Ce mois ci, l'éditeur du mois chez Tête de lecture (il existe un blog fait exprès!), c'est La fosse aux ours. Celui de Thomas Vinau et Antoine Choplin, mais j'ai choisi d'autres lectures, plus ou moins au hasard, des curiosités pour les deux de ce billet.
Tout d'abord, un italien en France
En France
Eugenio Montale
la fosse aux ours, 2003
traduit et préfacé par Patrice Dyerval Angelini
Eugenio Montale (1896-1981) est un poète italien ayant reçu le prix Nobel de littérature en 1975. Complètement inconnu de mes services, mais ces chroniques écrites de 1950 à 1962 au cours de voyages en France paraissaient a priori intéressantes. L'homme voyage, en Provence, en Camargue, en Bretagne et en Normandie. J'apprends en passant que la maison de Flaubert fut détruite en 1881, mais Rouen est décrétée 'la plus belle peut-être des villes de province françaises et la plus flaubertienne'. Et bien sûr Paris.
Bien des pages sont consacrées à la peinture et la littérature, ces années 1950 paraissent bien lointaines et oubliées parfois. Mais le lecteur s'amuse à rencontrer Pompidou, alors Premier ministre, mais surtout ici homme de lettres. Mauriac et Malraux, René Char, Brancusi le sculpteur, voilà quelques noms qui surnagent dans ma mémoire. Pour d'autres, connus sans doute, mais moins ou plus trop, je passe.
Une rencontre avec Georges Auric, membre du 'groupe des Six', compositeurs dont Milhaud, Honegger, Poulenc et Tailleferre, à l'époque gérant la destinée de l'Opéra et l'Opéra comique ("tous deux ont vieilli pour de multiples raisons, en attendant que l'on construise -si jamais on le construit- un nouvel opéra pour quatre mille personnes sur les champs Elysées, suivant un projet d'André Malraux." On est dans les années soixante, là.
Bref, un petit volume, bien écrit et vivant, où chacun trouvera de quoi piocher selon ses centres d'intérêt.
Ensuite, des américains en Italie
L'Italie à vélocipède
Joseph et Elisabeth Pennell
Traduit par Matthieu Mas
la fosse aux ours, 2005
Joseph Pennel (1857-1926) est un illustrateur, graveur et écrivain américain. Elisabeth (1855 - 1936), son épouse, est écrivain. En 1884 ils viennent de se marier, et décident de visiter l'Italie, ce qui n'a rien d'original pour des anglo-saxons, et de parcourir à vélocipède les chemins de Florence à Rome. En dépit des prévisions alarmistes de leurs amis, choléra, malaria et brigands les attendant sûrement, tout se passe fort bien, et les suivre en cahotant un peu à travers la campagne italienne est un vrai bonheur.
Illustré des dessins de monsieur, le texte de madame est une petite merveille de finesse et de grâce. C'est une observatrice du paysage, des monuments, et surtout des gens, avec une pointe d'humour parfois. Cette Italie a sans doute disparu, avec les costumes régionaux et durs travaux des champs, mais on espère que les villages et l'accueil demeurent aussi charmants.
Sur le site Le petit braquet j'ai découvert un superbe article sur nos deux voyageurs!
Ma participation au challenge Lire sous la contrainte avec un contrainte plutôt facile, ce qui explique que je n'y fais figurer que les 'nouvelles 'lectures.
Tout d'abord, un italien en France
En France
Eugenio Montale
la fosse aux ours, 2003
traduit et préfacé par Patrice Dyerval Angelini
Eugenio Montale (1896-1981) est un poète italien ayant reçu le prix Nobel de littérature en 1975. Complètement inconnu de mes services, mais ces chroniques écrites de 1950 à 1962 au cours de voyages en France paraissaient a priori intéressantes. L'homme voyage, en Provence, en Camargue, en Bretagne et en Normandie. J'apprends en passant que la maison de Flaubert fut détruite en 1881, mais Rouen est décrétée 'la plus belle peut-être des villes de province françaises et la plus flaubertienne'. Et bien sûr Paris.
Bien des pages sont consacrées à la peinture et la littérature, ces années 1950 paraissent bien lointaines et oubliées parfois. Mais le lecteur s'amuse à rencontrer Pompidou, alors Premier ministre, mais surtout ici homme de lettres. Mauriac et Malraux, René Char, Brancusi le sculpteur, voilà quelques noms qui surnagent dans ma mémoire. Pour d'autres, connus sans doute, mais moins ou plus trop, je passe.
Une rencontre avec Georges Auric, membre du 'groupe des Six', compositeurs dont Milhaud, Honegger, Poulenc et Tailleferre, à l'époque gérant la destinée de l'Opéra et l'Opéra comique ("tous deux ont vieilli pour de multiples raisons, en attendant que l'on construise -si jamais on le construit- un nouvel opéra pour quatre mille personnes sur les champs Elysées, suivant un projet d'André Malraux." On est dans les années soixante, là.
Bref, un petit volume, bien écrit et vivant, où chacun trouvera de quoi piocher selon ses centres d'intérêt.
Ensuite, des américains en Italie
Joseph et Elisabeth Pennell
Traduit par Matthieu Mas
la fosse aux ours, 2005
Joseph Pennel (1857-1926) est un illustrateur, graveur et écrivain américain. Elisabeth (1855 - 1936), son épouse, est écrivain. En 1884 ils viennent de se marier, et décident de visiter l'Italie, ce qui n'a rien d'original pour des anglo-saxons, et de parcourir à vélocipède les chemins de Florence à Rome. En dépit des prévisions alarmistes de leurs amis, choléra, malaria et brigands les attendant sûrement, tout se passe fort bien, et les suivre en cahotant un peu à travers la campagne italienne est un vrai bonheur.
Illustré des dessins de monsieur, le texte de madame est une petite merveille de finesse et de grâce. C'est une observatrice du paysage, des monuments, et surtout des gens, avec une pointe d'humour parfois. Cette Italie a sans doute disparu, avec les costumes régionaux et durs travaux des champs, mais on espère que les villages et l'accueil demeurent aussi charmants.
Portrait d'Elisabeth par Joseph |
Ma participation au challenge Lire sous la contrainte avec un contrainte plutôt facile, ce qui explique que je n'y fais figurer que les 'nouvelles 'lectures.
Quelle découverte : bravo de jouer le jeu à fond :-) Je crois bien que je n'ai jamais entendu parler de ce prix Nobel-là, c'est fou comme ils peuvent eux aussi tomber dans l'oubli...
RépondreSupprimerDécouverte aussi pour moi, surtout que c'est un poète à la base. ^_^
SupprimerJe n'ai pas pris le temps de chercher comme toi, et puis je me suis contentée de ce que j'ai trouvé en bibli. Le premier est pour moi ! De la maison de Flaubert à Rouen, il ne reste qu'un pavillon, qui se visite. On visite aussi l'appartement de ses parents, à l'ancien Hôtel-Dieu où son père était médecin-chef.
RépondreSupprimerOh tu sais j'ai juste tapé La fosse aux ours sur le site de la bibli, et puis trié selon mes envies. D'autres suivront je l'espère! Il y a un certain paquet d'italiens d'ailleurs.
SupprimerNe t'emballe pas sur Flaubert, c'est juste un mini passage...
De belles découvertes !
RépondreSupprimerD'autres devraient arriver! ^_^
SupprimerComplètement inconnu de mes services aussi :-) Goran de deslivresetdesfilms.com
RépondreSupprimerLes prix Nobel jamais lus, j'en ai un paquet! ^_^
SupprimerIntéressant comme découverte. Je suis assez friande de chroniques et récits de voyage en général, je trouve ça particulièrement intéressant quand ce ne sont pas des récits trop contemporains (les voyages aujourd'hui, c'est facile finalement - mais ça reste tout de même fort instructif). A voir donc au détour d'une bib'.
RépondreSupprimerJ'aime bien aussi ces voyages, à une époque où on pouvait parcourir les continents sans paperasserie...
Supprimerdes découvertes intéressantes et qui iraient volontiers alourdir ma liste de livres à livre, sauf que ...j"ai décidé de la diminuer un peu avant d'en rajouter ... je ne sais pas si je vais tenir longtemps
RépondreSupprimer^_^ Bon, ça te donne juste une idée si tu tombes dessus à la bibli, voilà.
Supprimerje vois que nous avons ces deux livres en commun, je voulais depuis une éternité faire un billet mais je suis paresseuse
RépondreSupprimerj'aime bien le vélocipède ça devait être marrant non ?
Il y a des pépites chez cet éditeur!
SupprimerLe vélocipède, en dépit (ou à cause) des dessins, j'arrive mal à voir si c'était confortable (surtout sur les chemines caillouteux)