Le convalescent
Jessica Anthony
le cherche midi, lot 49, 2016
Traduit par Pierre Demarty
(je me demande si le cherche midi n'est pas le seul éditeur à faire figurer le nom du traducteur sur la couverture - Claro n'y est sans doute pas étranger)
"Il faut voir les choses en face : la plupart des Virginiens ne cherchent pas à interagir socialement avec des petits bonhommes poilus qui ne parlent pas, arborent une barbe hirsute et poisseuse et un pull Dysneyland." (rose et sale, le pull)
Rovar Akos Pfliegman, au moins, ne se fait aucune illusion sur ses possibilités d'intégration... Sa famille (toute décédée à l'heure qu'il est) est d'origine hongroise, et il vit au milieu d'un champ, dans un ancien bus scolaire pourri et délabré, vendant de la viande à des prix défiant toute concurrence (on saura pourquoi). Ses seuls 'amis' : Marjorie, un brin d'herbe, et Madame Kipfer, une blatte.
La rencontre avec le Docteur Monica, pédiatre proposant de soigner ses maux, va changer sa vie.
"Je suis le dernier descendant d'une des lignées les plus misérables de toute l'histoire de l'humanité."
Mille cent onze ans plus tôt, en Europe centrale, les hongrois commencent à faire parler d'eux, et à leurs franges, une onzième tribu, celle des Pliegman. Sales, repoussants, muets et bouchers (tiens tiens). Histoire contée façon mythes et légendes.
Après une ouverture intrigante (les deux premières pages sont extraordinaires et réussies), alternent plus ou moins les deux époques, celle au tournant du premier millénaire ayant failli me faire décrocher page 50, mais j'aurais eu tort, puisque qu'ensuite j'ai dévoré le tout!
Complètement décalé et invraisemblable, mais passionnant. Là dedans se trouve la fascinante aventure des Pfliegman, avec le dernier millénaire couvert en quatre pages prodigieuses (318-320), des Subdivisionnistes, une secrétaire médicale peu amène, un accident de voiture, un supermarché, tout un monde foisonnant dans l'Amérique actuelle. Drôle et triste à la fois. Jusqu'à la fin inattendue et terriblement belle, finalement. Faut que je lise Kafka, maintenant.
A la fin, j'ai pu réaliser comment l'auteur a construit son roman (l'accident de voiture, par exemple), distillant aussi les petits détails entre les parties (page 289, mille ans plus tôt, Szeretlek trouve une longue herbe, une blatte et une chenille, et j'en passe...)
Un brillant premier roman, comme savent nous en offrir les auteurs d'outre Atlantique (oui, en France aussi, je sais!)
Jessica Anthony
le cherche midi, lot 49, 2016
Traduit par Pierre Demarty
(je me demande si le cherche midi n'est pas le seul éditeur à faire figurer le nom du traducteur sur la couverture - Claro n'y est sans doute pas étranger)
"Il faut voir les choses en face : la plupart des Virginiens ne cherchent pas à interagir socialement avec des petits bonhommes poilus qui ne parlent pas, arborent une barbe hirsute et poisseuse et un pull Dysneyland." (rose et sale, le pull)
Rovar Akos Pfliegman, au moins, ne se fait aucune illusion sur ses possibilités d'intégration... Sa famille (toute décédée à l'heure qu'il est) est d'origine hongroise, et il vit au milieu d'un champ, dans un ancien bus scolaire pourri et délabré, vendant de la viande à des prix défiant toute concurrence (on saura pourquoi). Ses seuls 'amis' : Marjorie, un brin d'herbe, et Madame Kipfer, une blatte.
La rencontre avec le Docteur Monica, pédiatre proposant de soigner ses maux, va changer sa vie.
"Je suis le dernier descendant d'une des lignées les plus misérables de toute l'histoire de l'humanité."
Mille cent onze ans plus tôt, en Europe centrale, les hongrois commencent à faire parler d'eux, et à leurs franges, une onzième tribu, celle des Pliegman. Sales, repoussants, muets et bouchers (tiens tiens). Histoire contée façon mythes et légendes.
Après une ouverture intrigante (les deux premières pages sont extraordinaires et réussies), alternent plus ou moins les deux époques, celle au tournant du premier millénaire ayant failli me faire décrocher page 50, mais j'aurais eu tort, puisque qu'ensuite j'ai dévoré le tout!
Complètement décalé et invraisemblable, mais passionnant. Là dedans se trouve la fascinante aventure des Pfliegman, avec le dernier millénaire couvert en quatre pages prodigieuses (318-320), des Subdivisionnistes, une secrétaire médicale peu amène, un accident de voiture, un supermarché, tout un monde foisonnant dans l'Amérique actuelle. Drôle et triste à la fois. Jusqu'à la fin inattendue et terriblement belle, finalement. Faut que je lise Kafka, maintenant.
A la fin, j'ai pu réaliser comment l'auteur a construit son roman (l'accident de voiture, par exemple), distillant aussi les petits détails entre les parties (page 289, mille ans plus tôt, Szeretlek trouve une longue herbe, une blatte et une chenille, et j'en passe...)
Un brillant premier roman, comme savent nous en offrir les auteurs d'outre Atlantique (oui, en France aussi, je sais!)
Un roman américain très intriguant, un premier roman en plus, qui m'a échappée. Une chance que t'es là! Merci pour la découverte.
RépondreSupprimerDe rien! Cette série Lot49 est toujours intéressante.
SupprimerAprès un rapide coup d'oeil, les éditions Denoël et Noir sur Blanc font aussi figurer le traducteur sur la couverture.
RépondreSupprimerSi ce livre-là est à toi, je suis preneuse pour le jour de l'échange !
(Et ici, le chargement est meilleur sans image de fond !)
Pour le coup de gueule de Claro, voir ici
Supprimerhttp://towardgrace.blogspot.fr/2016/05/traducteurs-de-tous-les-pays-revoltez.html
Chez Denoël je n'ai rien vu, mais je confirme pour Noir et blanc (d'ailleurs Sur les ossements des morts, en poche chez Libretto perd l'indication du traducteur sur la couverture)
OK, mis de côté!
OK, image de fond virée, après passage par un 'affichage dynamique'j'ai dû tout re ranger. Je sens qu'on va en rester là.
Avec le lot 49, c'est rare d'être déçu !
RépondreSupprimerRare c'est exact, donc j'ai persévéré, d'autant plus que je sentais quelque chose, et que ça se lisait bien...Mais ça peut rester déstabilisant quand même. ^_^
SupprimerQuestion naïve ? C'est quoi, le lot49 ? Je me doute bien que ce n'est pas un numéro d'immatriculation ....
RépondreSupprimerC'est une collection chez cet éditeur Le cherche midi, qui privilégie les textes (américains) sortant de l'ordinaire (mais pas forcément illisibles! ^_^); le nom est en référence à Vente à la criée du Lot 49, génial roman de Thomas Pynchon...
Supprimerc'est bien de parler des traducteurs quand ils ou elles traduisent bien c'est un vrai bonheur! pas sûr que je me frotte à ce livre quand même!
RépondreSupprimerJe note toujours le nom du traducteur, mais il faut le chercher dans les pages du livre...
SupprimerJe suis comme Luocine, pas certain de m'y frotter. En tout cas, c'est un premier roman pour le moins atypique !
RépondreSupprimerLes surprises outre Atlantique (ou ailleurs)
SupprimerJe suis hésitante, je ne sais pas si je pourrai entrer dans ce genre de roman. Seulement si je le vois à la bibli ..
RépondreSupprimerLa bibli, c'est bien pour les essais... (si tu savais, elles me permettent plein d'expériences!)
SupprimerJe note...
RépondreSupprimerUne jolie collection, ce Lot 49...
SupprimerJ'affectionne particulièrement les premiers romans.. un livre que tu as dévoré et une fin "terriblement belle", tout ça avec une histoire qui me semble vraiment intéressante. Merci de nous en avoir parlé si bien.
RépondreSupprimerBisous
J'étais titillée, heureusement car j'aurais pu être désarçonnée. Mais ça a bien marché!
Supprimerah le lot49 ! Amusant, je suis abonnée à leur page donc j'ai vu ce livre passer et je leur ai dit qu'il m'intéressait et hop le voilà sur ton blog (qui a subi une attaque du Géant Vert !) et je me dis que mon instinct était le bon ! ;-)
RépondreSupprimerAttaque du géant vert? D'ici je ne vois rien, mis à part que j'ai viré l'image de fond qui ralentissait ...
SupprimerBon, bien sûr que ce livre est pour toi (et pas épais, si le détail t'importe ^_^)
La collection Lot 49, c'est presque comme les éditions Le Tripode, normalement j'adhère ! Noté, mais quoi, tu n'as pas lu Kafka ??
RépondreSupprimerMais quoi, tu n'as pas lu Proust? (bon je suis infâme, Proust c'est bien plus long, j'ai emprunté La métamorphose, en gros 100 pages...)
SupprimerOui, on a des éditeurs comme ça, qui attirent l'oeil...
Ahahaha ! Kafka, c'est tout un univers de dingos, tu devrais aimer. Moi je te recommanderais plutôt "Le procès".
SupprimerJ'ai lu La métamorphose juste cette semaine. Je crains de ne pas avoir les moyens d'apprécier. Facile à lire, on ne lâche pas, mais à la fin... je reste là.
SupprimerLe procès, donc... ^_^
pas sûr que ce soit pour moi, mais il est vrai que je ne suis pas très littérature étatsunienne
RépondreSupprimerDifficile de tout lire, c'est sûr. Tu fais déjà de belles découvertes...
SupprimerUn sujet de fond dont je ne connais absolument rien, alors pourquoi pas ?!
RépondreSupprimerC'est quand même une présentation assez inattendue, je préviens! ^_^
Supprimeril y a un moment que je n'ai pas lu Un cherche-midi, c'est sans doute l'occasion.
RépondreSupprimerLe Lot 49, c'est le bien.
SupprimerIl a tout pour me plaire. Noté !
RépondreSupprimerC'est un peu particulier, mais à découvrir.
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