Antonia

Dans le cadre du cinquantième anniversaire des éditions Zoe, Sandrine a lancé l'idée d'une lecture à paraitre le 2 juin. Voilà ce que j'ai trouvé!

Je connaissais Bruno Pellegrino et j'avais apprécié ces livres très élégants aux textes assez personnels pour ce que j'en ai vu.

Antonia

Journal 1965-1966

Gabriella Zalapi

Zoe, 2019

En attendant de mettre la main sur Ilaria, très emprunté en médiathèque, j'ai lu le premier roman de l'auteure.

La narratrice, issue de familles de multiples nationalités, comme l'auteure, écrit un journal en 1965-1966. Une ambiance bourgeoise, un mari épousé sans amour véritable, un fils qu'elle doit disputer à la nurse, un mal de vivre certain pour elle qui se refuse à n'être qu'une femme au foyer parfaite et dévouée.

Un petit arbre généalogique à la fin permet de s'y retrouver dans les intervenants, le texte est émaillé de photos et écrits, en fait Antonia vient de recevoir des documents venant de sa grand mère.

C'est court, moins de 100 pages, on ressent bien l'atmosphère pesante et glaçante, c'est joliment écrit. Le passé avec une mère pas attentive, un père tôt décédé, un beau-père trop intéressé, le présent où chacun la presse de se dévouer à sa famille, bref elle étouffe, et trouvera une solution que j'ai trouvée quand même un peu rapide et, finalement, vivra-t-elle vraiment son indépendance? Je ne me suis pas franchement intéressée à elle, cela reste froid. 

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"Un livre minuscule, qui tente de brosser, en quelques entrées de journal intime, le portrait d'une femme enfermée dans un carcan familial, sous le poids d'une société patriarcale. le portrait d'Antonia est esquissé, mais simplement esquissé ce qui ne serait pas déplaisant si les petites touches parvenaient à former un tableau consistant. Ce n'est pas le cas et c'est dommage. Ce livre minuscule se lit très vite, sans déplaisir mais sans non plus susciter de sentiments particuliers. On aperçoit très vite une société sicilienne ancrée dans le passé, une Europe encore marquée par les traces des conflits ... Tout ceci contribue à créer un décalage entre le temps annoncé de la narration (les années 60) et le temps que l'on perçoit. On a l'impression d'un récit situé à la fin du 19ème siècle et non à l'époque des yéyés...
Vite lu donc, et vite oublié. Disons qu'il ne marquera pas mon parcours littéraire"