La confusion des sentiments
Stefan Zweig
Stock, La bibliothèque cosmopolite, 1998
Mais comment ai-je pu passer à côté de Zweig durant tant d'années ? J'ai lu en 2008 trois titres sur un week end inoubliable dont j'étais sortie sonnée ! Après une pause nécessaire, j'ai pu sans risques en ingérer une nouvelle oeuvre : il me tardait aussi !
Un professeur à la retraite se penche sur son passé, plus précisément sur sa rencontre et ses liens avec un de ses professeurs (de philologie anglaise) quand il était étudiant dans un petite ville allemande.
Il décrit son état à la fin du premier cours auquel il assiste :
"Quant à moi, je ne pouvais pas remuer, j'étais frappé au coeur. Passionné comme je l'étais, et capable seulement de saisir les choses d'une manière passionnée, dans l'élan fougueux de tous mes sens, je venais pour la première fois de me sentir conquis par un maître, par un homme; je venais de subir l'ascendant d'une puissance devant laquelle c'était un devoir et une volupté de s'incliner. Mon sang coulait dans mes veines avec fièvre, je m'en rendais compte; ma respiration était plus rapide; ce rythme impétueux avait pénétré profondémént dans mon corps, et mes articulations subissaient son emprise impatiente. Enfin je m'abandonnai à son attraction, et je me poussai lentement jusqu'au premier rang..."
Le professeur le remarque, mais peut faire preuve à son égard d'émotion ou de froideur, de chaleur ou de brusquerie; il ne comprend pas.
"Je devinais qu'il y avait en lui quelque chose de caché, à la manière singulière dont son regard se dérobait, et comme après s'être avancé avec ardeur, il reculait craintivement quand on s'abandonnait à lui avec gratitude."
Roland le narrateur apprendra le secret du professeur. Il ne le reverra jamais, mais sera marqué à jamais par lui.
Comme d'habitude avec Zweig j'ai été happée par la narration. Cette fois il rend fort bien la fascination exercée par le professeur sur son étudiant et l'attraction tourmentée entre les deux, l'évolution de Roland qui reste longtemps sans comprendre. Toujours très subtil et prenant. En bonus des passages flamboyants sur la grande époque de la poésie élisabéthaine!
Les avis de Papilon, Tamara, Lisa, Lilly, Laetitia Béranger,
Stefan Zweig
Stock, La bibliothèque cosmopolite, 1998
Mais comment ai-je pu passer à côté de Zweig durant tant d'années ? J'ai lu en 2008 trois titres sur un week end inoubliable dont j'étais sortie sonnée ! Après une pause nécessaire, j'ai pu sans risques en ingérer une nouvelle oeuvre : il me tardait aussi !
Un professeur à la retraite se penche sur son passé, plus précisément sur sa rencontre et ses liens avec un de ses professeurs (de philologie anglaise) quand il était étudiant dans un petite ville allemande.
Il décrit son état à la fin du premier cours auquel il assiste :
"Quant à moi, je ne pouvais pas remuer, j'étais frappé au coeur. Passionné comme je l'étais, et capable seulement de saisir les choses d'une manière passionnée, dans l'élan fougueux de tous mes sens, je venais pour la première fois de me sentir conquis par un maître, par un homme; je venais de subir l'ascendant d'une puissance devant laquelle c'était un devoir et une volupté de s'incliner. Mon sang coulait dans mes veines avec fièvre, je m'en rendais compte; ma respiration était plus rapide; ce rythme impétueux avait pénétré profondémént dans mon corps, et mes articulations subissaient son emprise impatiente. Enfin je m'abandonnai à son attraction, et je me poussai lentement jusqu'au premier rang..."
Le professeur le remarque, mais peut faire preuve à son égard d'émotion ou de froideur, de chaleur ou de brusquerie; il ne comprend pas.
"Je devinais qu'il y avait en lui quelque chose de caché, à la manière singulière dont son regard se dérobait, et comme après s'être avancé avec ardeur, il reculait craintivement quand on s'abandonnait à lui avec gratitude."
Roland le narrateur apprendra le secret du professeur. Il ne le reverra jamais, mais sera marqué à jamais par lui.
Comme d'habitude avec Zweig j'ai été happée par la narration. Cette fois il rend fort bien la fascination exercée par le professeur sur son étudiant et l'attraction tourmentée entre les deux, l'évolution de Roland qui reste longtemps sans comprendre. Toujours très subtil et prenant. En bonus des passages flamboyants sur la grande époque de la poésie élisabéthaine!
Les avis de Papilon, Tamara, Lisa, Lilly, Laetitia Béranger,
Julien
Il y a 4 ans
keisha
Il y a 4 ans
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Bénédicte
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keisha
Il y a 3 ans
Bénédicte
Il y a 3 ans
keisha
Il y a 3 ans
@ Bénédicte
En tout cas j'ai presque terminé celle de Balzac, cela se lit "comme un roman", avec le style de Zweig c'est un régal. De plus j'admire beaucoup Balzac, j'apprends plein de choses sur lui.
Une blogueuse va lire l'histoire de Marie Antoinette; j'ignorais qu'il y avait Freud aussi. Décidément Zweig a beaucoup écrit!
Bonne lecture à toi aussi.
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