Valet de pique
Jack of spades
Joyce Carol Oates
Philppe Rey, 2017
Traduit par Claude Seban
Andrew J. Rush est un auteur heureux : ses romans se vendent bien, il vit de sa plume, et sa belle et grande maison du New Jersey accueille le joli bureau où il écrit. Marié, il a deux grands fils et une fille. Bref, tout baigne (en apparence)
Mais un autre auteur se cache en lui, à l'insu de sa famille : le Valet de Pique, c'est lui, et sous ce nom il écrit des romans noirs et violents (les deux premières pages du roman sont à mon avis un excellent exemple de cette prose à vous donner des cauchemars)
"Les romans du Valet de pique se terminaient de façon plus cruelle, parce que plus primitifs. Le mal y était trop débordant pour que tout pût être proprement nettoyé et, généralement, tout le monde mourait ou, plutôt, était tué. Je n'avais souvent aucune idée de la façon dont se terminerait un roman du Valet de pique avant l'ultime chapitre, qui m'arrivait dessus tel un véhicule fou; les roman d'Andrew J. Rush étaient des modèles de clarté, charpentés avec soin des mois à l'avance, et surprenant rarement leur auteur."
Sa fille retrouve des éléments biographiques dans un roman du Valet de pique; sa femme, au départ douée pour l'écriture, est devenue femme au foyer et conseillère littéraire de son mari, délaissant un parcours possible d'écrivain. Andrew J. Rush est accusé de plagiat par une femme du voisinage.
Voilà du prometteur, et je m'attendais plutôt que Joyce Carol Oates nous donne un chouette roman sur la vie d'un auteur.
Las! le côté Docteur Jekyll et Mr Hyde a pris le dessus dans l'histoire, avec des injonctions de plus en plus prégnantes du Valet de pique dans la tête de Andrew J. Rush. Au départ assez velléitaire et bien gentil sans plus, ayant l'art de ne pas écouter les conseils et de délaisser le bon sens le plus élémentaire (oui, je sais, le Valet de pique le tanne!), le romancier se lance dans des aventures borderline et apparaît franchement peu sympathique (tant pis pour l'explication venue de son passé).
De multiples occurrences du nom de Stephen King (et aussi quelques avis sur Goodreads) m'ont donné une piste d'hommage à cet auteur là de la part de Joyce Carol Oates; le problème est que je ne lis pas Stephen King donc ne peux juger de la réussite du projet. Pour le malaise créé, c'est gagné, pour le roman qui se lit d'un coup sans le lâcher, c'est gagné aussi, je l'avoue honnêtement! Mais les trucs non expliqués me laissent dubitative, qu'en est-il de ces plagiats (manuscrits et livres retrouvés?), il y avait une explication que j'attendais.
Les fans de JCO et Stephen King devraient se régaler!
Jack of spades
Joyce Carol Oates
Philppe Rey, 2017
Traduit par Claude Seban
Andrew J. Rush est un auteur heureux : ses romans se vendent bien, il vit de sa plume, et sa belle et grande maison du New Jersey accueille le joli bureau où il écrit. Marié, il a deux grands fils et une fille. Bref, tout baigne (en apparence)
Mais un autre auteur se cache en lui, à l'insu de sa famille : le Valet de Pique, c'est lui, et sous ce nom il écrit des romans noirs et violents (les deux premières pages du roman sont à mon avis un excellent exemple de cette prose à vous donner des cauchemars)
"Les romans du Valet de pique se terminaient de façon plus cruelle, parce que plus primitifs. Le mal y était trop débordant pour que tout pût être proprement nettoyé et, généralement, tout le monde mourait ou, plutôt, était tué. Je n'avais souvent aucune idée de la façon dont se terminerait un roman du Valet de pique avant l'ultime chapitre, qui m'arrivait dessus tel un véhicule fou; les roman d'Andrew J. Rush étaient des modèles de clarté, charpentés avec soin des mois à l'avance, et surprenant rarement leur auteur."
Sa fille retrouve des éléments biographiques dans un roman du Valet de pique; sa femme, au départ douée pour l'écriture, est devenue femme au foyer et conseillère littéraire de son mari, délaissant un parcours possible d'écrivain. Andrew J. Rush est accusé de plagiat par une femme du voisinage.
Voilà du prometteur, et je m'attendais plutôt que Joyce Carol Oates nous donne un chouette roman sur la vie d'un auteur.
Las! le côté Docteur Jekyll et Mr Hyde a pris le dessus dans l'histoire, avec des injonctions de plus en plus prégnantes du Valet de pique dans la tête de Andrew J. Rush. Au départ assez velléitaire et bien gentil sans plus, ayant l'art de ne pas écouter les conseils et de délaisser le bon sens le plus élémentaire (oui, je sais, le Valet de pique le tanne!), le romancier se lance dans des aventures borderline et apparaît franchement peu sympathique (tant pis pour l'explication venue de son passé).
De multiples occurrences du nom de Stephen King (et aussi quelques avis sur Goodreads) m'ont donné une piste d'hommage à cet auteur là de la part de Joyce Carol Oates; le problème est que je ne lis pas Stephen King donc ne peux juger de la réussite du projet. Pour le malaise créé, c'est gagné, pour le roman qui se lit d'un coup sans le lâcher, c'est gagné aussi, je l'avoue honnêtement! Mais les trucs non expliqués me laissent dubitative, qu'en est-il de ces plagiats (manuscrits et livres retrouvés?), il y avait une explication que j'attendais.
Les fans de JCO et Stephen King devraient se régaler!
Une auteure pas du tout pour moi, je ne veux même plus essayer ..
RépondreSupprimerSon dernier présenté chez moi m'avait finalement bien plu (celui sur la gamine noire enlevée), mais là, j'avoue mon manque d'atomes crochus avec S King et son univers, et donc ce genre de roman, même bien fait. Je ne peux reprocher à JCO de ne pas pas avoir écrit son roman 'à mon idée', mais bon... ^_^
SupprimerPas pour moi, je ne lis pas Stephen King en plus....
RépondreSupprimerAlors il te manquera sûrement un petit quelque chose pour apprécier, je le crains...
SupprimerUne auteure qu'il me reste à découvrir... (Goran : http://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerJ'ai préféré le précédent, JCO écrit tellement, tu trouveras ton bonheur.
Supprimerje ne lis pas Stephen King non plus!, je passe pourtant j'ai envie de découvrir Joyce Carol Oates
RépondreSupprimerSacrifice m'avait plutôt bien plu, alors si tu veux la découvrir...
SupprimerMais c'est tout à fait pour moi ça : King et Oates dans un même roman ! Il a écrit bien des romans mettant en scène des écrivains : ce que tu expliques là me fait particulièrement penser à "La part des ténèbres" avec Thad Beaumont/George Stark, je vais le lire.
RépondreSupprimerA part ça, il me semble bien que le "dernier" Joyce Carol Oates date de novembre 2016, non ? C'est un tous les 4 mois maintenant...
Je pense alors que tu apprécierais fortement, et que tu lirais tous les codes!
SupprimerThe Dark Half (al part des ténèbres) (merci wiki) m'a l'air de bien coller comme référence, donc tu vas te régaler sans doute?
Oh je ne suis plus la dame, tu sais. ^_^ Pourtant , même si elle écrit vite, je ne pense pas que ce soit relâché, ce doit être son talent, sûrement (et elle doit dormir peu ^_^)
c'est vraiment pas une auteure pour moi, hier soir au club plusieurs lectrices défendaient un de ses romans tout ce qu'elles en disaient m'cartait encore plus de l'envie de le lire.
RépondreSupprimerEcoute, Sacrifice, c'était bien.
SupprimerIl est dans ma pal aussi... jamais lu Stephen King non plus, j'espère que cela ne va pas entraver ma lecture.
RépondreSupprimerOn peut le lire sans connaître très bien King, c'est juste que ça m'aurait donné un petit quelque chose en plus pour apprécier, quoi.
SupprimerJe m'apprête à en lire enfin un d'elle... ! :)
RépondreSupprimerElle écrit beaucoup, donc forcément il y en aura un qui te plaira.
SupprimerAvec JC Oates, j'ai des hauts et des bas... avec moi, "Sacrifice" n'a pas trop fonctionné, j'avais préféré Daddy Love, pour rester parmi les derniers.
RépondreSupprimerLà, je ne sais pas, n'étant pas du tout adepte de Stephen King (ma fille m'a dit que je n'aimerais pas, et je la crois!) ;-)
Je dis Stephen King, mais tu peux voir (quoique, ta fille doit bien te connaître... ^_^)
SupprimerJe le commence tout juste, longtemps que je n'ai pas lu cette auteure !
RépondreSupprimerTu en as raté, alors! ^_^
SupprimerJe n'ai jamais lu Stephen King non plus, ce Oates-là ne sera pas pour moi, je crois...
RépondreSupprimerAïe, hé oui, même si ça se lit dans une soirée, tu sais.
SupprimerAh ben mince, moi qui cherche toujours LE JCO que je lirai enfin ! Je pensais que ce serait ce roman-ci, le début était très prometteur comme tu dis, et puis moi, dès qu'il y a une histoire d'écrivain... Las ! Ton "las" me fait douter. En même temps, j'ai eu une grande période Stephen King, alors ta conclusion me refait douter...
RépondreSupprimerEcoute, 200 pages, une soirée c'est tout, tu peux tenter... (et prévoir quelques pages plus douces avant d'aller dormir)
Supprimervu mon retard de lecture de JC Oates je passe mon tour sur un nouveau livre
RépondreSupprimerJe me demande combien paraissent chaque année... ^_^
SupprimerC'est effectivement clairement un hommage à Stephen King, un roman très différent de ce que fait JCO d'habitude (bien que toujours très noir).
RépondreSupprimerIl me manquait hélas des connaissances! ^_^ Je lis peu JCO mais je n'ai pas tellement vu de différences avec d'habitude? Si? ^_^
SupprimerJ'ai décidé de laisser JCO tranquille pour quelque temps. Pourtant celui-ci avait l'air de bien commencer.
RépondreSupprimerJe ne peux reprocher à JCO de ne pas avoir écrit l'histoire que je voulais. ^_^
Supprimerje vais le lire car je lis tout ce que publie cette grande dame. Mais j'en ai déjà 2/3 de retard : elle écrit plus vite que son ombre !
RépondreSupprimerAvec JCO, la lire est quasiment un boulot à plein temps! ^_^ Les fans doivent être contents.
SupprimerIl y a longtemps que je n'ai plus lu Joyce Carol Oates, une de mes auteures préférées. Celui-ci n'a pas l'air réussi même si j'ai noté qu'il était addictif puisque tu n'as pas pu le lâcher.
RépondreSupprimerNe te fie pas aveuglément à mon avis, tu sais!
SupprimerSouvent les sujets qu'elle aborde m'intéressent, mais à chaque fois je suis déçue. J'ai renoncé.
RépondreSupprimerElle a une imagination fertile, j'ai bien noté au départ toutes les bonnes idées, mais ensuite c'est parti ailleurs (je ne dis pas que c'est mauvais, mais, oui, ça m'a déçue)
SupprimerJe viens de finir "Maudits" (que j'ai trouvé excellent) alors je vais faire une petite pause avant de me replonger dans l'univers violent de cette auteure. Cependant, je pense que ça pourrait me plaire d'autant plus que JCO n'a pas encore traité (sauf erreur de ma part) le métier d'écrivain et qu'elle doit avoir des choses passionnantes à dire. En tout cas, ton billet évoque fortement un bouquin de Stephen King (dont j'ai malheureusement oublié le nom)!
RépondreSupprimerIl doit s'agir de The dark half (la part des ténèbres).
SupprimerBien sûr que JCO a des choses intéressantes à dire! Je précise que ce roman est violent plus par l'ambiance que par les descriptions, enfin, c'est mon avis.
Je me suis un peu engluée dans mon challenge JCO (lire tous ses romans par ordre chronologique - je suis en 1978) et je me dis parfois que je devrais déroger à mon plan et lire ses romans actuels à leur sortie plutôt que d'attendre que j'y sois arrivée dans mon challenge. En même temps, je peux être assez têtue et peut-être que je n'arriverai pas à lire ces romans actuels avant d'avoir lu les anciens. Ce qui ne m'empêche pas de lire les critiques pour avoir une idée de ce qu'elle écrit aujourd'hui. Bref, ton billet m'a intéressée !
RépondreSupprimerC'est une démarche intéressante! Après, il faut vérifier si les traductions en français sont dans le même ordre.
SupprimerDepuis 1978, elle en a sûrement écrit des dizaines, les bras m'en tomberaient; tu as choisi un auteur prolixe, avec d'autres c'est plus facile de TOUT lire au fur et à mesure.
Je n'ai en effet pas choisi la facilité, et je lis en V.O., avec l'ordre de parution en V.O.
SupprimerJe pense qu'au rythme actuel, j'en ai encore pour 30 ans ;-) Il est clair que lire tout Cormac McCarthy était plus aisé !
Non, c'est faisable! Et puis en VO cela doit être franchement intéressant de voir les différences sur le temps.
SupprimerJe le veux point à la ligne.
RépondreSupprimerVoilà qui est clair. ^_^
SupprimerOn a dit Stephen King j'accours ! Je suis en plein dans la lecture de Ca que j'adore, gros coup de foudre ! Du coup je note ce titre (il m'en faut peu oui pour que j'achète un livre), je connais Ouates et j'aimerai aussi la découvrir plus en avant !
RépondreSupprimerHommage sans doute à King, donc on a les deux dans un seul roman! (je précise que je ne goûte guère ces deux auteurs)
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