Yaak Valley, Montana
Fourth of July Creek
Smith Henderson
Belfond, 2016
Traduit par Nathalie Peronny
Lors du festival America, l'auteur était là, souriant, disponible, ainsi qu'Electra (voir son billet), qui m'a chaudement recommandé cette lecture. Pouvais-je résister?
J'ai donc vite acquis un exemplaire, mais en VO (histoire de justifier un achat non prévu)
et obtenu une dédicace! J'avais déclaré auparavant que la traduction se ferait dans ma tête au fur et à mesure; en fait quand je lis, j'ai plutôt du global comme en français, sauf quand un mot est inconnu. Mais là, je devais parfois relire, c'est souvent ramassé, comme si on réfléchit ou parle vite, pas toujours de ponctuation dans une phrase, ou pas de verbe, ça doit se voir en version française. Brut de décoffrage parfois. Mais c'est le style de l'auteur, adapté à l'histoire, et cela ne gêne pas. Pour en terminer avec la VO, quand il s'agissait de gamins maltraités ou abusés, j'étais fort aise de ne pas comprendre TOUS les mots.
Bon, de quoi ça parle?
Montana, dans les années 80, Pete Snow est travailleur social, son job, garder un oeil sur les enfants de familles à problèmes (alcool, drogue, prostitution, maltraitance, abandon, pas d'école, pas de repas, j'en passe des plus terribles). Parmi eux, Cecil, un adolescent pétant vite les plombs et sa soeur Katie l'adorable bout'chou, et puis Benjamin le fils de Jeremiah Pearl, une sorte de parano vivant dans les bois avec sa famille en attendant l'apocalypse.
Pete lui aussi a des problèmes avec l'alcool, son père qu'il ne voit plus, son frère qui fuit l'officier de probation qu'il a cogné, sa femme qui veut divorcer et file au Texas avec sa fille Rachel. Pete reconnaît ne pas être un bon père, mais sa femme n'offre pas vraiment à sa fille un environnement stable, et Rachel finit par fuguer, son père la cherchant dans plusieurs états. Des dialogues entre Rachel et un interlocuteur non identifié permettent dès le début de connaître l'histoire vue par Rachel.
Quoi d'autre? Oui, Pete fréquente pour un temps une collègue prénommée Mary, avec pas mal de casseroles de son enfance.
Alors oui, c'est dur. Les rayons de soleil sont rares, quelques incursions dans la nature, l'apprivoisement de Benjamin, les Cloninger, à part ça rien de choupi à se mettre sous la dent.
Mais franchement quel roman! Qui vous bouscule et ne laisse pas indemne.
Les avis de leatouchbook, nyctalopes, lectrice en campagne, la cause littéraire, clara, hop sous la couette, et dernièrement Tasha
Fourth of July Creek
Smith Henderson
Belfond, 2016
Traduit par Nathalie Peronny
Lors du festival America, l'auteur était là, souriant, disponible, ainsi qu'Electra (voir son billet), qui m'a chaudement recommandé cette lecture. Pouvais-je résister?
J'ai donc vite acquis un exemplaire, mais en VO (histoire de justifier un achat non prévu)
merci à la fnac de permettre de copier les images http://livre.fnac.com/a8107145/Smith-Henderson-Fourth-of-July-Creek |
et obtenu une dédicace! J'avais déclaré auparavant que la traduction se ferait dans ma tête au fur et à mesure; en fait quand je lis, j'ai plutôt du global comme en français, sauf quand un mot est inconnu. Mais là, je devais parfois relire, c'est souvent ramassé, comme si on réfléchit ou parle vite, pas toujours de ponctuation dans une phrase, ou pas de verbe, ça doit se voir en version française. Brut de décoffrage parfois. Mais c'est le style de l'auteur, adapté à l'histoire, et cela ne gêne pas. Pour en terminer avec la VO, quand il s'agissait de gamins maltraités ou abusés, j'étais fort aise de ne pas comprendre TOUS les mots.
Bon, de quoi ça parle?
Montana, dans les années 80, Pete Snow est travailleur social, son job, garder un oeil sur les enfants de familles à problèmes (alcool, drogue, prostitution, maltraitance, abandon, pas d'école, pas de repas, j'en passe des plus terribles). Parmi eux, Cecil, un adolescent pétant vite les plombs et sa soeur Katie l'adorable bout'chou, et puis Benjamin le fils de Jeremiah Pearl, une sorte de parano vivant dans les bois avec sa famille en attendant l'apocalypse.
Pete lui aussi a des problèmes avec l'alcool, son père qu'il ne voit plus, son frère qui fuit l'officier de probation qu'il a cogné, sa femme qui veut divorcer et file au Texas avec sa fille Rachel. Pete reconnaît ne pas être un bon père, mais sa femme n'offre pas vraiment à sa fille un environnement stable, et Rachel finit par fuguer, son père la cherchant dans plusieurs états. Des dialogues entre Rachel et un interlocuteur non identifié permettent dès le début de connaître l'histoire vue par Rachel.
Quoi d'autre? Oui, Pete fréquente pour un temps une collègue prénommée Mary, avec pas mal de casseroles de son enfance.
Alors oui, c'est dur. Les rayons de soleil sont rares, quelques incursions dans la nature, l'apprivoisement de Benjamin, les Cloninger, à part ça rien de choupi à se mettre sous la dent.
Mais franchement quel roman! Qui vous bouscule et ne laisse pas indemne.
L'auteur au festival America, jamais on ne le soupçonnerait d'écrire des noirceurs pareilles... |
Il m'attend ! avec plusieurs autres, mais il est possible qu'il passe en premier après mes lectures en cours.
RépondreSupprimerPrépare toi!
SupprimerJe vais le lire celui-là, après toutes ces chroniques, car à la base, je n'en avais pas envie. Il s'avère en fait qu'il y a bien moins de nature dedans que le titre ne le laisse présager...
RépondreSupprimerPlus de bars et de villes que de nature pure et dure, c'est sûr...
SupprimerJe l'ai commencé, et j'ai fait une petite pause. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, mais comme je lis tout le temps plusieurs livres en même temps, d'autres prennent le dessus ;-) Tu me fais penser de retourner passer quelques temps avec Pete.
RépondreSupprimerPeut-être n'as-tu pas atteint le point où tu ne pourras pas le lâcher (je l'ai aussi lu en parallèle avec d'autres, mais pour cause de cervelle surmenée par la VO)
SupprimerPlus de bars que de nature ? Voilà qui me donne à réfléchir ;-)
RépondreSupprimerJe rigole! C'est pour expliquer qu'on n'est pas dans le nature writing, en dépit du Montana.
Supprimerah je l'ai éliminé de ma liste parce qu'elle était trop pleine et tu me donnes des remous, c'est pas humain un lundi matin
RépondreSupprimerAvant le festival, je n'avais pas prévu cette lecture non plus... Lundi cruel, oui. ^_^
SupprimerLe sujet ne m'attire pas à priori mais j'en entend tellement de bien...
RépondreSupprimerJe me suis laissée faire par les blogs!
SupprimerUne lecture que je n'avais pas prévue, mais j'ai craqué, et je me suis procuré le livre!!
RépondreSupprimerc'est vrai que l'auteur a l'air très débonnaire, pas du tout la physionomie que j'imaginais en lisant tous les billets qui mettent en avis le côté sombre et dérangeant de ce livre!
L'auteur (vu en rencontre après) est à l'aise, sympa, quoi, le pote avec lequel on ferait bien une balade dans le Montana.
SupprimerMoi aussi le livre ne m'attire pas, mais c'est vrai que toutes les critiques sont bonnes… Il en est de même pour un livre que je lis en ce moment et qui m'a déçu.
RépondreSupprimerHeureusement pour moi ça s'est bien passé. Sinon c'est la bibli et là on peut tester sans risques (j'ai déjà des abandons). J'espère un billet sur la déception!
SupprimerOui, car je suis obligé, j'ai reçu ce livre contre un avis.
SupprimerHum oui, Babelio ou PM, pas moyen de ne pas tenir parole. Dorénavant j'évite les envois (mais craque quand même)
SupprimerAh j'adore la photo que tu as prise de lui ! super souriant et ravie que tu aies aimé ! ce livre, c'est une montagne, la montée est difficile mais une fois au sommet, on ne le lâche plus ! j'aime bien sa volonté de montrer cette Amérique de Reagan, les laissés pour compte et ceux qui essaient malgré tout de faire le boulot. Un grand premier roman. Pour la VO, je trouve ça génial que tu te sois lancée. Il est trop chou, non ?
RépondreSupprimerAh moi je veux bien retourner au Montana pour des randos avec lui (et toi aussi, tiens)
SupprimerUn roman plutôt noir, mais est-ce l'effort demandé par la VO, je n'y ai pas trop fait attention.
Hâte de le lire. Je me le ferais peut-être après Pollock ;)
RépondreSupprimerPrévois de la lecture léger rose bonbon pour juste après ces deux là...
SupprimerOh mais !! Je dois te remercier car je viens de comprendre que ce Yaak Valley dont tout le monde parle et dont je me disais qu'il faudrait bien que je l'achète un de ces jours... Eh bien je l'ai déjà lu en anglais il y a deux ans (mais comme le titre a changé à la traduction, je ne l'ai pas reconnu). Enfin lu... Commencé car ça ne m'avait guère séduit. Il faudra peut-être que je m'y replonge. Mais enfin merci pour cette illumination soudaine et inattendue !
RépondreSupprimerIl est paru en 2014, exact. Il est temps de le reprendre.^_^ L'anecdote m'amuse beaucoup.
SupprimerVoilà qui donne envie !
RépondreSupprimerMais oui!
SupprimerCa fait un moment qu'il me tente celui-ci mais sûrement pas en VO !!! ;)
RépondreSupprimerPour la VO, si on n'a pas l'habitude, mieux vaut un choix plus conventionnel!
SupprimerDès qu'il est dispo à la bibli, je saute dessus ^^
RépondreSupprimerEt hop!
Supprimerbelle photo! mais pas sûre que je me lance dans la lecture!
RépondreSupprimerAh bon? C'est une lecture intéressante, tu sais.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé également. Il y a un côté sombre certes mais de l'optimisme également.
RépondreSupprimerJ'ai bien noté les petites lueurs qui font du bien, j'en avais besoin.
SupprimerHmm tous les blogs en parlent ? Bon, je suis décidément sur une autre planète mais c'est pas plus mal.;-) Moi je parle plus souvent de livres dont aucun blog ne parle, hahaha ! Quoique là, j'ai mis la main sur Ada de Bello (thanks bib' numérique), j'ai commencé, et ouuh je me régale ! (enfin, j'ai lu 10 pages...)
RépondreSupprimerBon, sinon, ce roman que tu as lu ne me tente pas trop, thématique bien grisâtre quand même...
C'est sûr que les gosses maltraités dans l'Amérique de Reagan, et au Montana (ça change des mégalopoles), cela ne dit rien a priori, mais je t'assure que c'est bien.
SupprimerNananèreuh : j'ai lu Ada (après midi plus soirée et hop!)
Je suis en train de le lire, je n'ai que survolé ta chronique. J'aime beaucoup !
RépondreSupprimerComme d'habitude (j'espère) je n'en dis volontairement pas trop. Bonne lecture!
SupprimerOui je sais, je fais pareil :)
SupprimerMais vu que je suis en plein dedans, je préfère rester sur mon propre ressenti pour l'instant.
Cela m'arrive aussi, lire 'en diagonale', quitte à y revenir plus tard pour comparer les ressentis.
SupprimerActuellement je lis un roman sans avoir regardé la quatrième de couverture, et j'ai bien fait car arrivée à la moitié j'ai jeté un oeil... et vraiment ça racontait encore plus loin que je n'étais!
Ah ça c'est pénible !
SupprimerJ'en suis au 3/4 de "Yaak Valley" maintenant, je pourrai bientôt lire ton avis dans le détail ;)
Tu sais je ne raconte pas trop de l'histoire en général. Quant au roman que je lisais, ça n'a pas eu trop d'importance, mais j'ai bien fait de démarrer sans rien savoir.
SupprimerDe plus en plus d'avis positifs, mais le côté Nature Writting me rebute un peu.
RépondreSupprimerLa majeure partie du roman se déroule en ville! Et je peux te dire que le nature writing n'est pas vraiment la base, même si Montana.N'hésite donc pas.
SupprimerOh tiens, ce roman je l'ai feuilleté longuement vendredi soir dans ma librairie et j'ai failli repartir avec ;0) Ce qui m'en a empêché, c'est ce que tu soulignes ; un roman très dur. Mais tu me donnes des regrets, j'aime être bousculé. Je mets ton billet dans vos plus tentateurs et je le souligne dans ma LAL ;0)
RépondreSupprimerL'or rouge (qui n'arrive plus à laisser son nom ni son URL sur les blogs blogspot)
Je ne peux dire que c'est du léger et que tout se terminera bien, avec coucher de soleil dans les prairies fleuries... C'est dur, en effet, sans guère d'espoir (mais un peu quand même pour certains)
SupprimerQuant à blogspot, j'ignore ce qui se passe, merci d'être patiente et tenace!
Ma médiathèque l'a présenté parmi les livres de la rentrée qui leur ont plu.
RépondreSupprimerHélas ma médiathèque est assez scotchée sur les nouveautés françaises pour l'instant.
SupprimerC'est toujours génial de rencontrer les auteurs ! le livre a l'air un peu noir pour moi...
RépondreSupprimerIl est noir, avec quelques rayons de soleil.
SupprimerIl ne peut laisser indifférent, c'est sûr !
RépondreSupprimerSouvent bien dur, ce roman (on n'est pas dans les balades dans la nature ^_^)
Supprimer