L'homme qui aimait trop les livres
The man who loved books too much:
the true story of a thief, a detective, and a world of literary obsession
Allison Hoover Bartlett
Marchialy, 2018
Traduit par Cyril Gay
Aussitôt vu sur le présentoir de la bibli, aussi emprunté. Comment résister? Une fois commencé, ce livre s'est révélé ne pas être un roman mais une sorte d'enquête menée par une journaliste sur le sujet des collectionneurs de livres anciens, actuellement ou dans le passé, des libraires en vendant, en boutique ou salons, et des indélicats volant ces livres et/ou ne les rendant pas.
Elle s'attache particulièrement à John Gilsey, qu’elle a rencontré à de multiples reprises, y compris dans un parloir de prison, ses méthodes pour se constituer une collection de livres anciens n'étant pas du goût des libraires spoliés. En particulier Ken Sanders, qui se "surnomme 'Book Cop' -le flic du livre-, mais ses amis l'appellent 'biblioflic'." Ceci dans le cadre de son travail à l'ALAA, association des libraires de livres anciens d'Amérique. J'ai noté, entre autres détails dont fourmille ce livre, que Sanders et Abbey étaient amis et ont participé à une action -pacifique- sur un barrage.
Les vols de livres ne sont pas tellement réprimés par la loi, ce qui fait enrager Sanders, "qu'ils se contentent de piquer des enjoliveurs et laissent les livres tranquilles!" Contrairement à ce que je pensais au départ, Gilsey ne volait pas les livres en les glissant sous son blouson, mais par une arnaque qui tombait plus facilement sous le coup de la loi.
Les rapports entre ces personnages sont assez particuliers, la journaliste frôlant parfois la ligne entre l'enquête et la complicité -sans la franchir. Personnellement je suis quand même restée dans une sorte de flou, c'est plaisant à lire mais parfois éparpillé.
Quelques anecdotes:
"Thomas Jefferson Fitzpatrick, un professeur de botanique qui avait amassé tellement de livres dans les années 1930 que leur poids excédait celui indiqué dans les normes de sécurité du bâtiment. Il décéda à l'âge avancé de 83 ans en 1952, et fut retrouvé chez lui allongé sur un lit de camp dans sa cuisine, cerné par 90 tonnes des livres."
Thomas Jefferson, président des Etats Unis, était bibliophile, chez lui rangeait les livres par taille, et avait proposé pour la bibliothèque du Congrès "un système de classement dans lequel les livres seraient classés en trois grandes catégories : mémoire, raison et imagination. Une division poétique que je serais curieuse de voir appliquée dans les librairies aujourd'hui. Cela prendrait peut-être plus de temps de trouver ce que l'on cherche, mais qui sait sur quoi l'on risquerait de tomber."
Pour terminer, l'éditeur donne ce conseil "retenez-vous autant que possible de voler ce livre." et "Ceci est un premier tirage".
The man who loved books too much:
the true story of a thief, a detective, and a world of literary obsession
Allison Hoover Bartlett
Marchialy, 2018
Traduit par Cyril Gay
Aussitôt vu sur le présentoir de la bibli, aussi emprunté. Comment résister? Une fois commencé, ce livre s'est révélé ne pas être un roman mais une sorte d'enquête menée par une journaliste sur le sujet des collectionneurs de livres anciens, actuellement ou dans le passé, des libraires en vendant, en boutique ou salons, et des indélicats volant ces livres et/ou ne les rendant pas.
Elle s'attache particulièrement à John Gilsey, qu’elle a rencontré à de multiples reprises, y compris dans un parloir de prison, ses méthodes pour se constituer une collection de livres anciens n'étant pas du goût des libraires spoliés. En particulier Ken Sanders, qui se "surnomme 'Book Cop' -le flic du livre-, mais ses amis l'appellent 'biblioflic'." Ceci dans le cadre de son travail à l'ALAA, association des libraires de livres anciens d'Amérique. J'ai noté, entre autres détails dont fourmille ce livre, que Sanders et Abbey étaient amis et ont participé à une action -pacifique- sur un barrage.
Les vols de livres ne sont pas tellement réprimés par la loi, ce qui fait enrager Sanders, "qu'ils se contentent de piquer des enjoliveurs et laissent les livres tranquilles!" Contrairement à ce que je pensais au départ, Gilsey ne volait pas les livres en les glissant sous son blouson, mais par une arnaque qui tombait plus facilement sous le coup de la loi.
Les rapports entre ces personnages sont assez particuliers, la journaliste frôlant parfois la ligne entre l'enquête et la complicité -sans la franchir. Personnellement je suis quand même restée dans une sorte de flou, c'est plaisant à lire mais parfois éparpillé.
Quelques anecdotes:
"Thomas Jefferson Fitzpatrick, un professeur de botanique qui avait amassé tellement de livres dans les années 1930 que leur poids excédait celui indiqué dans les normes de sécurité du bâtiment. Il décéda à l'âge avancé de 83 ans en 1952, et fut retrouvé chez lui allongé sur un lit de camp dans sa cuisine, cerné par 90 tonnes des livres."
Thomas Jefferson, président des Etats Unis, était bibliophile, chez lui rangeait les livres par taille, et avait proposé pour la bibliothèque du Congrès "un système de classement dans lequel les livres seraient classés en trois grandes catégories : mémoire, raison et imagination. Une division poétique que je serais curieuse de voir appliquée dans les librairies aujourd'hui. Cela prendrait peut-être plus de temps de trouver ce que l'on cherche, mais qui sait sur quoi l'on risquerait de tomber."
Pour terminer, l'éditeur donne ce conseil "retenez-vous autant que possible de voler ce livre." et "Ceci est un premier tirage".
Je n'aurais jamais imaginé que cette activité était si importante. Jusqu'à présent j'ai suivi religieusement le conseil final !
RépondreSupprimerCertains usagers de médiathèques, sans doute ne volent pas, mais omettent de rendre...
SupprimerEn librairie ou salon? Oui, on se retient.
Oui, bon, ça ne m'intéresse pas plus que ça ..
RépondreSupprimerHa tu apprendrais des choses, mais bon, tu as beaucoup à lire je le sens.
SupprimerEt hop , réservé !Merciiiii
RépondreSupprimerTu penses bien que j'ai mal résisté. ^_^
SupprimerQuel beau sujet...collectionner les livres anciens, j'aurais adoré :) si je croise ce titre, je crois bien que moi aussi je ne pourrai pas résister à tendre la main ! Merci
RépondreSupprimerLes livres anciens, ça ne m'intéresse pas pour collectionner, mais j'aime bien en admirer.
Supprimerles collectionneurs sont des fous dingues quelle que soiet leur collection !
RépondreSupprimer(merci de ta vigilance, je pouvais ajouter des virgules, mais j'ai préféré supprimer un mot)
SupprimerExact, d'ailleurs ce livres parle de toutes sortes de collections.
Même si le titre est alléchant, je ne suis pas tentée.
RépondreSupprimerPas grave, il y a tant à lire (sans les voler ^_^)
SupprimerEvidemment, un titre pareil, tu ne pouvais pas le laisser passer :). J'adore la proposition de Jefferson, j'en serai très curieuse aussi !
RépondreSupprimerAh les classements, quelle prise de tête, mais tant pis, si on n'est pas une bibliothèque, on fait comme on veut.
SupprimerBon, je commencerai par ne pas me voler où je le verrai. On entre dans le domaine des collectionneurs (nous le sommes un peu tou(te)s un jour ou l'autre) un peu cleptomanes et surtout sans scrupules ?
RépondreSupprimerLes titres savent où porter : j'ai acheté la correspondance Flaubert-Sand, avec ce titre "Tu aimes trop la littérature, elle te tuera" qui m'a sûrement influencé... Ça vaut bien "l'homme qui aimait trop les livres".
Maintenant cette correspondance me fait envie... ^_^ Tiens j'ai démarré en 2016 un gros pavé de lettres choisies de Sand, je devrais bien m'y remettre.
Supprimerun titre qui m'a attiré par contre ensuite le contenu ne m'a pas passionné, j'aime les livres mais je ne suis pas bibliophile ni collectionneuse alors...
RépondreSupprimerMoi non plus, j'aime lire et voilà, ce n'est pas la possession qui me fascine.
SupprimerJe l'ai déjà repéré aussi, je suis contente de lire ton avis.
RépondreSupprimerAlors bonne lecture!
SupprimerVoilà qui n'est pas banal.
RépondreSupprimerPourquoi pas si je mets la main dessus (sans le voler) un de ces jours.
Nous sommes honnêtes! ^_^
SupprimerBizarre le thème ou l'activité. Je ne sais pas trop quoi en penser.
RépondreSupprimerCela paraît un peu compliqué, je sais.
SupprimerJe n'aurais pas résisté non plus, je pense! Mais bon, je pense qu'après ton billet, je peux quand même passer mon tour!
RépondreSupprimerAllons bon! Oui, contente toi de lire!
SupprimerOriginal, il a l'air sympa à lire mais pas pour moi, je ne lis pas assez pour me lancer là-dedans, je vais me contenter de ton article ^^
RépondreSupprimerD'accord, merci!
SupprimerRepéré depuis l'annonce de sa sortie (je suis l'éditeur de très près, c'est celui de Tokyo Vice !), un titre pareil, tu parles, mais quand j'ai vu que c'était traduit de l'anglais, j'ai fait un tour sur les avis anglophones et c'était assez mitigé, du coup je n'en ai plus fait une priorité.
RépondreSupprimerPerso parfois je trouvais ça un peu fouillis dans la chronologie, mais ça se lit bien. L'éditeur a un côté Toussaint Louverture qui me plait bien.
SupprimerJe croyais avoir laissé un commentaire ici, me voilà indécis quant à ce que j'avais écrit. Tant pis...
RépondreSupprimerBonne semaine.
Je suis désolée, actuellement j'ai du mal à trouver le temps pour le blog (et mêem carrément pour la lecture!). J'ai donc mis au clair les commentaires un peu tardivement, mais les deux commentaires sont bien là : merci!
SupprimerC'est peut-être moi qui, il y a cinq minutes, ne les ai pas vus plus haut ((mon mot et votre réponse). Sorry.
RépondreSupprimerA considérer les heures, c'est moi la coupable, j'allais juste les sortir de la modération...
SupprimerDommage pour ton dernier bémol, la couverture, le titre, le résumé, tout faisait envie !
RépondreSupprimerD'un autre côté, rien de grave non plus!
SupprimerTrès intrigant, quand même, comme livre...
RépondreSupprimerA toi de te faire une idée.
SupprimerJ'aime le titre mais je ne pense pas que je le lirai...
RépondreSupprimerUn titre attirant, à toi de voir.
SupprimerRaison et imagination ! Où classer les romans qui mêlent les deux ? Etonnantes catégories.
RépondreSupprimerQuant au prof de botanique, il devait être atteint de syllogomanie !
J'admire les livres anciens sans avoir envie de les posséder pour autant, je me demande si ceux qui les collectionnent sont de grands lecteurs. JCO en parle un peu dans "Valet de Pique".
Un livre qui fourmille de détails intéressants. La syllogomanie avec les livres (ça peut être pire), merci de m'apprendre le mot.
SupprimerExact, les collectionneurs ne lisent pas obligatoirement, c'est un autre genre de passion on dirait.
Mouais, le titre est évidemment alléchant, mais la description l'est moins, en tout cas à mes yeux. je passe !
RépondreSupprimerPas grave, tu verras s'il te tombe sous les yeux.
SupprimerEst-il possible de trop aimer les livres?
RépondreSupprimerBon dimanche.
Là il les volait...
SupprimerIl faut reconnaître que le titre est extrêmement alléchant ! <3
RépondreSupprimerIl m'a alléchée, forcément.
Supprimer