dialogues, (je devrais dire, délires), entre Raymond et Neal, sont souvent de vraies perles de barré (par exemple la discussion sur les moutons page 177...)
Je m'attendais à découvrir les dessous de ces émissions de téléréalité, en fait, non, mis à part le casting en catégories (l'étalon blond, l'étalon brun, le péquenaud, le gay, le voyou black, le nerd semi-baisable, le moche-mais-sexy de service, le quinquagénaire, l'Américain moyen et l'ancien athlète professionnel ou ancien astronaute)...
Allez, quelques passages où tout en s'amusant notre monde se voit égratigné ...
"Nous avons quitté la tente et suivi un sentier en direction d'un trio de caravanes rongées par la rouille, comme celles qu'on voit dans les films d'horreur américains où les membres d'une petite famille se font matraquer à mort, avant que les bêtes sauvages et les insectes nettoient leurs carcasses et qu'elles soient retrouvées des années plus tard par des péquenauds qui fabriquent du crystal meth, et utilisent leur os comme des cale-portes dans leur caravane délabrée et convertie en antre de copulation incestueuse rempli d'éclats de bouteille, de mégots, de graffitis mal orthographiés et d'impacts de balles."
"J'ai ramassé un bout de bois et je l'ai regardé comme si c'était un iPhone - une ruse bizarre de la vie moderne permettant de devenir complètement invisible."
Ah, et le pastiche des émissions d'actualité américaines...
"Frank : Julie, nous venons de recevoir des nouvelles du département de la sécurité intérieure. Apparemment, le chaton est toujours coincé au sommet de l'arbre.
Julie : Frank, le département a-t-il précisé si cette manœuvre était politiquement motivée?
Frank : Julie, selon mes sources, le chaton est monté sur l'arbre - rappelez-vous que ceci n'est pas encore officiel, Julie-, le chaton est monté à l'arbre sans commanditaire ni groupe de lobbying.
Julie : Frank, passons à la vidéo en direct pour que nos téléspectateurs puissent jeter un oeil au chaton. Par ailleurs, je viens d’apprendre de Rick à Atlanta que le chaton a une page Facebook qui montre des images susceptibles de déranger certains téléspectateurs. Rick?
Rick : Merci, Julie, en effet ces images ne sont pas pour tout le monde. Une visite de la page Facebook du chaton a révélé des clichés, non pas d'un seul, mais de plusieurs oiseaux morts étendus sur la paillasson de son propriétaire. Nous avons appris que dans la communauté des chatons, ces types de meurtres rituels sont appelés des 'offrandes'. A vous, Julie."
C'est spécial, mais je connais des lecteurs/lectrices dont c'est le créneau de lecture parfait.
Personne.
Au monde.
Douglas Coupland
Au diable vauvert, 2015
Traduit par Walter Gripp
Garanti : Raymond Gunt est vraiment la pire personne au monde. (Ah on me signale dans l'oreillette qu'il y a une sérieuse concurrence dans certaines parties de la planète; mais bon, concentrons-nous sur le bouquin)
Londres, de nos jours. Cameraman entre deux boulots, Raymond Gunt est engagé par son ex-femme Fiona (assez haute dans l'échelle du Pire, elle aussi, en tout cas elle n'épargne aucune vacherie à son ex) pour le tournage d'une téléréalité aux îles Kiribati (du genre où les candidats doivent survivre aux autres et à l'environnement).
Sauf que Raymond Gunt est un type affreux et que ça lui pète en général à la figure; il est souvent ridicule et ridiculisé et il récolte ce qu'il a semé. Le voyage vers ces îles sera semé d'embûches ... Et une fois là-bas rien ne se déroulera comme prévu!
Pour une première plongée dans un roman de Douglas Coupland, j'avoue que je me suis bien amusée et à plusieurs reprises la hyène hilare (copyright A girl) était de retour ... (Mais ce type est un vrai malade!)
Bon, c'est Raymond Gunt qui raconte, il est obsédé par tout ce qui porte jupon (façon de parler) et s'exprime, disons, grossièrement la plupart du temps.(Mais rien que ne connaisse le moindre collégien...). Ce personnage pas franchement sympathique engage comme assistant un ancien SDF, Neal, à qui tout réussit, lui. Les dialogues, (je devrais dire, délires), entre Raymond et Neal, sont souvent de vraies perles de barré (par exemple la discussion sur les moutons page 177...)
Je m'attendais à découvrir les dessous de ces émissions de téléréalité, en fait, non, mis à part le casting en catégories (l'étalon blond, l'étalon brun, le péquenaud, le gay, le voyou black, le nerd semi-baisable, le moche-mais-sexy de service, le quinquagénaire, l'Américain moyen et l'ancien athlète professionnel ou ancien astronaute)...
Allez, quelques passages où tout en s'amusant notre monde se voit égratigné ...
"Nous avons quitté la tente et suivi un sentier en direction d'un trio de caravanes rongées par la rouille, comme celles qu'on voit dans les films d'horreur américains où les membres d'une petite famille se font matraquer à mort, avant que les bêtes sauvages et les insectes nettoient leurs carcasses et qu'elles soient retrouvées des années plus tard par des péquenauds qui fabriquent du crystal meth, et utilisent leur os comme des cale-portes dans leur caravane délabrée et convertie en antre de copulation incestueuse rempli d'éclats de bouteille, de mégots, de graffitis mal orthographiés et d'impacts de balles."
"J'ai ramassé un bout de bois et je l'ai regardé comme si c'était un iPhone - une ruse bizarre de la vie moderne permettant de devenir complètement invisible."
Ah, et le pastiche des émissions d'actualité américaines...
"Frank : Julie, nous venons de recevoir des nouvelles du département de la sécurité intérieure. Apparemment, le chaton est toujours coincé au sommet de l'arbre.
Julie : Frank, le département a-t-il précisé si cette manœuvre était politiquement motivée?
Frank : Julie, selon mes sources, le chaton est monté sur l'arbre - rappelez-vous que ceci n'est pas encore officiel, Julie-, le chaton est monté à l'arbre sans commanditaire ni groupe de lobbying.
Julie : Frank, passons à la vidéo en direct pour que nos téléspectateurs puissent jeter un oeil au chaton. Par ailleurs, je viens d’apprendre de Rick à Atlanta que le chaton a une page Facebook qui montre des images susceptibles de déranger certains téléspectateurs. Rick?
Rick : Merci, Julie, en effet ces images ne sont pas pour tout le monde. Une visite de la page Facebook du chaton a révélé des clichés, non pas d'un seul, mais de plusieurs oiseaux morts étendus sur la paillasson de son propriétaire. Nous avons appris que dans la communauté des chatons, ces types de meurtres rituels sont appelés des 'offrandes'. A vous, Julie."
C'est spécial, mais je connais des lecteurs/lectrices dont c'est le créneau de lecture parfait.
Keisha, tes mots donnent franchement envie de s'y plonger. Et les extraits choisis sont savoureux. Je note et souligne!
RépondreSupprimerIl est canadien, mais comme le narrateur est anglais, j'ai eu du mal à penser à l'auteur comme canadien... Il tape bien sur les américains (Etats Unis). Je me suis bien amusée...
SupprimerMouais ... je ne suis pas sûre que ce soit pour moi. A tenter en bibli éventuellement.
RépondreSupprimerVoir ma conclusion, j'ai prévenu! ^_^
SupprimerPourquoi pas ? J'aime changer de temps à autres des drames bien sombres... ;-)
RépondreSupprimerUne lecture où on rigole en levant parfois les yeux au ciel tellement c'est n'importe quoi, ça fait du bien!
SupprimerJe suis pas sûre que ce soit pour moi non plus ;)
RépondreSupprimerJe préfère être honnête, ça passe ou ça casse. Mieux vaut tester l'auteur en bibli...
SupprimerJ'ai abandonné un livre de Coupland ... mais j'en ai encore à lire (un ancien et en anglais) - je n'avais pas entendu parler de celui-ci. A voir donc !
RépondreSupprimerEn anglais, j'imagine bien le vocabulaire... (remarque j'ai lu Craig Johnson et Lansdale en VO, là il y a du vocabulaire inutilisable dans la vie courante si on veut rester bien élevé)
SupprimerBref, c'est son dernier (et le premier pour moi (je raffole en fait de trucs barrés)
moi aussi mais le roman que je n'avais pas aimé de lui n'était pas barré juste énervant !
Supprimerpour l'anglais, oui parfois on se dit que le traducteur va avoir du boulot ;-)
Il existe des romans que je ne me vois pas lire en VO, Pynchon par exemple...
SupprimerEt, hum, je viens d'emprunter le Bronte dont tu parlais récemment, et en VO aussi. Mais je doute d'avoir le temps, quand même...
Bien barré, comme j'aime, si en plus il tape sur les États-uniens....
RépondreSupprimerDe temps en temps, pas que ça non plus, mais... Cela devrait te réjouir, ce type qui enchaîne les situations abracadabrantesques...
SupprimerRhôô!! C'est pour moi ça😏
RépondreSupprimerJe pense que les lecteurs potentiels se reconnaîtront!!!
SupprimerTu m'intrigues : que devient le chaton ?!
RépondreSupprimerC'est juste un exemple donné par le narrateur, évidemment pas une vraie actualité, mais ça montre qu'on n'en est parfois pas loin (et ça pastiche bien à mon avis les dialogues entre certains journalistes)
Supprimeren ce moment j'ai besoin de choses drôles alors pourquoi pas
RépondreSupprimerGare, ça décape! ^_^
SupprimerJ'adore ce type ! il me faut ce livre ! mais je vais attendre la sortie poche car d'autres livres de l'auteur attendent dans ma PAL depuis des lustres ! à moins que je ne craque avant car j'aurai bien besoins d'une île paradisiaque ( ou pas) en ce moment !
RépondreSupprimerQuand je pense que je n'avais jamais lu l'auteur, étrange, non? Il semble que plein de gens connaissent...
Supprimerça a l'air spécial mais ça pourrait me plaire. Qu'est-ce que c'est que ces points dans le titre? Bizarre...
RépondreSupprimerLe titre en VO a les points aussi, et c'est une citation (deux fois je crois) d'un personnage parlant de Raymond Gunt. Tu sais, quand on insiste bien dans une conversation.
SupprimerCelui-ci je le laisse à A Girl.
RépondreSupprimerJe pensais très fort à elle en le lisant... Pas parce qu'elle est "Pire", mais parce qu'elle aime ce genre de lecture.
SupprimerEn plus elle sait très bien faire la hienne hilarde.
RépondreSupprimerQuant tu veux, je la fais aussi! ^_^ Merci de ton passage!
SupprimerMon excuse, c'est que comme je connais déjà l'auteur et que j'ai lu 3 de ses romans, il n'y a pas d'urgence (ce bouclier m'épate quand même, mais il faut dire que j'ai 10 livres de bib' à rendre (dont la moitié pas lu - objectif WE !), 3 prêts de mon entourage (dont 1 à toi que je dois lire), et 2 achats récents). Mais bon, mes bib' l'ont en VO, je peux l'emprunter quand je veux.:-) En tout cas, bien ciblé,carrément mon genre de lecture, oui !^^
RépondreSupprimerLa conclusion en gras, c'était fortement pour toi, entre autres...
SupprimerActuellement je suis en phase à bien dégager la PAL, je m'épate moi-même, mais ça ne durera pas... j'ai des achats prévus...
Voir aussi en bibli s'il y en a d'autres!
Pour une fois, je passe, le coup de la page facebook du chaton, c'est déjà trop pour moi ...
RépondreSupprimerTu n'aimes pas les gros délires? Ah ah... Mais je préviens que ce roman est spécial, alors...
SupprimerJe fais partie de ces lecteurs totalement hermétiques à ce genre de littérature. Je passe mon tour.
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas, je comprends parfaitement (et d'ailleurs je ne pourrais pas lire que de ce genre là!)
SupprimerJ'ai aimé ceux de l'auteur que j'ai lus. Je devrais le relire, pourquoi pas avec ce titre.
RépondreSupprimerManu (Chaplum)
C'est son dernier, avec lequel je découvre l'auteur. Un grand moment de délire.
SupprimerBises, pour ton passage!
J'aime bien quand c'est spécial mais je n'ai pas pour autant une envie folle de m'y lancer (je ne suis plus à une contradiction près en même temps).
RépondreSupprimerReste fidèle à toi-même dans tes contradictions ! ^_^
SupprimerPas sûre que ce soit pour moi !
RépondreSupprimerJe préviens, et je ne force personne!
SupprimerToutes tes mises en garde m'intriguent , on sent que tu crains que ce livre ne plaise pas à tout le monde , je sais que je vais être arrêté par la langue . De plus je n'éprouve aucun plaisir particulier à ce que l'on tape sur les Américains. Alors je laisse ce roman sur les rayons de la médiathèque.
RépondreSupprimerC'est plutôt rude comme langage (je ne l'utilise pas, ce vocabulaire, mais je le comprends) mais je me suis bien amusée. Oh tu sais ces pauvres américains ne sont pas si malmenés!
SupprimerAh ! Ca, je veux ! Je suis sûre que je me régalerai !!!
RépondreSupprimerHé oui les îles ne sont pas toutes paradisiaques... ^_^
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerUn mot pour vous signaler que la seconde image a disparu.
Merci. Oh j'avais pris l'image sur Internet, en donnant le lien , mais ce n'était pas une photo prise personnellement... Tant pis, on a tous dans la tête des images de lagons de rêve, non? ^_^
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