Le couteau de Jenůfa
Xavier Hanotte
Belfond, 2008
Hé bien voilà, je le tiens, mon coup de coeur belge! Mais après Ours toujours et Du vent , le risque était faible. Ah Hanotte a bien du talent !
Personnage apparaissant déjà dans des textes antérieurs (mais ça ne gêne pas), Barthélémy Dussert est inspecteur de police, au moment où des déménagements et réorganisations ont lieu dans la police et la gendarmerie. Mais ne pas s'attendre à des enquêtes trépidantes ou des poursuites échevelées, le seul véhicule traqué sera la 4L pétaradante et 'pourrie' de sa collègue Trientje; après six ans de côtoiement neutre dans le même bureau, Barth réalise qu'il est amoureux de sa collègue si discrète, juste au moment où elle semble s'éloigner et être courtisée par un inconnu. Le voilà souffrant de jalousie.
Un policier traducteur d'un poète mort sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, Wilfred Owen, et qui adore Jenufa, l'opéra de Janacek , voilà qui est plaisant. Comme de plus Trientje a la joue balafrée (dans l'opéra c'est l'amoureux transi de Jenufa qui la blesse avec un couteau)(j'ai dû ressortir mon Kobbé pour lire l'histoire), apparaissent des liens entre l'oeuvre et la vie des héros du roman.
Et ce n'est pas fini! Un auteur de romans, dont les oeuvres sont introuvables, a disparu. Des feuillets d'un mystérieux inconnu, écrivant comme le disparu, parviennent par la poste à Barthélémy. L'inconnu écoute Jenufa en boucle, tiens donc. Au domicile de l'écrivain disparu le policier remarque un miroir et une gravure.
Je ne vais pas en dire plus. Dans une atmosphère parfois floue et brumeuse, flirtant avec le fantastique, tout ou presque devient possible, et c'est tout l'art de Hanotte de ne jamais expliquer, de laisser son lecteur déstabilisé et heureux. Cerise sur la gâteau, l'humour n'est pas absent et l'écriture sait rendre visibles et sensibles ces lueurs, ces brouillards, ces froids si prégnants dans le roman.
Les avis de Anne, qui m'apprend que sous le nom de Barthélémy Dussert, Hanotte traduit les poèmes du même poète anglais! Mais on se croirait dans un de ses romans!
Mois belge!!
Xavier Hanotte
Belfond, 2008
Hé bien voilà, je le tiens, mon coup de coeur belge! Mais après Ours toujours et Du vent , le risque était faible. Ah Hanotte a bien du talent !
Personnage apparaissant déjà dans des textes antérieurs (mais ça ne gêne pas), Barthélémy Dussert est inspecteur de police, au moment où des déménagements et réorganisations ont lieu dans la police et la gendarmerie. Mais ne pas s'attendre à des enquêtes trépidantes ou des poursuites échevelées, le seul véhicule traqué sera la 4L pétaradante et 'pourrie' de sa collègue Trientje; après six ans de côtoiement neutre dans le même bureau, Barth réalise qu'il est amoureux de sa collègue si discrète, juste au moment où elle semble s'éloigner et être courtisée par un inconnu. Le voilà souffrant de jalousie.
Un policier traducteur d'un poète mort sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, Wilfred Owen, et qui adore Jenufa, l'opéra de Janacek , voilà qui est plaisant. Comme de plus Trientje a la joue balafrée (dans l'opéra c'est l'amoureux transi de Jenufa qui la blesse avec un couteau)(j'ai dû ressortir mon Kobbé pour lire l'histoire), apparaissent des liens entre l'oeuvre et la vie des héros du roman.
Et ce n'est pas fini! Un auteur de romans, dont les oeuvres sont introuvables, a disparu. Des feuillets d'un mystérieux inconnu, écrivant comme le disparu, parviennent par la poste à Barthélémy. L'inconnu écoute Jenufa en boucle, tiens donc. Au domicile de l'écrivain disparu le policier remarque un miroir et une gravure.
Je ne vais pas en dire plus. Dans une atmosphère parfois floue et brumeuse, flirtant avec le fantastique, tout ou presque devient possible, et c'est tout l'art de Hanotte de ne jamais expliquer, de laisser son lecteur déstabilisé et heureux. Cerise sur la gâteau, l'humour n'est pas absent et l'écriture sait rendre visibles et sensibles ces lueurs, ces brouillards, ces froids si prégnants dans le roman.
Les avis de Anne, qui m'apprend que sous le nom de Barthélémy Dussert, Hanotte traduit les poèmes du même poète anglais! Mais on se croirait dans un de ses romans!
Mois belge!!
A noter pour l'année prochaine alors ... ou avant selon la disponibilité.
RépondreSupprimerOui, prochain mois belge? Sinon, note le nom de l'auteur, troisième lecture pour moi, il est vraiment à connaître.
Supprimerje note aussi!
RépondreSupprimerOui, pour diversifier, c'est du bon!
SupprimerJe n'ai jamais lu cet auteur, bien caché, c'est-à-dire presque introuvable dans les bibliothèques que je fréquente... il n'y a pas ce titre, par exemple, et c'est dommage.
RépondreSupprimerPas même les deux autres que j'ai lus?
SupprimerIl y a "Du vent" "Derrière la colline" et deux autres plus anciens...
SupprimerDerrière la colline et d'autres sont à la bibli, mais j'hésite, l'impression que ça parle de guerre...
SupprimerJ'avais beaucoup aimé Du vent
RépondreSupprimerN'est-ce pas? Celui-ci devrait donc te plaire...
SupprimerUn auteur que je ne connais que de nom. Puisque tu en fais un coup de coeur, je vais me pencher sur son cas de près ;)
RépondreSupprimerLes trois titres lus déjà m'ont tous plu.
SupprimerJe vais faire comme Jérôme !
RépondreSupprimerFouine à la bibli!
SupprimerAh tu me rappelles un excellent souvenir de lecture ! Bon, c'est sûr, l'année prochaine je proposerai un jour dédié à Xavier Hanotte (parce que... shame on me... je n'ai pas encore lu Du vent)
RépondreSupprimerIl reste encore du (bon, espérons-le) Hanotte à lire!
SupprimerÇa a l'air touffu ! Et bien plaisant, je note aussi en espérant le trouver en biblio...
RépondreSupprimerAh il y a un ton et une atmosphère...
SupprimerInconnu et c'est une erreur apparemment, je note, je note
RépondreSupprimerL'auteur mérite d'être connu.
SupprimerAh mais ça fait plaisir de voir un petit coup de coeur pendant ce mois belge. J'ai eu peur pour toi.^^ Bon, moi y a l'ours en priorité (et accessoirement G&P - je commence à me préparer psychologiquement^^).
RépondreSupprimerJ'en étais la première surprise! Ours, pet-être l'année prochaine? G et P, là je ne peux rien pour toi, commence, lis petit à petit, ce sera moins difficile que de foncer à 100% G et P.
Supprimerencore quelqu'un que je connais mal, mais comme tu le dis toi même il est impossible de lire tout ce dont on aurait envie
RépondreSupprimerUn auteur à connaître, cependant. Mais on doit faire des choix, exact.
Supprimerj'ai déjà mis un commentaire, mais je crois que lorsque j'utilise mon téléphone ça ne marche pas. Bref! un auteur que je ne connais pas encore, cela ne saurait tarder si je me laisse convaincre par ton billet très agréable à lire.
RépondreSupprimerMerci. Tu as trois titres déjà lus par mes soins, à toi de voir ^_^.
SupprimerDu bon belge alors, ce dont je ne doute avec Xhanotte.
RépondreSupprimerHors-sujet : j'ai apporté une rectification à une réponse faite à votre dernier commentaire sur Marque-pages, je pense avoir mal interprété une de vos phrases. Mes excuses.
Vous voyez, je lui demeure fidèle.
Supprimer(je vais voir!)
Pas le temps cette année, mais il flotte avec le fantastique .. trop près ou trop loin ?
RépondreSupprimerComme d'ordinaire je déteste le fantastique, et que là j'étais plutôt charmée, étonnée et épatée, on va dire que Hanotte a réussi ! Non, il ne pas va trop loin, c'est juste une touche.
SupprimerFumes, c'est du belge disait on il y a quelques années. Ça a l'air de convenir à ton auteur que je ne connais pas encore mais on va réparer ce manque.
RépondreSupprimerUn auteur extrêmement intéressant, un ton, un style...
Supprimerta photo d'accueil est très jolie! Je suis très difficile quand ça flirte avec le fantastique, alors...à voir!
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerEcoute, j'ai les mêmes problèmes avec les trucs fantastiques, mais là c'est très bien intégré dans l'histoire.
Mea culpa : je ne connais pas du tout cet auteur... Alors, une découverte en perspective ?
RépondreSupprimerC'est la troisième fois ici, et c'est vraiment très bien!
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