Le miel du lion
Honey from the lion
Matthew Neill Null
Albin Michel, Terres d'Amérique, 2018
Traduit par Bruno Boudard
Tout démarre au cours de la guerre de Sécession, quand trois jeunes hommes, dénommés Les Absentéistes, découvrent la splendeur des forêts des Appalaches, mais juste pour comprendre le potentiel en dollars et lancer leur entreprise qui, dans les décennies suivantes, va systématiquement déboiser le coin.
Pour cela, il faut des bûcherons, costauds et mal payés, c'est encore mieux. En 1904, cela ne manque pas, mais la révolte gronde contre les conditions de travail. Un syndicat s'organise, de la dynamite est récupérée, des réunions se tiennent, mais la compagnie a des indicateurs et un traître parmi les ouvriers.
L'un de ces "Loups de la forêt" ne nomme Cur, il a fui la ferme parentale pour des raisons que l'on découvrira, ce n'est pas un meneur, plutôt un mené, mais c'est un héros fort humain.
Matthew Neill Null, dont c'est le premier roman (mâtin ces américains sont forts), réussit à sidérer son lecteur -et sa lectrice- avec une histoire fort rude, usant d'une écriture qui parfois m'a fait relire un chouette passage. Mille détails sonnent vrais, le travail dangereux de ces hommes, leur vie dans le camp (mobile) dans la forêt, leur week end à Helena, 'la ville' où ils vont manger -et boire- leur paie. En plus de quelques bûcherons, l'on croise une veuve slovène prenant leur parti, un pasteur méthodiste, un colporteur syrien, et l'on n'oubliera pas Sarah...
Sans que l'on s'y perde, l'on peut passer du présent au futur, avec des échappées sur le destin des personnages, et de la malheureuse forêt, dont seuls quelques hectares échapperont aux prédateurs, et qui sera reboisée plus tard, une fois que la faune aura disparu, et la terre partie dans les cours d'eaux.
Un roman très riche, prenant et âpre. Une épopée des humbles pleine de souffle.
Les petits curieux trouveront l'explication du titre dans le livre des Juges chapitre 14, avec Samson
Merci à Francis G. et Albin Michel
Et le challenge de Philippe
Honey from the lion
Matthew Neill Null
Albin Michel, Terres d'Amérique, 2018
Traduit par Bruno Boudard
Tout démarre au cours de la guerre de Sécession, quand trois jeunes hommes, dénommés Les Absentéistes, découvrent la splendeur des forêts des Appalaches, mais juste pour comprendre le potentiel en dollars et lancer leur entreprise qui, dans les décennies suivantes, va systématiquement déboiser le coin.
Pour cela, il faut des bûcherons, costauds et mal payés, c'est encore mieux. En 1904, cela ne manque pas, mais la révolte gronde contre les conditions de travail. Un syndicat s'organise, de la dynamite est récupérée, des réunions se tiennent, mais la compagnie a des indicateurs et un traître parmi les ouvriers.
L'un de ces "Loups de la forêt" ne nomme Cur, il a fui la ferme parentale pour des raisons que l'on découvrira, ce n'est pas un meneur, plutôt un mené, mais c'est un héros fort humain.
Matthew Neill Null, dont c'est le premier roman (mâtin ces américains sont forts), réussit à sidérer son lecteur -et sa lectrice- avec une histoire fort rude, usant d'une écriture qui parfois m'a fait relire un chouette passage. Mille détails sonnent vrais, le travail dangereux de ces hommes, leur vie dans le camp (mobile) dans la forêt, leur week end à Helena, 'la ville' où ils vont manger -et boire- leur paie. En plus de quelques bûcherons, l'on croise une veuve slovène prenant leur parti, un pasteur méthodiste, un colporteur syrien, et l'on n'oubliera pas Sarah...
Sans que l'on s'y perde, l'on peut passer du présent au futur, avec des échappées sur le destin des personnages, et de la malheureuse forêt, dont seuls quelques hectares échapperont aux prédateurs, et qui sera reboisée plus tard, une fois que la faune aura disparu, et la terre partie dans les cours d'eaux.
Un roman très riche, prenant et âpre. Une épopée des humbles pleine de souffle.
Les petits curieux trouveront l'explication du titre dans le livre des Juges chapitre 14, avec Samson
Merci à Francis G. et Albin Michel
Et le challenge de Philippe
Ils sont forts ces Américains oui. Le contexte "bûcherons" me fait penser à Serena de Ron Rash.
RépondreSupprimerRon Rash justement pense grand bien du roman (c'est d'ailleurs un peu la même région?). N'hésite pas.
SupprimerJe suis carrément tentée... et ne pense pas résister très longtemps ! ;-)
RépondreSupprimer^_^ M'étonne pas!!!
SupprimerOui, c'est incroyable ce nombre d'auteurs américains qui écrivent un premier roman déjà foisonnant et puissant... Je suis très très tentée par celui-ci.
RépondreSupprimerJe viens de laisser tomber deux bouquins français révélant tout sur une mère non conventionnelle... Là au moins j'ai une histoire qui m'emporte! ^_^
Supprimerah ça y est tu fais dans le biblique toi aussi :-)
RépondreSupprimerje l'ai croisé sur ma route celui là mais je n'avais pas noté la référence : c'est fait j'espère que ma bibli l'a acheté
En fait je connaissais l'histoire, mais je n'avais pas compris que c'était une référence à cette histoire avant de prendre connaissance de la présentation du roman...
SupprimerUn excellent roman (référence ou pas)
Je crois qu'il faudrait vraiment que je me mette à la littérature étrangère...
RépondreSupprimerVoyons! ^_^ Perso, j'essaie de varier les lectures, y compris chez les français, mais on a tous des préférences... et le temps n'est pas extensible.
SupprimerQuel titre déjà en effet ! Je vais aller voir tout de suite la référence. Un livre qui me plairait sans aucun doute. Je crois que je ne me lasserai jamais de ces histoires là.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ces histoires 'à l'américaine', les épopées avec du souffle, et de bons personnages...
SupprimerPas certaine d'être passionnée autant que toi par cette histoire de bucherons.
RépondreSupprimerAh c'est rude! Mais fort intéressant.
SupprimerUne de mes toutes prochaines lectures, tu penses bien que je m'en réjouis.
RépondreSupprimerEn file ta chemise à carreaux, et fonce!
Supprimerje pars 10 jours et je retrouve 3 livres sur ton blog , damned! je note celui-là immédiatement , merci Keisha de lire plus vite que ton ombre
RépondreSupprimer(et encore je n'écris pas tous les billets sur mes lectures, les BD en particulier)
SupprimerOui, note!
Celui-ci est noté en haut de la liste des prochains achats...
RépondreSupprimerYoupee, merci.
SupprimerC'est vrai qu'ils sont forts, ces américains, et ils ont une pépinière si riche ! Dans les universités, ils apprennent à écrire des livres, est-ce que ceci expliquerait cela ? En bonne française, style artiste maudit, je penserai à priori que l'on "n'apprend pas" à faire des livres et pourtant !!
RépondreSupprimerJ'ai récemment laissé tomber un roman américain de chez Gallmeister où je 'sentais' l'atelier d'écriture, alors que pour Le miel du lion je n'ai rien ressenti de prégnant. Tu as raison, c'est un vaste débat, écrivian solitaire ou en atelier? Il ne faut pas arriver à du formatage.
SupprimerQu'en pense Jack London ?
RépondreSupprimerIl est en voyage dans sa cabane, et le portable ne passe pas.^_^
SupprimerTu sais être convaincante, je note ce titre même si j'ai mille lectures prévues avant !
RépondreSupprimerMouahaha! Oui, guette ce bouquin.
SupprimerChouette ! Encore un !
RépondreSupprimerJe trouve qu'il y a pas mal de bons premiers romans en ce moment.
Merci pour cette nouvelle participation à mon challenge et bonne semaine.
Exact, c'est bien de découvrir.
Supprimer(ah ce challenge marche fort ici)(et sans le faire exprès)
Je ne connaissais pas du tout et je note, ça m'intéresse vivement (le côté bûcheron!)
RépondreSupprimerAttention rien de glamour!
SupprimerAaah, je l'avais repéré ( curieuse du titre ), après t'avoir lue, motivée je suis. Et j'ai vu aujourd'hui que l'auteur passe par Lyon, j'espère pouvoir aller à la rencontre.
RépondreSupprimerJamais les auteurs ne viennent dans mon coin! ^_^ Peut-être le festival America?
SupprimerJe note sans hésitation. Merci pour tes belles suggestions.
RépondreSupprimerTu peux noter. Bonne semaine!
SupprimerTiens, ça ça semble tout indiqué pour Jérôme. L'avant-dernière phrase, c'est tout lui. Ça pourrait me parler aussi mais je suis moins dans l'urgence. J'ai un G&P à venir. Et juste avant, je me détends avec du très léger.:-)
RépondreSupprimerTotalement le créneau de Jérôme.
SupprimerJ'étais dubitative au début mais tu m'as convaincue !
RépondreSupprimerIl faut rentrer dans ce roman, et après c'est fascinant.
Supprimer"La jeune Amérique inconsciente mutile sa mère Nature et, déjà, la planète saigne." Je lis cela dans un article (Les Échos) qui commente ce livre : les débuts de l'Amérique capitaliste.
RépondreSupprimerLa malheureuse forêt, en effet.
Hé oui, il y a un siècle déjà, le désir de profit était là.
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