L'homme qui savait la langue de serpents
Mees, kes teadis ussisõnu, 2007
Andrus Kivirähk
Editions Attila, 2013
Traduit par Jean-Pierre Minaudier (mais oui, celui de Poésie du gérondif!!!)
Super d'inscrire à ma longue liste de pays ... l'Estonie! (c'est où déjà?)(au nord de la Lettonie, euh oui). Dans la zone Euro. Mais avec une langue non indo-européenne.
Un pays qui compte parmi ses habitants Andrus Kivirähk, né en 1970, auteur aussi de Les groseilles de novembre, qui me paraît autant un OLNI que cet Homme qui parlait la langue des serpents. Cet homme, c'est Leemet, le narrateur. Dès le début ("Il n'y a plus personne dans la forêt") l'on sait que la fin ne sera pas optimiste et joyeuse, mais Leemet se lance dans l'histoire de sa vie, et là c'est formidable et pas question de lâcher!
Donc, la forêt, et quelques habitants vivant de chasse (facilitée par cette fameuse langue des serpents qui permet de parler aux animaux) et habillés de peaux de bêtes. Ajoutons un couple d'anthropopithèques vivant en caverne puis dans les arbres, et l'on sent qu'il vaut mieux laisser au vestiaire ses habitudes confortables. A l'orée de la forêt, un village, ambiance médiévale, où triment des paysans plus obtus et idiots que vraiment méchants, sous la coupe des moines et des chevaliers tout puissants. Les deux communautés se méprisent cordialement.
Au fil du temps Leemet va passer du temps dans les deux endroits, rêvant d'une mystérieuse Salamandre impossible à réveiller. Il va même retrouver son grand père et guerroyer sous son aile (et ce n'est pas une figure de style). " C'est une vieille coutume de guerre: ça ne se fait pas de laisser traîner les crânes de ses ennemis, on les sculpte élégamment pour en faire de la vaisselle. Question de politesse. Si tu as le temps de tuer quelqu'un, tu as aussi celui de travailler son crâne."
Sans doute ce roman a-t-il encore plus parlé aux estoniens, mais grâce à la présentation et préface du traducteur, le lecteur français a quand même quelques idées, surtout que ce roman peut se lire tout cru. Si l'on accepte cette imagination incroyable, tout se passe bien et l'on s'attache à ces serpents amis de Leemet, à son beau-frère Nounours et sa mère tendance 'mère juive' "mais il faut finir cet élan, tu n'aimes pas ma cuisine?" Des moments d'émotion, de l'humour, de la révolte devant tant de bêtise (les méchants ne sont pas tous dans le camp adverse, ülgas et Tambet par exemple sont d'infâmes individus). Leemet ne se prive pas de critiquer la religion (catholique) des paysans et les croyances des habitants de la forêt aux génies, ondins et autres. La langue des serpents, ça existe, oui, mais il se méfie du reste!
Au final, un roman plutôt subtil, et à découvrir! Vous n'allez pas regretter le voyage.
Les avis de zazymut, Philisine, Mes imaginaires (qui mènera à d'autres sites)(et merci!!!), profplatypus, sandrion, ingannmic,
Mees, kes teadis ussisõnu, 2007
Andrus Kivirähk
Editions Attila, 2013
Traduit par Jean-Pierre Minaudier (mais oui, celui de Poésie du gérondif!!!)
Super d'inscrire à ma longue liste de pays ... l'Estonie! (c'est où déjà?)(au nord de la Lettonie, euh oui). Dans la zone Euro. Mais avec une langue non indo-européenne.
Un pays qui compte parmi ses habitants Andrus Kivirähk, né en 1970, auteur aussi de Les groseilles de novembre, qui me paraît autant un OLNI que cet Homme qui parlait la langue des serpents. Cet homme, c'est Leemet, le narrateur. Dès le début ("Il n'y a plus personne dans la forêt") l'on sait que la fin ne sera pas optimiste et joyeuse, mais Leemet se lance dans l'histoire de sa vie, et là c'est formidable et pas question de lâcher!
Donc, la forêt, et quelques habitants vivant de chasse (facilitée par cette fameuse langue des serpents qui permet de parler aux animaux) et habillés de peaux de bêtes. Ajoutons un couple d'anthropopithèques vivant en caverne puis dans les arbres, et l'on sent qu'il vaut mieux laisser au vestiaire ses habitudes confortables. A l'orée de la forêt, un village, ambiance médiévale, où triment des paysans plus obtus et idiots que vraiment méchants, sous la coupe des moines et des chevaliers tout puissants. Les deux communautés se méprisent cordialement.
Au fil du temps Leemet va passer du temps dans les deux endroits, rêvant d'une mystérieuse Salamandre impossible à réveiller. Il va même retrouver son grand père et guerroyer sous son aile (et ce n'est pas une figure de style). " C'est une vieille coutume de guerre: ça ne se fait pas de laisser traîner les crânes de ses ennemis, on les sculpte élégamment pour en faire de la vaisselle. Question de politesse. Si tu as le temps de tuer quelqu'un, tu as aussi celui de travailler son crâne."
Sans doute ce roman a-t-il encore plus parlé aux estoniens, mais grâce à la présentation et préface du traducteur, le lecteur français a quand même quelques idées, surtout que ce roman peut se lire tout cru. Si l'on accepte cette imagination incroyable, tout se passe bien et l'on s'attache à ces serpents amis de Leemet, à son beau-frère Nounours et sa mère tendance 'mère juive' "mais il faut finir cet élan, tu n'aimes pas ma cuisine?" Des moments d'émotion, de l'humour, de la révolte devant tant de bêtise (les méchants ne sont pas tous dans le camp adverse, ülgas et Tambet par exemple sont d'infâmes individus). Leemet ne se prive pas de critiquer la religion (catholique) des paysans et les croyances des habitants de la forêt aux génies, ondins et autres. La langue des serpents, ça existe, oui, mais il se méfie du reste!
Au final, un roman plutôt subtil, et à découvrir! Vous n'allez pas regretter le voyage.
Les avis de zazymut, Philisine, Mes imaginaires (qui mènera à d'autres sites)(et merci!!!), profplatypus, sandrion, ingannmic,
Commentaires
Allez, un roman estonien, ça ne se refuse pas!
Sérieusement, c'est farfelu à première vue, mais après c'est logique.
Tu as l'ai de connaître, dis donc. Tu as visité les pays baltes? Station balnéaire si tu veux, mais moi je ne compte pas m'y baigner! ^_^
Bonne journée à toi aussi!
Tout à fait inconnu, bien sûr !
Bonne semaine.
J'ai commencé à chercher sur le net, oui, ça va être coton. A moins d'aller là bas?
Bonne semaine aussi (et pour le challenge, je faiblis)