Hillbilly Elégie
Hillbilly Elegy A memoir of a Family and Culture in Crisis
J.D. Vance
Globe, 2017
Traduit par Vincent Raynaud
Au départ, je voulais en savoir plus sur ces Hillbillies (péquenots) vus par l'un d'entre eux, et puis j'aime beaucoup les éditions Globe.
Né en 1984 à Middletown, Ohio, où ses grands parents se sont installés, l'auteur a gardé des racines à Jackson, Kentucky. Le seul de son lycée à avoir fréquenté une 'bonne' université (Yale dans son cas), il est avocat et habite à San Francisco.
Déjà je ne suis pas d'accord avec la traduction péquenot, qui s'adresse plutôt au monde paysan, alors que l'auteur dit "se concentrer sur un groupe de gens que je connais - les Blancs de la classe ouvrière qui viennent des Appalaches." Le grand père a obtenu un travail correct dans une usine de Jackson, la mère était infirmière, etc. Mais peu importe, il s'agit de gens d'origine irlando-écossaise, pauvres en général (et dont l'espérance de vie est moindre que celle de l'état voisin). L'auteur ne cache rien, sa mère a enchaîné les cures de désintoxication et les maris, le foyer ou ce qui en tenait lieu était le siège de bagarres et de disputes véhémentes. Dans ces conditions, le gamin a frôlé la sortie de route, mais heureusement il a toujours été soutenu par son grand père (délivré de l'alcoolisme juste avant sa naissance) et sa grand mère, une forte femme aux méthodes parfois particulières. Avec une grande importance donnée à la poursuite d'études.
Juste avant d'intégrer une université, il est passé chez les Marines, cette expérience lui a permis de continuer ses études dans de meilleures conditions. Puis à Yale, il a réalisé qu'il lui manquait vraiment pas mal de 'codes' et a été bien aidé par sa fiancée et une professeur, Amy Chua la 'mère tigre' (pour ceux qui connaissent, n'est-ce pas, Fanja?)
Voilà une histoire intéressante, on ouvre parfois de grands yeux en découvrant le quotidien et les problèmes de ces gens; on voit évoluer leur environnement, vers plus de pauvreté et de chômage. Je n'ai pas tout suivi de l'analyse de l'auteur, c'est parfois flou et redondant, disons qu'il ne juge pas, mais parfois il serait bon de changer quelques façons de penser. Pas facile quand accuser les autres, le gouvernement, etc. ou se croire incapable est ancré en soi.
Le billet de Lea Touck Book (qui en a fait un coup de coeur) et The killer inside me (avis plus mitigé) et Nyctalopes
Hillbilly Elegy A memoir of a Family and Culture in Crisis
J.D. Vance
Globe, 2017
Traduit par Vincent Raynaud
Au départ, je voulais en savoir plus sur ces Hillbillies (péquenots) vus par l'un d'entre eux, et puis j'aime beaucoup les éditions Globe.
Né en 1984 à Middletown, Ohio, où ses grands parents se sont installés, l'auteur a gardé des racines à Jackson, Kentucky. Le seul de son lycée à avoir fréquenté une 'bonne' université (Yale dans son cas), il est avocat et habite à San Francisco.
Déjà je ne suis pas d'accord avec la traduction péquenot, qui s'adresse plutôt au monde paysan, alors que l'auteur dit "se concentrer sur un groupe de gens que je connais - les Blancs de la classe ouvrière qui viennent des Appalaches." Le grand père a obtenu un travail correct dans une usine de Jackson, la mère était infirmière, etc. Mais peu importe, il s'agit de gens d'origine irlando-écossaise, pauvres en général (et dont l'espérance de vie est moindre que celle de l'état voisin). L'auteur ne cache rien, sa mère a enchaîné les cures de désintoxication et les maris, le foyer ou ce qui en tenait lieu était le siège de bagarres et de disputes véhémentes. Dans ces conditions, le gamin a frôlé la sortie de route, mais heureusement il a toujours été soutenu par son grand père (délivré de l'alcoolisme juste avant sa naissance) et sa grand mère, une forte femme aux méthodes parfois particulières. Avec une grande importance donnée à la poursuite d'études.
Juste avant d'intégrer une université, il est passé chez les Marines, cette expérience lui a permis de continuer ses études dans de meilleures conditions. Puis à Yale, il a réalisé qu'il lui manquait vraiment pas mal de 'codes' et a été bien aidé par sa fiancée et une professeur, Amy Chua la 'mère tigre' (pour ceux qui connaissent, n'est-ce pas, Fanja?)
Voilà une histoire intéressante, on ouvre parfois de grands yeux en découvrant le quotidien et les problèmes de ces gens; on voit évoluer leur environnement, vers plus de pauvreté et de chômage. Je n'ai pas tout suivi de l'analyse de l'auteur, c'est parfois flou et redondant, disons qu'il ne juge pas, mais parfois il serait bon de changer quelques façons de penser. Pas facile quand accuser les autres, le gouvernement, etc. ou se croire incapable est ancré en soi.
Le billet de Lea Touck Book (qui en a fait un coup de coeur) et The killer inside me (avis plus mitigé) et Nyctalopes
Tu ne parais pas très emballée, je ne vais pas me précipiter.
RépondreSupprimerC'est intéressant, là n'est pas la question, je m'attendais sans doute à une analyse plus poussée.
Supprimeren anglais en plus !! ouh je prends la fuite là
RépondreSupprimerMais non, c'est en français. Elégie est la traduction (qui vaut ce qu'elle vaut) de Elegy.
SupprimerDommage, tu devrais t'y intéresser.
je passe à cause de tes bémols mais c'est vrai que certains points m'auraient intéressée...
RépondreSupprimerViolette
Ne t'occupe pas de mes bémols, c'est surtout que j'aurais voulu une étude plus costaud, mais j'ai eu quand même une histoire vraiment intéressante et exemplaire.
SupprimerJe ne sais pas pourquoi, mais cela ne me dit rien... (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerAïe, je perds ma force de persuasion, c'est grave; Je pense que ce livre devrait avoir un public français...
SupprimerEncore un qui m'attend... Tu ne débordes pas d'enthousiasme je trouve.
RépondreSupprimerJustement il te faut le lire, je veux ton avis!
SupprimerJe viens de lire un autre avis sur Nyctalopes (et j'ai pas compris grand chose). Ayant vécu dans les Appalaches, au fin fond du TN et ayant croisé de nombreux HillBillies - je mets un bémol à ta description - "péquenaud" est effectivement réducteur mais en français, il ne désigne plus aujourd'hui uniquement les paysans (je vis à Nantes et il désigne une partie de gens venus de la campagne)et pas exclusivement les éleveurs ou agriculteurs. Hillbillies, c'est pareil.
RépondreSupprimerSi son origine est bien celle que tu décris (liée à un lieu, une classe sociale pauvre et blancs), elle s'est élargie à plusieurs États du Sud, même en dehors des Appalaches - il y a par exemple une forte communauté d'origine allemande au TN qui peuvent être aussi appelés "Hillbillies" par ceux vivant en Californie ou au Nord. Seuls les vrais Hillbillies savent ce que ce terme désigne réellement.
C'est un peu comme moi, qui Nantaise, entend perpétuellement aux infos que Nantes est en Bretagne...
Tu dis que son analyse est parfois floue et redondante et le billet de Nyctalopes l'est aussi et ai-je besoin de lire un roman sur une population que j'ai côtoyée pendant un an ? J'étais alors étudiante dans une faculté huppée. Ils sont également souvent appelés, là on passe à l'insulte : "white trash".
A-t-il abordé la consanguinité ? car au TN, ça été aussi un souci pendant quelques années....
Oh merci Electra, je t'associais au Montana, maintenant je vois que tu es précieuse pour les Appalaches, tu éclaires bien ma lanterne. Dommage que l'auteur ne soit pas aussi clair. ^_^ A deux ou trois reprises il fait allusion à des lois américaines, j'ai dû deviner de quoi il s'agissait, c'est dommage, mais je pense que cela n'était pas nécessaire pour le lecteur américain.
SupprimerBref, le bouquin est très bien quand l'auteur parle de lui et sa famille, pour le reste je suis un peu en attente, c'est tout.
Il te faudrait bien le lire, si, si! ^_^
Je connaissais le terme 'white trash', injurieux bien sûr, je ne l'ai pas utilisé.
Il ne parle pas de consanguinité (rien dans sa famille!)(il note que ceux de sa famille qui ont des mariages harmonieux sont ceux qui ont pratiqué l'exogamie, c'est-à-dire ont épousé un non Hillbilly. Ceci étant, les familles peuvent être nombreuses, les enfants 'pondus' à la chaîne et livrés à eux-mêmes, dans son coin d'origine, mais il ne parle pas de consanguinité.
Je ne l'ai pas encore lu, mais je compte le faire bientôt. On parle aussi d'un livre (que je n'ai pas lu non plus) qui serait plus ce que tu recherches : Strangers in their own land d'Arlie Russell Hochschild.
RépondreSupprimerIl m'aurait peut-être fallu plus de sociologie (euh, abordable), l'auteur cite quelques références dans son texte, mais j'en voulais plus!
SupprimerBon, on reste sur le pont, avec ces bouquins, merci!
Il fait partie de la sélection #MRL17 de Plume de Cajou donc j'essaierai de le lire et franchement ton billet donne envie malgré ton léger bémol oui ;)
RépondreSupprimerTout dépend de l'attente du lecteur. Si tu veux une histoire pas mal bluffante qui bouscule quand même, tu l'auras!
SupprimerLe sujet m'intéresse bien : un titre à noter alors !
RépondreSupprimerOui, fais-toi ton idée.
SupprimerJe rebondis sur ta réponse à Goran, mais justement, je me demande si les livres de Globe, ou plutôt, ces types de non-fiction très ancrés dans l'Amérique, sont vraiment adaptés au public français ou peuvent y rencontrer un vrai public. Les thématiques abordés sont souvent très intéressantes ceci dit.
RépondreSupprimerAmy Chua ! Incroyable qu'elle soit mentionnée !^^
Si, si, le public français peut s'y intéresser (avec peut-être une ou deux notes en bas de page de plus). Amy chua a été sa prof à Yale, tu penses bien que j'ai fait le lien!^_^
SupprimerTu sais où trouver ce bouquin (oui, je sais, ta PAL)
J'ai lu le deuxième billet que tu cites, qui m'a encouragée à passer mon chemin... et comme tu sembles aller (un peu) dans son sens... ça confirme !
RépondreSupprimerPeut-être ce billet est-il d'un lecteur resté sur sa faim, comme moi. Cela dépend des attentes.
SupprimerC'est un des livres de la rentrée que j'ai notés, parce qu'on dit qu'il éclaire sur l'élection de Trump : apparemment ces "hillbillies" auraient voté en masse pour lui.
RépondreSupprimerC'est ce que j'ai entendu dire. Je pensais en apprendre un peu plus grâce à ce livre. Mais je suis restée sur ma faim (après tout, lis-le, tu verras bien)
SupprimerJ'aime bien ta conclusion qui me donne envie de découvrir ce roman.
RépondreSupprimerOui, ce récit mérite d'être lu, tu auras une histoire de réussite à l’américaine alors que ce n'était pas gagné d'avance.
SupprimerUn billet fort intéressant et des commentaires qui enrichissent le débat. Je ne connaissais absolument rien de cette population dont il s'agit ici. Rien que pour cela , il faut peut être que je lise ce livre. On verra .... car j'ai beaucoup de romans que je ne termine pas en ce moment.
RépondreSupprimerElectra en particulier est très précieuse!
SupprimerJ'avais entendu parler de ces 'petits blancs pauvres' , hé oui les Etats Unis oublient pas mal de population...
Tout ça est passionnant !
RépondreSupprimerExactement!
SupprimerJe n'avais pas compris que ce livre était autobiographique, je pensais que c'était un roman. Il fait partie des livres que j'hésite à mettre sur ma LAL de la RL2017.
RépondreSupprimerCe n'est pas du tout un roman (ce qui m'a fait le choisir!)
Supprimerj'ai finalement lu ce livre et on apprend beaucoup sur cette population. J'ai eu quelques réserves mais qui ne doivent pa s'arrêter toutes celles et tous ceux qui veulent comprendre pourquoi une partie de la population préfère Trump à Obama
RépondreSupprimerJ'aurais aimé en savoir plus sur d'autres personnes, mais si on s'intéresse au narrateur, on ne lâche pas!
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