Un funambule sur le sable
Gilles Marchand
Aux forges de vulcain, 2017
Le héros, vite rebaptisé Stradi (tant qu'à faire, autant choisir le meilleur), est né avec un violon dans la tête (de plus, il sait parler aux oiseaux). Autant dire que cette différence pas immédiatement visible ne va pas lui faciliter la vie. Une famille aimante (le père est un poil particulier tout de même), un ami, Max et une amoureuse, Lélie, lui serviront de ponts d'appui, sa ténacité et son optimisme feront le reste pour supporter étonnement, incompréhension, moqueries, ostracisme.
Comme avec Une bouche sans personne, je suis entrée sans problèmes dans l'univers fantaisiste, décalé, teinté d'humour, de Gilles Marchand. Moi qui aime les essais (scientifiques si possible) mais tout publics, je suis loin de mes terres, mais tout se passe bien.
J'aime les détails récurrents, Max et ses métiers choisis selon des titres de chansons, par exemple, et même l’apparition du héros d'Une bouche sans personne (page 296), cet homme à l'écharpe remontée, le chien tournant autour du réverbère... Tout cela pour la densité d'une histoire sinon romantique seulement mais ainsi transfigurée. On ne peut s'empêcher de penser à tous les gens 'différents', que cela se voie ou non.
Une véritable gageure de maintenir l'intérêt avec un point de départ aussi improbable et c'est réussi.
"Ma mère était une grande lectrice (...). Quand on lui demandait si elle avait lu tous les livres de sa bibliothèque, elle répondait que non mais qu’elle avait lu des livres qui ne s'y trouvaient pas." Excellent, non?
L'époustouflant billet de Géraldine, si les MRL ne le remarquent pas et ne le priment pas, c'est à n'y rien comprendre. Bravo Géraldine!(édit : oui, elle a gagné!)
Gilles Marchand
Aux forges de vulcain, 2017
Le héros, vite rebaptisé Stradi (tant qu'à faire, autant choisir le meilleur), est né avec un violon dans la tête (de plus, il sait parler aux oiseaux). Autant dire que cette différence pas immédiatement visible ne va pas lui faciliter la vie. Une famille aimante (le père est un poil particulier tout de même), un ami, Max et une amoureuse, Lélie, lui serviront de ponts d'appui, sa ténacité et son optimisme feront le reste pour supporter étonnement, incompréhension, moqueries, ostracisme.
Comme avec Une bouche sans personne, je suis entrée sans problèmes dans l'univers fantaisiste, décalé, teinté d'humour, de Gilles Marchand. Moi qui aime les essais (scientifiques si possible) mais tout publics, je suis loin de mes terres, mais tout se passe bien.
J'aime les détails récurrents, Max et ses métiers choisis selon des titres de chansons, par exemple, et même l’apparition du héros d'Une bouche sans personne (page 296), cet homme à l'écharpe remontée, le chien tournant autour du réverbère... Tout cela pour la densité d'une histoire sinon romantique seulement mais ainsi transfigurée. On ne peut s'empêcher de penser à tous les gens 'différents', que cela se voie ou non.
Une véritable gageure de maintenir l'intérêt avec un point de départ aussi improbable et c'est réussi.
"Ma mère était une grande lectrice (...). Quand on lui demandait si elle avait lu tous les livres de sa bibliothèque, elle répondait que non mais qu’elle avait lu des livres qui ne s'y trouvaient pas." Excellent, non?
L'époustouflant billet de Géraldine, si les MRL ne le remarquent pas et ne le priment pas, c'est à n'y rien comprendre. Bravo Géraldine!(édit : oui, elle a gagné!)
Commentaires
j'adore la répartie de la mère sur les livres lus ...ou non
Ses deux romans écrits 'tout seul' sont différents mais vraiment à découvrir.
Je vais continuer à 'suivre' l'auteur (que j'espère revoir en salon)
Géraldine avait déjà gagné l'année dernière, elle nous bluffe!
La bibli ou le poche, peut-être le verras-tu?