Printemps silencieux


 Printemps silencieux

Silent Spring, 1962

Rachel Carson

Introduction d'Al Gore

Editions Wild Project, 2019

Traduction de Jean-François Gavrand révisée par Baptiste Lanaspeze


Est-il besoin de présenter ce Printemps silencieux, devenu un classique, et que je ne lis que maintenant? Si ta réponse est non, hé bien, précipite-toi vite fait sur ce livre incontournable. Ou alors c'est que tu l'as déjà lu et relu.

Si ta réponse est oui (merci), sache qu'il est tellement dense et intéressant que je renonce à trop détailler. Il m'a fallu un mois pour le lire, tranquillement. Heu, pas si tranquillement, tellement j'étais estomaquée. Pourtant je savais que Rachel Carlson avait tiré la sonnette d'alarme aux Etats Unis dans les années 60. Ce qui lui a valu des ennemis, bien sûr.

A cette époque l'industrie chimique recherchait continuellement de nouveaux moyens de détruire les insectes nuisibles. Insectes qui bien souvent ne gênaient pas tant que cela ou pouvaient être maîtrisés par leurs prédateurs naturels. Mais le DDT et autres étaient utilisés sans vergogne. Conséquences : les insectes incriminés disparaissaient (pour revenir tranquillou une fois qu'ils devenaient résistants) mais aussi bien d'autres êtres vivants, oiseaux, poissons, mammifères, quant aux utilisateurs humains ou aux populations du coin, gare à eux! 

Rachel Carlson explique bien  comment ces molécules ont un effet désastreux sur la fécondité et l'accroissement du nombre de cancers.

On se dit, mais tout ça on connaît. Ce qui est incroyable, c'est qu'il y a 60 ans que c'est connu, le DDT a été interdit, etc. , mais pas de souci, les pesticides continuent à être utilisés et à être aussi dangereux pour tous.

Avis babelio


Couverture de mon exemplaire, plus 'jolie' mais moins parlante.


Commentaires

  1. J'ai moi-même été "estomaquée" quand je l'ai lu... Je l'ai relu. Je lis un autre livre de Rachel Carson en ce moment, Le sens de la merveille.
    A chaque fois que j'entends un oiseau chanter, je pense à elle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On n'aurait rien ou presque à ajouter depuis, et qu'a-t-on fait? Pas grand chose. On peut aussi penser à Habiter en oiseau, de Vinciane Desprets, qui a changé mon regard (ou mon oreille) depuis 2020.

      Supprimer
  2. Il attend dans ma Pal depuis des mois (honte !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai fait pire, je l'ai acheté en juin 2020 (les folies à la sortie du confinement ^_^) et lu en 2023...

      Supprimer
  3. Oui, les pesticides continuent d'être utilisés et de faire des ravages. J'habite dans l'une des régions les plus touchées. Je sais qu'il y a des recherches en cours pour en faire interdire le maximum. Apparemment, il faut encore prouver leur nocivité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On n'est pas sortis de l'auberge, il y a toujours des arguments pour l'utilisation des pesticides.

      Supprimer
  4. Le genre de livre que l'on pense avoir lu tellement on en a entendu parler ; je ne l'ai pas lu encore moi non plus, à mettre au programme ..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pensais ne pas trop apprendre, hé bien si, ça dépasse ce que j'imaginais.

      Supprimer
  5. Réponses
    1. Hé voilà, j'attends, je me doute du résultat. ^_^

      Supprimer
  6. Je ne l'ai pas lu, mais je le connais, bien sûr... Il y a 60 ans déjà, c'est ça qui est (presque) incroyable !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, incroyable, il y a soixante ans on avait déjà les données en mains.

      Supprimer
  7. aujourd'hui on s'incline devant les lanceurs d'alerte et c'est plutôt bien mais c'est oublié bien vite tous ceux qui ont bien avant les médias, bien avant les réseaux sociaux, tenté d'alerter de nous prévenir que nous prenions une route dangereuse, Rachel Carson en fait partie et ses livres sont indispensables

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Parfaitement dit, merci. On s'est moqué d'elle, et pourtant c'est une scientifique, son livre prouve qu'elle connaissait bien son sujet.

      Supprimer
  8. A l'époque j'en ai entendu parler...à l'époque!Maintenant j'ai très envie de le lire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Souvent on connaît le titre, mais il faut sauter le pas; heureusement il est facile à trouver maintenant.

      Supprimer
  9. C'est tellement navrant de découvrir tout ce qui a été écrit, répété, martelé dans le vide intentionnel des politiques et des marchands. Les alertes continuent et elles sont reçues dans l'hypocrisie et le cynisme le plus total... c'est à vomir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hé oui, effarant, ça continue. Rachel Carson était vraiment courageuse et tenace.

      Supprimer
  10. Hello, merci pour ce billet ! J'ai découvert l'existence de ce livre dans un roman de Jane Smiley, il y a une vingtaine d'années (et j'avoue que je m'étais contentée d'en lire un résumé à l'époque, il est toujours sur ma liste à lire, donc trois ans pour l'ouvrir et le lire, je ne trouve pas cela très long !). En été 2020, je suis tombée sur une série d'émissions consacrées à Rachel Carson sur France Culture (il faudrait que je les réécoute). Je mets le lien dans un autre com', en espérant que ça passera.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On connait l'existence de ce livre sans forcément l'avoir lu, peut être l'impression qu'il est poussiéreux et n'apporte plus rien maintenant : oh mais non, il est (hélas) toujours actuel.

      Supprimer
  11. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-avoir-raison-avec-rachel-carson

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci du lien!
      (et Mélanie je ne vois pas trop qui tu es)

      Supprimer
    2. Je suis une lectrice de longue date de blogs de livres mais sans blog, tu as peut-être vu des coms de ma part sur le blog de Cathulu ou sur Cunéipage (récemment repris sous le nom blog de Sylvie Sagnes). Je ne commente pas très souvent à présent.

      Supprimer
    3. Bien sûr que je connais le blog de Cathulu, et celui de Cuneipage (récemment retrouvée, oui). Des blogs de qualité et parmi les plus anciens. facebook, Instagram et autres ont porté un coup aux blogs, c'est dommage, les infos d'un blog filent moins vite.
      L'essentiel étant de lire, bien sûr! Merci d'être là.

      Supprimer
  12. Je n'en ai pas entendu parler (sûrement parce que je lis beaucoup de romans et de romans jeunesse que je ne chronique pas...) mais c'est noté. Par contre, un mois chez toi, c'est deux pour moi :-(

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je lis beaucoup de non fiction sur des sujets environnement, nature et autres, mais pas que, histoire de ne pas trop désespérer.

      Supprimer
  13. Devenu un classique??? Eh bien, moi, je ne le connais pas du tout !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Maintenant, si! ^_^ Au moins son existence. Tu vois, il m'a fallu du temps pour m'y lancer et il y a des lectures plus détente...

      Supprimer
  14. Ah pour moi, il était besoin de le présenter, oui oui.^^ Bon, moi j'avoue que toutes ces non-fictions qui désespèrent de par leur thème/cause/combat, je ne suis pas trop du genre à me précipiter dessus. En revanche, en reportage/documentaire TV, je suis plus réceptive.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu te rends compte, années 60 c'était déjà n'importe quoi, et hélas ça reste bien actuel. Je comprends que tu préfères d'autres lectures (moi aussi, et heureusement le fou de bourdons est là, c'est plus encourageant - quoique)

      Supprimer
  15. C'est un auteur que j'ai noté mais pas encore lu...je ne sais pas quand j'y arriverai, mais ce titre est bien celui que je comptais emprunter :) Merci pour ton enthousiasme

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ne t'inquiète pas, tu sais, j'ai aussi pris mon temps. Ce texte demeure fort.

      Supprimer
  16. j'avoue que je ne l'ai pas lu non plus... mais cela donne envie de s'y pencher!

    RépondreSupprimer
  17. Moi non plus, je ne connaissais pas du tout ce titre ni cette autrice. Comme il s'agit d'un essai, je sais que je n'arriverai pas à le lire. Je ne me fais plus d'illusion vu que certains titres sur des sujets qui pourtant me passionnent, me tombent des mains.
    Alors merci à toi et à Mélanie, je note le lien vers le podcast.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est sûr que c'est assez dense et détaillé, ne t'en fais pas.

      Supprimer
  18. eh bien je ne connais pas non plus!! ( tu nous fais culpabiliser tu sais^^) sinon, réponse similaire à celle d'Athalie, malgré l'intérêt qu'il suscite...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Désolée, parfois je ne réalise pas que je suis dans mes trucs écolo -machin...
      Pas grave, tu sauras trouver de chouettes lectures aussi!

      Supprimer
  19. C'est vrai que c'est un classique mais je dois dire que je ne l'ai encore jamais lu. C'est une époque avec beaucoup d'excès. Certes, on utilise encore beaucoup de pesticides mais au moins en UE, les conditions d'homologation et d'application ont énormément changé. Les thèmes récents (pb de pucerons sur betterave, drosophile sur cerisiers) montrent que c'est difficile de sans passer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rachel Carson ne refusait pas d'utiliser 'un peu' ce qui était sans danger, et surtout les ennemis naturels des bestioles invasives. Oui, il y a eu du changement en UE (quitte à refiler les produits ailleurs ^_^) Le chlordécone, interdit en 90, utilisé jusqu'en 93. Des pesticides envoyés hors UE (et c'est récent!)

      Supprimer
  20. Quelle horreur, ce printemps silencieux. Chaque année, j'aime retrouver le chant des oiseaux et autres bruits de la nature.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le printemps les oiseaux y vont à fond, tiens on en voit aussi brindille au bec, faut nidifier!
      Je guette les chants, d'année en année on en retrouve (ouf!)

      Supprimer
  21. Je ne connaissais pas du tout ce livre, si je lisais plus je me lancerai peut-être mais là je ne crois pas. Le printemps est loin d'être silencieux dans mon jardin, et heureusement, entre moineaux, mésanges, rouge-queues, tourterelles, chouettes, faucons etc...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pareil ici, entre les oiseaux et les bourdons, le printemps est vivant. Mais il existe des réalités tragiques avec ces pesticides.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont modérés, histoire de vous éviter des cases à cocher pour prouver que vous n'êtes pas un robot.