Je vois des jardins partout
Didier Decoin
JCLattès, 2012
Si ce livre était un jardin, il serait à l'anglaise, pas d'allées tracées au cordeau, des têtes dépassent, et au détour des allées apparaissent des points de vue, des recoins, où on se perdrait presque. Decoin adore les parenthèses, les digressions, les souvenirs d'enfance, et que faire d'autre que le suivre dans cette charmante promenade colorée et embaumée?
D'emblée, cet homme est sympathique. "Empêchez-moi de lire, et j'avoue avoir dérobé, lacéré, assassiné la Joconde". "J'ai pourtant pour religion de ne jamais me mettre en route sans emporter avec moi au moins un ou deux milliers de pages à lire -la peur de manquer, quoi!"
Avec son épouse et quelques fous de jardin il appartient à la Cinquième Saison, une "association de personnes présentant les apparences de la normalité, mais qui en réalité présentent tous les symptômes d'une addiction pour les jardins en général et les roses en particulier."
En car ils sillonnent les routes (étroites et boueuses si possible) de l'Angleterre rurale à la découverte de merveilleux jardins dans les Cotswolds ou le Kent ( Sissinghurst et Vita Sackville-West, qui a dit "Personne ne peut devenir jardinier s'il n'a vécu dans l'espoir"), le retour transformant parfois leur avion en improbable jardin...
Terminons avec Flaubert et son entrée du Dictionnaire des idées reçues
"Abricots : Nous n'en aurons pas encore cette année."
Un aveu pour terminer : Toutes les photos viennent d'être prises dans mon jardin devant la maison, Didier Decoin l'appellerait un "doucet"..."J'aime les jardins un peu clochards, un peu démissionnaires (que ce soit de leur faute ou non), haillonneux, avec des pointées de ronces, au bord de l'abandon."
Pas la faute du jardin, qui continue à fournir vaillamment fleurs et fruits, mais la mienne, car je me refuse à employer du chimique pour enrayer l'avancée des "mauvaises" herbes (dont se délecte le chat), d'ailleurs les bourdonnements émanant des massifs me prouvent que les insectes ont repéré le coin!
Cependant de mauvaises langues continuent à se moquer de mon jardin, qui n'en a cure...
Les avis de Aifelle, Dominique (la tentatrice qui a inséré dans son billet des photos des coins évoqués par Decoin)
Didier Decoin
JCLattès, 2012
Si ce livre était un jardin, il serait à l'anglaise, pas d'allées tracées au cordeau, des têtes dépassent, et au détour des allées apparaissent des points de vue, des recoins, où on se perdrait presque. Decoin adore les parenthèses, les digressions, les souvenirs d'enfance, et que faire d'autre que le suivre dans cette charmante promenade colorée et embaumée?
D'emblée, cet homme est sympathique. "Empêchez-moi de lire, et j'avoue avoir dérobé, lacéré, assassiné la Joconde". "J'ai pourtant pour religion de ne jamais me mettre en route sans emporter avec moi au moins un ou deux milliers de pages à lire -la peur de manquer, quoi!"
Avec son épouse et quelques fous de jardin il appartient à la Cinquième Saison, une "association de personnes présentant les apparences de la normalité, mais qui en réalité présentent tous les symptômes d'une addiction pour les jardins en général et les roses en particulier."
En car ils sillonnent les routes (étroites et boueuses si possible) de l'Angleterre rurale à la découverte de merveilleux jardins dans les Cotswolds ou le Kent ( Sissinghurst et Vita Sackville-West, qui a dit "Personne ne peut devenir jardinier s'il n'a vécu dans l'espoir"), le retour transformant parfois leur avion en improbable jardin...
Terminons avec Flaubert et son entrée du Dictionnaire des idées reçues
"Abricots : Nous n'en aurons pas encore cette année."
Un aveu pour terminer : Toutes les photos viennent d'être prises dans mon jardin devant la maison, Didier Decoin l'appellerait un "doucet"..."J'aime les jardins un peu clochards, un peu démissionnaires (que ce soit de leur faute ou non), haillonneux, avec des pointées de ronces, au bord de l'abandon."
Pas la faute du jardin, qui continue à fournir vaillamment fleurs et fruits, mais la mienne, car je me refuse à employer du chimique pour enrayer l'avancée des "mauvaises" herbes (dont se délecte le chat), d'ailleurs les bourdonnements émanant des massifs me prouvent que les insectes ont repéré le coin!
Cependant de mauvaises langues continuent à se moquer de mon jardin, qui n'en a cure...
Les avis de Aifelle, Dominique (la tentatrice qui a inséré dans son billet des photos des coins évoqués par Decoin)
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cathulu
Il y a 1 an
bonheur du jour
Il y a 1 an
jerome
Il y a 1 an
Manu
Il y a 1 an
Dominique
Il y a 1 an
Gwenaëlle
Il y a 1 an
Leiloona
Il y a 1 an
maggie
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Anne
Il y a 1 an
A_girl_from_earth
Il y a 1 an
clara
Il y a 1 an
Eeguab
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le Merydien
Il y a 1 an
Océane
Il y a 1 an
Joëlle
Il y a 1 an
Alex-Mot-à-Mots
Il y a 1 an
A_girl_from_earth
Il y a 1 an
Marie
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claudialucia
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Flo
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lilou-52
Il y a 1 an
Minou
Il y a 1 an
kroustik
Il y a 1 an
Allie
Il y a 1 an
piscine hor sol
Il y a 19 jours
Bonjour Keisha, je repasserai te lire, je construis mon billet. J'ai beaucoup aimé ce livre. Je prends ton lien. A très vite...
RépondreSupprimerMerci du passage!
SupprimerUn bien joli livre... je sais que tu as un beau jardin...