tag:blogger.com,1999:blog-42185892367683767522024-03-19T10:22:36.067+01:00en lisant en voyageantkeishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.comBlogger2165125tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-23390870847967720192024-03-16T00:00:00.000+01:002024-03-16T00:00:00.130+01:00Tout blanc<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/51-4POyNLjL._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="285" data-original-width="195" height="285" src="https://m.media-amazon.com/images/I/51-4POyNLjL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Tout blanc</span><p></p><p><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Frédéric Ploussard</span></p><p>Editions Héloïse d'Ormesson, 2023</p><p><br /></p><p>Après <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2021/11/mobylette.html">Mobylette</a>, pas question de rater le nouveau roman de Frédéric Ploussard. </p><p>A Douarnenez, Blanche est mariée à Jérôme, et battue par Jérôme. Elle décide de partir pour de bon. A l'autre bout de la France, dans les Alpes.</p><p>Là-bas habite son frère, en stage chez Anthony, s'occupant de chiens d'une race particulière (les Dep Dogs), et de rennes (ne pas chercher, déjà là on doit accepter). Dans un labo pas loin, grâce à une 'bactérie vorace' des chercheurs ont mis au point un tissu spécial dit 'frais'. Car la température actuelle (on ne sait pas quand se déroule le roman) a tendance à demeurer un peu au dessus de la normale. Un jour les recherches mènent vers de la neige artificielle, en labo d'abord, puis en essai dans une vallée isolée. En ces temps de réchauffement, la station de sports d'hiver a tout à y gagner, le maire de la ville le sait. Ce maire qui aidé d'un tueur à gages fort efficace (sauf que narcoleptique quand il neige, c'est gênant) est sans scrupules.</p><p>Bref, l'essai ne tourne pas tout à fait comme attendu, et il va neiger, neiger, neiger. Une neige qui n'en est pas vraiment une, elle fondrait à plus de 35 degrés. Autant dire qu'elle va rester. Pire, il va y avoir des morts. Beaucoup de morts.</p><p>Le roman se focalise sur un groupe de personnages sympathiques dont on espère la survie (il m'a bien semblé retrouver certains du roman précédent?) et un autre dont on espère qu'au moins il ne va pas réussir à se débarrasser de nos héros. <b>Du classique, dans une atmosphère blanche totalement bien rendue. C'est rocambolesque à fond, moi j'aime, et très bien ficelé dans les détails. Inutile de sortir la doudoune, cette fausse neige n'est pas froide...</b></p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Ploussard-Tout-blanc/1535601">Babelio</a>, <a href="https://www.bibliosurf.com/Tout-blanc.html">bibliosurf</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com26tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-19787226798387828242024-03-13T00:00:00.001+01:002024-03-13T08:14:41.184+01:00Qui se souviendra de Phily-Jo?<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Qui-se-souviendra-de-Phily-Jo-_1492.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="375" data-original-width="250" height="297" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Qui-se-souviendra-de-Phily-Jo-_1492.jpg" width="198" /></a></div><br /><span style="color: #76a5af; font-size: x-large;">Qui se souviendra de Phily-Jo?</span><p></p><p><span style="color: #76a5af; font-size: x-large;">Marcus Malte</span></p><p>Traduit par Edouard Dayms</p><p>(personnage de Garden of Love, précédent roman de l'auteur, bien français)</p><p>Zulma, 2022</p><p><br /></p><p><br /></p><p>Ayant lu Trust, j'ai découvert que certains lecteurs préféraient Qui se souviendra de Phily-Jo? Derechef, j'ai emprunté le roman et l'ai dévoré. Oui, près 600 pages mais qui coulent toutes seules.</p><p>Dès la première ligne, le lecteur apprend la mort de Philip-Joseph Deloncle (chute accidentelle ou criminelle?). C'est Gary Sanz, époux de Michelle la soeur de Phili-Jo, qui raconte : ce dernier aurait inventé une machine destinée à produire de l'énergie gratuitement, s'attirant ainsi les foudres des compagnies pétrolières; une mystérieuse pieuvre est à l'œuvre pour empêcher le succès de certains profiteurs. Des documents disparaissent, ainsi que la machine trouvée chez une tante pas piquée des hannetons, habitant une ferme au fin fond de nulle part. </p><p>Le tout se déroule au Texas (Daaaallas, oui).</p><p>Avançons. Deuxième partie. Dipak Singh, jeune sociologue, s'intéresse aux condamnés à morts, le Texas est un coin hélas fertile, le voilà lisant Qui se souviendra de Phily-Jo?, première partie du roman que l'on tient en mains. D'abord sceptique, il est convaincu de l'innocence d'un condamné, dont l'approche de l'histoire fait un poil trop référence à Poe et Nabokov. Entourloupette d'écrivain?</p><p>Puis les récits de différents narrateurs se suivent, avec leur lot de disparitions plus ou moins provoquées. Paranoïaques ou pas? Le lecteur s'interroge, se demande si enfin on va obtenir le fin mot de l'affaire! En attendant il apprécie fortement ce qu'il découvre, assez ébahi. Les différentes parties sont narrées dans des styles différents, j'ai particulièrement apprécié Sylvia la fan de jeux vidéos, son délire est bien rendu.</p><p>Si l'on est attentif, l'on peut collecter des indices. Déjà les incises de Deon Zabrisky m'avaient titillée. Tout relire? Mmmmh. Après tout, un des personnages le fait pour nous par la suite.</p><p>La dernière partie (que je n'ai pas comprise à 100%) pourrait se lire indépendamment et m'a amenée à fouiner sur internet, où j'ai découvert Edward L. Bernays, auteur de Propagande, 1928 (dans ma bibli!!!), ayant réussi à convaincre les Etats Unis d'entrer en guerre en 1917, les femmes de fumer sans complexes (chic pour l'American Tobacco Company), à faire renverser le président du Guatemala. De nos jours, les Etats-Unis s'étaient retirés de l'accord sur le climat (gênant pour qui? ), des noms apparaissent et franchement j'ai peur que qui vous savez redevienne président.</p><p>Bref, on se lance dans un excellent roman, finaud, bien composé, faisant la part belle aux complots réels ou imaginaires, et on se retrouve ... dans notre actualité. J'ai essayé de ne pas trop en dire, histoire de préserver la construction du machin. </p><p>"La bonne question pourrait être: qui manipule l'auteur?"</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Malte-Qui-se-souviendra-de-Phily-Jo-/1419525">Babelio</a>, <a href="http://www.motspourmots.fr/2022/11/qui-se-souviendra-de-phily-jo-marcus-malte.html">motspourmots</a>, krol, kathel, <a href="https://leslecturesdantigone.wordpress.com/2022/09/07/qui-se-souviendra-de-phily-jo-marcus-malte-rentree-litteraire-et-coup-de-coeur/">Antigone</a>, <a href="https://la-petite-liste.blogspot.com/search?q=marcus+malte">la petite liste</a>, </p><p>Et je participe avec cet auteur au <a href="https://lescoupsdecoeurdegeraldine.com/">challenge chez Géraldine</a> On risque donc de le revoir, sans stress non plus.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://image.over-blog.com/ju2ylwxh4hHaAGIBv-NYG-6kXT4=/filters:no_upscale()/image%2F0995735%2F20240225%2Fob_0ef707_challenge-chouchou.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="200" src="https://image.over-blog.com/ju2ylwxh4hHaAGIBv-NYG-6kXT4=/filters:no_upscale()/image%2F0995735%2F20240225%2Fob_0ef707_challenge-chouchou.jpeg" width="200" /></a></div><p><br /></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com42tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-17704838614049161562024-03-10T00:00:00.019+01:002024-03-11T13:01:40.055+01:00Mohawk<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Mohawk_3438.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="344" data-original-width="210" height="344" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Mohawk_3438.jpg" width="210" /></a></div><br /><span style="color: #783f04; font-size: x-large;"> Mohawk</span><p></p><p><span style="color: #783f04; font-size: x-large;">Richard Russo</span></p><p>Quai Voltaire, 2011</p><p>Traduit par Jean Esch</p><p><br /></p><p>Dès les premières lignes (et tout du long de ma lecture) j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce roman (j'ai vite vérifié : exact) et vécu une agréable redécouverte où l'auteur gardait un poil d'avance sur moi. Une expérience intéressante, prouvant s'il en était besoin que je peux parfaitement relire un polar, par exemple!</p><p>Comme il s'agit de Richard Russo, tout s'est bien passé.<b> J'ai retrouvé une ambiance de petite ville jadis florissante grâce à des tanneries bien polluantes, dont les dirigeants refusent d'accepter leur responsabilité dans le taux de maladies des ouvriers. </b></p><p>Il y a bien sûr un dîner, le Mohawk Grill, tenu par Harry, avec à l'étage des tables de poker dont le flic local, l'agent Gaffney, a choisi d'ignorer l'existence. Le neveu de Gaffney mène une existence mystérieuse, protégé des moqueries par Harry; des années plus tôt un accident (dit-on) a rendu le garçon mentalement handicapé. </p><p>Autres personnages, Dallas, sur lequel on ne peut pas compter, anciennement marié à la belle fille du coin, Anne. Laquelle a épousé Dallas alors qu'elle était amoureuse de Dan, le fiancé de sa cousine Diana. Ajoutons les mères d'Anne et de Diana, un poil chipies (celle de Diana est carrément invivable), le père d'Anne, que la présence de Rory Gaffney rend malade, et Randall, fils de Dallas et Anne.</p><p>Bon, <b>ça fait du monde, mais pas de souci, on s'y retrouve vite. La tonalité générale du roman est assez triste, tous ces gens coincés dans leurs vies, ayant espéré à un moment en changer, telle Anne, mais Mohawk garde un pouvoir d'attraction.</b></p><p>On a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose, cependant la démolition de l'hôpital est capitale, et à la fin tout s'accélère (j'ai eu du mal à suivre!) et tous ces mystères du passé s'éclaircissent pour le lecteur.</p><p>J'ai bien sûr aimé l'écriture de l'auteur, sachant peindre ses personnages, et les dialogues.</p><p>"Je pourrais même me remarier un de ces jours. (...) Qui sait?</p><p>- J'ignorais que tu avais été marié.</p><p>- Deux fois, c'est tout. Y'a longtemps.</p><p>- Qu'est-ce qui s'est passé?</p><p>- Je sais pas. Un truc."</p><p>"Dallas observe le calendrier accroché à un aimant sur le distributeur de lait.</p><p>'On est en avril, Harry. Tu as l'intention de mettre le calendrier de cette année ou tu vas rester encore en 1971?</p><p>- J'aime bien 1971.'</p><p>Dallas hoche la tête.</p><p>'C'était pas mal, j'avoue.' "</p><p>"Discuter avec sa mère, c'était essayer de faire entrer un chat dans un sac, il y avait toujours une patte qui dépassait."</p><p>Lecture commune avec sandrine, jelisjeblogue,</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Russo-Mohawk/281503">babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com28tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-73795692222826889682024-03-07T00:00:00.004+01:002024-03-07T12:18:45.969+01:00Trust<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://ref.lamartinieregroupe.com//media/9782823617887/grande/148371_couverture_Hres_0.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="394" height="369" src="http://ref.lamartinieregroupe.com//media/9782823617887/grande/148371_couverture_Hres_0.jpg" width="242" /></a></div><br /><span style="color: #274e13; font-size: x-large;"> Trust</span><p></p><p><span style="color: #274e13; font-size: x-large;">Hernan Diaz</span></p><p>Editions de l'Olivier, 2023</p><p>Traduit par Nicolas Richard</p><p><br /></p><p>Comme les billets plutôt laudateurs parlaient de construction fûtée, je me suis lancée. Le sommaire et l'indication de quatre parties permet de s'attendre à des surprises.</p><p>Tout d'abord, <b>Obligations, de Harold Vanner</b>, nous conte, non pas l'ascension puisqu'il est né dans une (très) riche famille et qu'il est suffisamment intelligent pour ne pas dilapider la fortune de ses ancêtres, mais la réussite de Benjamin Rask fin 19eme siècle début 20ème. De l'intuition, qui lui permettent d'augmenter ladite fortune, de rester au sec lors des crises, y compris celle de 1929. Que lui manque-t-il? Ha oui, une épouse, et voici Helen, qui se lancera dans des œuvres caritatives, accueillera des concertistes, mais hélas sera rattrapée par une cruelle maladie sans doute héréditaire.</p><p>Le tout narré de façon assez froide et impeccable, cela me rappelait Henry James, d'ailleurs plus loin le roman évoque l'influence de ce type d'auteurs. Pourquoi pas? Ainsi les épisodes financiers et boursiers ont pu se lire sans encombres et sans tout comprendre.</p><p>Deuxième partie, <b>Ma vie, d'Andrew Bevel</b>. Une sorte d'écho de la première partie, encore un type riche, intelligent, <strike>modeste</strike>, génie de la finance, on l'a accusé d'avoir créé la crise de 29. Il est marié à la belle, douce, discrète, etc. Helen, qui sera emportée par la maladie (pas la même). </p><p>Arrive, nous sommes au milieu du livre, <b>Un mémoire, remémoré, de Ida Partenza</b>. Je ne veux pas tout raconter, laissant quelque découverte, mais enfin! voici un personnage ayant dû lutter pour se faire une place, d'origine modeste, travaillant pour Andrew Bevel, et enquêtant des décennies après au sujet de la mystérieuse Mildred. "Tordre la réalité pour la faire coïncider." Voilà le credo d'Andrew Bevel, oui, mais?</p><p>Ce qui donnera <b>Futures</b>, portion de Journal de <b>Mildred Bevel</b>, offrant une vision différente de l'histoire. Mais arrivée là j'étais un peu en mode 'Tout ça pour ça'. </p><p>Je comprends un peu le Prix Pulitzer, grande fresque américaine, réussite financière, puissance, mais j'ai besoin de m'attacher aux personnages, de les sentir plus incarnés. Les yoyos de la bourse ne m'inspirent pas grand chose (désolée, Mildred). Je comprends le côté volontairement hagiographique de la deuxième partie, je comprends l'opinion laudative de Bevel sur Mildred (au point de me laisser plus qu'agacée par sa perfection), je constate que l'écriture est sans défauts, adaptée à chaque partie. Mais arrivée à la fin, je n'avais plus la force de vibrer, dommage.</p><p>De nombreux billets (vous trouverez, par exemple <a href="https://www.babelio.com/livres/Diaz-Trust/1522721">Babelio</a>)(ont aimé, <a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2024/03/trust.html">Fanja</a>, <b>ma co lectrice</b>; n'ont pas aimé, <a href="https://popupmonster.wordpress.com/?s=trust">Sunalee</a>) , dont certains me donnent plutôt envie de découvrir le roman de Marcus Malte, Qui se souviendra de Phily-Jo? Par exemple <a href="http://www.motspourmots.fr/2023/12/trust-hernan-diaz.html">Motspourmots</a> qui a lu les deux.</p><p>Avis de <span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 14px; text-align: justify;"> </span><a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/10/trust-hernan-diaz.html" style="background-color: white; color: black; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify; text-decoration-line: none;" target="_blank"><b><span style="color: #990000;">Je lis, je blogue</span></b></a><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 14px; text-align: justify;">, </span><a href="https://aleslire.wordpress.com/2023/09/07/trust-hernan-diaz/" style="background-color: white; color: black; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify; text-decoration-line: none;" target="_blank"><b><span style="color: #990000;">Athalie</span></b></a>, <a href="https://la-petite-liste.blogspot.com/search?q=trust">la petite liste</a>, </p><p>Pas la peine de me tenter, dès que j'ai pu, j'ai lu le roman de Marcus Malte...</p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com42tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-36651486439287571172024-03-02T23:30:00.004+01:002024-03-03T07:18:59.038+01:00Djann<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://static.wixstatic.com/media/ecd7a9_b0b266b2a0014dca87a58ea87f5c5872~mv2.png/v1/fill/w_251,h_420,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/ecd7a9_b0b266b2a0014dca87a58ea87f5c5872~mv2.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="420" data-original-width="251" height="274" src="https://static.wixstatic.com/media/ecd7a9_b0b266b2a0014dca87a58ea87f5c5872~mv2.png/v1/fill/w_251,h_420,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/ecd7a9_b0b266b2a0014dca87a58ea87f5c5872~mv2.png" width="163" /></a></div><br /><span style="color: #b45f06; font-size: x-large;"> Djann</span><p></p><p><span style="color: #b45f06; font-size: x-large;">Andrei Platonov</span></p><p>Ginkgo éditeur</p><p>Petite bibliothèque slave</p><p>Traduit par Lucile Nivat</p><p><br /></p><p>" Nous sommes Djann, répondit le vieil homme ; il apparut alors, selon ses dires, que toutes les petites tribus, les familles, ou les simples groupes d'hommes et de femmes en train de s'éteindre progressivement qui peuplent les endroits inhospitaliers du désert, de l'Amou-Daria et de l'Oust-Ourt se nomment indifféremment Djann. C'est leur commun surnom; il leur a été donné jadis par les riches baï parce que Djann c'est l'âme, et que les malheureux en train de disparaître n'ont à eux que leur âme, c'est-à-dire la capacité de sentir et de souffrir. Par conséquent le mot 'Djann' n'est qu'une moquerie de riche aux dépens du pauvre. Les baï pensaient que l'âme c'est uniquement le désespoir, mais eux-mêmes ont justement péri à cause de djann - leur propre dajnn, leur propre capacité à sentir, à souffrir, à penser et lutter était chez eux portion congrue, c'est la richesse des pauvres..."</p><p>Issu de ce groupe, Najar Tchagataïev a été envoyé à Moscou par sa mère, et maintenant, diplômé, il est missionné en Asie Centrale (on est parfois près de Khiva) retrouver son peuple et l'amener vers de meilleures conditions de vie. "Il se bornait, ce peuple, à creuser des canaux dans le sol, mais le courant amenait de nouveaux dépôts et le peuple recommençait à déblayer, à rejeter la terre inutile, puis les flots troubles rejetaient un nouveau limon qui recouvrait une nouvelle fois leur travail, et de ce travail, il ne restait plus trace." </p><p>Il faut dire qu'ils vivent ou survivent dans un coin désertique, sans eau, abandonné... C'est la famine, beaucoup meurent. Najar lui-même doit livrer un dur combat contre des vautours (hallucinant, ce passage) pour les sauver.</p><p><b>Drôle d'histoire, qui demeurerait floue et intemporelle sans quelques indications (Staline, Khiva) et dont l'atmosphère et l'écriture ont su me plaire, une sorte de poème (en prose) épique, pas forcément réaliste, mais décrivant cependant fort bien l'environnement :</b></p><p>"La nuit obscure recouvrit de ténèbres la ville d'argile, dans la tchaïkhana les voix des hôtes se turent (...) et le patron ferma la cheminée du samovar avec un solide couvercle pour que le charbon non brûlé languisse dans le conduit jusqu'au matin."</p><p>Ce roman aurait dû se terminer autrement, ai-je appris, il faut dire qu'à l'époque on n'écrivait pas ce qu'on désirait. Né en 1899, mort en 1951, communiste mais pas fan de Staline, Platonov est interdit de publication à la fin des années 40. Certains (très très rares) passages paraissent ambigus, mais peuvent se comprendre dans le contexte, tels "Il ne savait ce qu'il devait faire ici en ce moment, pour apprendre à ce petit peuple le socialisme. Il ne pouvait plus désormais le laisser mourir seul, car lui-même, que sa mère avait abandonné dans le désert, avait été recueilli par un berger, et par le pouvoir soviétique. Et Staline, un homme inconnu, l'avait nourri et préservé pour qu'il vive et s'épanouisse."</p><p>Comme l'éditeur continue à contribuer gentiment à ma connaissance de la littérature russe (merci à lui), j'ai reçu aussi deux autres romans de Platonov, et si l'écriture est aussi délicate, je continue! J'ai déjà lu Makar pris de doute, assez acerbe (Staline n'a pas trop aimé, c'est un signe)</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Platonov-Djann/12187">Babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com26tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-16473671175772157532024-02-29T00:00:00.020+01:002024-02-29T07:49:16.242+01:00Pour mourir, le monde<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/61JeOtEJQPL._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="277" data-original-width="195" height="277" src="https://m.media-amazon.com/images/I/61JeOtEJQPL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #45818e; font-size: x-large;"> Pour mourir, le monde</span><p></p><p><span style="color: #45818e; font-size: x-large;">Yan Lespoux</span></p><p>Aguilo éditions, 2023</p><p><br /></p><p>"Un lopin de terre pour naître; la Terre entière pour mourir.</p><p>Pour naître, le Portugal; pour mourir, le Monde."</p><p>Antonio Vieira (1608-1697)</p><p>Embarquons. Tiens, comme <b>Fernando et Simao</b> tout jeunes enrôlés dans l'armée, plus ou moins de leur plein gré, direction Goa, sur une nef commandée de main de fer par <b>Dom Manuel de Meneses</b>, doté d'un sens très pointilleux de l'honneur qui lui jouera des tours (et hélas, à son équipage) tout du long du roman. Pour l'instant, rencontre et bataille avec des anglais et ...naufrage; nos deux amis seront parmi les rescapés et à Goa les attendent moult aventures.</p><p>Sur la dangereuse côte basque, certains vivent des fréquents naufrages : on récupère, on commerce, on n'hésite pas à tuer. La jeune <b>Marie</b>, après une tentative de changement de vie, est revenue parmi les siens et elle sait se défendre! Le coin n'est pas très accueillant: "Le temps faisait inlassablement son œuvre, comme la mer sapait la dune, comme la dune ensevelissait la forêt, comme les eaux aspiraient le village où elle était née."</p><p>A San Salvador de Bahia, ce sont les Hollandais qui veulent s'implanter, au grand dam des portugais. Les jeunes <b>Diego et Ignacio</b>, son ami Tupinamba, luttent avec les portugais et s'attirent la faveur de ... oui, Dom Manuel de Meneses. Les années ont passé, il a continué à naviguer. Et les voilà missionnés vers le Portugal.</p><p>1627 : après quelques années à suivre tous ces héros, voilà qu'ils vont tous se retrouver sur la côte du Médoc, lors d'une terrible tempête. Avec à la clé de beaux naufrages racontés avec talent et fougue (et réalistes détails) : on y est vraiment!!!</p><p><b>Mon avis</b> : j'ai dévoré cette épopée, parfaite pour ce Book Trip marin. Avec les jeunes héros, on vit vraiment à cette époque dure et dangereuse, où l'on passait des mois en mer, ramenant épices, tissus, et ... diamants). <b>L'auteur remercie dom Manuel de Meneses et dom Francisco de Melo d'avoir apporté le récit de cette tempête et de ce naufrage (<a href="https://librairie-portugaise.com/rdc/manuel-de-meneses-et-francisco-manuel-de-melo-le-naufrage-des-portugais/">ici</a> un résumé du document). Il a su en tirer un roman passionnant et bien documenté.</b></p><p>Lu dans le cadre du <a href=" https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2024/01/book-trip-en-mer-fevrier-novembre-2024.html">BookTrip en mer</a> chez A girl. Ladite blogueuse sait rendre ludique le voyage, et hop 3 points (entre 301 et 500 pages) et 2 points (LC avec <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2024/02/pour-mourir-le-monde-yan-lespoux.html">Aleslire</a> et<a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2024/02/pour-mourir-le-monde.html"> A girl</a>))</p><p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUO8l_wzu3xh7I8GO1dW625qCoY27Z0XnturY890dDhzyxWw6Qy1CfyVGmJfeouwMuttr9FX5xGIJjDzMoYtcrm2Vi72A35NQITVlOTR2-SmSokvGrJinM5XltoPAS6LZGt5_-blY10TraM5KNI4pJrripsK-dvxdxejTf2NSdd39t5_8BLAww0_-hvCE/s800/Book%20Trip%20En%20mer%20vf%20insta.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="216" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUO8l_wzu3xh7I8GO1dW625qCoY27Z0XnturY890dDhzyxWw6Qy1CfyVGmJfeouwMuttr9FX5xGIJjDzMoYtcrm2Vi72A35NQITVlOTR2-SmSokvGrJinM5XltoPAS6LZGt5_-blY10TraM5KNI4pJrripsK-dvxdxejTf2NSdd39t5_8BLAww0_-hvCE/w216-h216/Book%20Trip%20En%20mer%20vf%20insta.jpg" width="216" /></a></p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Lespoux-Pour-mourir-le-monde/1525801">babelio</a>, <a href="https://www.bibliosurf.com/Pour-mourir-le-monde.html#recherche">bibliosurf</a>, dont <a href="https://bookin-ingannmic.blogspot.com/2023/12/pour-mourir-le-monde-yan-lespoux.html">booking</a>, </p><p>Pour l'instant : <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2024/02/le-compagnon-secret.html">Le compagnon secret </a>(1 point) <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2024/02/untramarins.html">Ultramarins</a> (1 point + 2 de LC) et Pour mourir, le monde (3 + 2 points) Total à date : 9 points</p><p>Ludique, on vous dit!</p><p><br /></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com44tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-41333765024386851322024-02-25T00:00:00.083+01:002024-02-25T14:05:18.922+01:00Parce que les fleurs sont blanches<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Parce-que-les-fleurs-sont-blanches_6139.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="210" height="280" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Parce-que-les-fleurs-sont-blanches_6139.jpg" width="177" /></a></div><br /><span style="color: #274e13; font-size: x-large;">Parce que les fleurs sont blanches</span><p></p><p><span style="color: #274e13; font-size: x-large;">Gerbrand Bakker</span></p><p>Grasset et Fasquelle, 2020</p><p>Traduit par Françoise Antoine</p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p>Voilà toute la petite famille, père, trois fils dont les jumeaux Klaas et Kees, en route chez les grands parents. </p><p>"Au fait, comment sais-tu que ce sont des poiriers? a demandé Klaas par pure mauvaise humeur.</p><p>- Parce que les fleurs sont blanches, a dit Gerson.</p><p>(...) C'était une conversation banale."</p><p>J'oubliais Daan, le Jack Russell, qui sera un personnage à part entière (il aura aussi un chapitre avec sa voix!)</p><p>La mère n'est pas là, partie depuis des années, se contentant d'envoyer des cartes postales d'Italie, sans indiquer son adresse.</p><p>Les frères s'entendent bien, jouant au jeu de Noir. Même si maintenant ils n'y jouent plus.</p><p>Au cours de ce voyage, survient un accident, grave, plusieurs blessés, donc Gerson le plus jeune, qui reste aveugle.</p><p>Séjour à l'hôpital, réactions des membres de la famille. Découvrir la suite...</p><p>Il s'agit d'une <a href="https://des-romans-mais-pas-seulement.fr/romans/invitation-a-une-lecture-commune-neerlandaise/">lecture commune initiée par Sacha</a>, et j'ai dû déjà surmonter la lecture en grands caractères, la seule disponible dans ma médiathèque. Bien consciente que cela ne devait pas intervenir dans mon avis. Rapidement j'ai été entraînée dans l'histoire, racontée avec finesse et délicatesse. Le sujet est difficile. Gerson, à l'approche de ses 14 ans, doit affronter la cécité (aidé entre autres par son chien!). Pas de grands blablas, de la simplicité qui touche.</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Bakker-Parce-que-les-fleurs-sont-blanches/1191753">babelio</a>, <a href="https://des-romans-mais-pas-seulement.fr/romans/parce-que-les-fleurs-sont-blanches-gerbrand-bakker/">Sacha</a>, <a href="https://livrescapades.com/2024/02/25/parce-que-les-fleurs-sont-blanches-%c2%b7-gerbrand-bakker/">Fabienne</a>, <a href="https://etsionbouquinait.com/2024/02/25/gerbrand-bakker-parce-que-les-fleurs-sont-blanches/">Eva</a>,<a href="https://alexmotamots.fr/parce-que-les-fleurs-sont-blanches-gerbrand-bakker/"> Alex</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com38tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-4942462885591220062024-02-22T00:00:00.002+01:002024-02-24T06:51:19.376+01:00Mr Mercedes<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_CVT_Mr-Mercedes_539.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="388" data-original-width="250" height="280" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_CVT_Mr-Mercedes_539.jpg" width="181" /></a></div><br /><span style="color: #073763; font-size: x-large;"> Mr Mercedes</span><p></p><p><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Stephen King</span></p><p>Albin Michel, 2015</p><p>Traduit par Océane Bies et Nadine Gassie</p><p><br /></p><p>Qui est la coupable? Sandrine de Tête de lecture, et <a href="https://tetedelecture.com/2024/01/02/mr-mercedes-de-stephen-king/">son billet</a>, ainsi que l'assurance que ce n'est pas dans la veine 'fantastique trucs tordus horribles'. Mais je sais que Stephen King n'est pas manchot pour ce qui est du suspense. </p><p>Une ouverture violente : des dizaines de demandeurs d'emploi sont prêts à passer la nuit à attendre l'ouverture d'un auditorium pour postuler à une promesse d'emploi. Parmi eux, une jeune maman seule, et son bébé. Après des heures d'attente, une Mercedes fonce dans la foule, tuant et blessant. Bien sûr la police va découvrir l'identité de la propriétaire de l'automobile, qui persiste à dire qu'elle avait bien fermé son véhicule, mais en vain. Plus tard elle se donne la mort.</p><p>Retraité de la police, et ayant travaillé sur cette affaire, Hodges se sent inutile, a pris du poids, se gave de télévision idiote et regarde d'un peu trop près son arme... Jusqu'au jour où il reçoit un courrier dont l'auteur revendique être le conducteur, narguant Hodges. Celui-ci va se secouer, et avec l'aide d'un jeune voisin et deux membres de la famille de la propriétaire de la Mercedes, reprendre l'enquête, devenue une affaire personnelle!</p><p>Le lecteur, lui, connaît le coupable, un type bien tordu, ayant tué son jeune frère, approuvé par sa mère, avec qui les liens sont assez glauques.</p><p>Enquête haletante, avec des morts, et un finish de toute beauté. J'ai appris que Hodges revient dans deux volumes, et je signe! Bien sûr c'est ficelé à merveille, parfois outré dans l'évolution des personnages, mais on ne lâche pas l'affaire! </p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/King-Mr-Mercedes/617141">babelio</a>, <a href="https://livrescapades.com/2023/12/20/mr-mercedes-%c2%b7-stephen-king/">Livrescapades</a>, </p><p><br /></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com32tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-5452281077248655472024-02-19T00:00:00.001+01:002024-02-19T00:00:00.145+01:00Voyage au bout des seize mètres<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51g2AiIHGjL._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="327" data-original-width="195" height="327" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51g2AiIHGjL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #444444; font-size: x-large;"><b> </b>Voyage au bout des seize mètres</span><p></p><p><span style="color: #444444; font-size: x-large;">Peter Esterhazy</span></p><p>Christian Bourgois éditeur, 2007</p><p>Traduit et annoté par Agnès Jarfas</p><p><br /></p><p><br /></p><p>Le mois de l'Europe de l'est n'existe plus mais la Hongrie demeure une bonne destination; une recherche sur internet et voilà Peter Esterhazy qui sort! Voyons voyons, ce nom me dit quelque chose... L'affaire Dreyfus. Aussi toute une famille de la noblesse hongroise ayant connu des jours meilleurs, et j'ai tiré de mon chapeau Peter (1950-2016), écrivain, sans oublier Marton, 'footballeur hongrois' d'après wikipedia. Né en 1956, il a eu une jolie carrière internationale et participé à la coupe du monde 1986. </p><p><b>Titre et couverture du livre donnent un indice : ça va parler de football!</b> L'auteur était lui-même un honnête footballeur. Le drame, qu'il n'a pas vraiment vécu, c'est l'élimination de l'équipe hongroise lors de la coupe du monde de 1954 à Berne. Oui, 2-2 jusqu'au dernier but allemand, et la défaite hongroise inattendue. L'auteur 'refait le match' de drôle façon. Sa mauvaise foi (assumée) quand il s'agit d'oublier la cruelle réalité des scores footballistiques finaux est un des points forts du livre, et je me suis bien amusée. <b>Avant de déclarer, pfff, le foot ne m'intéresse pas, vous n'aimeriez pas une autre issue à certains matchs? Hum?</b></p><p>Bref, pas besoin de s'y connaitre en foot (et encore moins les heures glorieuses du foot hongrois) pour apprécier ce livre plus sérieux et ample qu'il pourrait en avoir l'air! J'espère bien découvrir d'autres œuvres de l'auteur, c'est dire.</p><p>" En hongrois, nous avons des mots distincts pour les vins allongés selon leur pourcentage d'eau gazeuse.(...) Il y a des langues qui ont beaucoup de mots pour l'existence, il y en a d'autres qui en ont pour le <i>fröccs</i>. Je ne vois pas la différence."</p><p>"Le foot italien, par exemple, est comme le roman italien : tous les romans italiens ne sont pas bons, mais ils ne peuvent pas être très mauvais. (...) Un footballeur italien sait tout. Il nait ainsi. Pas de gaucherie, tout juste est-il fatigué à la seconde mi-temps."</p><p>"Depuis le seizième siècle, nous n'avions eu en partage que la défaite. Alors que nous fûmes le rempart de l'occident. Qui, par la suite nous laissa évidemment dans le pétrin. Un Hongrois digne de ce nom ne sait même pas gagner. La défaite appartient au hongrois comme la puce au chien. Celui d'entre eux qui réussit quelque chose est aussitôt suspect. Il doit y avoir une 'passez-moi la casse, je vous passerai le séné ' avec les Habsbourg (pour donner une exemple personnel concernant ma famille). Cent cinquante ans de Turcs, quatre cents ans d'Autrichiens, qui sait combien de Russes!"</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Esterhzy-Voyage-au-bout-des-seize-metres/471129">babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com28tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-71979295840156981172024-02-16T00:00:00.001+01:002024-02-16T00:00:00.260+01:00Le Traquet kurde<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.pol-editeur.com/photos/traquet-kurde-vialatte.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="546" height="348" src="https://www.pol-editeur.com/photos/traquet-kurde-vialatte.jpg" width="238" /></a></div><br /><span style="color: #073763; font-size: x-large;"> Le Traquet kurde</span><p></p><p><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Jean Rolin</span></p><p>P.O.L., 2018</p><p><br /></p><p>Jean Rolin est un auteur selon mon coeur, mais en parler s'avère compliqué. J'ai lu <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2015/05/les-evenements.html">Les événements</a> et <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2017/12/la-ligne-de-front.html">La ligne de front</a>, et aussi La traversée de Bondoufle et Le pont de Bezons (curieusement je ne le trouve pas sur Goodreads, pourtant je m'en souviens...); Ces deux derniers narrent les pérégrinations de l'auteur en région parisienne, dans des coins que je ne visualise pas du tout du tout, mais Myriam, qui semble être la régionale de l'étape, en parle <a href="https://netsdevoyages.car.blog/2023/02/10/la-traversee-de-bondoufle-jean-rolin/">ici</a> et <a href="https://netsdevoyages.car.blog/2022/12/01/le-pont-de-bezons-jean-rolin-p-o-l/">là</a>. D'ailleurs je sens la fan de Jean Rolin, puisqu'elle a parlé de ce Traquet kurde<a href="https://netsdevoyages.car.blog/2020/03/05/le-traquet-kurde-jean-rolin-p-o-l/"> ici</a>. </p><p>La bestiole, d'abord. Pas très gros, et dans les 15 cm. (En fouinant sur internet pour dégoter des <a href="traquet kurde photo">photos</a> libres de droits, j'ai découvert tout un monde de fanas d'oiseaux, qui les traquent partout et notent tout, lieu précis, etc.)</p><p>"Perché sur la crête d'un long affleurement rocheux, un oiseau qu'à ses joues noires, son dos bige, son sourcil blanc et son ventre également blanc, mais distinctement teinté de roux à la base de la queue, celle-ci noire et blanche une fois déployée, nous avons reconnu sans risque d'erreur comme un spécimen de traquet kurde, le premier qu'il m'ait été donné de voir dans la nature."</p><p>Jean Rolin est un ornithologue averti, bien équipé pour les observer et les photographier, ce qui pourrait donner lieu à des incompréhensions.</p><p>Oui, car dans Traquet kurde, il y a kurde, et notre auteur muni de jumelles a traîné ses chaussures et son matériel dans des zones pas tellement tourist-friendly. Gare aux mines le long du chemin, gare aux militaires sourcilleux. Mieux vaut posséder un guide ornithologique pour les amadouer.</p><p>A part l'équipée chez les kurdes, l'auteur nous dit tout sur ce Traquet, découvert par deux ornithologues, Hemprich et Ehrenberg, au cours du 19ème siècle. Mais dans ce livre on croise du beau monde, Lawrence d'Arabie, Philby le père de l'espion, Thesiger et un certain Richard Meinertzhagen. Soldat britannique, officier des renseignements et ornithologue (oui il semble que ces caractéristiques vont bien ensemble), et soupçonné de vol et de fraude. Sur les oiseaux! On parle d'une époque où s'intéresser aux oiseaux de près impliquait de leur tirer dessus et de les ramener dans un musée.</p><p>Bien évidemment pas besoin de s'intéresser à fond à l'ornithologie pour apprécier ce livre, heureusement, grâce surtout à l'humour très second degré et aux remarques de Jean Rolin.</p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Rolin-Le-Traquet-kurde/1017989">Babelio</a>, keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com26tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-55621883804141338082024-02-13T00:00:00.001+01:002024-02-13T00:00:00.343+01:00La dame de Reykjavik <p> </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_La-dame-de-Reykjavik_3292.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="402" data-original-width="250" height="285" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_La-dame-de-Reykjavik_3292.jpg" width="177" /></a></div><br /><span style="color: #134f5c; font-size: x-large;">La dame de Reykjavik</span><p></p><p><span style="color: #134f5c; font-size: x-large;">Ragnar Jonasson</span></p><p>Editions de la Martinière, 2019</p><p>Traduit de la version anglaise, d'après l'islandais</p><p>par Philippe Reilly</p><p>(<span style="font-size: x-small;">"à la demande de l'auteur, qui a revu et changé des éléments de son histoire, et considère donc le texte anglais comme la version définitive de son roman"</span>)</p><p>Après Snor qui ne m'avait pas plu assez pour que je continue la série, j'ai repéré récemment ce titre sur un blog (où?) et récemment <a href="http://dasola.canalblog.com/archives/2023/05/28/39922146.html">Dasola</a> (voir le billet) a lu la trilogie de La dame de Reikjavik, mais en commençant par la fin dans l'ordre de parution, qui est en fait l'ordre chronologique de l'histoire de l'héroïne. J'ai préféré commencer par le début (qui est la fin aussi, si on suit ^_^)</p><p>Enquêtrice à la police Reikjavik, Hulda a 64 ans et la retraite se profile. Son chef lui enlève son enquête en cours et la pousse vers la sortie. Mais Hulda dont le passé est prégnant et les journées hors boulot assez vides (pourtant il y a une échappée vers un futur possible avec un ami) renâcle à partir et demande à reprendre une enquête. Une demandeuse d'asile russe a en effet été retrouvée noyée il y a un an, suicide ou accident? </p><p>Elle reprend l'enquête, bâclée en effet, met parfois les pieds dans le plat. Tenace, elle fonce.</p><p><b>Mon avis</b> : bon polar, les courts passages issus du passé permettent de comprendre Hulda, et de saisir avant elle qui est l'assassin. Hulda dont la décision de le suivre à la fin est assez incompréhensible, vu ses intuitions tout du long. Je ne vais pas spoiler non plus.</p><p>En tout cas, j'ai passé un bon moment de lecture et l'épilogue est un morceau d'humour noir fort étonnant et réussi! (ne pas le lire avant). </p><p>Le roman évoque aussi deux enquêtes précédentes de Hulda, qui l'ont marquée, et on va les découvrir dans les deux autres tomes, il me tarde. Un façon originale de découvrir un personnage.</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Jonasson-La-dame-de-Reykjavik/1068850">babelio</a>, </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Lile-au-secret_3876.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="402" data-original-width="250" height="321" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Lile-au-secret_3876.jpg" width="200" /></a></div><br /><span style="color: #073763; font-size: x-large;">L'ile au secret</span><p></p><p><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Ragnar Jonasson</span></p><p>La Martinière, 2020</p><p>Quinze ans plus tôt, Hulda enquête sur une mort suspecte intervenue sur une île difficile d'accès où quatre trentenaires passaient le week end. Avec des échos sur une autre affaire survenue dix ans plus tôt, dans un autre coin isolé d'Islande (pays qui semble en fournir pas mal, et ça se comprend)</p><p>Par ailleurs Hulda va rechercher son père aux Etats- Unis. Le retrouvera-t-elle?</p><p><b>Mon avis</b> : c'st bien fichu, bien découpé, on ne lâche pas, même si certaines descriptions donnent une "ambiance" mais à mon goût n'ajoutent pas grand chose. Je poursuivrai quand même avec la fin de cette trilogie.</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Jonasson-Lile-au-secret/1129201">babelio</a>, </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_La-derniere-tempete_5663.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="195" height="321" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_La-derniere-tempete_5663.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #0b5394; font-size: x-large;">La dernière tempête</span><p></p><p><span style="color: #0b5394; font-size: x-large;">Ragnar Jonasson</span></p><p>La Martinière, 2021</p><p>Traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaün</p><p><br /></p><p>Rappel : cette histoire se déroule dis ans avant la précédente et 25 ans avant la première. J'ai préféré cet ordre, histoire de constater que cela ne nuit pas à l'intérêt de la trilogie de connaître le futur de Hulda.</p><p>Hulda vit non loin de Rekjavik et partage sa maison avec son mari Jon, et sa fille Dimma, adolescente devenue brusquement renfermée. </p><p>Parallèlement, dans une ferme très à l'est, bien isolée lors d'une tempête de neige, Erla et Einar se préparent à fêter Noël avec leur fille, quand ça frappe à leur porte. Ils ne peuvent refuser d'accueillir provisoirement Leo, dont l'histoire paraît de plus en plus sujette à caution. Dès le début on sait que ça s'est mal terminé.</p><p><b>Mon avis </b>: Lu en une soirée, oui, c'est bien fait, j'ai aimé Hulda et son empathie pour les gens. Pas de détails outrés, du polar qui tient la route.</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Jonasson-La-derniere-tempete/1291938">babelio</a></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com40tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-10902015118489910672024-02-10T00:00:00.001+01:002024-02-10T00:00:00.129+01:00L'attrapeur d'oiseaux<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Lattrapeur-doiseaux_2948.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="272" data-original-width="185" height="272" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Lattrapeur-doiseaux_2948.jpg" width="185" /></a></div><br /><span style="color: #e06666; font-size: x-large;"> L'attrapeur d'oiseaux</span><p></p><p><span style="color: #e06666; font-size: x-large;">Pedro Cesarino</span></p><p>Rivages, 2022</p><p>Traduit par Hélène Melo</p><p><br /></p><p>Comme je voulais participer <a href="https://bookin-ingannmic.blogspot.com/2024/02/mois-latino-2024-cest-parti.html#comments">au mois latino chez Inganmic</a>, j'ai choisi ce livre aimé par des blogueuses fiables. Et puis il y avait un anthropologue dans l'affaire (le narrateur)(tout comme l'auteur).</p><p>Le moins que l'on puisse dire c'est que l'enquête démarre d'abord pour le lecteur. Il faut comprendre que cet anthropologue repart en pirogue en pleine Amazonie, après moult achats nécessaires, nourriture, médicaments, petits cadeaux, et même hélices pour la pirogue, accompagné de membres d'un groupe qu'il 'étudie', avec lesquels il a des liens de frère, dont il parle la langue, et qui l'ont laissé en plan dans la narration d'un mythe, celui de l'attrapeur d'oiseaux. Bref, ce n'est pas sa première incursion dans le coin.</p><p>"Est-ce pour cela qu'ils m'embrouillent depuis des années lorsque je les interroge?(...) Pourquoi affiche-t-il cet air de contrariété et de réprobation lorsque j'aborde la question?"</p><p>Chaleur, moustiques, guépards l'attendent à nouveau. Le fleuve, lui, est capable de couler à contresens. "Les dernières années passées dans la jungle ne m'ont pas suffi pour apprendre que le fleuve peut couler dans un sens différent au milieu ou le long des berges." Pour les habitants, c'est comme ça et il y a une 'histoire'.</p><p>L'ambiance est bien rendue, y compris le côté non prévisible du voyage, le groupe restant pas affolé et encore moins tributaire d'une montre. Le narrateur connaît leurs us et coutumes, accepte leur gentille moquerie, se tient à carreau avec les femmes, commet des bourdes, mange comme eux mais pas complètement non plus. Ils semblent l'avoir accepté, la preuve au retour il retrouve tout son matériel comme laissé auparavant.</p><p>"Je ne suis pas sans savoir qu'ici le secret et la discrétion n'existent pas. Le commérage n'est pas exactement un vice, mais l'un des moyens les plus efficaces pour que les relations existent, pour saupoudrer la vie en société de quelque grâce ou conflit."</p><p>Un vieil homme décède durant son séjour, et l'on découvre d'intéressants rites.</p><p>Et l'attrapeur d'oiseaux? Cela permet une fin originale. </p><p>Si vous aimez les anthropologues bien baladés, il y a <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2021/07/un-anthropologue-en-deroute-et-son.html">Nigel Barley</a>.</p><p>Avis : <a href="https://www.babelio.com/livres/Cesarino-Lattrapeur-doiseaux/1394659">Babelio</a>, <a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2023/02/lattrapeur-doiseaux.html">Lecture sans frontières</a> <a href="https://bookin-ingannmic.blogspot.com/2023/02/lattrapeur-doiseaux-pedro-cesarino.html" style="background-color: white; color: black; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify; text-decoration-line: none;" target="_blank"><b><span style="color: #990000;">Ingannmic</span></b></a><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 14px; text-align: justify;">, </span><a href="https://claudialucia-malibrairie.blogspot.com/2023/02/pedro-cesarino-lattrapeur-doiseaux.html" style="background-color: white; color: black; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify; text-decoration-line: none;" target="_blank"><b><span style="color: #990000;">Claudialucia</span></b></a><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 14px; text-align: justify;"> et </span><a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/02/lattrapeur-doiseaux-pedro-cesarino.html" style="background-color: white; color: #4c1130; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; text-align: justify;" target="_blank"><b><span style="color: #990000;">Doudoumatous</span></b></a><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 14px; text-align: justify;">.</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir4O1c2gvIqudqjBtCBpsiyX6bpP4skOFUCB0oI28kNyAD3G3BeRDv19mmk6R7brhY9brVqespel1KkIE8YUYJdi9NKNoDNDYlGYVCxWpitB688_6Hfg8voRj7HVEVO-d2_It_35tXaPDO11STGrpQk6LRcr0oKb82z2xVu2hr_-TwBQ4y0TcX_O369f8/s640/Nveau%20logo%20latino.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="290" data-original-width="640" height="90" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir4O1c2gvIqudqjBtCBpsiyX6bpP4skOFUCB0oI28kNyAD3G3BeRDv19mmk6R7brhY9brVqespel1KkIE8YUYJdi9NKNoDNDYlGYVCxWpitB688_6Hfg8voRj7HVEVO-d2_It_35tXaPDO11STGrpQk6LRcr0oKb82z2xVu2hr_-TwBQ4y0TcX_O369f8/w199-h90/Nveau%20logo%20latino.jpg" width="199" /></a></div><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 14px; text-align: justify;"><br /></span><p></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com26tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-46949654745757980772024-02-07T00:00:00.141+01:002024-02-09T06:25:20.673+01:00Untramarins<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Ultramarins_3692.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="293" data-original-width="195" height="293" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Ultramarins_3692.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #6aa84f; font-size: x-large;"> Ultramarins</span><p></p><p><span style="color: #6aa84f; font-size: x-large;">Mariette Navarro</span></p><p>Quidam éditeur, 2021</p><p><br /></p><p>A girl s'étant lancée dans un <a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2024/01/book-trip-en-mer-fevrier-novembre-2024.html">Book Trip en mer </a>(je signale qu'elle a prévu Moby Dick, allez la soutenir!), je l'ai suivie avec Ultramarins, bien plus court. <a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2024/02/ultramarins.html#more">Son avis ici</a>.</p><p>Né d'une résidence d'auteurs à bord d'un cargo, ce roman se déroule justement lors d'une traversée de l'Atlantique. </p><p>"Quand, dans ce dîner, après quatre jours de pleine mer, le second se penche vers elle et, avec une candeur qu'elle ne lui connaît pas, demande : on pourrait, hein, sans blague, couper les moteurs, descendre les canots, s'offrir un petite baignade? une voix sortie d'elle dit sans réfléchir: 'D'accord.' Répète: 'D'accord.' Un court silence suit, bien sûr, et puis un grand rire incrédule."</p><p>Alors voilà. Tous les marins (sauf la commandante, elle-même fille de commandant, on en saura plus au cours du roman) vont nager et flotter, penser, méditer, et revenir sur le cargo. Pendant ce temps, la commandante se livrait à ses pensées...</p><p>Le minimum, c'est de se recompter, histoire qu'on ait oublié personne. Sauf que... Le compte semble ne pas y être.</p><p>Puis le bateau semble décider de sa vitesse. Une brume inattendue dans ces parages survient.</p><p>J'en reste là, découvrez la suite. Oui, on a l'impression que ça fait peur, mais non, tout du long malgré cette atmosphère j'ai été ferrée mais confiante. Même l'impossible, l'incroyable, qui d'ordinaire me déplait, est bien passé. Pas d'explications. Ou un burn-out de la commandante? Ou le cargo, ou ce mystérieux marin servant de caillou dans la chaussure? On ne saura pas, mais deux des personnages auront accompli une traversée qui les changera.</p><p>J'ajoute : une si belle façon d'écrire ces sensations, quand les hommes sont à l'eau, quand le brouillard s'abat.</p><p>"Elle peine à faire retomber son exaltation, sa passion soudaine, naissante et immédiate, pour ces intelligences artificielles, pour ce bateau et sa logique de métal, pour tout ce qui réussit d'un coup à prendre son indépendance et à n'expliquer rien. Elle éclate de rire, et c'est sa façon de crier son amour pour tout ce qui ne se donne pas à décoder, tout ce qui décide de faire sa propre poésie sans surveillance, et peu importe si c'est un chemin plein d'angoisse, et peu importe si c'est la mort au bout."</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Navarro-Ultramarins/1336599">Babelio</a>, <a href="https://www.bibliosurf.com/UItramarins.html">bibliosurf</a>,<a href="http://www.cathulu.com/archive/2021/08/31/ultramarins-6334199.html"> cathulu</a>, <a href="https://la-petite-liste.blogspot.com/search?q=ultramarins">la petite liste</a>, qui s'intéresse aussi au nombre de femmes dans ce monde là, <a href="https://alexmotamots.fr/ultramarins-mariette-navarro/">alex</a>, <a href="https://toursetculture.com/2021/09/17/ultramarins-de-mariette-navarro-avis/">eimelle</a>, <a href="http://doucettement.over-blog.com/2023/09/ultramarins-de-mariette-navarro.html">violette</a>, </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUO8l_wzu3xh7I8GO1dW625qCoY27Z0XnturY890dDhzyxWw6Qy1CfyVGmJfeouwMuttr9FX5xGIJjDzMoYtcrm2Vi72A35NQITVlOTR2-SmSokvGrJinM5XltoPAS6LZGt5_-blY10TraM5KNI4pJrripsK-dvxdxejTf2NSdd39t5_8BLAww0_-hvCE/s320/Book%20Trip%20En%20mer%20vf%20insta.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="320" height="238" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUO8l_wzu3xh7I8GO1dW625qCoY27Z0XnturY890dDhzyxWw6Qy1CfyVGmJfeouwMuttr9FX5xGIJjDzMoYtcrm2Vi72A35NQITVlOTR2-SmSokvGrJinM5XltoPAS6LZGt5_-blY10TraM5KNI4pJrripsK-dvxdxejTf2NSdd39t5_8BLAww0_-hvCE/w238-h238/Book%20Trip%20En%20mer%20vf%20insta.jpg" width="238" /></a></div>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com38tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-86593293901556186802024-02-03T00:00:00.002+01:002024-02-03T08:04:22.724+01:00Le compagnon secret<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://static.wixstatic.com/media/ecd7a9_1f0619b0ae624e338bdaf52e09300439~mv2.png/v1/fill/w_185,h_299,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/ecd7a9_1f0619b0ae624e338bdaf52e09300439~mv2.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="299" data-original-width="185" height="314" src="https://static.wixstatic.com/media/ecd7a9_1f0619b0ae624e338bdaf52e09300439~mv2.png/v1/fill/w_185,h_299,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_auto/ecd7a9_1f0619b0ae624e338bdaf52e09300439~mv2.png" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #134f5c; font-size: x-large;">Le compagnon secret</span><p></p><p><span style="color: #134f5c;">The secret sharer, 1910</span></p><p><span style="color: #134f5c; font-size: x-large;">Joseph Conrad</span></p><p>Ginkgo, 2022</p><p>Collection Les retrouvés (et merci à l'éditeur)</p><p>Traduit par G. Jean-Aubry</p><p><br /></p><p><br /></p><p>Dans le golfe du Siam, un jeune capitaine pas encore bien aguerri ne se sent pas à l'aise avec son équipage qu'il ne connaît pas vraiment. Une nuit il découvre accroché à l'échelle du bateau un homme fugitif, meurtrier s'étant échappé d'un autre bateau mouillant pas très loin. Il le fait grimper à bord et le cache. Le court roman raconte comment il peut le dissimuler aux yeux de tous, chuchotant principalement ensemble. L'autre homme, une marin aussi, à peine moins âgé, lui ressemble étrangement et le capitaine est fasciné sans doute par cet autre lui-même. Le tout se déroule dans une ambiance prenante, propice au mystère, qui ne sera pas éclairci totalement. </p><p>C'est ma première rencontre avec Joseph Conrad, où éclate une écriture prenante et une belle connaissance de la navigation, ce qui est normal!</p><p><span><span style="background-color: white;">C<span style="font-family: Merriweather, Georgia, serif;">omme ça se déroule sur un navire, je le place dans le </span><a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2024/01/book-trip-en-mer-fevrier-novembre-2024.html" style="font-family: Merriweather, Georgia, serif;">Book Trip en mer chez lectures sans frontières</a><span style="font-family: Merriweather, Georgia, serif;">.</span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUO8l_wzu3xh7I8GO1dW625qCoY27Z0XnturY890dDhzyxWw6Qy1CfyVGmJfeouwMuttr9FX5xGIJjDzMoYtcrm2Vi72A35NQITVlOTR2-SmSokvGrJinM5XltoPAS6LZGt5_-blY10TraM5KNI4pJrripsK-dvxdxejTf2NSdd39t5_8BLAww0_-hvCE/s320/Book%20Trip%20En%20mer%20vf%20insta.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="320" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUO8l_wzu3xh7I8GO1dW625qCoY27Z0XnturY890dDhzyxWw6Qy1CfyVGmJfeouwMuttr9FX5xGIJjDzMoYtcrm2Vi72A35NQITVlOTR2-SmSokvGrJinM5XltoPAS6LZGt5_-blY10TraM5KNI4pJrripsK-dvxdxejTf2NSdd39t5_8BLAww0_-hvCE/w230-h230/Book%20Trip%20En%20mer%20vf%20insta.jpg" width="230" /></a></div><p> Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Conrad-Le-compagnon-secret/134804">Babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com38tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-2694003381543083832024-01-31T00:00:00.002+01:002024-01-31T07:47:22.252+01:00L'usurpateur / Le mal en personne<p><br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/41CDeFfrTTL._SX195_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="195" height="321" src="https://m.media-amazon.com/images/I/41CDeFfrTTL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #783f04; font-size: x-large;">L'usurpateur</span><p></p><p><span style="color: #783f04; font-size: x-large;">Jorn Lier Horst</span></p><p>Gallimard, 2019</p><p>Traduit par Céline Roman-Monnier</p><p><br /></p><p><span style="font-family: times;"><i>Quand j'ai découvert l'auteur avec Le chiens de chasse, j'ai su que je tenais là une série policière selon mes goûts. </i></span></p><p><span style="font-family: times;"><i>Je trouve l'ordre sur internet</i></span></p><ul class="i8Z77e" style="background-color: white; color: #202124; margin: 0px; padding: 0px;"><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><span style="font-family: times;"><i>Fermé pour l'hiver. (lu sans billet)</i></span></li><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><span style="font-family: times;"><i><a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/search?q=horst">Les chiens de chasse.</a> </i></span></li><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><span style="font-family: times;"><i>L'usurpateur. </i></span></li><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/search?q=horst"><span style="font-family: times;"><i>Le disparu de Larvik. </i></span></a></li><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/search?q=horst"><span style="font-family: times;"><i>Le code de Katharina. </i></span></a></li><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><span style="font-family: times;"><i>La chambre du fils. (lu sans billet)</i></span></li><li class="TrT0Xe" style="list-style-type: disc; margin: 0px 0px 4px; padding: 0px;"><span style="font-family: times;"><i>Le mal en personne. (présent à la bibli, mais emprunté, réservé, etc.)</i></span></li></ul><p>L'ordre n'a pas vraiment d'importance, d'ailleurs il en existe un paquet parus avant et non traduits. Chaque enquête est complète, on se coule vite dans l'histoire des personnages, surtout Line, célibataire, enceinte, maman, etc.</p><p>Le père de Line, <b>William Wistling, inspecteur de la police de Larvik, n'a pas de problèmes d'alcool ou de violence, s'entend bien avec ses enfants et son équipe. Le genre de polars où on est du côté de l'enquête, pas à pas, sans détails repoussants sur les crimes.</b></p><p>Cette fois l'on découvre le cadavre d'un homme quatre mois après, une fois son identité établie l'affaire s'élargit aux Etats-Unis, il semblerait qu'un serial killer américain vive tranquillement en Norvège depuis longtemps.</p><p>Par ailleurs un des voisins de William est découvert décédé chez lui, des mois après, vraisemblablement de mort naturelle, et Line, qui est journaliste, décide d'écrire un article sur lui, mort sans que personne ne s'en soit aperçu. Un bon sujet de société, qui la mènera à rencontrer ses connaissances, et à trouver des détails bizarres.</p><p>On se doute bien que les deux affaires vont être liées, sans que ni Line ni son père ne s'en aperçoivent. Le lecteur en sait plus? Oui bien sûr, mais il est bien baladé quand même...</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Horst-LUsurpateur/1094777">babelio</a>, </p><p>Et enfin après réservation, voici</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/41Nr06kUqjL._SX195_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="285" data-original-width="195" height="285" src="https://m.media-amazon.com/images/I/41Nr06kUqjL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Le mal en personne</span><p></p><p><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Jorn Lier horst</span></p><p>Gallimard, 2023</p><p>Traduit par Céline Roman-Monnier</p><p><br /></p><p>Les qualités habituelles sont au rendez-vous, cette fois l'équipe de Wistling, filmée par Line, gère une reconstitution de crime, avec comme objectif de retrouver un corps. Mais le criminel, en prison, a manipulé la police, aidé par un complice dont on ignore l'identité depuis le début. Un collègue de Wistling espérait clairement profiter de la balade pour justement faire sortir le complice de sa cachette. Mais c'est Wistling qui est considéré comme responsable de l'échec.</p><p>L'enquête est remise à plat, et l'on suit tranquillement les nouvelles recherches, découvrant les méthodes de la police. Cela va s'accélérer bien sûr!</p><p>Les deux criminels sont des tordus de la pire espèce, et Line va s'intéresser aux motivations de ces gens sans filtre.</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Horst-Le-Mal-en-personne/1501765">babelio</a>,</p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com32tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-26116570562435536232024-01-29T00:00:00.002+01:002024-01-29T12:47:11.847+01:00Le nageur<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/61EQ3V1qJ7L._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="286" data-original-width="195" height="286" src="https://m.media-amazon.com/images/I/61EQ3V1qJ7L._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Le nageur</span><p></p><p><span style="color: #073763; font-size: x-large;">Pierre Assouline</span></p><p>Gallimard, 2023</p><p><br /></p><p>Mais quelle histoire incroyable (mais vraie!) que celle d'Alfred Nakache (dit aussi Artem), nageur ayant gagné moult compétitions dans les années 30 et 40 et participé à deux jeux olympiques, en 1936 et 1948, détenteur de records, etc. Un magnifique parcours pour cet athlète dont Pierre Assouline dresse un portrait où transparaissent les qualités humaines et sportives.</p><p>Un histoire ayant commençant dans une famille juive de Constantine, parmi une nombreuse communauté. Les qualités sportives conduisent le nageur en France, il excellera en brasse papillon, en dépit d'une technique assez personnelle, ou utilisée à l'époque. Bref, il gagne, ce qui déplait à son collègue Jacques Cartonnet, mais c'est le sport!</p><p>La guerre, l'occupation arrivent, la famille Nakache s'installe à Toulouse. Chacun choisit, Alfred aide la Résistance, Jacques la collaboration; a-t-il dénoncé son collègue? En tout cas Alfred, son épouse et sa petite fille (pourtant confiée à une famille) sont arrêtés. "Les enfants juifs, c'est le point de non-retour. On n'arrête pas les enfants de résistants." Ils feront partie du convoi 66 du 20 janvier 1944, séparés à l'arrivée à Auschwitz. </p><p>Toujours incroyable, saviez-vous que Alfred Nakache a nagé là-bas, d'abord obligé, puis en douce?</p><p>Il en reviendra dans un sale état, mais grâce à son ex entraineur (et sans doute à ses qualités hors du commun) il saura remonter la pente et reprendre les compétitions!</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Assouline-Le-Nageur/1495723">Babelio</a>, <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/archive/2023/10/06/nakache-le-nageur-3349157.html">textes et pretextes</a>, </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://evabouquine.files.wordpress.com/2022/01/visuel-lectures-communes-holocauste-1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="548" data-original-width="800" height="142" src="https://evabouquine.files.wordpress.com/2022/01/visuel-lectures-communes-holocauste-1.jpg" width="207" /></a></div>Ce rendez-vous est arrêté, mais rien n'empêche de lire!keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com30tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-536262251927282272024-01-26T00:00:00.001+01:002024-01-26T00:00:00.147+01:00Les fabuleuses aventures de Nellie Bly<p> Après la lecture <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2020/03/le-tour-du-monde-en-72-jours.html">Le tour du monde en 72 jours</a>, j'avais acheté en virée librairies post COVID ces fabuleuses aventures, un gros poche comprenant son tour du monde, mais pas que.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Les-fabuleuses-aventures-de-Nellie-Bly_4561.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="322" data-original-width="195" height="238" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Les-fabuleuses-aventures-de-Nellie-Bly_4561.jpg" width="144" /></a></div><br /><span style="color: #bf9000; font-size: x-large;">Les fabuleuses aventures de Nellie Bly</span><p></p><p><span style="color: #bf9000; font-size: x-large;">Nellie Bly</span></p><p>Poche, 2019</p><p>Traduit par Hélène Cohen</p><p><br /></p><p>Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine connue pour avoir repris le voyage de Phileas Fogg, mais elle savait aussi travailler sous couverture!</p><p><b>Dix jours dans un asile</b>:</p><p>Par exemple, en 1887, son journal le World lui donne pour mission de se faire interner dans un asile de fous. Elle réussit sans encombres (ce qui est bien effrayant) à être envoyée à l'asile d'aliénées de Blackwell. Médecins incompétents ou inattentifs, infirmières et aides soignantes maltraitantes, nourriture rare et de piètre qualité, peu de chauffage et de vêtements chauds, voilà le quotidien des internées, dont une bonne partie n'est pas plus dérangée que Nelly Bly, au départ en tout cas, car ce séjour a de quoi faire craquer la personne la plus saine d'esprit.</p><p>Son séjour durera peu, et une conséquence sera que la ville de New York octroiera un million de dollars supplémentaires aux hôpitaux psychiatriques.</p><p>Un texte très fort, quasi insupportable, où l'on sent bien l'empathie de l'auteure pour ces femmes maltraitées.</p><p><b>Dans la peau d'une domestique, Une étrange expérience dans deux bureaux de placement</b>:</p><p>La voila, sans talents particuliers dans le domaine, s'inscrire à une agence de placement, et lier connaissance avec des femmes vivant peu ou prou de ces métiers de domestique, et abandonner rapidement toute ambition dans ce domaine.</p><p>En revanche, dans <b>Nellie Bly, esclave moderne ,Une immersion dans une fabrique de boites</b>, elle sera embauchée comme ouvrière, et rendra compte des conditions de vie (salaire, logement) des ouvrières.</p><p>Passons sur <b>6 mois au Mexique </b>, un séjour avec sa mère, qui m'a positivement ennuyée, d'où abandon, et sur Goodreads mon désintérêt pour cette partie est partagé; dommage, le Mexique en 1886, c'était attirant de lire cela.</p><p>En revanche, <b>Nellie Bly sur le champ de bataille</b>, compilations d'articles écrits sur les fronts russes et serbes, côté austro-hongrois, où elle découvre l'horreur des combats et des tranchées n'ayant rien à envier à celles françaises demeure un témoignage très fort, qui mérite lecture! </p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Bly-Les-fabuleuses-aventures-de-Nellie-Bly/1181283">babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com34tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-71930550539356231982024-01-23T00:00:00.003+01:002024-01-29T12:39:55.307+01:00La rafle du Vel d'Hiv<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/51BLyyRXOfL._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="195" height="321" src="https://m.media-amazon.com/images/I/51BLyyRXOfL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /> <span style="color: #4c1130; font-size: x-large;">La rafle du Vel d'Hiv</span><p></p><p><span style="color: #4c1130;">Paris, juillet 1942</span></p><p><span style="color: #4c1130; font-size: x-large;">Laurent Joly</span></p><p>Grasset, 2022</p><p><br /></p><p>Bien qu'ayant l'impression de connaître les faits, j'ai pensé qu'une piqure de rappel ne pouvait faire de mal, et entretenir la mémoire est important. Lu en avance dans le cadre de :<a href="https://evabouquine.files.wordpress.com/2022/01/visuel-lectures-communes-holocauste-1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="548" data-original-width="800" height="111" src="https://evabouquine.files.wordpress.com/2022/01/visuel-lectures-communes-holocauste-1.jpg" width="162" /></a>malheureusement ce rendez-vous n'existe plus.</p><p> "A bien des égards, les rafles de mai et d'août 1941 préfigurent la grande rafle de juillet 1942. Les catégories visées seront, pour l'essentiel, les mêmes - nombre de juives polonaises arrêtées le 16 juillet 1942 sont les épouses des hommes pris le 14 mais 1941. Sa logistique policière s'inspirera de l'opération du 20 août 1941 ; elle sera dirigée par les mêmes commissaires.</p><p>Mais, sur le plan politique comme sur celui des conséquences humaines, tout sépare 1941 de 1942.</p><p>En 1941, il s'agit d'interner des hommes juifs en âge de travailler - une action presque banale dans la France de Vichy. En 1942, l'objectif est de déporter des familles entières, principalement des femmes et des enfants, vers une destination qu'il est impossible de ne pas imaginer comme éminemment périlleuse. En 1941, le gouvernement français est passif, à peine avisé ou délibérément instrumentalisé; la police parisienne est réduite au rang d'exécutante, selon le schéma, classique, de soumission à l'occupant. En 1942, le gouvernement de Vichy, proactif, négocie au nom de la collaboration d'Etat; la Préfecture de police co-organise l'opération et la réalise sans la moindre intervention allemande."</p><p>Ce sont donc des français qui à Paris vont frapper aux portes les 16 et 17 juillet 1942, ciblant les hommes et femmes juifs, adultes et étrangers. Direction Drancy et le Vel d'Hiv'. Théoriquement les enfants et les français ne sont pas concernés, mais... Les conditions de 'vie' sont épouvantables, rien ou presque n'était prévu pour le 'séjour'.</p><p>Tout le monde (cette fois ci en tout cas) ne sera pas arrêté, soit prévenus, cachés, absents, déjà déportés, tout arrive. Le zèle des policiers est à géométrie variable, ainsi que l'attitude des concierges... Quoiqu'il en soit, pour les organisateurs, ce n'est pas le succès attendu, et il y aura une 'rafle après la rafle'. L'immense majorité sera assassinée à Auschwitz. </p><p>J'ai appris qu'il a existé des convois avec des enfants déjà complètement séparés de leurs familles, mêlés à des adultes qu'ils ne connaissaient pas. Je passe les détails de ces décisions là.</p><p>J'ai aussi appris qu'il existaient des ausweis de 'fourreurs' qui permettaient à certains (pour combien de temps?) d'échapper à l'arrestation.</p><p>Les dossiers d'épuration ont été épluchés pour ce livre, et l'on a des détails éclairants sur comment la rafle s'est déroulée. Heureusement il a existé des exemples de personnes ayant caché des recherchés, et même de policiers ayant 'regardé ailleurs'.</p><p>La fondation pour la Mémoire de la Shoah parle de ce<a href="https://www.fondationshoah.org/recherche/la-rafle-du-vel-dhiv-laurent-joly"> livre</a>.</p><p>Il a été conçu en parallèle avec l'écriture d'un film documentaire, La rafle du Vel d'Hiv', la honte et les larmes, réalisé par David Korn-Brzoza</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Joly-La-rafle-du-Vel-dHiv--Paris-juillet-1942/1411104">babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com40tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-10120048994493876282024-01-20T00:00:00.019+01:002024-01-29T12:39:27.543+01:00Je suis un chat<p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Je-suis-un-chat_2550.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="210" height="321" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Je-suis-un-chat_2550.jpg" width="210" /></a></div><br /><span style="color: #e69138; font-size: x-large;">Je suis un chat</span><p></p><p><span style="color: #e69138; font-size: x-large;">Natsume Sôseki</span></p><p>Connaissance de l'Orient</p><p>Gallimard/Unesco, 2022</p><p>Traduit et présenté par Jean Cholley</p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><b>Chat plus Japon, comment résister? N'est ce pas, Miss F?</b></p><p>"Je suis un chat. Je n'ai pas encore de nom. </p><p>Je n'ai aucune idée du lieu où je suis né. La seule chose dont je me souvienne est que je miaulais dans un endroit sombre et humide."</p><p>Le jeune matou va se faire une place dans la demeure du professeur Kushami, quitte à insister (on connaît ces animaux-là). Seul le professeur l'aime bien, moins son épouse, leurs filles et la bonne. Gare à lui s'il veut chaparder (ce qui lui joue des tours). Curieux, il observe les humains, se sentant légèrement supérieurs à eux (oui, c'est effectivement un chat). Il n'est pas vraiment un bon chasseur (après un flop dans ce domaine, fort amusant, il ressent vite un besoin de sieste)(beaucoup de siestes dans ce roman)</p><p><b>Mais l'intérêt de ce livre est dresser un portrait vivant du Japon en cette année 1905.</b> Kushami est un professeur d'anglais. D'ailleurs Soseki (lire sa fiche <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Natsume_S%C5%8Dseki">wikipedia</a>) a séjourné en Angleterre, et on sent qu'il connaissait Tristram Shandy.</p><p>C'est le chat qui raconte, en particulier les discussions quasi sans fin de Kushami et de ses amis parfois envahissants, dont l'un a l'habitude de raconter des histoires à dormir debout. Il est question du mariage potentiel de Kangetsu, de sa thèse qui l'incite à polir des billes, de sa recherche d'un violon narrée à grand renfort d'interruptions ("Chaque fois que Meitei fait irruption dans une conversation, on s'éloigne à des lieues du sujet").</p><p>Ne pas rater non plus le reportage du chat aux bains publics, les démêlés de son maître avec les élèves de l'école voisine, etc. Puis de longues longues discussions fort vivantes cependant sur tous les sujets, même si je sens qu'il ne faut pas tout prendre pour argent comptant et tenir compte de l'humour de Soseki.</p><p><b>Je recommande chaudement cette lecture, 500 pages, 15 euros, où vous vivrez réellement dans la maison de Kushami, entendant les cloisons coulisser...</b></p><p>Avis de <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2023/04/je-suis-un-chat-natsume-soseki.html">jelisjeblogue</a>, <a href="https://www.babelio.com/livres/Soseki-Je-suis-un-chat/4944">Babelio</a>, <a href="http://lebouquineur.hautetfort.com/archive/2012/10/16/natsume-soseki-je-suis-un-chat.html">Le bouquineur</a>, <a href="http://textespretextes.blogspirit.com/tag/je+suis+un+chat">textes et pretextes</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com30tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-44355504143148231652024-01-17T00:00:00.001+01:002024-01-17T00:00:00.148+01:00Le jardin jungle<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://m.media-amazon.com/images/I/51oZyGP-qNL._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="303" data-original-width="195" height="303" src="https://m.media-amazon.com/images/I/51oZyGP-qNL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #274e13; font-size: x-large;"> Le jardin jungle</span><p></p><p><span style="color: #274e13;">arche de biodiversité</span></p><p><span style="color: #274e13; font-size: x-large;">Dave Goulson</span></p><p>Rouergue, 2021</p><p><br /></p><p>"Ce livre est une célébration de la vie des petites créatures qui peuplent nos jardins. (...) Un tel objectif [accroitre la diversité ] s'associe facilement à la culture, rigoureusement locale et sans pesticide, de nombreux fruits et légumes de bonne qualité : les jardins privés et les jardins participatifs peuvent être incroyablement fertiles, tout en étant des lieux où les hommes, la faune et la flore peuvent cohabiter de manière adéquate plutôt que conflictuelle. Les jardins nous fournissent des espaces où nous pouvons renouer avec la nature et redécouvrir la provenance de nos aliments."</p><p><b>Revoilà Dave Goulson, notre anglais fan des bourdons, par ailleurs professeur de biologie à l'université du Sussex. Toujours aussi enthousiaste et plein d'humour british, ce qui ne gâte rien.</b></p><p>Quelles sont les meilleurs plantes attirant les pollinisateurs? Faut-il fréquemment tondre sa pelouse? Oui, c'est un anglais qui parle : "Lorsqu'il s'agit de l'entretien des pelouses, en faire moins est encore ce que l'on peut faire de mieux.". Bien sûr, tout cela est argumenté, avec explications scientifiques.</p><p>Pour nous plomber le moral, en attendant des conseils plus positifs, voici l'effarant chapitre "Le cocktail toxique", particulièrement aimé aux Etats-Unis : "Comme si avoir un président misogyne, climatosceptique et antiscientifique (à l'heure où j'écris ces pages) n'était pas suffisamment grave pour qu'il faille encore ajouter aux tontes obligatoires des pelouses l'usage courant de pesticides dans les espaces urbains comme dans ceux des banlieues, soit par épandages aériens, soit par pulvérisations menées par de gros camions citernes patrouillant les rues. Il n'y a pas d'autre choix possible - on appelle la police si vous essayez d 'empêcher les pulvérisations de votre jardin." Partout des pesticides. Jardineries, produits pour les animaux (gloups! ). Certaines villes anglaises promeuvent le 'zéro pesticide', en France pour ce que j'en sais on y arrive (râlez, les gens, ou prenez votre binette)</p><p>Pour faire baisser notre tension mise à mal par ces nouvelles, c'est ensuite le moment de se documenter sur les abeilles, les papillons de nuit, les bestioles dans les étangs, les fourmis et ... les vers de terre!!! Savez vous qu'il existe en Grande Bretagne un 'Championnat du monde des charmeurs de vers de terre' et son concurrent le 'Festival international des charmeurs de vers de terre' ?</p><p>Enfin je suis fort reconnaissante à Dave Goulson de m'avoir fait comprendre clairement pourquoi mon compost, après un démarrage foudroyant, est en ralentissement quasi total. Mauvaise alimentation du 'tas', c'est tout.</p><p>Après une explication sur le rôle essentiel de la tourbe, on termine par un convaincant 'Jardiner pour sauver la planète'</p><p>Ajoutons quelques recettes en début de chapitre, telle le crumble aux coings, la confiture de mûre (au micro- ondes, vraiment?), le pudding au miel et aux pommes, la tourte au lapin/écureuil (<span style="font-size: x-small;">même pas en rêve!</span>), les muffins aux mûres (qui commence par : faites pousser un mûrier, cela peut prendre 10 ans, si vous êtes pressé, achetez une maison avec un mûrier dans le jardin ^_^)</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Goulson-Le-jardin-jungle--Arche-de-biodiversite/1319705">Babelio</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com34tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-58001643829333417962024-01-14T00:00:00.003+01:002024-01-17T06:59:59.920+01:00Trajectoire<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/51DxvzOHDAL._SX195_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="319" data-original-width="195" height="319" src="https://images-eu.ssl-images-amazon.com/images/I/51DxvzOHDAL._SX195_.jpg" width="195" /></a></div><br /><span style="color: #134f5c; font-size: x-large;">Trajectoire</span><p></p><p><span style="color: #134f5c;">Nouvelles</span></p><p><span style="color: #134f5c; font-size: x-large;">Richard Russo</span></p><p>Quai Voltaire, 2018</p><p><br /></p><p>En général, sans éviter les recueils de nouvelles, j'en parle peu, car cela paraît plus compliqué. Mais on a lancé une LC, janvier les nouvelles sont à l'honneur, alors allons y. Pour un ensemble de quatre nouvelles déjà lues, mais dont je n'avais pas de souvenirs (le problème des nouvelles, aussi?)</p><p>Trois des héros sont des hommes dans la soixantaine, plutôt sympathiques, mais enclins à céder pour avoir la paix ou faire plaisir; souvent leurs motivations sont bien mal comprises. Relations souvent compliquées avec un père ou un oncle, et encore plus avec un frère. Une narration (fluide) mêlant passé et présent.</p><p>Nate se retrouve dans un voyage organisé à la demande de son frère, qui sur place l'ignore. L'attitude dudit frère n'est pas sympathique, mais Nate demeure compréhensif, surtout que des téléphones portables leur jouent des tours comiques pour nous, moins pour Nate. </p><p>Roy, agent immobilier, le secteur étant en crise, se débrouille du mieux qu'il peut. Une discussion avec son frère, principal d'établissement, dans une de ces villes du Maine sur le déclin qu'affectionne l'auteur pour ses romans, leur permet de voir leur père autrement.</p><p>Ryan, scénariste de cinéma, ressort un vieux scénario, espérant qu'il soit tourné. Mais cela dépend d'un producteur et d'un acteur égocentriques sans respect de leur parole.</p><p>Et puis Janet, professeur d'université, face à un élève tricheur. Et à une élève qu'elle essaie d'aider. Elle doit aussi remettre en cause ses capacités, dis ans après la rencontre avec un de ses professeurs. Sans doute la plus troublante de ces nouvelles. </p><p>Et je réalise qu'en plus d'avoir donné à son fils le prénom d'un professeur qui l'a durablement frappée, ledit fils et cette élève souffrent du même problème.</p><p><b>Sachez cependant qu'à la fin de chaque nouvelle une trajectoire (surtout intérieure) a été accomplie et permet de se projeter vers un avenir plus apaisé, voire plein de nouveautés relationnelles.</b></p><p>Avis<a href="https://www.babelio.com/livres/Russo-Trajectoire/1055735"> babelio</a>, <a href="https://www.bibliosurf.com/Trajectoire.html">bibliosurf</a>, dont <a href="https://lettresexpres.wordpress.com/2018/10/22/richard-russo-trajectoire/">kathel</a>,</p><p>Challenge <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2024/01/bonne-annee-bonnes-nouvelles.html">Bonnes nouvelles</a> chez <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/">jelisjeblogue</a> (son <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2024/01/trajectoire-richard-russo.html">avis</a> pour la LC)</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3J4Xi3_3R3Nh-X1xTCFW2Mrc2BNIkAE0PKNEwH18CEzwEL9swDsAoe82zwc7v7PGUawD0VDg7uFrQiWBGb9tpuu5MHU7jgRIcXgpe4FVe12PfYS4LuqSGRWASFt2hyN_9D60n0ZLuo2jEN-BhkdXob_NbAhHXONi738Avn3-gQhf3IBxlMlc1IpG3KLzn/s640/library-of-congress-unsplash-enfants%20avec%20trompettes%20V2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="615" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3J4Xi3_3R3Nh-X1xTCFW2Mrc2BNIkAE0PKNEwH18CEzwEL9swDsAoe82zwc7v7PGUawD0VDg7uFrQiWBGb9tpuu5MHU7jgRIcXgpe4FVe12PfYS4LuqSGRWASFt2hyN_9D60n0ZLuo2jEN-BhkdXob_NbAhHXONi738Avn3-gQhf3IBxlMlc1IpG3KLzn/w206-h214/library-of-congress-unsplash-enfants%20avec%20trompettes%20V2.jpg" width="206" /></a></div><br /><p><br /></p><p>LC avec <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/">Jelisjeblogue</a></p><p><br /></p><p><br /></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com44tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-62667178728054788272024-01-10T00:00:00.263+01:002024-01-10T07:44:04.629+01:00Des nouvelles de Virginia<p> Woolf, forcément.</p><p>Comme je le donnais à sentir dans ce <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2015/06/des-nouvelles-de-virginia-woolf-autour.html">billet</a> présentant des nouvelles autour de Mrs Dalloway, il faut la jouer finement pour lire TOUTES les nouvelles de Virginia Woolf; le livre est là, et cette fois tentée par Kathel à l'occasion du mois de la nouvelle chez jelisjeblogue, j'ai pioché dans mon exemplaire, en VO, tant qu'à faire. ^_^</p><p>Voici d'abord 5 nouvelles en commun avec kathel, qui en propose encore d'autres, mais déjà apparues dans mon billet (voir supra). Voir son <a href="https://lettresexpres.wordpress.com/2024/01/10/virginia-woolf-la-fascination-de-letang/">billet</a>.</p><p><b>Une société</b></p><p>Une groupe de quelques jeunes femmes (vraisemblablement d'un milieu éduqué et aisé) se mettent à réfléchir sur la condition féminine. Un texte drôle, plein de dialogues.</p><p>"how we envied those who by hook or by crook managed to "</p><p><b>Le rideau de Miss Lugton l'infirmière</b></p><p>Miss Lugton s'est endormie, en plein travail de couture sur son rideau. Les animaux qui le couvrent , tigre, girafe, zèbre, se réveillent et deviennent vivants ... jusqu'au réveil de l'infirmière. </p><p>"the penguins and the pelicans waddled and waded"</p><p><b>La veuve et le perroquet : une histoire vraie</b></p><p>Cinquante ans plus tôt, Mme Gage, une pauvre veuve, apprend qu'elle va hériter. la voilà en route, pour découvrir qu'il n'y a rien en fait, mais son amour des animaux, en particulier d'un perroquet, va tout changer.</p><p>Atmosphère de conte un peu fantastique, où l'on n'attendrait pas Virginia woolf..</p><p><b>Simple mélodie</b></p><p>Mr Carslake au concert.</p><p><b>La fascination de l'eau</b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51Zrh8757KL._SX210_.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="350" data-original-width="210" height="297" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51Zrh8757KL._SX210_.jpg" width="178" /></a></div><br />Ensuite un complément permettant d'avoir lu <b>Lundi ou mardi</b>, recueil de huit nouvelles parues séparément, dont parlait Cléanthe<a href="https://www.danslabibliothequedecleanthe.fr/2014/06/04/virginia-woolf-lundi-ou-mardi/"> ici</a>. C'est le seul recueil paru du vivant de l'auteure, en 1921. Voir les avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Woolf-Lundi-ou-mardi/1238694">Babelio</a>, dont Le bouquineur, <p></p><p><b>Une maison hantée</b>, un couple se souvient</p><p><b>Lundi ou mardi</b>, et un héron paresseux ou indifférent</p><p><b>Un roman à écrire</b></p><p>Dans un train, assise en face d'une inconnue, la narratrice laisse totalement son imagination vagabonder, et élabore une théorie au sujet de Hilda Marsh, ladite voisine, théorie évolutive, et complètement à côté de la plaque, mais fort amusante à suivre.</p><p><b>Le quatuor à cordes</b></p><p>Durant un concert, les pensées partent dans tous les sens.</p><p>"No, no, I notice nothing. That's the worst of music - these silly dreams. Th second violin was late, you say?"</p><p><b>Bleu et vert</b></p><p>Variations de vert, variations de bleu, autour de soi, </p><p>"The frog flops over"The shadow sweeps the green""The aimless wawes sway"</p><p>Pour moi une sorte de poème en prose, ciselé, et ... intraduisible. Beaucoup aimé.</p><p><b>Kew gardens</b></p><p>Un escargot dans un massif de fleurs, et des promeneurs dans le parc.</p><p><b>La marque sur le mur</b></p><p>Une simple marque sur le mur, mais quoi au juste, des pensées diffuses et à la fin on sait ce qu'est cette marque.</p><p><b>Mon avis</b> : je vais être franche, je n'ai écrit ce billet que plusieurs jours après ma lecture, et il aurait fallu que je relise, je comptais le faire en français, mais le livre n'était plus à la médiathèque. Mes souvenirs sont imprécis, j'ai beaucoup aimé, mais il faut une immersion dans cette prose pour l'apprécier, et mis à part quelques nouvelles, c'est difficile d'en parler car Woolf a l'art de laisser voir les vagabondages des pensées, comme dans la réalité en fait, difficile de reprendre le fil sans tout relire.</p><p>Quelques citations montrant surtout le travail d'écriture de Woolf, sans doute délicat à saisir en français? Il demeure sûrement la sinuosité des pensées. Et il m'en reste à lire!!!</p><p>Challenge <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/2024/01/bonne-annee-bonnes-nouvelles.html">Bonnes nouvelles</a> chez <a href="https://jelisjeblogue.blogspot.com/">jelisjeblogue</a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3J4Xi3_3R3Nh-X1xTCFW2Mrc2BNIkAE0PKNEwH18CEzwEL9swDsAoe82zwc7v7PGUawD0VDg7uFrQiWBGb9tpuu5MHU7jgRIcXgpe4FVe12PfYS4LuqSGRWASFt2hyN_9D60n0ZLuo2jEN-BhkdXob_NbAhHXONi738Avn3-gQhf3IBxlMlc1IpG3KLzn/s640/library-of-congress-unsplash-enfants%20avec%20trompettes%20V2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="615" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3J4Xi3_3R3Nh-X1xTCFW2Mrc2BNIkAE0PKNEwH18CEzwEL9swDsAoe82zwc7v7PGUawD0VDg7uFrQiWBGb9tpuu5MHU7jgRIcXgpe4FVe12PfYS4LuqSGRWASFt2hyN_9D60n0ZLuo2jEN-BhkdXob_NbAhHXONi738Avn3-gQhf3IBxlMlc1IpG3KLzn/w216-h225/library-of-congress-unsplash-enfants%20avec%20trompettes%20V2.jpg" width="216" /></a></div>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com46tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-57670309076498436712024-01-05T00:00:00.001+01:002024-01-05T00:00:00.134+01:00Le grand cercle<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Le-Grand-Cercle_8927.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="367" data-original-width="250" height="367" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Le-Grand-Cercle_8927.jpg" width="250" /></a></div><br /><span style="color: #ea9999;"> </span><span style="color: #e06666; font-size: x-large;">Le grand cercle</span><p></p><p><span style="color: #e06666; font-size: x-large;">Maggie Shipstead</span></p><p>Les presses la cité, 2023</p><p>Traduit par Caroline Bouet</p><p><br /></p><p>J'ai terminé mes lectures de 2023 avec un bon gros roman (plus de 800 pages quand même, mais avec des interlignes agréables à la vision, ainsi qu'une agréable tenue bien souple en mains -ça tient ouvert) qui a su me passionner sans lassitude.</p><p>D'un côté <b>Marian Graves</b>, survivante d'un naufrage en 1909, élevée dans le Montana par son oncle, et qui fort tôt a voulu voler. Deux problèmes, elle est une fille et n'a pas d'argent. Un riche trafiquant (durant la prohibition), non dénué d'idées derrière la tête, va l'aider à réaliser son rêve. Des années plus tard, son rêve (bis) sera de décrire (avec escales) un grand cercle passant par les deux pôles.</p><p>Parallèlement l'actrice <b>Hadley Baxter</b> dont la carrière subit des vents contraires (on peut lui préférer une plus jeune pour la suite d'une série, mais aussi elle n'est pas assez discrète dans ses relations charnelles, et elle s'en moque!) se voit proposer le rôle de Marian dans un film. </p><p>Narration classique, bien menée, entre la vie de Marian et celle de Hadley. Ce serait dommage de tout raconter. L'histoire offre de courtes échappées sur la vie d'autres aviatrices, en particulier Jackie Cochran, créatrice des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Women_Airforce_Service_Pilots">Women Airforce Service Pilots</a> durant la seconde guerre mondiale (dans le roman Marian en a fait partie). J'ai aussi fortement apprécié le récit des tribulations de Marian durant son 'grand cercle', particulièrement la partie en Antarctique (à lire bien au chaud).</p><p>N'oublions pas Jamie, le frère de Marian, et son talent de peintre. Là aussi j'ai aimé comment l'auteure en parle.</p><p>Bref, si on aime les romans où on apprend des choses, avec des héroïnes qui en veulent, c'est le moment!</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Shipstead-Le-Grand-Cercle/1535744">Babelio</a>, <a href="https://www.bibliosurf.com/Le-grand-cercle.html">Bibliosurf</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com42tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-59463104674280759202024-01-02T00:00:00.003+01:002024-01-02T00:00:00.144+01:00Je sais<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/419DET8F26L._SX210_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="329" data-original-width="210" height="329" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/419DET8F26L._SX210_.jpg" width="210" /></a></div><br /><span style="color: #e06666; font-size: x-large;"> Je sais</span><p></p><p><span style="color: #e06666; font-size: x-large;">Ito Naga</span></p><p>Cheyne éditeur, 2006</p><p><br /></p><p>Quand j'aime, je ne compte plus. Voir le <a href="https://enlisantenvoyageant.blogspot.com/2023/07/iro-mo-ka-mo-la-couleur-et-le-parfum.html">billet</a> sur un autre opuscule de l'auteur (bien français ?) Surtout qu'à moins de 100 pages, c'est vite savouré.</p><p>469 'pensées' commençant pas "Je sais", qui font tilt (ou pas) et selon le moment d'ailleurs, mais chacun peut y trouver de quoi se réjouir ou réfléchir. Parfois décalé, mais toujours une occasion de voir autrement.</p><p>On démarre par une citation de Ludwig Wittgenstein (oui, vous avez quatre heures)</p><p>"Tout ce qu'il faut savoir pour comprendre une phrase aussi simple que : le chat est sur le paillasson."</p><p>Allez c'est parti!</p><p>"Je sais qu'il m'arrive de passer sous une échelle. Juste pour voir."</p><p>"Je sais que, si l'on voit aujourd'hui Alpha Centauri comme elle était il y a environ quatre ans, on pense rarement l'inverse (de là-bas, on voit la Terre comme elle était il y a environ quatre ans)."</p><p>"Je sais que Tanizaki aimait que les chats remuent la queue sa<span>ns bouger, l'air de dire : 'Ce que tu fais m'intéresse, mais pas assez pour que je me déplace."</span></p><p><span>"Je sais qu'avec les couleurs orange du ciel, cet orage sur Paris semblait se dérouler sur la Terre primitive."</span></p><p><span>"Je sais que la mauvaise humeur ne résiste pas à une situation d'urgence. Preuve de sa vanité."</span></p><p><span>"Je sais qu'en hibernant les animaux échappent au ciel gris et aux idées qui vont avec."</span></p><p><span>"Je sais que, contrairement aux êtres humains; les arbres ne guérissent pas de leurs plaies. Ils les contournent et vivent ainsi avec des trous ici et là."</span></p><p><span>"Je sais que les frontières entre deux milieux sont pleines de mystère : ville et campagne, atmosphère terrestre et milieu interplanétaire, maintenant et tout à l'heure... A partir de quand l'un devient l'autre?"</span></p><p><span>"Je sais que parler une deuxième langue, c'est comme avoir une porte de sortie derrière chez soi."</span></p><p>"Je sais qu'en japonais 'plagiat' se dit 'deuxième infusion' (<i>niban senji</i>), que 'ce geste m'a échappé' se dit 'les alentours de ma main sont devenus fous' (<i>te moto ga kurutta</i>), qu'on décrit un importun comme 'une bosse au-dessus de l'œil' (<i>me no u no tankobu</i>), que ces images sont étrangement parlantes."</p><p><span>"Je sais qu'on peut avoir tout faux dans sa perception d'une personne : penser par exemple qu'elle est distante alors qu'elle est distraite, qu'elle est méfiante alors qu'elle est gênée."</span></p><p>"Je sais qu'elle avait peur des voyages que nous faisions alors que nous croyions qu'elle ne se plaisait pas avec nous."</p><p>"Je sais que l'ironie est une attitude d'adulte, qu'il faut du temps à un enfant pour la comprendre; si à l'école un camarade dit : 'Bien sûr que non, je ne te prête pas ce stylo!', cela ne peut jamais signifier : 'Vas-y, prends-le!' "</p><p>"Je sais qu'on peut se représenter précisément un insecte qui glisse sur l'eau du bout des pattes sans pour autant en connaître le nom."</p><p>"Je sais qu'au lieu de dire : 'Votre chien aboie la nuit et m'empêche de dormir', il a commencé par 'Ce serait trop bête de se disputer à cause d'un chien'."</p><p>"Je sais qu'en achetant une voiture, on acquiert un moyen de transport mais aussi un morceau d'espace."</p><p>"Je sais qu'un embouteillage sur l'autoroute, ce sont les immeubles des villes projetés à l'horizontale."</p><p>"Je sais qu'il y a un plaisir subtil à arriver sur le quai en même temps que le métro."</p><p>Avis<a href="https://www.babelio.com/livres/Naga-Je-sais/62612"> Babelio</a>, </p><p><br /></p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com44tag:blogger.com,1999:blog-4218589236768376752.post-27069252930194339152023-12-19T00:00:00.142+01:002023-12-20T06:50:16.969+01:00Marcovaldo ou les saisons en ville<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.babelio.com/couv/CVT_Marcovaldo_3628.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="344" data-original-width="210" height="344" src="https://www.babelio.com/couv/CVT_Marcovaldo_3628.jpg" width="210" /></a></div><br /><span style="color: #e06666; font-size: x-large;"> Marcovaldo ou les saisons en ville</span><p></p><p><span style="color: #e06666;">Marcovaldo ovvero le stagioni in citta, 1958</span></p><p><span style="color: #e06666; font-size: x-large;">Italo Calvino</span></p><p>Medium poche L'école des Loisirs</p><p>Editions Hukkiard, 1979</p><p>Traduit par Roland Stragliati</p><p><br /></p><p>"Venant de loin, le vent apporte à la ville des cadeaux insolites que remarquent seuls des êtres sensibles, ainsi en est-il de ceux que le pollen des fleurs de contrées lointaines fait éternuer."</p><p>Marcovaldo a l'art de repérer l'inattendu, des bribes de nature en milieu urbain. Par exemple des champignons gentiment partagés mais pas comestibles. Il écoute les oiseaux, entend les troupeaux de vaches remonter vers les alpages, enlève un lapin de laboratoire, et, suivant un chat, découvre la ville autrement, dont un carré nature préservé.</p><p>Cet homme, manœuvre à petit salaire, habite avec femme et enfants d'abord dans un sous-sol, puis sous les toits. Il n'est pas riche, et sa visite au supermarché ne peut que le frustrer. "A 6 heures du soir, la ville tombait aux mains des consommateurs. Durant toute la journée, le gros travail de la population active était la production : elle produisait des biens de consommation. A une heure donnée, comme si on avait abaissé un interrupteur, tout le monde laissait tomber la production et, hop! se ruait vers la consommation." On apprendra comment fait sa famille pour ne pas utiliser un chariot quasiment vide.</p><p>Parfois ses aventures le conduisent loin, comme quand il s'étend dans le chargement de sable d'une péniche, ou, l'une des plus belles, quand il se trompe d 'arrêt et erre dans le brouillard dense.</p><p>Sans doute aurais-je du commencer ainsi, mais il s'agit de 20 textes dédiés aux saisons, tout simplement, écrivant un monde urbain pas tellement adapté à la nature (et à Marcovaldo?). Tout en suivant le sympathique et courageux Marcovaldo, au fil de textes pleins de charme, de poésie souvent, et non dénués d'humour gentil.</p><p>Une lecture commune avec Calvino, qui aurait pu entrer dans Sous les pavés les pages... avec <a href="https://chezmarketmarcel.blogspot.com/2023/12/peuple-un-jour-tu-accrocheras-tes-mains.html">Nathalie</a> qui présente Liguries, et Maryline</p><p>Avis <a href="https://www.babelio.com/livres/Calvino-Marcovaldo/20207">babelio</a>, <a href="https://lecture-sans-frontieres.blogspot.com/2023/09/marcovaldo-monsieur-palomar.html">A girl</a>, </p>keishahttp://www.blogger.com/profile/02605463160227958995noreply@blogger.com36