Si c'est un homme
Primo Levi
Julliard, 1987
"J'avais été fait prisonnier par la Milice fasciste le 13 décembre 1943. J'avais vingt-quatre ans."
Primo Levi est déporté en Pologne dans un convoi de douze wagons pour six cent cinquante personnes. Sans eau, sans nourriture.
Sur les quarante-cinq de son wagon, "quatre seulement ont revu leur foyer".
Il se retrouve dans un camp appelé Monowitz, ayant contenu jusqu'à douze mille prisonniers et situé à environ sept kilomètres à l'est d'Auschwitz. Il décrit son arrivée, ses découvertes, le travail, le froid, la faim, les mille façons de vivre ou plutôt survivre.
Le 18 janvier 1945 le camp est déserté par les prisonniers et les gardiens. Souffrant de scarlatine, Primo Levi est trop faible pour évacuer le camp et reste avec les malades. Suivent dix jours où ils sont livrés à eux mêmes et se débrouillent jusqu'à l'arrivée des Russes le 27 janvier 1945.
Primo Levi écrit ce livre en 1947 et écrit dans un appendice daté de 1976 :
"J'ai délibérément recouru au langage sobre et posé plutôt qu'au pathétique de la victime ou à la véhémence du vengeur : je pensais que mes paroles seraient d'autant plus crédibles qu'elles apparaîtraient plus objectives et dépassionnées."
Je ne crois pas nécessaire d'insister pour vous convaincre de vous lancer dans cette lecture (si ce n'est déjà fait). J'ai mis du temps à me décider ; pourtant ce témoignage est incontournable pour la connaissance du fonctionnement d'un camp au jour le jour et la connaissance de l'être humain confronté à ces conditions là. Ce n'est pas à proprement parler un livre d'histoire, Primo Levi parle de ce qu'il a vécu et c'est suffisamment fort. A lire absolument.
L'avis d'Alex de Bookie Bouquine
Différents commentateurs suggèrent d'autres lectures intéressantes :
Maintenant ou jamais (suggéré par Freude) ou La trêve de Primo Levi (suggéré par Aifelle, Stéphie et Denis), L'écriture ou la vie de Jorge Semprun (suggéré par Kitty), L'espèce humaine d'Antelme et La douleur de Duras (suggérés par Stéphie).
[ Wikipédia]
Primo Levi
Julliard, 1987
"J'avais été fait prisonnier par la Milice fasciste le 13 décembre 1943. J'avais vingt-quatre ans."
Primo Levi est déporté en Pologne dans un convoi de douze wagons pour six cent cinquante personnes. Sans eau, sans nourriture.
Sur les quarante-cinq de son wagon, "quatre seulement ont revu leur foyer".
Il se retrouve dans un camp appelé Monowitz, ayant contenu jusqu'à douze mille prisonniers et situé à environ sept kilomètres à l'est d'Auschwitz. Il décrit son arrivée, ses découvertes, le travail, le froid, la faim, les mille façons de vivre ou plutôt survivre.
Le 18 janvier 1945 le camp est déserté par les prisonniers et les gardiens. Souffrant de scarlatine, Primo Levi est trop faible pour évacuer le camp et reste avec les malades. Suivent dix jours où ils sont livrés à eux mêmes et se débrouillent jusqu'à l'arrivée des Russes le 27 janvier 1945.
Primo Levi écrit ce livre en 1947 et écrit dans un appendice daté de 1976 :
"J'ai délibérément recouru au langage sobre et posé plutôt qu'au pathétique de la victime ou à la véhémence du vengeur : je pensais que mes paroles seraient d'autant plus crédibles qu'elles apparaîtraient plus objectives et dépassionnées."
Je ne crois pas nécessaire d'insister pour vous convaincre de vous lancer dans cette lecture (si ce n'est déjà fait). J'ai mis du temps à me décider ; pourtant ce témoignage est incontournable pour la connaissance du fonctionnement d'un camp au jour le jour et la connaissance de l'être humain confronté à ces conditions là. Ce n'est pas à proprement parler un livre d'histoire, Primo Levi parle de ce qu'il a vécu et c'est suffisamment fort. A lire absolument.
L'avis d'Alex de Bookie Bouquine
Différents commentateurs suggèrent d'autres lectures intéressantes :
Maintenant ou jamais (suggéré par Freude) ou La trêve de Primo Levi (suggéré par Aifelle, Stéphie et Denis), L'écriture ou la vie de Jorge Semprun (suggéré par Kitty), L'espèce humaine d'Antelme et La douleur de Duras (suggérés par Stéphie).
Poème placé en exergue de Si c'est un homme
- Vous qui vivez en toute quiétude
- Bien au chaud dans vos maisons,
- Vous qui trouvez le soir en rentrant
- La table mise et des visages amis,
- Considérez si c'est un homme
- Que celui qui peine dans la boue,
- Qui ne connaît pas de repos,
- Qui se bat pour un quignon de pain,
- Qui meurt pour un oui pour un non.
- Considérez si c'est une femme
- Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
- Et jusqu'à la force de se souvenir,
- Les yeux vides et le sein froid
- Comme une grenouille en hiver.
- N'oubliez pas que cela fut,
- Non, ne l'oubliez pas :
- Gravez ces mots dans votre cœur,
- Pensez-y chez vous, dans la rue,
- En vous couchant, en vous levant ;
- Répétez-les à vos enfants
- Ou que votre maison s'écroule,
- Que la maladie vous accable,
- Que vos enfants se détournent de vous.
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