Philippe Picquier est l'éditeur du mois chez Tête de lecture, éditeur bien connu pour ses parutions en provenance du Japon, de l'Inde, de la Chine...
Haïkus
Soseki
Philippe Picquier, 2001
Traduit par Elisabeth Suetsugu
Natsume Soseki (1867-1916) est un célèbre auteur japonais de romans (dont Botchan) et nouvelles (et haïkus), et depuis personnage de Au temps de Botchan, de Taniguchi.
Je n'ai jamais fait mystère de mon peu de goût pour la poésie, même si je sais apprécier une écriture poétique dans un roman. Essayer quelques haïkus me tentait (et puis c'est court)
Pour un rappel sur ce qu'est un haïku, voir chez Asphodèle qui justement veut vous inciter à en écrire!
Voir ici aussi. Désolée, Asphodèle, je sais que nous sommes mercredi.
Soseki disait : "en premier lieu, le haïku est un concentré de rhétorique, en second lieu, il est un univers irradiant à partir d'un point focal, comme le rivet d'un éventail qui permet de maintenir ensemble toutes ses branches."
Précisons que de ravissantes peintures de Soseki illustrent ce recueil, et voici quelques exemples
Ciel et terre
Se fondent
Première brume
Fenêtres dans le soir
Rougeoyant des feux
Que la montagne allume
Journée de printemps qui s'étire
Un bâillement entraîne l'autre
Deux amis se quittent
Vent d'hiver
Qui précipite dans la mer
Le soleil couchant
Par la vitre du train de nuit
Des taches blanches
Fleurs de prunier?
Jardin au crépuscule
Sans allumer la lampe ni tirer le volet
Je reste à contempler les fleurs
Traversant le ciel nocturne
Une oie sauvage s'est posée
Sur la lune
Demandez au vent
Quelle feuille tombera
La première
Conclusion
Plutôt un recueil à savourer tranquillement, confortablement, avec un chat en pleine sieste, une tasse de thé à portée de main, tout en se laissant porter par les évocations traversant la tête. Un poil subtil quand même, mais à petite dose ça passe.
Soseki
Philippe Picquier, 2001
Traduit par Elisabeth Suetsugu
Natsume Soseki (1867-1916) est un célèbre auteur japonais de romans (dont Botchan) et nouvelles (et haïkus), et depuis personnage de Au temps de Botchan, de Taniguchi.
Je n'ai jamais fait mystère de mon peu de goût pour la poésie, même si je sais apprécier une écriture poétique dans un roman. Essayer quelques haïkus me tentait (
Pour un rappel sur ce qu'est un haïku, voir chez Asphodèle qui justement veut vous inciter à en écrire!
Voir ici aussi. Désolée, Asphodèle, je sais que nous sommes mercredi.
Soseki disait : "en premier lieu, le haïku est un concentré de rhétorique, en second lieu, il est un univers irradiant à partir d'un point focal, comme le rivet d'un éventail qui permet de maintenir ensemble toutes ses branches."
Précisons que de ravissantes peintures de Soseki illustrent ce recueil, et voici quelques exemples
Ciel et terre
Se fondent
Première brume
Fenêtres dans le soir
Rougeoyant des feux
Que la montagne allume
Journée de printemps qui s'étire
Un bâillement entraîne l'autre
Deux amis se quittent
Vent d'hiver
Qui précipite dans la mer
Le soleil couchant
Par la vitre du train de nuit
Des taches blanches
Fleurs de prunier?
Jardin au crépuscule
Sans allumer la lampe ni tirer le volet
Je reste à contempler les fleurs
Traversant le ciel nocturne
Une oie sauvage s'est posée
Sur la lune
Demandez au vent
Quelle feuille tombera
La première
Conclusion
Plutôt un recueil à savourer tranquillement, confortablement, avec un chat en pleine sieste, une tasse de thé à portée de main, tout en se laissant porter par les évocations traversant la tête. Un poil subtil quand même, mais à petite dose ça passe.
J'ai cru que je m'étais trompée de blog ! C'est un recueil à lire à petites doses, mais c'est un des meilleurs.
RépondreSupprimerJe n'ai toujours pas viré ma cuti, mais on ne m'accusera pas de ne pas essayer... ^_^
SupprimerSans doute un des meilleurs, oui, tant qu'à faire, autant aller haut (et les illustrations méritent le détour)
Je crois que je resterai à jamais hermétique à cette poésie-là...
RépondreSupprimerSur trois lignes, ça va, et encore j'ai sélectionné ce qui m'avait attirée à la lecture, d'autres m'ont laissée au bord du chemin.
SupprimerNous allons réussir à te convertir aux vertus de la poésie ;-)
RépondreSupprimerHum, la poésie en prose, peut-être...^_^
SupprimerJ’aime beaucoup Sôseki mais la poésie est un genre littéraire que j’ai du mal à apprécier. Ceci dit, l’avantage des haïkus c’est qu’ils sont très courts et à petite dose, ça se picore avec curiosité et amusement pour en décortiquer le sens…
RépondreSupprimerJ'ai exactement les mêmes problèmes et réticences...Vous avez parfaitement saisi l'avantage des haïkus (à petite dose quand même)
Supprimeroui en effet le commentaire n'apparait pas bof
RépondreSupprimerje redis donc que j'ai cru tomber de ma chaise en te voyant au pays des Haïkus
Tout arrive !!!
Profite, profite (tout comme Aifelle), je n'ai pas changé d'avis pour l'instant. ^_^
SupprimerHaïkus et Soseki, j'adore... (Goran : http://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerUn homme aux multiples talents semble-t-il!
SupprimerMoi ou Soseki ? :-)
SupprimerSoseki, romancier, poète, peintre, etc.
Supprimer(je n'avais pas réalisé la double lecture de ma réponse, bravo!)
Je suis plongée dans Soseki aussi... mais pas de haïkus pour moi, j'aime bien, mais à doses infinitésimales.
RépondreSupprimerAh je verrai alors.
SupprimerUn haïku par ci par là, ça va.
Tu sais que j'aime la poésie ^^ la poésie japonaise est des plus délicates et puissantes, merci pour ces quelques haïkus qui font mon petit bonheur du jour (du coup je pars ce soir à la recherche de ce volume, qui doit être perdu au fond d'une étagère !)
RépondreSupprimerHum, oui, je le sais (et vous êtes nombreux, à voir les blogs!)
SupprimerBravo d'avoir lu des haïkus ! S'il est encore édité, je suis très intéressée par ce recueil !
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé à la bibli, tout simplement. Très recommandable, c'est sûr.
SupprimerLu, à petite dose, et bien aimé !
RépondreSupprimerJe l'ai lu par morceaux, mais le livre ne m'appartenait pas.
SupprimerOhlala la poésie et moi aussi, c'est pas ça du tout, et alors les haikus, ça me laisse vraiment sans voix, haha ! Bon sinon, Philippe Picquier, t'imagines bien que c'est un des éditeurs que j'aime beaucoup ! :-)
RépondreSupprimerEt le côté japonais des haïkus, ça pourrait te parler, non? ^_^
SupprimerOn m'a offert un livre sur les haïkus mais c'est un univers qui m'est assez lointain. Comme vous, c'est agréable, mais très peu me parlent vraiment, contrairement aux poèmes plus occidentaux, je dirais. Mais je persiste.
RépondreSupprimerBonne journée.
Peut-être existe-t-il un genre de poèmes pour chacun, il suffit de le trouver... Je pourrais chercher du côté des poèmes en prose, histoire de contourner l'obstacle? ^_^
SupprimerJ'aime beaucoup, c'est subtil, saisir les instants, les images, respirer, se poser. Les haïkus ne courent pas, méditent.
RépondreSupprimerOn est pas mal dans les sensations, je trouve.
SupprimerKeisha, c'est beau, très beau, mais je ne comprends pas trop et Asphodèle n'est pas joignable en ce moment. Il faut qu'on m'explique si on peut dépasser la règle du 5-7-5, car les haïkus que tu cites ne l'appliquent pas. Serait-ce dû à la traduction ?
RépondreSupprimerOui, je sais pour Asphodèle.
SupprimerBien certainement c'est dû à la traduction, mais si tu en écris, autant suivre la règle, pas si contraignante finalement.
"Peur du haïku?
Sens, respire, observe à fond
Thé vert infusant"
Et hop!
A dose subtile, c'est le dernier que je préfère !
RépondreSupprimerPS : Mais dis donc tu nous avais caché tes talents secrets. Bien troussé ton haïku ! La matheuse dissimulerait-elle une sensibilité poétique sous sa carapace !
Celui du vent est très joli!
SupprimerPS oh je me lance...^_^ Si je suis autorisée à placer du thé et des chats, tout est possible.
J'adore la poésie sauf les haïkus. Je n'ose même pas dire ce que je pense tant de gens défaillent à la lecture des 3 vers si habilement agencésje ne dis rien mais je reste de marbre.
RépondreSupprimerEn fait c'est tout un art au Japon semble-t-il, il y a des sous-entendus qu'on ne capte pas bien, nous occidentaux.
SupprimerA petites doses, j'en raffole.
RépondreSupprimerExactement!
SupprimerMe voilà enfin !!! ^^ Ha mais dis donc tu n'as pas choisi le plus mauvais pour ta descente au pays des haïkus ! :) Je l'ai beaucoup lu Soseki et aimé...Ce que Syl ne comprenait pas dans les haïkus que tu présentes c'est que la règle 5-7-5 ne peut être respectée puisqu'il s'agit de traductions ! Mais en japonais elle l'est et plutôt deux fois qu'une, sinon ce n'est plus un haïku... Il faut être un minimum réceptif pour apprécier et c'est bien si tu aimes à petites doses ! C'est mieux que rien ! Je pense que la prose est faite pour toi ! ;)
RépondreSupprimerLa prose ou ... les poèmes en prose? Cela reste à tester.
SupprimerBref, merci de ton passage, oui ce Soseki m'a l'air d'être un pointure en beaucoup de domaines.