Chienne de
vie
Helle Helle
Le serpent à plumes, 2011
L'auteur sera présente au salon du livre de Paris.
Je commence par un dialogue entre Bente et Johnny qui pourrait servir de mise en abyme à Chienne de vie :
"- Qu'est-ce que tu écris? Ça parle de quoi?
- C'est difficile à expliquer.
- Mais enfin, c'est du suspense ou quoi?
- Non, on ne peut pas dire ça.
- Alors qu'est-ce que c'est? Des histoires vécues?
- Non. Enfin si, d'une certaine façon.
- Mais enfin, ça doit bien parler de quelque chose.
- Ça parle surtout de gens normaux.
- Pas passionnant. Et qu'est-ce qu'ils font?
- Ils boivent du café, ils discutent, par exemple.
- Eh ben dis donc!"
Bente, écrivain en mal d'inspiration, dépressive, quitte Bjørnvig ("Nous ne sommes pas mariés, Bjørnvig et moi. Sur ce point je n'ai heureusement jamais obtenu gain de cause."), remplit une valise à roulettes et se retrouve à un arrêt de bus près de la mer. Johnny et Cocotte la recueillent simplement sans poser de questions et elle partage leur quotidien.
Elle les aide à nourrir des chiens, dort ou fait la sieste sous la couette, remet des bûchettes dans le poële, joue au Uno, part à bicyclette pour les courses, entasse des tonnes de bûchettes sous un hangar. On boit beaucoup de café, mange du pain de seigle, de l'omelette, des gâteaux sous emballage... Il ne se passe pas vraiment grand chose, à côté, A la recherche du temps perdu est un thriller.
Des phrases un peu trop sujet/verbe/complément obligent le lecteur à ralentir, à ressentir l'affection qui unit Johnny et Cocotte, et insidieusement à se mettre à cocooner aussi...
Petit à petit on en apprend plus sur Bente qui se plaint de "l'épouvantable fleurissement des forsythias qui par bonheur ne dure pas" et quitte une amie "elle a voulu fixer un nouveau rendez-vous, mais je n'avais pas mon agenda sur moi heureusement".
Quant aux romans de Bente, qui s'intéressent aux "personnages faibles", "Ça peut paraître un rien statique. Mais ceux qui liront le roman jusqu'au bout ne pourront qu'être touchés."
Serait-ce ce que la quatrième de couverture appelle "l'arrivée d'un écrivain dans la vie de ses personnages?"
Curieux roman, mon avis est en valse hésitation, à vous d'aller faire ce petit tour au Danemark. Dont (mille regrets, Lystig), la cuisine ne donne vraiment pas envie...
Les avis de Lystig qui connaît bien le coin! (voir aussi son excellente semaine scandinave), Lou, Antigone, Cathulu,audrey,
Merci à Anne Vaudoyer et à l'éditeur.
Challenge Voisins voisines
Helle Helle
Le serpent à plumes, 2011
L'auteur sera présente au salon du livre de Paris.
Je commence par un dialogue entre Bente et Johnny qui pourrait servir de mise en abyme à Chienne de vie :
"- Qu'est-ce que tu écris? Ça parle de quoi?
- C'est difficile à expliquer.
- Mais enfin, c'est du suspense ou quoi?
- Non, on ne peut pas dire ça.
- Alors qu'est-ce que c'est? Des histoires vécues?
- Non. Enfin si, d'une certaine façon.
- Mais enfin, ça doit bien parler de quelque chose.
- Ça parle surtout de gens normaux.
- Pas passionnant. Et qu'est-ce qu'ils font?
- Ils boivent du café, ils discutent, par exemple.
- Eh ben dis donc!"
Bente, écrivain en mal d'inspiration, dépressive, quitte Bjørnvig ("Nous ne sommes pas mariés, Bjørnvig et moi. Sur ce point je n'ai heureusement jamais obtenu gain de cause."), remplit une valise à roulettes et se retrouve à un arrêt de bus près de la mer. Johnny et Cocotte la recueillent simplement sans poser de questions et elle partage leur quotidien.
Elle les aide à nourrir des chiens, dort ou fait la sieste sous la couette, remet des bûchettes dans le poële, joue au Uno, part à bicyclette pour les courses, entasse des tonnes de bûchettes sous un hangar. On boit beaucoup de café, mange du pain de seigle, de l'omelette, des gâteaux sous emballage... Il ne se passe pas vraiment grand chose, à côté, A la recherche du temps perdu est un thriller.
Des phrases un peu trop sujet/verbe/complément obligent le lecteur à ralentir, à ressentir l'affection qui unit Johnny et Cocotte, et insidieusement à se mettre à cocooner aussi...
Petit à petit on en apprend plus sur Bente qui se plaint de "l'épouvantable fleurissement des forsythias qui par bonheur ne dure pas" et quitte une amie "elle a voulu fixer un nouveau rendez-vous, mais je n'avais pas mon agenda sur moi heureusement".
Quant aux romans de Bente, qui s'intéressent aux "personnages faibles", "Ça peut paraître un rien statique. Mais ceux qui liront le roman jusqu'au bout ne pourront qu'être touchés."
Serait-ce ce que la quatrième de couverture appelle "l'arrivée d'un écrivain dans la vie de ses personnages?"
Curieux roman, mon avis est en valse hésitation, à vous d'aller faire ce petit tour au Danemark. Dont (mille regrets, Lystig), la cuisine ne donne vraiment pas envie...
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