Iris Grace
La petite fille qui s'ouvrit au monde grâce à un chat
Arabella Carter-Johnson
Presses de la cité, 2017
Traduit par Alice Delarbre
D'accord, a priori, ça craint pas mal. Les classiques anglo-saxons en VO, c'est la classe, mais comment résister à une telle couverture? J'ai donc emprunté le livre à la médiathèque (zéro risque) tout en me réservant le droit de lâcher si ça tombait dans le gnan gnan.
Arabella, mère de la petite Iris Grace, est photographe professionnelle, passionnée de chevaux, et après avoir vécu au Nicaragua et dans le Limousin, est revenue en Angleterre, à la campagne. Assez vite, elle soupçonne que sa petite Iris Grace a des problèmes. "Elle ne répond pas à son prénom, évite les contacts visuels, ne parle pas, et les changements même mineurs la bouleversent. Elle a un côté obsessionnel, agite les mains quand elle est excitée, elle a une réaction exacerbée aux sons et ses autres sens sont d'une sensibilité extrême; elle joue seule, ne s'intéresse pas aux autres. Elle ne s'amuse jamais à 'imiter'. Elle est hyperactive, a des problèmes pour dormir..."
Le verdict tombe : autisme. La maman , en dépit de passages de fatigue et de découragement, ne baisse jamais les bras, entourée par sa famille et son conjoint. Après des temps d'observation, des expériences, des recherches, elle a recours à une ergothérapeute, une orthophoniste, à une diététicienne, une musicothérapeute. les deux tentatives de scolarisation se sont soldées par des échecs (il faut dire qu'Iris n'avait que trois et quatre ans, la maman a opté pour la scolarisation à domicile, mettant aussi en place une sorte de jardin d'enfants à la maison, histoire de sociabiliser Iris)
C'est absolument passionnant, et plein de détails sur l'autisme, pas trop technique, où je retrouve ce que j'avais appris par ma lecture de L'autisme expliqué aux non-autistes, mais appliqué à une seule petite fille. Iris fait des progrès, mais c'est clair qu’elle sera toujours autiste et que son entourage devra rester patient, attentif, et expérimenter les nouveautés graduellement, avec des retours en arrière possibles.
On peut se demander, et si les parents n'avaient pas pu mettre sur pied tout cela? (je précise qu'ils travaillent). L'on tremble à l'idée de ce que donnerait une scolarisation à un stade où l'enfant ne peut le supporter. Le livre s'arrête quand Iris a 6 ans environ et j'ignore ce que sera la suite, mais elle a fait de tels progrès que je sens que c'est possible. D'ailleurs elle a appris à lire, sa mère suivant le programme anglais des écoles maternelles. Et après des efforts demandés à Iris, elle a toujours besoin d'un moment au calme, il faut le savoir.
La narration est ponctués de balades dans la nature et de moments où Iris peut s'isoler dans le grand jardin de ses parents. Et surtout le livre est illustré de belles photographies d'Iris (prises par sa mère, dont c'est la profession, et on sent aussi l'amour pour Iris) et de magnifiques peintures réalisées par Iris (vraiment douée!)(les toiles se vendent et paient les soins)
Bon, d'accord, mais le chat, hein? On m'aurait trompée? Hé bien Thula, adorable (forcément) chaton Maine Coon, apparaît passé la moitié du livre, c'est vrai que c'est un chat exceptionnellement bien adapté à Iris. Un chat qui aime l'eau et permet à Iris de surmonter sa peur (qu’elle n'avait pas au départ, mais les choses changent avec elle)(c'est le côté 'toujours sur le métier...'). Qui l'apaise, joue avec elle, etc. Mais n'oublions pas tout ce qu'a déjà accompli (et continue encore de faire) l'entourage humain. Mais cela n'étonnera pas ceux qui connaissent les chats d'apprendre qu'un félin est idéal. Faut essayer, mais sans garantie néanmoins.
Je termine avec une chouette video, avec au passage Thula à la piscine! Et signalant que le tout est écrit simplement, clairement, sans pathos (le gnan gnan que je craignais est absent, ouf). On n'est pas dans le conte de fées, la sensibilité (et non la sensiblerie) est présente, les souffrances d'Iris ne sont pas passées sous silence. Coïncidence, je lis au même moment une annonce (dans le petit Solognot, pour les plus curieux), apprenant qu'une grande surface de Vierzon ('t'as voulu voir...') a décidé, sollicitée par une association, d'éteindre le tiers des lumières et de stopper la sonorisation une heure par semaine. Après lecture d'Iris Grace, je sens que c'est une aide.
Des avis chez Florinette,
Challenge de Philippe
La petite fille qui s'ouvrit au monde grâce à un chat
Arabella Carter-Johnson
Presses de la cité, 2017
Traduit par Alice Delarbre
D'accord, a priori, ça craint pas mal. Les classiques anglo-saxons en VO, c'est la classe, mais comment résister à une telle couverture? J'ai donc emprunté le livre à la médiathèque (zéro risque) tout en me réservant le droit de lâcher si ça tombait dans le gnan gnan.
Arabella, mère de la petite Iris Grace, est photographe professionnelle, passionnée de chevaux, et après avoir vécu au Nicaragua et dans le Limousin, est revenue en Angleterre, à la campagne. Assez vite, elle soupçonne que sa petite Iris Grace a des problèmes. "Elle ne répond pas à son prénom, évite les contacts visuels, ne parle pas, et les changements même mineurs la bouleversent. Elle a un côté obsessionnel, agite les mains quand elle est excitée, elle a une réaction exacerbée aux sons et ses autres sens sont d'une sensibilité extrême; elle joue seule, ne s'intéresse pas aux autres. Elle ne s'amuse jamais à 'imiter'. Elle est hyperactive, a des problèmes pour dormir..."
Le verdict tombe : autisme. La maman , en dépit de passages de fatigue et de découragement, ne baisse jamais les bras, entourée par sa famille et son conjoint. Après des temps d'observation, des expériences, des recherches, elle a recours à une ergothérapeute, une orthophoniste, à une diététicienne, une musicothérapeute. les deux tentatives de scolarisation se sont soldées par des échecs (il faut dire qu'Iris n'avait que trois et quatre ans, la maman a opté pour la scolarisation à domicile, mettant aussi en place une sorte de jardin d'enfants à la maison, histoire de sociabiliser Iris)
C'est absolument passionnant, et plein de détails sur l'autisme, pas trop technique, où je retrouve ce que j'avais appris par ma lecture de L'autisme expliqué aux non-autistes, mais appliqué à une seule petite fille. Iris fait des progrès, mais c'est clair qu’elle sera toujours autiste et que son entourage devra rester patient, attentif, et expérimenter les nouveautés graduellement, avec des retours en arrière possibles.
On peut se demander, et si les parents n'avaient pas pu mettre sur pied tout cela? (je précise qu'ils travaillent). L'on tremble à l'idée de ce que donnerait une scolarisation à un stade où l'enfant ne peut le supporter. Le livre s'arrête quand Iris a 6 ans environ et j'ignore ce que sera la suite, mais elle a fait de tels progrès que je sens que c'est possible. D'ailleurs elle a appris à lire, sa mère suivant le programme anglais des écoles maternelles. Et après des efforts demandés à Iris, elle a toujours besoin d'un moment au calme, il faut le savoir.
La narration est ponctués de balades dans la nature et de moments où Iris peut s'isoler dans le grand jardin de ses parents. Et surtout le livre est illustré de belles photographies d'Iris (prises par sa mère, dont c'est la profession, et on sent aussi l'amour pour Iris) et de magnifiques peintures réalisées par Iris (vraiment douée!)(les toiles se vendent et paient les soins)
« Fleurs au vent », acrylique, mai 2013.© A.CarterJohnson |
Je termine avec une chouette video, avec au passage Thula à la piscine! Et signalant que le tout est écrit simplement, clairement, sans pathos (le gnan gnan que je craignais est absent, ouf). On n'est pas dans le conte de fées, la sensibilité (et non la sensiblerie) est présente, les souffrances d'Iris ne sont pas passées sous silence. Coïncidence, je lis au même moment une annonce (dans le petit Solognot, pour les plus curieux), apprenant qu'une grande surface de Vierzon ('t'as voulu voir...') a décidé, sollicitée par une association, d'éteindre le tiers des lumières et de stopper la sonorisation une heure par semaine. Après lecture d'Iris Grace, je sens que c'est une aide.
Challenge de Philippe
Tu me fais penser que j'ai un témoignage de ce genre dans ma PAL, mais là c'est un cheval qui était à la tâche je crois. (arrêter la sonorisation, enfin !!)
RépondreSupprimerLes chevaux sont aussi pas mal pour aider (bref, faut essayer de voir ce qui marche)
SupprimerLes magasins silencieux, le rêve!
Je craignais effectivement en voyant le titre...
RépondreSupprimerMais je suis conquise par (euh, par le magnifique chat, essentiellement) ton billet ! :D
Et j'adopterais bien les magasins plus calme et moins violemment éclairés !
Je crains les trucs larmoyants, mais là, non, c'est très bien.
SupprimerOn lit, et on voit de plus en plus de récit sur l'autisme, la France n'est pas en avance sur le traitement de ce handicap et pour connaître des parents qui se battent contre ce syndrome je peux témoigner que tout est très très compliqué pour eux et leurs enfants. Espérons que ce genre de romans les aide dans leurs multiples démarches.
RépondreSupprimerCe n'est pas un roman, et cela se passe en Angleterre. C'est sûr que pour les parents c'est le parcours du combattant...
SupprimerJ'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de publications sur ce sujet depuis quelques temps.
RépondreSupprimerExact, et ça ne fait pas de mal de mieux comprendre.
SupprimerUne belle initiative d'une grande surface.
RépondreSupprimerA l'initiative d'une association, mais dont tout le monde peut profiter!
SupprimerJe te sens passionnée par cette lecture et ça devient très tentant (avec un Maine Con en plus...)
RépondreSupprimerCes chats semblent avoir une personnalité fort adaptée.
SupprimerJe note ce titre, merci. Sujet sensible.
RépondreSupprimerBonne journée.
On y apprend plein de choses.
SupprimerC'est une très belle histoire...
RépondreSupprimerSyl.
Que je t'invite à découvrir. Une histoire pas terminée, bien sûr, Iris et sa famille a encore bien du chemin à parcourir.
SupprimerUn sujet sensible qui en effet m'intéresse aussi...je regarderai si je le trouve à la médiathèque
RépondreSupprimerBonne chance alors!
SupprimerPas lu celui ci. mais dans le même genre (Autisme d'un petit garçon + chat salvateur), j'ai lu l'an dernier "grâce à l'amour d'un chat". très intéressant aussi, car l'autisme décrit avec des mots simples et juste la réalité quotidienne. Je note ce titre évidemment.
RépondreSupprimerAh ce titre m'avait échappé (mais on sait déjà que les chats...)
SupprimerPour connaître deux Maine Coon ce sont des chats (enfin surtout l'une, l'autre est une diablesse) calmes, calins et faciles à vivre. Et ils adorent l'eau...les deux que je connais pataugent allègrement dans la piscine été comme hiver!
RépondreSupprimerDans le livre ce chaton (au départ) est absolument parfait comme compagnon.
SupprimerAdorer l'eau... incroyable!
J'ai vu une émission, avec un film documentaire, sur l'autisme (France 5); j'ai noté que le diagnostic, même par les pédiatres, n'est pas toujours assez précoce, ni évident, c'est un problème.
RépondreSupprimerVous aviez une lecture "l'autisme expliqué aux non autistes", dites-vous, elle m'intéresserait ?
Je n'en ai pas parlé sur le blog, mais voici
Supprimerhttps://www.marabout.com/lautisme-explique-aux-non-autistes-9782501126977
Une des auteurs est autiste, une autre maman d'autiste. Plutôt clair et bien fait.
Oui, les animaux sont nos amis.^^ (j'ai vu le comm' sur les chevaux) En réalité, on a vraiment tous à s'apporter mutuellement, j'en suis convaincue, toutes espèces confondues. Je suis en train d'audiolire le livre sur la vie des arbres, je suis un peu influencée.^^
RépondreSupprimerAllons bon, te voilà en pleine vraie nature, alors? Je l'ai lu, d'ailleurs, ce livre là.
SupprimerMerci pour ton article Keisha, car la couverture m'aurait plutôt fait éviter le livre. C'est assez stupide je le reconnais. Le courage des parents dans ce ces cas là doit être entier et j'ai la plus grande admiration pour cet entêtement là.
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas, la couverture m'inquiétait. ^_^ Trop de choupinou, quoi! ^_^ Mais franchement on évite les écueils trop sentimentaux, c'est bien expliqué.
SupprimerLe chat de la couverture ressemble trop au mien !!!!
RépondreSupprimerC'est aussi un Maine Coon? Mais les 'gouttière' sont aussi très bien, tu sais. ^_^
SupprimerUn ami avait le livre "grâce à l'amour d'un chat"...j'avoue que je fuis ce genre d'écrit...
RépondreSupprimerHeu a priori je ne me jette pas dessus, mais là c'était correct et informatif. Pas tire-larmes.
SupprimerLe titre et la couverture ne me donnait absolument pas envie, mais ce que tu en dis m'a l'air intéressant. Je note pour la bibliothèque.
RépondreSupprimerComme quoi il faut essayer (et puis le livre est très agréable à regarder, avec les photos et les peintures. Un univers de douceur, alors que la vie réelle ne doit pas être de tout repos.
SupprimerQuelle magnifique billet et qui me rassure totalement, en effet ce livre est sur ma PAL (l'autisme est un sujet qui me tient à cœur et celui des animaux qui guérissent aussi alors forcément ;0) Mais c'et vrai que j'avais peur aussi de ce côté gnan gnan et ce que tu en dis me donne très envie de le lire du coup :0)
RépondreSupprimerJ'espère avoir bientôt ton avis. Bonne lecture.
SupprimerUn compagnonnage touchant, et de jolies "Fleurs au vent" !
RépondreSupprimerCes tableaux sont vraiment très beaux.
Supprimerah oui? on n'aurait pas cru que cette couverture méritât un si long billet :))
RépondreSupprimerJustement c'est curieux, oui, il faut croire que je voulais convaincre/garder trace. Et de toute façon il n'y a pas de spoiler... ^_^
Supprimer(j'adore les subjonctifs ^_^)
Cool un chat qui nage :-)
RépondreSupprimerMoi j'aime bien cette couverture je la trouve très belle de cette complicité entre le chat et cette enfant ♥♥♥
Bisous
J'ai découvert ça! (choup -voir son commentaire- en a déjà vu nager)
SupprimerEn fait les chats savent nager mais! ils n'aiment pas!
Très joli ce livre, beaucoup de grâce dans une histoire pas facile.
A priori pas mal came si ça tombe dans le pathos. Mais si tu as aimé, je peux tenter sans autre. Les peintures sont magnifiques !
RépondreSupprimerA toi d'essayer. Personnellement je n'ai pas eu l'impression de sentimentalisme dégoulinant.
SupprimerFacile de craquer avec une telle couverture. Un livre qui me plairait de lire, c'est surtout des émissions que j'ai vu sur l'autisme.
RépondreSupprimerDisons que ce livre permet d'en savoir beaucoup sans trop se chauffer la cervelle avec de la théorie.
SupprimerBizarrement, si en BD, je lis ce genre de témoignage avec plaisir, en roman, je ne peux presque pas. Trop proche des cocos que je vois.
RépondreSupprimerJe te comprends parfaitement! Ce n'est pas un roman et pour quelqu'un comme moi qui n'est pas dans ce milieu, c'est l'occasion d'être un peu plus au courant.
SupprimerOups, j'avais oublié ce lien. Erreur réparée.
RépondreSupprimerTu n'as rien oublié, c'est moi qui viens juste d'y penser.
SupprimerUn livre sur l'autisme, cela ne peut que m’intéresser.
RépondreSupprimerUne histoire vraie, bien racontée, et qui dit les choses comme il le faut.
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