La guerre des mondes
War of the worlds, 1898
H.G. Wells
folio, 2020
Traduit par Henry D. Davray
Préface de Norman Spinrad
(très intéressante mais qui raconte la fin, donc à lire après)
Tout le monde (ou presque) a entendu parler de cette œuvre, et je pensais l'avoir déjà lue. Finalement, non, rien ne m'est revenu en mémoire au cours de ma lecture. Bien sûr, les Martiens, dotés d'une technologie leur permettant d'arriver sur Terre, ont pour projet de la conquérir, commençant par le sud est de l'Angleterre victorienne. Au début, les habitants sont intrigués, puis rapidement affolés, et fuient. L'armée ne peut rien contre les Martiens, qui emploient fumées toxiques et rayons incendiaires.
J'ai littéralement avalé ce roman, absolument fascinant de bout en bout. Le narrateur réside dans un petit village et se révèle, parfois sans le désirer, un témoin privilégié du désastre. Son domaine est la 'philosophie spéculative' et ses réflexions au fil du texte, sûrement celles de Wells, sont fort intéressantes.
"Nous, les hommes, créatures qui habitons cette terre, nous devons être, pour eux du moins, aussi étrangers et misérables que le sont pour nous les singes ou les lémuriens."" Avant de les juger trop sévèrement, il faut nous remettre en mémoire quelles entières et barbares destructions furent accomplies par notre propre race, non seulement sur des espèces animales, comme le bison et le dodo, mais sur les races humaines inférieures. Les Tasmaniens, en dépit de leur conformation humaine, furent en l'espace de cinquante ans entièrement balayés du monde dans une guerre d'extermination engagée par les immigrants européens. Sommes-nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre de ce que les Martiens aient fait la guerre dans ce même esprit?"
Renversement de situation et de point de vue, donc.
Ce qui est frappant aussi, est que ce sont des narrateurs (il y a aussi le frère du narrateur principal, qui s'échappe de justesse) à hauteur d'homme, plongés dans les destructions. Par exemple, la fuite des habitants de Londres est ressentie comme si on y était, les semaines passées à se cacher des Martiens tout proches, aussi.
Une lecture absolument incontournable.
Pourquoi cette lecture? La petite liste en a parlé récemment, ça a fait tilt, et puis je voulais emprunter La machine à explorer le temps, qui n'était pas à la bibli, alors j'ai pris La guerre des mondes, et je suis ravie!
Avis babelio,
Commentaires
Bonne journée !
En ce moment, je relis l'incomparable Ferme des animaux... Et là aussi...
Bonne journée.
Quand on voit les bons romans anciens, on se demande si on va se lancer dans les récents (réponse, si quand même)
le croiras tu je viens de le téléchargé sur ma liseuse car je ne l'ai lu qu'une fois au lycée ....donc il y a un certain temps
(oui, l'excellent et regretté Pierre Tchernia)
Les Martiens : dans le temps, j'étais assidu des Presse-Pocket SF, ah ces merveilleuses couvertures colorées...
Wells se relit bien!
Bonne semaine.
Hum j'avoue que ces livres font partie de ma PAL antédiluvienne...
Daphné