Derrière la colline
Xavier Hanotte
Belfond, 2014
On peut dire que j'ai tourné autour de cette lecture! Après Ours toujours (2016) Du vent (2017) et Le couteau de Jenufa (2018), déjà pour le mois belge, avec avis 'roman épatant!', j'ai démarré le dernier disponible de cet auteur. Ce qui me faisait hésiter? Le côté 'guerre mondiale', tranchées et tout ça.
Mais Hanotte a choisi ses héros anglais. Tout deux issus du même coin, ils se rencontrent par hasard à Londres. L'un, Nigel Parsons, est plus ou moins professeur et sous le pseudonyme de Nicholas Parry a écrit quelques poèmes, parus et appréciés par quelques uns. Il est encore sous le coup d'une rupture douloureuse avec Béatrice (un clin d'oeil à Dante?). L'autre, William Salter, est jardinier et passionné. On ne saura rien de sa vie privée.
Entre les deux, naît une amitié parfaite; ils s'engagent et on les retrouve dans le nord de la France, particulièrement en 1916 lors d'un combat meurtrier (à couper le souffle!).
Par ailleurs en 1948 un certain William vit dans la Somme, marié à Jacqueline et s'occupant de l'entretien des nombreux cimetières anglais.
Voilà, je n'en dis pas plus, bien évidemment il reste à découvrir je le garantis. Comme dans les précédents romans de Hanotte intervient ce que j'appellerais 'un léger décalage' lorsque le narrateur découvre ce qui est caché 'derrière la colline'. Rêve? Vision du futur? De l'autre monde? Avec un final sublime.
Et la guerre? Bien sûr elle est là. Hanotte donne à ressentir sa réalité quotidienne, son horreur, sa tragédie, son inanité.
"Aussi abrupte qu'inattendue, fruit d'un authentique escamotage politique, la fin de la guerre n'avait pas eu l'air vraie. Quiconque l'avait vécue au quotidien ne pouvait comprendre qu'après avoir broyé des millions d'hommes et défiguré des provinces entières, une mécanique en apparence inexorable pût s'arrêter ainsi, d'un coup, sans autre forme de procès, par décision d'arbitres dont personne n'avait jamais aperçu les hauts-de-forme sur aucun champ de bataille."
Des avis chez babelio,
Toujours le mois belge
Xavier Hanotte
Belfond, 2014
On peut dire que j'ai tourné autour de cette lecture! Après Ours toujours (2016) Du vent (2017) et Le couteau de Jenufa (2018), déjà pour le mois belge, avec avis 'roman épatant!', j'ai démarré le dernier disponible de cet auteur. Ce qui me faisait hésiter? Le côté 'guerre mondiale', tranchées et tout ça.
Mais Hanotte a choisi ses héros anglais. Tout deux issus du même coin, ils se rencontrent par hasard à Londres. L'un, Nigel Parsons, est plus ou moins professeur et sous le pseudonyme de Nicholas Parry a écrit quelques poèmes, parus et appréciés par quelques uns. Il est encore sous le coup d'une rupture douloureuse avec Béatrice (un clin d'oeil à Dante?). L'autre, William Salter, est jardinier et passionné. On ne saura rien de sa vie privée.
Entre les deux, naît une amitié parfaite; ils s'engagent et on les retrouve dans le nord de la France, particulièrement en 1916 lors d'un combat meurtrier (à couper le souffle!).
Par ailleurs en 1948 un certain William vit dans la Somme, marié à Jacqueline et s'occupant de l'entretien des nombreux cimetières anglais.
Voilà, je n'en dis pas plus, bien évidemment il reste à découvrir je le garantis. Comme dans les précédents romans de Hanotte intervient ce que j'appellerais 'un léger décalage' lorsque le narrateur découvre ce qui est caché 'derrière la colline'. Rêve? Vision du futur? De l'autre monde? Avec un final sublime.
Et la guerre? Bien sûr elle est là. Hanotte donne à ressentir sa réalité quotidienne, son horreur, sa tragédie, son inanité.
"Aussi abrupte qu'inattendue, fruit d'un authentique escamotage politique, la fin de la guerre n'avait pas eu l'air vraie. Quiconque l'avait vécue au quotidien ne pouvait comprendre qu'après avoir broyé des millions d'hommes et défiguré des provinces entières, une mécanique en apparence inexorable pût s'arrêter ainsi, d'un coup, sans autre forme de procès, par décision d'arbitres dont personne n'avait jamais aperçu les hauts-de-forme sur aucun champ de bataille."
Des avis chez babelio,
Toujours le mois belge
Commentaires
Votre lecture me remet l'auteur en tête, je le relirais volontiers. "Ours toujours" était beaucoup plus décalé.
Un bon choix.
Argali
Merci!