L'homme qui
tombe
Don DeLillo
Actes Sud, 2008
"Le grondement était encore dans l'air, le fracas de la chute. Voilà ce qu'était le monde à présent. La fumée et la cendre s'engouffraient dans les rues, explosaient aux coins des rues, des ondes sismiques de fumée, avec des ramures de papier, des feuillets standard au bord coupant, qui planaient, qui voltigeaient, des choses d'un autre monde dans le linceul du matin.
Il était en costume et portait une mallette. Il avait du verre dans les cheveux et sur le visage, des éraflures marquées de sang et de lumière."
New York, 11 septembre 2001. Keith se retrouve en bas de la tour où il travaillait quand l'avion s'est écrasé, une mallette inconnue à la main. Il décide de se rendre à l'appartement où vivent Lianne et Justin, sa femme et son fils, qu'il avait quitté longtemps auparavant.
La famille se reforme pour un temps. Keith retrouve la propriétaire de la mallette.
Florence et lui partagent leurs souvenirs :
"Nous continuions simplement à descendre. L'obscurité, la lumière, encore l'obscurité. J'ai l'impression d'être encore dans l'escalier. C'était si long que c'était presque normal, d'une certaine façon. Nous ne pouvions pas courir, alors il n'y avait pas de frénésie, de bousculade. Nous étions coincés ensemble."
Petit à petit les morceaux du puzzle s'assemblent. La mère de Lianne, sa liaison avec un marchand de tableaux dont on ignore (presque) tout, la voisine qui écoute (trop fort) de la musique du moyen orient, les amis de Keith qui jouaient avec lui au poker - avant. Cet homme qui met un scène "un homme qui tombe". L'atelier d'écriture pour malades d'Alzeimer de Lianne. Et puis ces hommes qui se préparent pour les attentats du 11 septembre...
Pour ma première rencontre avec Don DeLillo, c'est réussi ! C'est et ce n'est pas un roman sur le 11 septembre 2001. L'histoire s'étale sur 4 ans environ. C'est peu de dire que j'ai été désarçonnée par le style, les dialogues, la présentation. Cela paraît assez froid, et puis subitement on est saisi aux tripes par les événements. C'est du direct. Ecriture sobre, efficace, au lecteur de réfléchir, de se faire son opinion. On suit, époustouflé.
L'avis d'Emma (Cafebook)
Don DeLillo
Actes Sud, 2008
"Le grondement était encore dans l'air, le fracas de la chute. Voilà ce qu'était le monde à présent. La fumée et la cendre s'engouffraient dans les rues, explosaient aux coins des rues, des ondes sismiques de fumée, avec des ramures de papier, des feuillets standard au bord coupant, qui planaient, qui voltigeaient, des choses d'un autre monde dans le linceul du matin.
Il était en costume et portait une mallette. Il avait du verre dans les cheveux et sur le visage, des éraflures marquées de sang et de lumière."
New York, 11 septembre 2001. Keith se retrouve en bas de la tour où il travaillait quand l'avion s'est écrasé, une mallette inconnue à la main. Il décide de se rendre à l'appartement où vivent Lianne et Justin, sa femme et son fils, qu'il avait quitté longtemps auparavant.
La famille se reforme pour un temps. Keith retrouve la propriétaire de la mallette.
Florence et lui partagent leurs souvenirs :
"Nous continuions simplement à descendre. L'obscurité, la lumière, encore l'obscurité. J'ai l'impression d'être encore dans l'escalier. C'était si long que c'était presque normal, d'une certaine façon. Nous ne pouvions pas courir, alors il n'y avait pas de frénésie, de bousculade. Nous étions coincés ensemble."
Petit à petit les morceaux du puzzle s'assemblent. La mère de Lianne, sa liaison avec un marchand de tableaux dont on ignore (presque) tout, la voisine qui écoute (trop fort) de la musique du moyen orient, les amis de Keith qui jouaient avec lui au poker - avant. Cet homme qui met un scène "un homme qui tombe". L'atelier d'écriture pour malades d'Alzeimer de Lianne. Et puis ces hommes qui se préparent pour les attentats du 11 septembre...
Pour ma première rencontre avec Don DeLillo, c'est réussi ! C'est et ce n'est pas un roman sur le 11 septembre 2001. L'histoire s'étale sur 4 ans environ. C'est peu de dire que j'ai été désarçonnée par le style, les dialogues, la présentation. Cela paraît assez froid, et puis subitement on est saisi aux tripes par les événements. C'est du direct. Ecriture sobre, efficace, au lecteur de réfléchir, de se faire son opinion. On suit, époustouflé.
L'avis d'Emma (Cafebook)
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Thaïs
Il y a 4 ans
Brize
Il y a 4 ans
Cachou
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chris89
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La Nymphette
Il y a 2 ans
Nymphette
Il y a 2 ans
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