Le tour du monde en 72 jours
Around the world in seventy-two days, 1890
Nellie Bly
Points, 2016
Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine, connue pour un reportage clandestin dans un asile. En novembre 1889 elle part pour un tour du monde, bien décidée à battre le record de Phileas Fogg. Elle voyage léger : juste un sac, pas de robe de rechange, mais quand même un corset (ah ces tailles fines de l'époque!)
Une jeune femme très décidée à obtenir ce qu'elle veut et ne craignant pas les aléas d'un tel voyage.
Son trajet : New York - Angleterre - France (où elle rencontre le couple Verne), train de Calais à Brindisi (hé oui), bateau via Suez Aden Colombo Hong Kong (visite de Canton et détails affreux), Japon (qui visiblement lui a fort plu) et retour aux Etats-Unis, avec train jusqu'au point de départ, 72 jours avant! Pari gagné.
Même si elle voyage 'seule' elle a quand même des contacts avec des employés de son journal (qui finance le voyage) et que ce soit en train ou en bateau elle est toujours en contact avec des gens fréquentables. Aucune péripétie dangereuse ne lui advient, elle connaît un peu de mal de mer et la crainte de ne pas gagner son pari, c'est tout. Elle a de l'humour, heureusement, mais pour elle je sens que rien n'est au-dessus des Etats-unis.On va dire qu'à l'époque on avait ce genre de façons de voir l'étranger... (pas toujours disparue de nos jours).
Un livre court, vif, sans longueurs, la narration étant entrecoupée d'articles de journaux détaillant pour les lecteurs où se trouve Nellie Bly. A lire, pour découvrir tous ces détails intéressants et bien racontés.
La lecture de ce voyage (pas vraiment à la roots) a été parfois pour moi source d'agacement, dû à un usage fantaisiste du passé simple et de l'imparfait. OK, je fais des fautes, comme tout le monde, mais je ne suis pas du métier! Par exemple : "Je descendis la passerelle et marchais à la suite du gardien dans la ville sombre. Il s'arrêta enfin etc." Pourquoi marcher a-t-il droit à l'imparfait alors que le reste est au passé simple? Bon, soit, ça peut se discuter, elle a marché un certain temps, on comprend. Mais que dire de ce "Je prenai donc le repas de noël"? Hélas cela suffit à me déconcentrer.
Les avis d'Agnès, complètement en accord!
Around the world in seventy-two days, 1890
Nellie Bly
Points, 2016
Nellie Bly (1864-1922) est une journaliste américaine, connue pour un reportage clandestin dans un asile. En novembre 1889 elle part pour un tour du monde, bien décidée à battre le record de Phileas Fogg. Elle voyage léger : juste un sac, pas de robe de rechange, mais quand même un corset (ah ces tailles fines de l'époque!)
• Crédits : Library of Congress / Collection Corbis Historic - Getty |
Son trajet : New York - Angleterre - France (où elle rencontre le couple Verne), train de Calais à Brindisi (hé oui), bateau via Suez Aden Colombo Hong Kong (visite de Canton et détails affreux), Japon (qui visiblement lui a fort plu) et retour aux Etats-Unis, avec train jusqu'au point de départ, 72 jours avant! Pari gagné.
Même si elle voyage 'seule' elle a quand même des contacts avec des employés de son journal (qui finance le voyage) et que ce soit en train ou en bateau elle est toujours en contact avec des gens fréquentables. Aucune péripétie dangereuse ne lui advient, elle connaît un peu de mal de mer et la crainte de ne pas gagner son pari, c'est tout. Elle a de l'humour, heureusement, mais pour elle je sens que rien n'est au-dessus des Etats-unis.On va dire qu'à l'époque on avait ce genre de façons de voir l'étranger... (pas toujours disparue de nos jours).
Un livre court, vif, sans longueurs, la narration étant entrecoupée d'articles de journaux détaillant pour les lecteurs où se trouve Nellie Bly. A lire, pour découvrir tous ces détails intéressants et bien racontés.
La lecture de ce voyage (pas vraiment à la roots) a été parfois pour moi source d'agacement, dû à un usage fantaisiste du passé simple et de l'imparfait. OK, je fais des fautes, comme tout le monde, mais je ne suis pas du métier! Par exemple : "Je descendis la passerelle et marchais à la suite du gardien dans la ville sombre. Il s'arrêta enfin etc." Pourquoi marcher a-t-il droit à l'imparfait alors que le reste est au passé simple? Bon, soit, ça peut se discuter, elle a marché un certain temps, on comprend. Mais que dire de ce "Je prenai donc le repas de noël"? Hélas cela suffit à me déconcentrer.
Les avis d'Agnès, complètement en accord!
Une traduction déplorable si j'en juge par ces fautes. Vous savez, je trouve que même parmi des gens dont le métier est d'écrire (journalistes notamment) je trouve des fautes épouvantables (participe passé/infinitif, subjonctif/futur, etc. ).
RépondreSupprimerJe suis d'une époque où écrire sans faute était important, alors je suis déconcerté (euphémisme), vous aussi je vois.
Dernièrement j'ai lu un roman d'un écrivain français (je n'ai pas écrit de billet) qui m'a fortement agacée pour les mêmes raisons Passé simple/ imparfait. Quant au combat subjectif/ futur, je ne peux que soupirer d'avance...
SupprimerJe suis de la même époque, avoue avoir parfois des interrogations sur certains accords, mais bon, ce n'est pas mon métier.
Je suis moins choquée que toi sur le mélange passé-simple, imparfait, mais des fautes on en trouve des grosses maintenant, y compris chez des éditeurs de renom. A part ça, je ne sais pas si je serais passionnée par ce récit, qui me paraît un peu plan-plan.
RépondreSupprimerY compris chez des auteurs français...
SupprimerUn récit qui est un témoignage intéressant.
Je te comprendsd !! ça m'aurait hautement agacée moi aussi...
RépondreSupprimerHélas le combat semble bien perdu... je me console avec les classiques!
SupprimerIntéressant ce tour du monde, même si parce que financé il est sans surprise pour l'époque...Il montre bien le regard porté sur l'étranger !
RépondreSupprimerVoilà, c'est intéressant pour cela.
SupprimerComme c'est marrant, hier j'ai rajouté justement dans liste d'envie "10 jours dans un asile" de Nellie Bly.
RépondreSupprimerBonne journée !
Un autre titre qui doit être fort intéressant aussi.
SupprimerTon agacement me sourire (et est parfaitement justifié cela dit au vu des exemples que tu cites).
RépondreSupprimerJe suis assez cool d'ordinaire mais là... D'autant plus que ça n'attaque pas l'auteur. Heu pour une fois je constate que j'ai omis le nom du traducteur, bah on va dire qu'il a été mal relu (ou pas)
SupprimerOh! le passé simple! cela me rappelle les copies d'élèves, "je montis il descenda". J'aime les lectures de voyages de toutes sortes et si je croise à la bibliothèque j'y penserai
RépondreSupprimerTant qu'à faire, autant s'amuser avec la chanson de Renaud, elle parfaitement maîtrisée dans l'erreur... (nous nous en allerons, j'aime!)
SupprimerHoulàààà, comment ces approximations de conjugaison m'auraient agacé, moi aussi. Si les spécialistes (ou supposés tels) ne sont plus à la hauteur de leur fonction, où va le monde ?(mieux vaut lire le roman dans le texte original)
RépondreSupprimerDommage car les exploits de cette chère Nelly, que j'ai lus par ailleurs, sont très intéressants.
Oui, où va le monde, mon bon monsieur. ^_^
SupprimerExact, Nellie est un personnage de son époque, bien énergique.
Je ne supporterais pas ces erreurs, j'en suis sûre, et de toute façon, ce n'est pas le genre de récit de voyage qui me botte ! ;-)
RépondreSupprimerHa c'est un récit intéressant (et court).
SupprimerAh oui, on lui finance son voyage quand même, c'est moins admirable, haha ! Mais j'adore le projet malgré tout, pour l'époque, ça reste toujours intéressant. Je le lirais bien ce livre, mais en VO du coup.
RépondreSupprimerPour l'époque, c'est quand même du voyage, mais à aucun moment elle n'est 'seule'. Fallait le faire quand même, remarque!
SupprimerD'ailleurs il faudrait que je la lise tout court. Elle semble être un sacré personnage pour son époque, et son livre sur les asiles doit valoir le détour.
RépondreSupprimerTout à fait. Sans doute est-il dans le magasin de la bibli...
SupprimerJ'avais lu un article dans un magazine jeunesse sur cette femme et son exploit. Merci pour l'info sur ce livre.
RépondreSupprimerUne femme à connaître, qui savait ce qu’elle voulait!
SupprimerTout de même, un destin très intéressant, une femme qui avait du caractère. Pour la grammaire j'aurais tendance à être plus permissive mais simplement parce que moi même j'ai tendance à me mélanger un peu dans les temps ^0^
RépondreSupprimer^_^ Oui mais tu n'as pas d'obligation de ne pas mélanger, tu n'es pas responsable d’une parution de livre.
SupprimerBref, je t'invite à découvrir cette Nellie!
Un vrai problème de traduction qui m'avait agacée moi aussi. J'avais relevé une erreur de traduction dans une note de la traductrice : confusion entre donkey (âne) et monkey (singe) !
RépondreSupprimerJe viens de relire ton billet, en effet (et je constate que 3 ans plus tard, je suis en accord, sans avoir copié!)
Supprimertiens, c'est drôle… et féministe. Dommage pour les soucis de traduction.
RépondreSupprimerAgnès a eu le même ressenti, mais passe dessus pour découvrir cette femme tenace!
SupprimerLe sujet m'intéresse, une seule robe pour 72 jours, mazette !
RépondreSupprimerCe mauvais emploi des temps m'agacerait aussi - traduire, c'est trahir, mais quand même...
Là c'est trahir le français?
SupprimerOn ne sait pas comment elle fait, avec une robe? Ou alors elle la fait nettoyer par le 'petit personnel'?
Les traducteurs ou les traductrices sont des rouages indispensables pour les lecteurs. Depuis que j'ai eu sur Luocine une remarque d'un traducteur qui disait à peu près ceci "la traduction on en parle que lorsqu'elle est mauvaise" je note toujours le nom de la traductrice ou du traducteur.Je dois à leur travail de réels plaisir de lecture.
RépondreSupprimerLà je n'ai pas donné le nom!!! Mais d'ordinaire je le fais, reconnaissant leur travail pas facile.
SupprimerMoi ça m'a agacé son patriotisme et son orgueil... Je n'ai pas trouvé très intéressant son texte alors que 10 jours dans un asile m'a beaucoup plus plu... PS : je n'y ai pas remarqué de fautes mais 10 jours dans un asile est très bref...
RépondreSupprimerEn tout cas Dix jours dans un asile m'intéresse beaucoup depuis!
SupprimerLe genre de détails agaçants que tu soulèves m'agacent aussi, car dans ces cas là, on relit 3 fois certaines phrases en sentant qu'il y a quelque chose qui cloche et du coup, ça gâche le plaisir de lecture.
RépondreSupprimerUne fois ça passe, mais après on se met à guetter, et à trouver. Mais l’histoire est bien, et courte. ^_^
Supprimeril faut qu etu relises "au bonheur des fautes", de Muriel Gilbert je crois bien que c'est chez toi que j'avais découvert ce petit bijou. Selon moi la personne a voulu mettre deux passé simple et à mis un "s" par erreur . Quand on parle de l'orthographe, cela veut souvent dire qu'en lisant le billet on n'accroche pas trop au sujet du livre. Connais tu aussi l'excellent spectacle "La faute de l'orthographe"
RépondreSupprimerOh mais je ne connais ni le livre ni le spectacle! je ne prétends pas tout connaître et laisse passer des fautes, mais là, sans doute ce 'je prenai' venait-il d'un 'je prenais', actuellement les gens mélangent de plus en plus passé simple et imparfait. Alors quand les deux ne se présentent pas de la même façon, ça se voit!
SupprimerCeci étant, je viens d'acheter (en poche) d'autres aventures de Nellie Bly!
J'ai été tellement déçu récemment par un récit de voyage de Stevenson que je n'ai pas envie de remettre le couvert avec celui-ci qui ne t'a pas particulièrement emballée.
RépondreSupprimerIl m'a suffisamment intéressée pour que j'achète un poche comprenant ce récit et d'autres de l'auteur. Une femme pas ordinaire, avouons-le!
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