Les fantômes du vieux pays
The nix
Nathan Hill
Gallimard, 2017
Traduit par Mathilde Bach
Quand un roman semble être lu par 'tout le monde', suscitant plutôt l'enthousiasme, j'avoue avoir tendance à ne pas trop me précipiter, craignant la déception (plein de coups de coeur de la blogosphère ne m'ont pas fait grimper aux murs, non, pas d'exemples). D'autant plus qu'il était toujours emprunté dans mes deux médiathèques.
Première réaction une fois enfin en mains : ah oui, la bête fait plus de 700 pages...
Année 2011 : le gouverneur Packer est agressé en public par une inconnue, Faye Andresen-Anderson. Qui se révèle n'être pas une inconnue, car en 1968 est parue une photo d'elle lors des manifestations de Chicago, lors desquelles elle avait été arrêtée. Tout le monde s'intéresse à ce fait divers, sauf Samuel, professeur de littérature, et elfe dans le jeu en ligne le Monde d'Elfscape. Or Samuel est le fils de Faye, qui l'a abandonné ainsi que son père Harry, en 1988.
Au départ je me suis demandée où ça partait, les personnages se mettent en place, les différentes parties reviennent sur le passé, reprennent au présent. Et puis apparaissent régulièrement ce que certains lecteurs ont ressenti comme étant des longueurs, mais que j'ai plutôt acceptées comme des développements fascinants et, disons-le, tragi-comiques en général.
Nathan Hill pousse au maximum la description de certains personnages, c'est sûr, tels Laura Pottsdam, étudiante de Samuel (une tricheuse impossible à déstabiliser), ou Pwnage, joueur en ligne - avec cette scène fabuleuse à l'hôpital (ah les dialogues) et auparavant ses trente heures de jeu (une seule phrase je pense) quand il est décidé à s'arrêter! De grands moments aussi, comme avec l'armée en Irak, et surtout les événements à Chicago.
Je suis bon public, je n'ai pas vu venir grand chose à la fin, mais je peux assurer que tous les détails 'inutiles' ont trouvé leur place dans le puzzle.
Alors oui, j'ai adoré, je suis bluffée. Nathan Hill, dans ce premier roman, fait preuve d'un grand talent, bien des passages sont pleins de causticité, ils ralentissent forcément la narration de l'histoire proprement dite, mais c'est jouissif et bien vu!
Ma seule inquiétude pour lui : comment faire mieux ensuite?
challenge de Philippe? Je tente... avec pays... mais je doute...
The nix
Nathan Hill
Gallimard, 2017
Traduit par Mathilde Bach
Quand un roman semble être lu par 'tout le monde', suscitant plutôt l'enthousiasme, j'avoue avoir tendance à ne pas trop me précipiter, craignant la déception (plein de coups de coeur de la blogosphère ne m'ont pas fait grimper aux murs, non, pas d'exemples). D'autant plus qu'il était toujours emprunté dans mes deux médiathèques.
Première réaction une fois enfin en mains : ah oui, la bête fait plus de 700 pages...
Année 2011 : le gouverneur Packer est agressé en public par une inconnue, Faye Andresen-Anderson. Qui se révèle n'être pas une inconnue, car en 1968 est parue une photo d'elle lors des manifestations de Chicago, lors desquelles elle avait été arrêtée. Tout le monde s'intéresse à ce fait divers, sauf Samuel, professeur de littérature, et elfe dans le jeu en ligne le Monde d'Elfscape. Or Samuel est le fils de Faye, qui l'a abandonné ainsi que son père Harry, en 1988.
Au départ je me suis demandée où ça partait, les personnages se mettent en place, les différentes parties reviennent sur le passé, reprennent au présent. Et puis apparaissent régulièrement ce que certains lecteurs ont ressenti comme étant des longueurs, mais que j'ai plutôt acceptées comme des développements fascinants et, disons-le, tragi-comiques en général.
Nathan Hill pousse au maximum la description de certains personnages, c'est sûr, tels Laura Pottsdam, étudiante de Samuel (une tricheuse impossible à déstabiliser), ou Pwnage, joueur en ligne - avec cette scène fabuleuse à l'hôpital (ah les dialogues) et auparavant ses trente heures de jeu (une seule phrase je pense) quand il est décidé à s'arrêter! De grands moments aussi, comme avec l'armée en Irak, et surtout les événements à Chicago.
Je suis bon public, je n'ai pas vu venir grand chose à la fin, mais je peux assurer que tous les détails 'inutiles' ont trouvé leur place dans le puzzle.
Alors oui, j'ai adoré, je suis bluffée. Nathan Hill, dans ce premier roman, fait preuve d'un grand talent, bien des passages sont pleins de causticité, ils ralentissent forcément la narration de l'histoire proprement dite, mais c'est jouissif et bien vu!
Ma seule inquiétude pour lui : comment faire mieux ensuite?
challenge de Philippe? Je tente... avec pays... mais je doute...
J'attends de tomber dessus à la bibliothèque, je ne le perds pas de vue ..
RépondreSupprimerPareil! Depuis des mois mon envie fluctuait, mais je ne l'avais pas oublié.
SupprimerC'est vrai que pour un premier roman, il place la barre très haut... et on se régale !
RépondreSupprimerIl se dévore, ce roman; et comme toi je me suis régalée.
SupprimerPas encore lu non plus, sur les listes, tentée et curieuse je suis. Peut-être le pavé de l'été ^-^
RépondreSupprimerExcellente idée, pour le pavé de l'été.
SupprimerOui, il ferait un très bon pavé de l’été :) !
SupprimerTu confirmes qu'on l'aurait encore cet été?
SupprimerJ'y pense, mais j'en lis quand même en dehors de l'été. ^_^
je note, mais 700pages, il faut du temps...
RépondreSupprimerC'est sûr qu'il faut prévoir plusieurs jours. ^_^ De plus difficile de le faire suivre dans son sac...
SupprimerJ'avais adoré mois aussi. Les 700 pages s'avalent sans qu'on s'en rende compte...
RépondreSupprimerTout à fait! A mon grand étonnement ce roman n'a pas duré (et pourtant impossible de le lire ailleurs qu'à la maison)
Supprimeril est dans ma liste depuis la rentrée mais ....tous les avis sont positifs alors il va falloir que je me lance
RépondreSupprimerSorti de ma liste! ^_^ N'hésite pas.
Supprimercomme tout le monde il est dans mes listes (oui, oui, j'en ai plusieurs, entre celles que je perds et celles que j'oublie il m'en faut plusieurs, le pire c'est quand je change de téléphone et que les notes ne se recopient pas!) bref je vais le lire!
RépondreSupprimerMes listes sont dans le site de la médiathèque (c'est une possibilité de ce site) et aussi sur des bouts de papier -perdus, retrouvés, etc.^_^
SupprimerTiens un livre sur beaucoup de blogs, chez Keisha, c'est suffisamment rare pour être remarqué. Et en plus, il t'a plu, alors là, je sais ce qu'il me reste à faire.
RépondreSupprimerOh je pars tout de même sans a priori, mais sans en faire une priorité. ^_^ Et puis les romans américains ont leur chance ici!
SupprimerBluffant oui, dans son ambition et sa construction. On ne tombe pas tous les jours sur un tel premier roman !
RépondreSupprimerFranchement, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi bon...
SupprimerBonjour, j'ai pas tout compris :
RépondreSupprimer"Or Samuel est le fils de Faye, qui l'a abandonné ainsi que son père Harry, en 1988."
Je suis pas attentive p'tt...
Bon un bon livre plébiscité par la blogosphère alors à juste titre.
Bisous et bon We et bonnes vacances.
Faye a quitté la maison, abandonnant Samuel son fils et Harry son mari. J'avoue que ma phrase était ambiguë.
SupprimerBonne lecture, n'hésite pas.
Moi, c'est la première de couverture qui m'attire irrésistiblement. Mais je en l'ai toujours pas lu !
RépondreSupprimerExact, bonne couverture. Un jour, lis-le.
SupprimerTu me fais rire ! Pour moi,c'est plutôt le son "eil", mais à y réfléchir, tu pourrais avoir raison "péi", alors je te l'accorde.
RépondreSupprimerBon weekend et RDV dimanche pour la nouvelle contrainte.
Les discussions linguistiques et les prononciations, j'avoue qu'avec ce challenge tu m'a fait réfléchir! ^_^
SupprimerYes, nouvelle contrainte!
Tu me fais penser qu'il faut que je le guette à la bibliothèque, ce pavé...
RépondreSupprimerPeut-être sera-t-il moins emprunté!
SupprimerHaha, tu me fais rire avec tes doutes pour le challenge de Philippe ! Bon sinon moi aussi j'ai tendance à ne pas trop me précipiter face à l'enthousiasme collectif, ou alors il faut que les thèmes me parlent vraiment. A voir pour ce roman un jour (vu que tu t'es jointe au chorus^^).
RépondreSupprimerMerci de ta confiance. ^_^ Remarque, avec les pavés américains, j'ai déjà un oeil favorable (mais je sais aussi les abandonner)
Supprimervoilà un billet très alléchant! Ma bibliothèque ne le connaît pas, comment vais-je donc faire??:)
RépondreSupprimerPrendre patience, attendre le poche?
SupprimerJe le lirai donc bientôt... il est finaliste pour le roman étranger pour le prix des libraires du QUébec. Et si tu as été bluffée... encore plus tentée.
RépondreSupprimerAlors il me reste juste à te souhaiter bonne lecture!
SupprimerJ'étais déjà bien tentée par le titre et puis, ce que tu en dis...
RépondreSupprimerN'hésite pas.
SupprimerJ'étais persuadée que tu l'avais lu ! Il était fait pour toi.
RépondreSupprimerPour mettre la main dessus, il a fallu que je le réserve à la bibli... ^_^
SupprimerIl me fait très envie celui-ci mais vu la hauteur de ma pile et la densité de mon programme, je crois qu'il sera déjà paru en Folio quand son tour viendra :-) Les différents billets et articles lus me laissent penser qu'il me plaira ...
RépondreSupprimerPas de souci, tu auras plus de liberté pour le lire, finalement.
SupprimerJe n'ai pu venir pendant un certain temps, bien involontairement crois-moi, mais voilà que je viens d'allonger encore ma liste à lire. Tentatrice va.
RépondreSupprimerD'après Karine (voir plus haut) il a une jolie carrière au Québec. A plus!
SupprimerAh ces Américains, ils ont le don de nous plonger dans leurs pavés ;) Je note
RépondreSupprimerHé oui, j'y reviens toujours...
SupprimerJ'en ai entendu beaucoup parlé mais là tu m'as redonné l'envie de le lire :0) Mais là je suis plongé dans deux gros pavés en même temps (ouf, j'en ai presque fini un des deux ;0) alors je crois que je vais faire une petite pause avec les pavés, le prochain sera un maigre ;0) Bisous, bon week end
RépondreSupprimerJe sors d'une trilogie de trois pavés! Alors je te comprends, on a envie après de voir finir les livres plus courts, on a l'impression d'avancer, au moins. ^_^
SupprimerBises à toi aussi!
Alors je suis entièrement d'accord avec toi, j'ai été bluffée par ce premier roman qui m'a enthousiasmée (et chapeau à la traductrice, au passage). Et pourtant, il pesait très lourd dans mon sac (oui, je l'ai lu dans les transports en commun, s'il n'avait pas été aussi bon j'aurais renoncé !) et je suis du genre à m'alléger au maximum en ne prenant que des livres de poche.
RépondreSupprimerCourageuse! Je n'ai pas osé le sortir, et le sac contient du moins lourd (d'où l'intérêt de lectures en parallèle ^_^)
SupprimerUn pavé que j'avais adoré lire. J'avais appris plein de choses.
RépondreSupprimerJ'ai aussi adoré, ça fourmille de moments épatants.
SupprimerJe l'ai aimé aussi ! Les dialogues entre Laura et lui sont hilarants, loufoques et parfaitement horribles. (Pauvre prof !) et ses rapports avec Pwnage et les jeux vidéos aussi ! Si c'est un pavé, il se lit vite !
RépondreSupprimerNous sommes totalement sur la même longueur d'ondes! Belle surprise.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé aussi ! Vraiment bien construit et passionnant ! J'ai juste eu un peu plus de mal avec les passages sur le geek, parfois un peu longuet mais c'est parce que je suis très éloignée de l'univers des jeux de en ligne.
RépondreSupprimerMême les geeks m'ont passionnée! J'en suis pourtant loin, mais c'est tellement bien raconté...
SupprimerQuel livre... Moi aussi j'ai adoré, aprè-s avoir tourné autour des semaines (la faute à un budget restreint, le manque de temps, des travaux etc..) avant de craquer sans attendre la version poche. J'ai adoré le côté ultra moderne, couplé à une façon d'écrire "saga à l'ancienne" très bien menée. Du très bon.
RépondreSupprimerTout à fait, je me suis régalée, c'en était quasiment trop court! ^_^
SupprimerComment faire mieux ? Tu as tout dit ! Il me le faut !
RépondreSupprimerN'hésite pas, tout le monde est bluffé. Rencontré l'auteur (en vitesse) au festival America, il est sur un deuxième livre.
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