Un jeu sans fin
Un Richard Powers ne se refuse pas, donc je me suis plongée dans ces 400 pages (mini, pour l'auteur) en ne voulant pas trop en savoir. J'ai retrouvé avec bonheur cette écriture particulière, précise, évocatrice aussi. Je savais que comme d'habitude il y aurait plein de personnages attirants, et au moins deux thèmes qui s'entremêleraient. Ici l'Océan, et les 'nouvelles technologies' , surtout l'IA. On pourrait penser que cela risque l'artificialité, mais comme l'Océan avec François Sarano, Rachel Carson et Robert Kunzig en particulier sont déjà présents dans ce blog, je fonce (en restant au sec). Pour l'IA je me suis contentée de trembler un peu.
Bref, à l'arrivée : coup de coeur.
La quatrième de couverture est parfaite : elle informe, guide, éclaire un peu, mais n'en dit pas trop . Nous avons Evie, plongeuse océanographe, une sorte de Sylvia Earle dont j'ignorais tout (fiche wikipedia), honte à moi, que l'on suit de son enfance à ... allez savoir, on la rencontre plongeant encore dans les eaux de Makatea, ile polynésienne connue surtout pour ses ressources en phosphate, dont l'exploitation arrêtée aujourd'hui semble n'avoir pas enrichi grand monde sur place. Mais un projet de ville flottante est dans l'air.
En attendant, Ina une néo habitante ramasse des déchets plastiques sur ses plages, et il y en a! Y compris dans la cage thoracique d'un albatros mort depuis longtemps. Elle, Rafi, ses deux gamins adoptés, et les 78 autres habitants de Makatea devront décider de l'avenir de l'île. Quel bonheur de découvrir la vie là-bas.
Longtemps avant, Todd et Rafi étaient lycéens puis étudiants, s'affrontaient aux échecs puis au jeu de go, ensuite leurs chemins se sépareront, leur amitié pâlira. C'est Todd qui mettra au point Playground, une plateforme au succès grandissant, en fait (si j'ai bien compris) et on suit l'évolution des jeux en ligne, d'internet d'abord, et enfin Powers met bien le doigt sur notre réalité : nos informations récupérées et vendues, les publicités ciblées, l'intelligence artificielle envahissante.
Dès le début l'on sait que Todd est atteint d'une sale maladie dégénérative et espère venir à bout de son projet.
J'en ai sans doute trop (ou pas assez dit), mais franchement quelles pages merveilleuses j'ai lu sur la plongée, la danse, le jeu au milieu des raies Manta avec Evie! Il n'y a pas que cela, aussi la colonisation de nos déchets et des épaves, avec cette phrase : "Est-ce qu'une chose reste un déchet, une fois que la vie commence à s'en servir?"
Ha oui, aussi, il y a un twist vers la fin, et là mes lèvres sont scellées. Pfou, j'en suis mal remise.
A mon avis un des meilleurs (le meilleur?) de l'auteur.
Avis babelio, bibliosurf dont kathel, virginie vertigo,
Fanja n'accroche pas à l'auteur, c'est son droit, mais suggère de le caser dans la saison 2 de
Toutes les infos ici.
On sent la fan inconditionnelle ! 400 pages, on peut y aller sans craindre l'indigestion.
RépondreSupprimer@ Aifelle : j'ai bien fait exprès de le signaler, l'auteur ne craignant pas les pavés bien souvent.^_^
Supprimeret tu donnes vraiment envie de s'y plonger!
RépondreSupprimer@ eimelle : oui, plonge avec les raies manta! ^_^
SupprimerJ'ai toujours achoppé avec cet auteur, mais là comment résister ?
RépondreSupprimer@ cathulu : est-ce le thème 'océans', un des deux en tout cas, mais j'ai accroché sans encombre, et puis c'est moins pavé que d'ordinaire.
SupprimerJ'étais persuadée d'avoir déjà lu Richard Powers mais finalement je crois bien que non. Je note ton enthousiasme pour ce roman. ça pourrait être l'occasion de me lancer.
RépondreSupprimer@ jelisjeblogue : oui, cela devrait te plaire...
SupprimerL'arbre-monde m'avait d'abord emballée puis lassée, mais je redonnerai sa chance à l'auteur. Et un bouquin de 400 pages, c'est raisonnable !
RépondreSupprimer@ Sacha : cela devrait bien se passer...
SupprimerComment résister à une telle présentation? ! Surtout quand on aime déjà Powers.
RépondreSupprimer@ La petite liste : chic, encore une fan!
SupprimerJ'ajoute donc ce titre à la liste des Richard Powers à lire...
RépondreSupprimer@ Sandrine : hé bien, commence par celui-ci?
SupprimerMais non vile tentatrice, j'ai déjà "L'arbre monde" et "Le temps où nous chantions dans ma PAL !
Supprimer@ Sandrine : deux bons titres aussi.
SupprimerJe l'ai beaucoup aimé, et plus encore après coup, c'est un roman qui fait son chemin après lecture, ce qui est une qualité des très bons romans !
RépondreSupprimer@ kathel : pareil, je repense aux personnages (j'ai relu ton billet, et le maitre de l'île, c'est du bonheur, d'ailleurs les personnages secondaires sont très bien). Et le truc de la fin (ne rien dévoiler, hein!) j'y pense bien aussi.
SupprimerTu es fan et enthousiaste et nous donnes envie de plonger à notre tour ! J'ai de la chance il a été acheté par ma médiathèque en ville donc je le lirai un jour. J'avais noté "l'arbre-monde" et je ne l'ai toujours pas lu, c'est un comble !!
RépondreSupprimer@ manou : et si tu commençais par celui-ci?
Supprimerje n'ai pas encore essayé l'auteur, il faut que je m'y mette
RépondreSupprimer@ miriam : il est temps, ce dernier devrait te plaire.
SupprimerInganmic écrit : Quel enthousiasme ! Vais-je avoir la patience d'attendre sa sortie poche ? Le fait d'avoir Sidération sur ma pile pourrait m'y aider. Par contre, j'ai récemment abandonné Opération âme errante, qui ne m'accrochais pas du tout...
RépondreSupprimer@ Inganmic : je te comprends, parfois on peut avoir du mal avec certains thèmes. Je n'ai d'ailleurs pas pu lire son premier roman...
SupprimerMais là, c'est court (enfin, pour Powers) et je l'ai lu sans encombre. Laisse tomber Sideration pour l'instant. Je l'ai lu mais pas de billet, sans doute la paresse? Car c'est toujours bien, Powers.
C’est un auteur difficile pour moi, je n’ai plus réussi à le lire après le magnifique « temps où nous chantions ». « L’arbre monde » j’ai pas pu… ça me désespère. C’est un si grand écrivain. ( Une Comète)
RépondreSupprimer@ Une comète : pour moi ce roman est aussi enthousiasmant que Le temps où nous chantions, alors... tente le coup!
SupprimerUn petit roman de l'auteur et un coup de coeur : je note ce titre.
RépondreSupprimer@ Alex : 'que' 400 pages! Oui, note!
Supprimerj'aime tant cet auteur donc je le lirai ... quand ?
RépondreSupprimer@ luocine : toujours la question, mais cette fois il a été gentil, pas de pavé.
SupprimerAh là malgré ton enthousiasme communicatif, je ne suis pas tentée. J'ai goûté au style et à l'univers de cet auteur il y a plusieurs années et je pense qu'il n'est tout simplement pas fait pour moi (ennui). Je n'ai vraiment pas envie de retenter pour m'en assurer.;) Et sinon, tu me confirmeras si la thématique océan/îles est assez présente pour intégrer ce roman au book trip en mer ?
RépondreSupprimer@ Fanja : Je ne te force pas, mais tu rates, ce coup-ci.
SupprimerHa mais oui, il y a bien une moitié au bord de la mer, et même SOUS la mer, et des descriptions fabuleuses de bestioles et autres. Go, j'ajoute le logo!!!
Ah voilà, je n'étais pas très sûre. Parfait donc ! Bon, je ne le lirai pas pour autant^^ quoiqu'il ne faut jamais dire jamais.:)
Supprimer@ Fanja : La mer et le book trip se glissent partout...
SupprimerSinon, tu restes libre... ^_^
Je n'ai lu que L'Arbre-Monde mais j'ai bien senti le potentiel de l'auteur... je note je note !
RépondreSupprimer@ Violette : normalement tu devrais aimer!
SupprimerIl est bien sûr dans mes projets de lecture à court terme. Comme tu le dis, un échantillon du cerveau et du talent de Powers ça ne se refuse pas ;-)
RépondreSupprimer@ Nicole : pour une fois que je lis un chouette roman intelligent et tout ça, avant toi!!!
SupprimerIl est sur ma PAL ! j'ai hâte !!!
RépondreSupprimer@ Sandrion : Je ne révélerai rien de plus! ^_^ Bonne lecture.
SupprimerDans mes projets de lectures, puisque j'ai réussi à convaincre ma médiathèque de l'acquérir, suite aux billets élogieux que j'ai pu lire !
RépondreSupprimer@ Géraldine : pour l'instant, peu de blogueuses que je connais... Pour une fois c'est court (enfin, court à la Powers), lance toi!
SupprimerEgalement fan inconditionnelle de cet auteur. Je me suis régalée. Du côté IA, j'ai trouvé de nombreux points communs avec "Maniac" de Benjamin Labatut.
RépondreSupprimer@ Virginie : ho là faut que j'aille voir!!! Maniac, j'ai déjà vu ce titre.
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