Ce qu'est l'homme
All that man is
David Szalay
Albin Michel, 2018
Traduit par Etienne Gomez
Si je dis qu'à mon sens il s'agit plus de nouvelles que d'un roman, je vais voir fuir ceux qui (à tort bien sûr) évitent ce genre, alors je vais essayer de voir quelques fils conducteurs. Sept textes d'une soixantaine de pages, chacun centré sur un homme se posant des questions sur sa vie. Ils sont âgés de 17 à 73 ans.
Où sont les femmes? Elles sont là bien sûr, parfois plus ou moins inaccessibles (la petite amie d'un copain qui se prostitue serait le stade ultime, mais le désamour ne se commande pas), parfois déjà bien éloignées après des années de vie commune.
Certains sont dans une situation aisée (ou qui l'a été) d'autres sont étudiants ou vivotent, mais cela n'est pas essentiel pour leur (éventuel) bonheur.
Ces histoires se déroulent dans différents pays d'Europe, les protagonistes sont donc de nationalités différentes, mais à un moment donné ils voyagent à l'étranger, ou bien carrément ils ont décidé de s'expatrier.
Volontairement je ne raconte rien de précis sur les différentes histoires. Les personnages principaux peuvent être ridicules, pathétiques, touchants, ou carrément détestables (j'en ai deux dans le collimateur). Dès les premières lignes on est happé, pas question de lâcher, David Szalay est très fort pour camper les ambiances (y compris sordides) en courtes descriptions et rendre intéressants ses héros et leur entourage, même les losers. Pas de longueurs, un grand art de la concision, et souvent, à la fin des textes (qu'on aurait aimé poursuivre) le lecteur se voir ouvrir une direction ou plusieurs, cela peut déconcerter, nous ne sommes pas dans des nouvelles à chute!
Un auteur à découvrir, à la grande maîtrise de la narration. A aborder quand on est bien dans ses baskets, ce n'est pas Le livre d'après qui me contredira.
Les avis de Le livre d'après, Le bouquineur,
Merci à l'éditeur et Francis G.
All that man is
David Szalay
Albin Michel, 2018
Traduit par Etienne Gomez
Si je dis qu'à mon sens il s'agit plus de nouvelles que d'un roman, je vais voir fuir ceux qui (à tort bien sûr) évitent ce genre, alors je vais essayer de voir quelques fils conducteurs. Sept textes d'une soixantaine de pages, chacun centré sur un homme se posant des questions sur sa vie. Ils sont âgés de 17 à 73 ans.
Où sont les femmes? Elles sont là bien sûr, parfois plus ou moins inaccessibles (la petite amie d'un copain qui se prostitue serait le stade ultime, mais le désamour ne se commande pas), parfois déjà bien éloignées après des années de vie commune.
Certains sont dans une situation aisée (ou qui l'a été) d'autres sont étudiants ou vivotent, mais cela n'est pas essentiel pour leur (éventuel) bonheur.
Ces histoires se déroulent dans différents pays d'Europe, les protagonistes sont donc de nationalités différentes, mais à un moment donné ils voyagent à l'étranger, ou bien carrément ils ont décidé de s'expatrier.
Volontairement je ne raconte rien de précis sur les différentes histoires. Les personnages principaux peuvent être ridicules, pathétiques, touchants, ou carrément détestables (j'en ai deux dans le collimateur). Dès les premières lignes on est happé, pas question de lâcher, David Szalay est très fort pour camper les ambiances (y compris sordides) en courtes descriptions et rendre intéressants ses héros et leur entourage, même les losers. Pas de longueurs, un grand art de la concision, et souvent, à la fin des textes (qu'on aurait aimé poursuivre) le lecteur se voir ouvrir une direction ou plusieurs, cela peut déconcerter, nous ne sommes pas dans des nouvelles à chute!
Un auteur à découvrir, à la grande maîtrise de la narration. A aborder quand on est bien dans ses baskets, ce n'est pas Le livre d'après qui me contredira.
Les avis de Le livre d'après, Le bouquineur,
Merci à l'éditeur et Francis G.
Un très bon roman !
RépondreSupprimerhttp://lebouquineur.hautetfort.com/archive/2018/03/07/david-szalay-ce-qu-est-l-homme-6032177.html
J'avais bien vu ton billet à l'époque, et puis... l'oubli...
SupprimerOn est bien d'accord, ceci étant.
je me demande si ce genre de livres pourraient être lu à mes vieilles dames sans trop leur saper le moral
RépondreSupprimerJe pense à tes 'petites dames', et j'ai des doutes; même si on ne sait jamais ^_^.
Supprimerje ne me suis mis aux nouvelles que très récemment et je dois dire que j'y prends goût mais du coup je me retrouve avec une pile énorme de nouvelles à découvrir !
RépondreSupprimerLes nouvelles (surtout anglo-saxonnes) c'est bien, j'ai Woolf sous le coude depuis longtemps. Il existe aussi du plus récent de belle qualité.
SupprimerOui, une pile, mais les nouvelles peuvent se lire une à une, et en parallèle avec un roman, donc ça passe bien.
"A aborder quand on est bien dans ses basket", tu m'inquiètes un peu avec ta phrase, ça a pas l'air très joyeux joyeux ^_^
RépondreSupprimerTu sais, les ratés velléitaires, les crapules, les décors sordides, ça plombe ... ^_^ OK il y a aussi d'autres ambiances.
SupprimerOh terrible tentatrice ! Tu exagères...
RépondreSupprimerA découvrir.
SupprimerJ'ai un peu de mal avec les mecs dépressifs, je crois que je vais m'abstenir !
RépondreSupprimerIls ne sont pas tous dépressifs, bien au contraire, c'est juste l'ambiance de certaines nouvelles (bien rendue)
SupprimerJe ne comprends pas pourquoi pas mal de lecteurs rejettent les nouvelles. Moi,j'aime ça (heureusement puisque j'en écris), mais il est vrai que je préfère les nouvelles à chute. Une fin inattendue me réjouit ! Je n'aime pas les textes trop courts qui ne donnent pas le temps d'entrer dans le récit et d'apprécier les personnages.
RépondreSupprimerBonne soirée.
Ici en 60 pages tu as le temps de connaître le personnage, son passé, ses aspirations, son environnement. Oui, j'aime bien les nouvelles (mêem si j'en lis trop peu)
SupprimerJe l'avais repéré quand tu l'avais noté sur Goodreads (^^) et déjà l'idée de ce livre me plaisait bien. J'aime bien cette idée de portrait fugace d'hommes de différents âges et cultures. Si en plus, c'est bien écrit...
RépondreSupprimerOui, un auteur dont ce n'est pas le premier roman, et vraiment talentueux.
SupprimerPourquoi pas, si je le croise, il suffira que je prenne après un roman plus léger. C'est une question d'équilibre pour ne pas sombrer dans la morosité ! (pour ça, les medias font le maximum tous les jours ..)
RépondreSupprimerDe toute façon, le format histoires courtes permet de lire du plus réjouissant en parallèle. Mais n'hésite pas si tu le vois en bibli.
SupprimerL'art de la nouvelle est très difficile et quand c'est réussi, je suis admirative ! On peut dire beaucoup en disant peu ! Et ceci même si j'adore les pavés.
RépondreSupprimerIci l'art du texte court est bien maîtrisé. J'aime aussi les pavés (je suis dans une grosse trilogie, donc environ 2000 pages) mais il ne faut pas tout me raconter, je dois savoir ce qui se passe dans les têtes en me guidant sur les gestes, les paroles...
SupprimerDes personnages qui ont su te toucher.
RépondreSupprimerSauf un ou deux (j'ai de la rancune ^_^)
SupprimerTiens, je me suis tâtée à le louer à la médiathèque l'autre jour. Clairement, je fais partie des réfractaires au genre de la nouvelle, à quelques exceptions près ! Mais je m'y réessaye régulièrement quand même. J'ai bon espoir de m'y faire un jour !
RépondreSupprimerC'est présenté comme étant un roman! Mais chaque partie fait dans les 60 pages, on a donc le temps de bien s'y caler. Tente l'aventure, avec la bibli, pas de risque!
SupprimerNon, non, si cela ressemble à des nouvelles, je prends. Des portraits ? Je ne porte pas/plus lus de baskets, ça devrait aller.
RépondreSupprimerMerci d'apprécier le genre de la nouvelle!
Supprimerje note avec plaisir sur ma liste.
RépondreSupprimerMerci!
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