Mes années grizzli
Doug Peacock
Gallmeister, totem, 2012(J'en connais au moins deux à qui dédier ce billet. Enjoy, les filles!)
Pour tout savoir (ou presque) sur les grizzlis, par un spécialiste qui les a observés de près (de bien trop près parfois). Pour des balades sauvages au coeur des parcs du Yellowstone(Wyoming) et Glacier (Montana).
Doug Peacock, né en 1942, est revenu traumatisé de la guerre du Vietnam (les passages où il en parle, surtout au début du livre, sont extrêmement frappants -je suis mal remise de l'exploration du tunnel Vietcong) et s'en est sorti à grand peine grâce à des séjours en pleine nature sauvage et à l'étude des grizzlis. Il a servi de modèle à Edward Abbey (un de ses amis) pour le personnage (fêlé) de Hayduke. Sans avoir autant joué de la clé à molette, disons qu'il a été parfois borderline, restant plutôt dans l'intention que l'action. Pour la cause de la nature et des grizzlis, hein!
Au cours de ses récits s'étendant sur les années 70 et 80 principalement, on apprend sans effort une mine de renseignements sur les fascinants grizzlis, magnifiques animaux ayant chacun leur personnalité. Peacock choisit de les observer directement sur le terrain (pas de collier émetteur), finissant par en connaître une bonne quantité, tout en respectant leur territoire et leur mode de vie. Savoir reculer et contourner est de toute façon plus prudent.
Il milite pour laisser les grizzlis tranquilles, sur de vastes territoires, sans routes, sentiers de randonnée et autres aménagements.
Que faire face à un grizzli? Où s'installer pour la nuit dans les zones fréquentées par ces animaux? Lisez ce livre pour le découvrir!
"Les grizzlis communiquent au moyen de leur taille, de leurs postures, de leur gueule, de leurs oreilles et de leurs yeux.Lorsqu'ils se dressent sur leurs pattes de derrière en balançant la tête, ils essaient simplement de mieux voir et de mieux sentir. Un grizzli qui souffle des whoosh est inquiet mais ne représente pas une menace pour l'homme. Par contre, s'il lance des woof tout en restant sur place, il peut être dangereux. Quand il ouvre et ferme ses mâchoires tout en bavant, il est temps de prendre la fuite. S'il baisse la tête vers l'une de ses pattes de devant tout en regardant sur le côté, il vous indique qu'il aimerait s'éloigner paisiblement si vous en faites autant. Si sa tête est tournée vers le côté, vous pouvez encore vous en aller. Si elle est basse, mais bien droite, et que ses oreilles sont rabattues vers l'arrière, il est sur le point de charger. Si, au dernier moment, ses yeux deviennent fixes et froids, vous êtes vraisemblablement dans un beau merdier.(...) C'est certainement l'ultime signal que vous recevrez avant de voir une masse de fourrure fondre sur vous."
Grizzli adulte se reposant (wikipedia)
Ne pas confondre le grizzli (Ursus arctos horribilis) et l'ours noir.
Les avis chez Babelio, petitsachem, folfaerie,
Lien (pour lire plus tard)
Je suis déjà dans le Wyoming, je pourrais continuer à celui-ci, visiblement plus sauvage. Et je n'ai toujours pas lu Abbey (pas taper).
RépondreSupprimerDéjà tu es dans le Wyoming, et je sais avec qui... ^_^
SupprimerLe jour où tu veux lire Abbey, commence doucement avec Le feu sur la montagne, ou carrément avec Désert solitaire. Mais tu fais ce que tu veux, hein!
Ouh là, j'aurais bien trop peur de ne pas faire la distinction entre les Whoosh et les Woof ! Mais bon, comme je vais à la librairie tantôt, z'ont intérêt à l'avoir sans quoi je vais me transformer en grizzly !:))
RépondreSupprimerMieux vaut se tenir à distance prudente... En fait, ces bêtes là évitent l'homme le plus possible (on les comprend)
SupprimerCe livre est sorti en avril, je me suis jetée dessus tout de suite!
C'est pour moi ça, non?????
RépondreSupprimerJe pense que tu as vu des ours noirs... Moi aussi, l'année dernière. Le grizzli est bien plus rare...
SupprimerLe lien que je donne permet d'observer les grizzlis en Alaska, pêchant le saumon : du délire!
Fascinantes, ces bêtes là, non?
Longtemps que je n'ai pas lu un titre de Gallmeister. En même temps je ne suis pas très nature writting en ce moment. Je note quand même pour plus tard.
RépondreSupprimerJe lirais plus de nature writing si j'en avais sous la main... Mais le "vrai" se fait rare. J'ai bien quelques vieux titres, il faudrait les commander...
SupprimerJ'ai déjà lu Les derniers grizzlis de Rick Bass, c'est déjà bien, non ? ;-)
RépondreSupprimerSuper, oui! D'ailleurs Doug Peacock apparaissait dans ces derniers grizzlis!
SupprimerJe note évidemment mais pas pour tout de suite non plus. j'ai un livre de Fergus à lire avant (tiens mais est-ce bien du Nature writing? J'ai soudain un doute! )
RépondreSupprimerS'il s'agit de Espaces sauvages, oui, je l'ai mis en nature writing (ancien blog).
SupprimerNon, il s'agit de "Mille femmes blanches!
SupprimerJe l'ai lu il y a très longtemps, j'avais bien aimé. Il y a des indiens, c'est sûr, mais du nature writing? Je l'ignore.
SupprimerJ'ai lu ce livre publié il y a un dizaine d'années, il m'avait fait un peu froid dans le dos, certains épisodes relatés sont carrément saignants mais j'ai aimé le message quant à la protection des Grizzlis et à la manière d'éviter les accidents
RépondreSupprimerMais c'est aussi un excellent livre pour rêver des grands espaces
En effet Gallmeister a eu l'excellente idée de le ressortir, et en poche! Oui, les "accidents" avec les grizzlis... de quoi avoir peur! Mais on oublie souvent que les animaux sauvages restent sauvages...
SupprimerLe plus pour moi, c'est que je suis allée dans certains coins décrits (bon, les coins pour touristes, je l'avoue)et que je visualisais certains de ses déplacements!
Il y a toujours des livres très intéressants chez cet éditeur.
RépondreSupprimerMerci pour la référence.
A qui le dites-vous! (j'ai lu une bonne partie de son catalogue "nature writing")
SupprimerJe ne connais rien aux grizzlis mais c'est peut-être le moment d'en savoir plus ! En même temps, je ne risque pas d'en rencontrer un de sitôt !
RépondreSupprimerCes bêtes là ne sont pas faciles à voir! Elles se cachent et ont bien des raisons de le faire... Les ours noirs, eux, sont plus nombreux, au Canada j'en ai vu "dans la belle nature".
SupprimerUne lecture très prochaine :)
RépondreSupprimerBonne lecture, alors!
SupprimerCe livre m'intéresse bien, je vais me le noter ;-)
RépondreSupprimerEt c'est en poche, que demander de plus! ^_^
Supprimeron en a croisé un à Yellowstone, la peur de ma vie !
RépondreSupprimerC'était sûrement un brave ours noir pépère? Mais je reconnais que ça doit être impressionnant!On ne sait d'ailleurs jamais trop comment ça va réagir, dans ces zones pleines de monde. Les animaux avec petits sont les plus dangereux (on comprend que leur instinct passe sur tout!) et quand on y était une femelle wapiti a attaqué une touriste...sans doute imprudente.
SupprimerDis donc, quel changement de déco par ici... ça me plait bien... Bon pour ce titre j'ai failli l'acheter en vacances et finalement non... Tu me fais regretter...
RépondreSupprimerJ'explore actuellement les possibilités de blogspot... On s'amuse...
SupprimerCe livre existe en poche, il ne va pas disparaître, espérons-le.
Si tu n'avais pas aimé ce livre, j'aurais été très étonnée :-)) Je me demande, après mûre réflexion, si je ne préfère pas Sur la piste des derniers grizzlis... j'hésite. Mais bon, un Peacock de derrière les fagots, ça n'a pas de prix.
RépondreSupprimerEt pour me mêler de ce qui ne me regard pas, hum, non, Les Mille femmes blanches, ce n'est pas du NW !
Alors, c'est quoi ton prochain titre en vue ?
Eh oui... La piste des derniers grizzlis, c'était bien, et différent à la fois, j'ai beaucoup aimé! Comme tu dis, un Peacock, on ne va pas s'en priver, même si c'est sûr qu'il y a quelques longueurs. Mais baste!
SupprimerMille femmes blanches : d'accord avec toi, un roman oui, mais pas nature. Dans un challenge indiens, peut être? Tiens oui, celui-là, je l'ai un peu délaissé...
Le prochain bouquin nature, ce devrait être Dans les pas de l'ours, voyage à pied en Alaska, d'Emeric Fisset, chez Transboreal.
Au fait, tu connais Journal des canyons, d'Arnaud Devillard?
Hou la, je viens de lire une chronique sur le journal des canyons, m'a l'air d'être tout à fait déprimant si on a toujours en tête désert solitaire d'Abbey. Les parcs nationaux transformés en annexes de centres commerciaux !! si ça continue, je ne connaîtrais jamais Monument valley autrement que dans les livres..; bien triste tout ça. Si tu le lis, tu pourras nous faire part de ton "vécu" :-))
SupprimerDéjà en lisant Abbey, j'ai vu ce qui s'est passé pour le barrage, qui a donné le lac Powell... Quand je pense que j'ai fait une excursion (comme tout touriste lambda) sur ce lac, dans les années 90... Cela n'a pas dû s'arranger depuis. Pourtant, les États Unis ont de fantastiques grands espaces!
SupprimerDepuis que je suis allée au grand canyon, on a construit une espèce de plateforme vitrée qui le surplombe.
Monument valley, pas trop souvenir que c'était gâché par les constructions, heureusement, mais les infrastructures n'étaient pas si loin.
Un nooooouuurs!!! (coeur qui fond) Une lecture idéale quand on se prépare à une randonnées dans le coin des grizzlis.:))(tu expérimentes de nouvelles présentations ? Sympa celle-ci !)
RépondreSupprimerLecture idéale pour avoir envie d'en voir... et réaliser que ce n'est pas forcément une bonne idée...^_^
SupprimerNouvelle présentation : en expérimentation, oui! Autant s'amuser un peu, du moment que ça reste pratique pour les visiteurs, quand même.
Tu es devenue une incollable, depuis. Reste plus qu'à aller les voir, maintenant.
RépondreSupprimerVoir des ours bruns en liberté, c'est assez "facile", mais quant aux grizzlis... ils sont moins nombreux, et plus méfiants, à juste titre d'ailleurs.
SupprimerPour le voir, peut être en Alaska (voir le lien) mais là il faut casser la tirelire...
Ah! Doug...rien que d'en (re)parler, j'en ai des frissons. J'ai hâte de lire d'autres livres de lui (à bon entendeur, salut!).
RépondreSupprimerSinon, il y a une bd sur Thoreau qui vient de sortir chez Glénat: je n'ai lu que le début mais ça a l'air d'être une bonne introduction au personnage et à son oeuvre que je n'ai pas encore lue, pas taper non plus ;)
On parle de lui dans Sur la piste des derniers grizzlis (de Rick Bass) et il a aussi écrit un autre livre paru chez Gallmeister (pas lu!) intitulé Une guerre dans la tête. Mais bon, tu dois déjà savoir tout ça!
SupprimerUne BD sur Thoreau? J'ai déjà des essais à terminer...
mais tu crois que je vais confondre grizzli et ours noir ????? ça ce voit que tu ne me connais pas !!!!!
RépondreSupprimerOups, pardon, je m'adressais à tout le monde, là! Je me doute bien que tu ne confonds pas. ^_^
Supprimerbon, alors ça va !!!!!! ;)
SupprimerLes noms latins sont différents, d'ailleurs : ursus americanus et ursus arctos horribilis, sous espèce de l'ours brun.
SupprimerMais ça se lit comme un roman ?
RépondreSupprimerLes parties où il parle de ses souvenirs du Vietnam (surtout au début, ensuite il n'évoque plus le sujet) sont "comme un roman", mais ensuite il y a quand même des descriptions de nature, de randonnées, et d'ours observés. Ce n'est pas un thriller haletant! Cela se lit bien, évidemment.
SupprimerTon billet me permet de remarquer que je confondais totalement Sur la piste des derniers grizzlys de Bass et celui-ci (en fait je croyais que Mes années grizzly était la suite, j'avais pas vu que l'auteur était différent !)
RépondreSupprimerCelui de Bass est dans ma pal. Et je n'arrive toujours pas à finir Désert solitaire, c'est trop déprimant de le lire dans le métro !
Deux auteurs différents, même si Doug Peacock apparaît dans le livre de Bass comme spécialiste des grizzlis, je crois, ce qui est cohérent!
SupprimerLire Désert solitaire dans le métro bondé, oui, ça doit être vraiment un choc mais pourquoi pas? Comme il s'agit de chapitres indépendants, tu vas y arriver!
Je ne sais pas si c'est pour moi mais j'aime les ours. Mon mari encore plus ! Son meilleur souvenir de notre voyage dans l'ouest est d'en avoir vu !
RépondreSupprimerLà aussi tu es dans l'ouest, loin des pistes touristiques, mais oui, je sais qu'on peut avoir la chance d'en apercevoir, de ces bêtes fascinantes (sans doute des ours noirs, d'ailleurs)...
SupprimerQuand on en a vu, on ne l'oublie jamais...
Hum pas super tentée même si ça a l'air passionnant pour qui se passionne pour les grizzli ;) Par contre il vient de paraitre un livre sur les grands singes que je lirai à l'occasion (Je m'en sens plus proche sans doute :D )
RépondreSupprimerAutant lire sur ses sujets d'intérêt! ^_^
SupprimerJe note, j'adore ce genre de récits en général!
RépondreSupprimerC'est parfois très "nature writing", mais le parcours de Peacock mérite attention. Il respecte les grizzlis et ne les considère pas comme des "peluches" (vaut mieux pas, d'ailleurs...^_^)
SupprimerQue faire quand on rencontre un grizzli ? Ben je cours, je ne veux pas lui gratter l'oreille.
RépondreSupprimerJe note, moi aussi j'aime les nounours.
Non! Tu pars discrètement, espérant qu'il ne te repérera pas... S'il t'a repérée... sache qu'il court bien plus vite que toi... Mieux vaut lui laisser le chemin libre, ensuite, ça dépend.^_^
SupprimerAprès ma récente lecture sur l'ours, je dois reconnaître que j'ai très envie de me tenir éloignée du sujet pour quelques temps, même si j'ai bien conscience que ce livre n'a rien à voir avec "Le cantique de l'ours".
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ton extrait (mais il faut dire que, comme tous les animaux, du moment que l'on ne les enquiquine pas, même involontairement, ce ne sont pas eux qui viendront nous chercher). Comme Cathulu, pas sûre non plus de savoir distinguer les deux sons alors si je devais croiser un tel nounours, je m'éloignerai gentiment en lui disant de ne pas se préoccuper de moi, que je me suis trompée de numéro et que je ne le referai plus, promis, juré, craché ;)
Mieux vaut observer un répit, en effet... Peacock n'est pas du genre à défendre la chasse, et quand il rencontre un ours de trop près, c'est sans l'avoir prévu, et là il prend vite la tangente. Il est pour laisser tout ce monde là dans les montagnes vivre tranquillement (et se nourrir comme ils l'entendent).
SupprimerJe pense que je peux devenir amie avec ce monsieur alors ;) On va quand même laisser passer un peu de temps, mais je note ce titre sur ma LAL.
SupprimerTu as intérêt! Il est assez "space", d'ailleurs, et Abbey s'en est inspiré pour un de ses personnages du gang de la clé à molette. Cela te donne une idée... Bon, il ne fait pas sauter les barrages, mais il est furieusement "écolo". Parfois borderline, j'ai l'impression. Mais un chouette connaisseur des grizzlis.
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