Le village de
l'Allemand
ou le journal des frères Schiller
Boualem Sansal
Gallimard, 2008
Grand prix RTL- Lire, mars 2008
L'auteur : Né en 1949, ingénieur de formation docteur en économie, tour à tour enseignant àà l'université, chef d'entreprise, puis haut fonctionnaire, Boualem Sansal entre en littérature grâce à son amitié avec l'écrivain rachid Mimouni, qui l'incite à écrire. En 1999,Gallimard publie son premier roman 'Le serment des barbares' salué par la critique et par le public. En 2003, il est limogé de son poste en raison de ses prises de position critiques sur l'arabisation de l'enseignement et l'islamisation de l'Algérie. 'Le Village de l'Allemand : Ou le journal des frères Schiller' paraît en 2008. Le monde des lettres salue unanimement son courage, sa verve et sa grande capacité à faire briller la langue française hors de l'hexagone. (source : evene)
L'histoire :
"Nous sommes de mère algérienne et de père allemand, Aïcha et Hans Schiller. Rachel est arrivé en france en 1970, il avait sept ans. Avec ses prénoms Rachid et Helmut, on a fait Rachel, c'est resté. Moi, j'ai débarqué en 1985, j'avais huit ans. Avec mes prénoms Malek et Ulrich, on a fait Malrich, c'est resté aussi. Nous avons été hébergés par tonton Ali."
L'aîné a bien réussi matériellement : un bon métier, une belle villa, une belle épouse, Ophélie. Le petit frère rame un peu plus. Un temps charmé par les discours des imams, il s'est dégagé assez vite.
"Notre vie à nous, c'est la cité, l'ennui, la chape de plomb, les crises entre voisins, les guerres des clans, les opérations commandos des islamistes, les descentes de police, les échauffourées, le va-et-vient des dealers, les brimades des grands frères, les manifs, les rassemblements funèbres. Il y a les fêtes familiales, c'est sympa, mais c'est pour les femmes, les hommes restent en bas de l'immeuble à compter les courants d'air. Si on passe, c'est pour dire qu'on est venu. le reste du temps, on s'ennuie comme des rats, on se met dans un coin et on attend que ça passe."
Leurs parents habitent dans un village algérien perdu dans les montagnes du côté de Sétif ; en avril 1994 un groupe armé investit leur village et massacre quelques dizaines d'habitants. Mis au courant de la mort de ses parents, Rachel n'en dit rien à son frère, se rend à Aïn Deb, découvre que son père a un passé de criminel de guerre nazi, et mène une enquête sur les pas de son père à travers l'Europe et le Moyen Orient.
"C'était le cas de Rachel, il vivait comme un roi, sérieux mais insouciant, quand subitement il apprend la tuerie de Aïn Deb, la mort de nos parents et tout de suite après que papa était un SS qui avait boulingué à travers tous les camps d'extermination du Troisième Reich."
Rachel endosse en quelque sorte la culpabilité que son père n'a sans doute jamais ressentie et se suicide. Le livre est fait de l'alternance du journal de Rachel lu par Malrich après le décès de son frère, et du journal de Malrich qui parle de sa propre vie, de son frère et refait lui aussi le voyage à Aïn Deb.
Mes impressions à chaud :
La vie dans les cités de la banlieue parisienne entre rackets et islamisation, l'Algérie dans les années 90 et la Shoah, le menu est copieux ! Mais l'auteur établit des parallèles intéressants entre nazisme et islamisme et nous emporte dans l'histoire des deux frères Schiller en usant à la fois d'émotion et d'ironie.
Dasola en a parlé, ainsi que Catherine. Elles ont aimé !
J'ai découvert chez Nanne un article sur "Poste restante : Alger" du même auteur.
Florinette a aimé "Harraga".
ou le journal des frères Schiller
Boualem Sansal
Gallimard, 2008
Grand prix RTL- Lire, mars 2008
L'auteur : Né en 1949, ingénieur de formation docteur en économie, tour à tour enseignant àà l'université, chef d'entreprise, puis haut fonctionnaire, Boualem Sansal entre en littérature grâce à son amitié avec l'écrivain rachid Mimouni, qui l'incite à écrire. En 1999,Gallimard publie son premier roman 'Le serment des barbares' salué par la critique et par le public. En 2003, il est limogé de son poste en raison de ses prises de position critiques sur l'arabisation de l'enseignement et l'islamisation de l'Algérie. 'Le Village de l'Allemand : Ou le journal des frères Schiller' paraît en 2008. Le monde des lettres salue unanimement son courage, sa verve et sa grande capacité à faire briller la langue française hors de l'hexagone. (source : evene)
L'histoire :
"Nous sommes de mère algérienne et de père allemand, Aïcha et Hans Schiller. Rachel est arrivé en france en 1970, il avait sept ans. Avec ses prénoms Rachid et Helmut, on a fait Rachel, c'est resté. Moi, j'ai débarqué en 1985, j'avais huit ans. Avec mes prénoms Malek et Ulrich, on a fait Malrich, c'est resté aussi. Nous avons été hébergés par tonton Ali."
L'aîné a bien réussi matériellement : un bon métier, une belle villa, une belle épouse, Ophélie. Le petit frère rame un peu plus. Un temps charmé par les discours des imams, il s'est dégagé assez vite.
"Notre vie à nous, c'est la cité, l'ennui, la chape de plomb, les crises entre voisins, les guerres des clans, les opérations commandos des islamistes, les descentes de police, les échauffourées, le va-et-vient des dealers, les brimades des grands frères, les manifs, les rassemblements funèbres. Il y a les fêtes familiales, c'est sympa, mais c'est pour les femmes, les hommes restent en bas de l'immeuble à compter les courants d'air. Si on passe, c'est pour dire qu'on est venu. le reste du temps, on s'ennuie comme des rats, on se met dans un coin et on attend que ça passe."
Leurs parents habitent dans un village algérien perdu dans les montagnes du côté de Sétif ; en avril 1994 un groupe armé investit leur village et massacre quelques dizaines d'habitants. Mis au courant de la mort de ses parents, Rachel n'en dit rien à son frère, se rend à Aïn Deb, découvre que son père a un passé de criminel de guerre nazi, et mène une enquête sur les pas de son père à travers l'Europe et le Moyen Orient.
"C'était le cas de Rachel, il vivait comme un roi, sérieux mais insouciant, quand subitement il apprend la tuerie de Aïn Deb, la mort de nos parents et tout de suite après que papa était un SS qui avait boulingué à travers tous les camps d'extermination du Troisième Reich."
Rachel endosse en quelque sorte la culpabilité que son père n'a sans doute jamais ressentie et se suicide. Le livre est fait de l'alternance du journal de Rachel lu par Malrich après le décès de son frère, et du journal de Malrich qui parle de sa propre vie, de son frère et refait lui aussi le voyage à Aïn Deb.
Mes impressions à chaud :
La vie dans les cités de la banlieue parisienne entre rackets et islamisation, l'Algérie dans les années 90 et la Shoah, le menu est copieux ! Mais l'auteur établit des parallèles intéressants entre nazisme et islamisme et nous emporte dans l'histoire des deux frères Schiller en usant à la fois d'émotion et d'ironie.
Dasola en a parlé, ainsi que Catherine. Elles ont aimé !
J'ai découvert chez Nanne un article sur "Poste restante : Alger" du même auteur.
Florinette a aimé "Harraga".
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Manu
Il y a 4 ans
dasola
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Aifelle
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Cachou
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Florinette
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Catherine
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Karine :)
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
sylvie
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Everclay
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Gérard
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Nanne
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
Cyril Belcassim
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
memegilberte
Il y a 3 ans
keisha
Il y a 3 ans
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