Les passeurs de livres de Daraya
Une bibliothèque secrète en Syrie
Delphine Minoui
Seuil, 2017
Au départ je savais juste qu'il s'agissait d'une bibliothèque cachée, à Daraya. Puis j'ai appris que Daraya est un gros quartier situé près de Damas, régulièrement attaqué au baril d'explosifs, voire au gaz, au napalm, affamé, encerclé, durant des années. Avec des habitants survivant dans ces conditions relatées aussi par ce document.
Vous trouvez aisément des photos des immeubles détruits, des décombres, des habitants...
Delphine Minoui vit à Istambul et n'a pas mis les pieds à Daraya. En 2015, elle apprend l'existence d'une bibliothèque dans une cave, bibliothèque regroupant tous les livres récupérés de ci de là dans la ville. Par skype, WhatsApp, elle entre en contact avec Ahmad, l'un des responsables, puis d'autres 'usagers'. Elle raconte la vie quotidienne de ces Syriens ayant espéré plus de démocratie dans leur pays, de ces lecteurs avides de connaissances et de discussions. Elle rappelle leur vie depuis 2012, puis ensuite quasiment de jour en jour.
Nous apprenons quelles sont les lectures préférées, des classiques, du développement personnel, des ouvrages sur le siège de Sarajevo... Les livres circulent jusqu'au front, les hommes les apportent à leurs épouses. Chaque recueil est numéroté, le nom du propriétaire y est inscrit. Pour qu'il puissent les récupérer éventuellement 'après'.
"Le symbole d'une ville insoumise, où l'on bâtit quelque chose quand tout s'effondre" "Notre révolution s'est faite pour construire, pas pour détruire." (Ahmad)
Une histoire vraie, une histoire forte, une histoire à lire.
Les avis de myriam, leiloona,
L'auteur dans une video
Une bibliothèque secrète en Syrie
Delphine Minoui
Seuil, 2017
Au départ je savais juste qu'il s'agissait d'une bibliothèque cachée, à Daraya. Puis j'ai appris que Daraya est un gros quartier situé près de Damas, régulièrement attaqué au baril d'explosifs, voire au gaz, au napalm, affamé, encerclé, durant des années. Avec des habitants survivant dans ces conditions relatées aussi par ce document.
Vous trouvez aisément des photos des immeubles détruits, des décombres, des habitants...
Delphine Minoui vit à Istambul et n'a pas mis les pieds à Daraya. En 2015, elle apprend l'existence d'une bibliothèque dans une cave, bibliothèque regroupant tous les livres récupérés de ci de là dans la ville. Par skype, WhatsApp, elle entre en contact avec Ahmad, l'un des responsables, puis d'autres 'usagers'. Elle raconte la vie quotidienne de ces Syriens ayant espéré plus de démocratie dans leur pays, de ces lecteurs avides de connaissances et de discussions. Elle rappelle leur vie depuis 2012, puis ensuite quasiment de jour en jour.
Nous apprenons quelles sont les lectures préférées, des classiques, du développement personnel, des ouvrages sur le siège de Sarajevo... Les livres circulent jusqu'au front, les hommes les apportent à leurs épouses. Chaque recueil est numéroté, le nom du propriétaire y est inscrit. Pour qu'il puissent les récupérer éventuellement 'après'.
"Le symbole d'une ville insoumise, où l'on bâtit quelque chose quand tout s'effondre" "Notre révolution s'est faite pour construire, pas pour détruire." (Ahmad)
Une histoire vraie, une histoire forte, une histoire à lire.
Les avis de myriam, leiloona,
L'auteur dans une video
Je l'ai noté bien sûr et je le prendrai à la bibliothèque. De quoi nous rappeler l'importance des livres, nous qui les trouvons si facilement ..
RépondreSupprimerEn fait il n'y a pas que cette histoire de livres, mais c'est tout un ensemble, avec ces Syriens qui ont subi un siège long et terrible.
SupprimerOn doit être loin du gentil cercle des amateurs d'épluchures de patates... c'est toujours impressionnant de courage, ces personnes qui se battent pour la culture et le maintien d'une humanité quand tout autour, c'est le chaos.
RépondreSupprimerDéjà à l'époque j'avais été impressionnée par ceux qui voulaient maintenir un journal à Sarajevo.
SupprimerIl me semble que ce livre est important, dans l'esprit du blog que je tiens, de celui que vous tenez, où les livres ont essentiels.
RépondreSupprimer'Jamais sans un livre' est une formule qui fait ses preuves, oui. Les livres, essentiels, et dans des conditions extrêmes. A lire, forcément.
Supprimerune magnifique histoire que me fait repenser à La librairie des écrivains de Ossorguine au temps de la Russie stalinienne
RépondreSupprimerDans les régimes totalitaires les livres sont les premières victimes ainsi qu'en temps de guerre
Et chaque fois il semble y avoir eu des 'résistants'?
SupprimerOh là là ! quelle tristesse , il faut imaginer des gens qui ont cru à un changement de régime et qui vont maintenant soit mourir soit s'exiler soit vivre dans la soumission et la crainte, parfois je me sens désespérée
RépondreSupprimerHélas c'est bien ce qui s'est passé à la fin de ces événements! Mais lis ce livre, tu verras.
SupprimerQuelle dernière phrase ! Allez hop, noté !
RépondreSupprimerCe n'est pas un livre 'détente', mais il faut connaître ces choses là.
SupprimerAh, comme Aifelle, je l'avais noté. Elle doit être aussi prenante qu'édifiante cette histoire, une histoire de résistance.
RépondreSupprimerRésistance comme on le suivait aux informations, et résistance avec ces livres, et ça on ne le savait pas.
SupprimerPresque dans le même ordre d'idées, j'ai lu Le Promeneur d'Alep, de Niroz Malek. Je note ce titre avec beaucoup d'intérêt (et d'émotion).
RépondreSupprimerJe vais noter ce titre (mais pas pour lire de suite!)
SupprimerEffectivement le thème des livres comme derniers témoins de la civilisation et de la liberté ne peut que nous toucher surtout dans un contexte aussi tragique! Jorge Semprun évoque lui aussi la littérature comme dernier rempart aux horreurs des camps.
RépondreSupprimerExact, à chaque époque les livres resurgissent comme 'arme' pacifique (tu connais aussi Proust contre la déchéance)
SupprimerLe titre m'interpelle déjà ! Je ne connais pas, mais ce bouquin m'intéresse. Dès qu'on parle de bouquins, mes sens s'éveillent...
RépondreSupprimerBon weekend.
On est tous ainsi! Là de plus tu apprendras (ou reverras) les événements de Syrie.
SupprimerOui, là d'accord ! Ya pas que Daesh en Syrie, voyons autre chose, même si les autres aspects du quotidien ne sont pas forcément plus folichons. Mais ces notes culturels laissent espérer quelque chose de positif dans la vie des habitants, même si tout se déroule dans des conditions compliquées.
RépondreSupprimerCette bibliothèque a vraiment permis aux habitants de tenir, je pense (mais hélas, la fin n'est pas une belle fin, ça on s'en doutait)
SupprimerJE VEUX LE LIRE !!!! (j'espère que les capitabes et les points d'exclamations sont assez expressifs :-)
RépondreSupprimerComplètement efficaces et compréhensibles!
SupprimerVoilà un livre à faire circuler au vu de ce que j'en ai lu sur les blogs. Je vais essayer de me le procurer.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé facilement en bibliothèque. Mais il doit être encore en librairie et sera sûrement un jour en poche.
SupprimerAh oui, on m'avait dit que ce n'était pas une histoire vraie, mais si, il me semblait bien... Très envie de lire ce livre.
RépondreSupprimerOh si c'est une histoire vraie, à la fin on sait ce que sont devenus les principaux protagonistes syriens, auquel on a fini par s'attacher.
SupprimerTerrible...ment tentant...
RépondreSupprimerExact, n'hésite pas.
SupprimerCela pourrait bien m'intéresser !
RépondreSupprimerJe l'espère bien!
SupprimerLes êtres sont capables d'un courage incroyable, face au désespoir qui pourrait à lui seul les tuer, au véritable danger de mort quotidien, à la cruauté. J'ai vu récemment une pièce, Antigone 82 tirée du roman de Sorj Chalandon Le Quatrième Mur. Si l'histoire se passe à Beyrouth, le thème est le même. La culture peut parvoir aider à survivre ou à ne pas mourir tout à fait.
RépondreSupprimerJamais lu cet auteur, il faudrait, un jour un jour... Mais je suis d'accord, la culture aide, tu as lu Proust contre la déchéance?
SupprimerOh, je veux, je veux, je veux!!
RépondreSupprimerTu m'étonnes! Bien sûr que tu dois le lire.
SupprimerBien sûr, je le note. Cela me fait penser au sites archéologiques, aux musées, aux bibliothèques qui sont pris pour cibles pendant les guerres...
RépondreSupprimerHélas oui, certains ont des démangeaisons de destruction.
SupprimerJe lis peu de récit mais le sujet de celui-ci m'intéresse énormément. Je note pour 2018 !
RépondreSupprimerEn pleine actualité, de plus.
SupprimerVoilà un livre qui a l'air poignant... J'aime toujours autant me balader chez toi pour découvrir des pépites littéraires..
RépondreSupprimerUn livre récent, cette fois, mais dont on ne parle pas assez!
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