La grande panne
Hadrien Klent
Le Tripode, 2016
Pour moi le Tripode c'est Minaudier et Kiviräkh et Marie Redonnet (et Jacques Abeille et ses jardins statuaires, faudrait bien que je reprenne tout ça), autant dire que lorsque ce livre s'est matérialisé sans crier gare dans ma boîte aux lettres, j'étais plutôt contente (ne pas croire que ça arrive si souvent, je ne croule pas sous les envois - et c'est tant mieux). Bref.
La feuille de présentation jointe annonçait "Vous avez aimé Quai d'Orsay, vous aimerez La grande panne" et juste juste les jours d'avant j'avais emprunté les deux tomes de Quai d'Orsay à la bibli! Coïncidence ou quoi?
De plus l'éditeur annonce comme programme "Littératures Arts Ovnis", alors que demander de plus?
Bon, alors, l'histoire?
Que ferait-on sans électricité? Même pour quelques jours?
Une explosion suspecte dans une mine abandonnée au fin fond de la campagne italienne, et s'ensuit un nuage de particules s'enflammant au contact des lignes électriques et une coupure (voulue) de l'électricité en Italie.
Seulement voilà, ce nuage, (contrairement à celui de Tchernobyl), va bientôt passer la frontière française, (pour l'instant l'anticyclone veille au grain mais ça ne va pas durer), et les autorités annoncent une coupure nationale. La grande panne, mais programmée pour tel instant, et - normalement- pour quelques jours seulement.
Au sommet de l'état, ça s'agite pas mal, là j'ai bien vu l'ambiance Quai d'Orsay, et c'est fort réjouissant. Surtout que ce petit monde décide de s'installer sur l'île de Sein, haut lieu de réponse positive à l'appel de juin 40. On se tire un peu dans les pattes, on critique.
Par ailleurs l'on retrouve un trio s'étant connu sur les bancs du lycée, dont un révolutionnaire désirant profiter de la grande panne pour lancer une nouvelle Commune (mais il est fliqué depuis longtemps).
Presque tout le roman se focalise sur l'île de Sein, mais l'on a quelques aperçus de la situation sur le continent grâce à des articles de journaux.
Mon avis
Le roman se dévore vite, avec son alternance de chapitres assez courts dévoilant petit à petit l'histoire; j'ai aimé le côté puzzle, les pièces (et les personnages) s'imbriquant petit à petit. Bon rythme, donc. Les personnages sont crédibles et quelques petits rappels historiques ou géographiques (île de Sein, la commune) sont bienvenus. On est pas mal dans le jubilatoire. Après, pour classer ce roman, c'est plus coton. Anticipation? Mieux vaut s'en régaler sans le placer dans une case.
Les avis de Gwen, qui m'apprend l'existence du blog de l'auteur (passionnant!)
Hadrien Klent
Le Tripode, 2016
Pour moi le Tripode c'est Minaudier et Kiviräkh et Marie Redonnet (et Jacques Abeille et ses jardins statuaires, faudrait bien que je reprenne tout ça), autant dire que lorsque ce livre s'est matérialisé sans crier gare dans ma boîte aux lettres, j'étais plutôt contente (ne pas croire que ça arrive si souvent, je ne croule pas sous les envois - et c'est tant mieux). Bref.
La feuille de présentation jointe annonçait "Vous avez aimé Quai d'Orsay, vous aimerez La grande panne" et juste juste les jours d'avant j'avais emprunté les deux tomes de Quai d'Orsay à la bibli! Coïncidence ou quoi?
De plus l'éditeur annonce comme programme "Littératures Arts Ovnis", alors que demander de plus?
Bon, alors, l'histoire?
Que ferait-on sans électricité? Même pour quelques jours?
Une explosion suspecte dans une mine abandonnée au fin fond de la campagne italienne, et s'ensuit un nuage de particules s'enflammant au contact des lignes électriques et une coupure (voulue) de l'électricité en Italie.
Seulement voilà, ce nuage, (contrairement à celui de Tchernobyl), va bientôt passer la frontière française, (pour l'instant l'anticyclone veille au grain mais ça ne va pas durer), et les autorités annoncent une coupure nationale. La grande panne, mais programmée pour tel instant, et - normalement- pour quelques jours seulement.
Au sommet de l'état, ça s'agite pas mal, là j'ai bien vu l'ambiance Quai d'Orsay, et c'est fort réjouissant. Surtout que ce petit monde décide de s'installer sur l'île de Sein, haut lieu de réponse positive à l'appel de juin 40. On se tire un peu dans les pattes, on critique.
Par ailleurs l'on retrouve un trio s'étant connu sur les bancs du lycée, dont un révolutionnaire désirant profiter de la grande panne pour lancer une nouvelle Commune (mais il est fliqué depuis longtemps).
Presque tout le roman se focalise sur l'île de Sein, mais l'on a quelques aperçus de la situation sur le continent grâce à des articles de journaux.
Mon avis
Le roman se dévore vite, avec son alternance de chapitres assez courts dévoilant petit à petit l'histoire; j'ai aimé le côté puzzle, les pièces (et les personnages) s'imbriquant petit à petit. Bon rythme, donc. Les personnages sont crédibles et quelques petits rappels historiques ou géographiques (île de Sein, la commune) sont bienvenus. On est pas mal dans le jubilatoire. Après, pour classer ce roman, c'est plus coton. Anticipation? Mieux vaut s'en régaler sans le placer dans une case.
Île de Sein |
Me voilà très intriguée par cette "grande panne". Je vais devoir aller voir ça de plus près. Merci pour la découverte!
RépondreSupprimerOui, cela intrigue... Se laisser porter par l'histoire!
SupprimerPas besoin de cases pour apprécier un livre. S'il est jubilatoire, je retiens.
RépondreSupprimerIl offre aussi des pistes de réflexion... Gwen et moi avons eu le même avis sur ce roman!
SupprimerTu as dis le mot fatal qui me fait succomber !
RépondreSupprimerL’île de Sein? ^_^ N'hésite pas!
Supprimerje vois que tu t'amuses comme une folle ! l'île de sein j'en ai longtemps rêvé mais je ne l'ai jamais vu
RépondreSupprimerAaaah l'île de Sein, ça se mérite, faut prendre le bateau, tout ça!
SupprimerJ'ai hésité, hésité... j'aurais peut-être dû le prendre
RépondreSupprimerIl n'est sans doute pas trop tard? Tu vois, pas besoin d'être breton pour aimer...
SupprimerJe plaisante, j'aime aussi beaucoup ces fictions du genre 'et si?'.
Et bien me voilà bien tentée par cette grande panne.
RépondreSupprimerTu peux, tu peux! Un roman malin qui se lit d'un trait.
Supprimerj'ai passé plusieurs été à l'île de sein où ma tante et mon oncle étaient instituteurs cela n'a rien à voir avec ce que tu dis mais me donne envie de lire le livre , évidemment!
RépondreSupprimerJe pense qu'on retrouve l'ambiance! Sur le blog de l'auteur (fin de mon billet) on a plein de photos et détails...
SupprimerFort tentant !
RépondreSupprimerBen tiens!!
SupprimerEntre toi et Gwenaelle, difficile de ne pas flancher ;)
RépondreSupprimerGwen est bretonne mais pas moi, je suis donc d'une totale objectivité. ^_^
SupprimerPas entendu parler, mais l'Ile de Sein ! Totalement hors sujet, mais où es-tu de ta lecture de Faulkner ? Je dois commencer un nouveau livre ce soir or c'est pour publier d'ici à dix jours, ça te va ???
RépondreSupprimerOui, l'île!
SupprimerEuh j'ai emprunté l'exemplaire pas terrible de la bibli, deux tomes à papier épais, lourds et malaisés à lire, j'ai commencé puis rendu les livres, franchement je cherche à mettre la main sur un poche, et j'oublie toujours de fouiner pour trouver ça. Donc je sens que ce sera pour plus tard. Ou un autre titre. Bref, là... désolée pour l'instant...
Il me fait de l'oeil celui-ci ! Simplement parce que c'est le Tripode et que la couverture est super jolie, d'ailleurs... Mais je leur fais confiance, et ce que tu en dis est intrigant !
RépondreSupprimerJolie couverture, et j'adore la couleur! Et puis Le tripode, qui rejoint mon top des éditeurs à suivre!
SupprimerLe genre anticipation qui me fout la frousse parce que justement, tu imagines trop bien ce qu'il peut se passer en vrai.
RépondreSupprimerMais on sait que tout est programmé, à telle date, sans savoir quand ça va revenir, mais un jour quand même. J'ai connu ça dans ma vie, et je peux te dire que les coupures d'eau sont plus embêtantes...
SupprimerTu enfonces le clou, après Gwen !! Tsss (mais pourquoi suis-je si faible !!)
RépondreSupprimerOn ne s'est même pas concertées. ^_^
SupprimerJe n'ai pas lu quai D'ORsay mais tout a l'air très tentant.
RépondreSupprimerCela n'est pas obligatoire, il se trouve que la coïncidence est amusante.
SupprimerMais oui, pourquoi toujours vouloir les mettre dans une case ?
RépondreSupprimerEn fait j'adore ça, être étonnée et bousculée dans les habitudes.
SupprimerPas sûr que le sujet m'intéresse...mais je ne connais pas.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine.
Ah si le sujet est intéressant! A chacun de penser à La grande panne!
SupprimerLe Tripode ? N'en jette pas plus ! Je suis quasiment prête à lire tout leur catalogue.;-)
RépondreSupprimerJe reconnais qu'il y a des pépites là-dedans...
SupprimerIl me semble que le dicton est : Qui voit Sein voit sa fin ?.....
RépondreSupprimerSur wikipedia
SupprimerUn vieux dicton des marins témoigne du danger de certaines îles de la côte bretonne et particulièrement de l'île de Sein :
« Qui voit Ouessant voit son sang,
Qui voit Molène, voit sa peine,
Qui voit Sein, voit sa fin,
Qui voit Groix, voit sa croix. »
Pour les navires de guerre qui partent de Brest, la tétralogie d'Ouessant devient:
« Qui voit Ouessant voit son sang.
Qui voit Sein voit sa fin.
Qui voit Groix voit sa joie.
Qui voit Belle-Île, cingle sans péril. »
première fois que je connais quelqu'un qui connait Jacques Abeille <3
RépondreSupprimerJ'avais fait un petit LT des Jardins Statutaires sur Twitter il y a quelques mois, histoire de partager, c'était quasi un flop, personne ne connaissait ^^
Bref, pour en revenir au roman du jour, bah forcément je note hein :) Et puis en bonne bretonne, c'est le genre d'ambiance qui peut me plaire. Même si j'ai pas tout compris (raison de plus de le lire en fait !)
Hé oui, mais tu sais bien qu'on a souvent des connaissances livresques en commun! J'ai démarré ça mais je sens qu'il faudra le bon moment (c'est à dire rien d'urgent à lire par ailleurs). Ma bibli possède deux (gros) volumes.
SupprimerC'est quoi un LT? (je suis plus que rare sur twitter)
T'es bretonne? On est cernés par les blogueuses bretonnes! ^_^
LT = Live Tweet, c'est à dire raconter ce qu'on regarde ou écoute, en direct. La plupart le font avec la télé, je le fais pour les livres ^^
SupprimerJe suis bretonne oui madame, malgré un nom du sud de la méditerranée :) Et je rappelle à l'auditoire que Nantes est la capitale des Ducs de Bretagne !
Ah d'accord! Je vois ça parfois sur Facebook (et en général le lendemain ^_^) pour une émission télé. Pour les livres aussi, d'ailleurs. Mais pas à la minute près.
SupprimerPour Nantes, j'ai été déçue que l'on rate l'occasion de remettre le département en Bretagne. Pauvre Anne de Bretagne! ^_^
C'est bizarre, j'étais sûre d'avoir laissé un commentaire... Quoi qu'il en soit, je trouve la couv très graphique.
RépondreSupprimer(cela m'arrive aussi, ces impressions)
SupprimerEn regardant bien on distingue des fils et poteaux électriques. ^_^
Ah oui ! En cliquant sur l'image, je les ai vus !
SupprimerFigure toi que je n'avais pas scruté la couverture moi non plus...
SupprimerJ'aime bien l'idée de cette grande panne... ça viendrai à point nommé en ce moment... et l'île de sein je connais pas
RépondreSupprimerEt puis ... j'ai besoin d'air
On peut rêver d'être moins tributaire de l'électricité...
SupprimerIle de Sein : parfait pour l'air bien iodé.
Ton article, celui que j'ai déjà lu, le blog de l'auteur que j'ai parcouru, le thème, tout m'incite à lire ce livre !
RépondreSupprimerHé bien voilà! ^_^ Super blog, oui, avec des informations et le work in progress si j'ose dire.
SupprimerJe suis intriguée, et obligée de noter !
RépondreSupprimerMes co lectrices (sans se concerter) (il y a eu blablablamia depuis) sont encore plus convaincantes, je trouve!
SupprimerD'après ce que tu en dis, ce roman a tout (ou en tous cas pas mal), pour me plaire ! je note !
RépondreSupprimerIl se lit sans problème, bien fait, et ça fait réfléchir!
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