L'affabulateur
Der Aufruhr um den Junker Ernst, 1926
Jakob Wassermann
la dernière goutte, 2010
Traduit par Dina Régnier Sikiric et Nathalie Eberhardt
Jacok Wassermann (1873-1934), à en croire wikipedia, n'a franchement pas connu une vie bien heureuse... J'en avais entendu parler grâce à L'affaire Maurizius. Ses romans, interdits, furent brûlés par les nazis. Grâce à Sandrine qui met à l'honneur ce mois-ci la maison d'édition La dernière goutte, un de ses romans sort de l'ombre, et il le mérite!
Au moyen de l'intéressante présentation de Stéphane Michaud j'apprends que le jésuite Friedrich von Spee (1591-1635) (qui rencontre le héros, le damoiseau Ernest )(Junker est traduit ainsi) est un personnage historique. Ce qui date les événements relatés dans ce roman.
Ernest, orphelin de père et délaissé par sa mère, une fantasque baronne, est le neveu de Philippe-Adolphe, évêque de Wurtzbourg, ayant droit de vie et de mort (surtout de mort) sur toute personne soupçonnée de sorcellerie (en fait, il suffit souvent d'un voisin jaloux et dénonciateur). Prison, aveux sous la torture, bûcher, voilà le programme pour qui tombe entre ses mains. Mais le véritable détenteur de la puissance, c'est son confesseur, le révérend père Gropp, jésuite de son état.
A l'adolescence, Ernest se révèle un magnifique conteur (L'affabulateur, c'est lui), sachant comme Shéhérazade maintenir le suspense quand il le faut, tenant sous son charme ses auditeurs. Libre dans ses déplacements, libre dans ses idées, influent sans doute sans le vouloir ou le revendiquer, électron libre, finalement.
L'Eglise et son bras armé va-t-elle laisser faire? Pas plus qu'en Allemagne dans les années 20-30, l'on accepte certaines prises de parole, Wassermann le sait bien.
Drôle de roman/fable, écrit dans une langue remarquable, et qui mérite d'être redécouvert. Avec un final à la 14 juillet.
Der Aufruhr um den Junker Ernst, 1926
Jakob Wassermann
la dernière goutte, 2010
Traduit par Dina Régnier Sikiric et Nathalie Eberhardt
Jacok Wassermann (1873-1934), à en croire wikipedia, n'a franchement pas connu une vie bien heureuse... J'en avais entendu parler grâce à L'affaire Maurizius. Ses romans, interdits, furent brûlés par les nazis. Grâce à Sandrine qui met à l'honneur ce mois-ci la maison d'édition La dernière goutte, un de ses romans sort de l'ombre, et il le mérite!
Au moyen de l'intéressante présentation de Stéphane Michaud j'apprends que le jésuite Friedrich von Spee (1591-1635) (qui rencontre le héros, le damoiseau Ernest )(Junker est traduit ainsi) est un personnage historique. Ce qui date les événements relatés dans ce roman.
Ernest, orphelin de père et délaissé par sa mère, une fantasque baronne, est le neveu de Philippe-Adolphe, évêque de Wurtzbourg, ayant droit de vie et de mort (surtout de mort) sur toute personne soupçonnée de sorcellerie (en fait, il suffit souvent d'un voisin jaloux et dénonciateur). Prison, aveux sous la torture, bûcher, voilà le programme pour qui tombe entre ses mains. Mais le véritable détenteur de la puissance, c'est son confesseur, le révérend père Gropp, jésuite de son état.
A l'adolescence, Ernest se révèle un magnifique conteur (L'affabulateur, c'est lui), sachant comme Shéhérazade maintenir le suspense quand il le faut, tenant sous son charme ses auditeurs. Libre dans ses déplacements, libre dans ses idées, influent sans doute sans le vouloir ou le revendiquer, électron libre, finalement.
L'Eglise et son bras armé va-t-elle laisser faire? Pas plus qu'en Allemagne dans les années 20-30, l'on accepte certaines prises de parole, Wassermann le sait bien.
Drôle de roman/fable, écrit dans une langue remarquable, et qui mérite d'être redécouvert. Avec un final à la 14 juillet.
Super, merci de cette participation. J'ai lu un Jakob Wassermann il y a longtemps, Gaspar Hauser, une histoire incroyable aussi. La Dernière goutte a le don de nous retrouver des textes oubliés qui méritent lecture aujourd'hui encore, souvent très modernes dans leur écriture.
RépondreSupprimerCe roman n'a pas pris une ride, l'écriture est parfaite, avec le soupçon d'ironie qu'il faut, le souffle, et la fin ouvrant l'horizon. Je suis ravie!
SupprimerSurtout que cet écrivian a vécu une période bien lourde.
Ah c'est l'auteur de Gaspard Hauser ! je l'ai vu en dramatique à la télé quand j'étais très jeune et j'avais été impressionnée par cette histoire.
RépondreSupprimerJ’imagine qu'en roman ça doit être très bien aussi. Mais l'histoire a l'air fort tragique...
SupprimerUne maison d'édition inconnue de moi et un livre à découvrir avec... Merci Keisha !
RépondreSupprimerL'idée de Sandrine tête de lecture est de faire découvrir une maison d'édition (très confidentielle!) chaque mois. On a le choix du titre. Va voir sur le site, il y a le lien dans mon billet.
SupprimerBonne pioche pour moi.
Je pense que je vais me le procurer celui-ci… Merci et oui cette maison d'édition est intéressante…
RépondreSupprimerUne maison inconnue de mes services, mais je suis ravie de ce choix.
SupprimerJe ne connaissais ni l'auteur ni la maison d'édition. Chouette initiative !
RépondreSupprimerMoi non plus, quoique le nom de l'auteur éveillait un écho en moi quand même.
SupprimerMerci de me faire connaître cet auteur ! Vais essayer de le trouver...
RépondreSupprimerQuelque soit le titre, ce devrait être intéressant et fort bien écrit.
Supprimervoilà un auteur qui ne fait que très très rarement la une des blogs, j'ai immédiatement noté, je me souviens de l'affaire Maurizius lu il y a bien des années
RépondreSupprimerj'aime les romans historiques en plus ...
Oui, je sais que tu aimes ces auteurs un peu oubliés, je te recommande ce titre; de plus, une nouvelle maison d'édition à connaître.
Supprimertout me convient là aussi, zut alors! Surtout cette "langue remarquable"!
RépondreSupprimerGenre Zweig, tu vois, on ne lâche pas tellement c'est fluide.
SupprimerS'il mérite d'être redécouvert alors...
RépondreSupprimerTu manques d'enthousiasme? ^_^
Supprimermerci de nous faire re-découvrir Wassermann qu'on oublierait
RépondreSupprimerC'est sûr qu'il est plutôt oublié...
SupprimerIntrigant ! Non mais c'est clair qu'il y a des pépites ou du moins des livres qui méritent d'être découverts parmi ceux parus il y a déjà quelques années. Il n'y en a pas que pour les nouveautés, et ça fait du bien de le voir sur les blogs de temps à autre.
RépondreSupprimerComme je lis en gros ce qui me plait, de temps en temps un challenge ou autre proposition de blog me permet de tomber sur des pépites (ou pas)
SupprimerOh mais ça a l'air bien ! Dire que j'ai parcouru le catalogue de l'éditeur sans le repérer... Bravo pour cet oeil de lynx.
RépondreSupprimerC'est un excellent roman (et une belle découverte de mon côté). En fait il faut remercier Tête de lecture et ses idées d'éditeurs, et le site de ma bibli, pour une fois aisé à utiliser. ^_^
SupprimerAutant le nom de Gaspar Hauser me disait quelque chose, autant je ne connaissais pas l'auteur. Chose faite apres quelques recherches internet. Merci pour cet instant culturel du week end.
RépondreSupprimerLe nom de l'auteur me disait vaguement quelque chose. Il mérite amplement d'être mieux connu (et je sais que vous aimez sortir quelques bons vieux romans de l'obscurité)
Supprimerl'affaire Maurizius me dit quelque chose
RépondreSupprimerVoilà, on a tous un petit quelque chose en tête, mais après? A lire.
SupprimerMerci pour cette découverte, je ne connaissais pas du tout.
RépondreSupprimerHé bien moi non plus il y a un mois. ^_^
SupprimerAuteur totalement inconnu.Il faut dire que je ne suis pas très fan de littérature allemande, je me demande bien pourquoi d'ailleurs.
RépondreSupprimerTu peux tout me dire, figure toi que je ne suis pas fan non plus (à tort?)et ne te parle même pas du cinéma ... ^_^
SupprimerJe m'empresse de rajouter le no de cet auteur que je n'ai encore jamais lu, à ma liste de prochaines découvertes. merci !
RépondreSupprimerTu as raison, après tout on peut revenir aux 'classiques'.
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