Quatuor
Kwartet
Anna Enquist
Actes sud, 2016
Traduit par Emmanuelle Tardif
(remarque : Actes sud et Le cherche midi notent le nom du traducteur sur la couverture)
Après Contrepoint, lire encore Anna Enquist était tentant, et justement ce roman fait partie de la liste des 'coups de coeur des lecteurs de la médiathèque'. Un peu de Bach pour ce quatuor (peut-on s'en passer?) mais surtout Mozart avec son quatuor K 465 Les dissonances -quel titre!- et celui en ré mineur K 421, Schubert avec La jeune fille et la mort, et Dvorak. Un roman qui donne envie de se précipiter sur ces œuvres...
Mais parlons du roman, qui n'exige pas d'aimer la musique classique pour en apprécier la lecture, tellement il est riche. Quoique, ces moments où le quatuor répète et joue ensemble, où Jochem l'altiste exerce son art de luthier, c'est vraiment du bonheur.
Une ville, certainement Amsterdam, ses rivières, ses canaux, la péniche où loge Hugo (premier violon), ses déplacements à bicyclette... Mais un pays, où comme le suggère l’excellente image de couverture, rien ne va plus trop. Quelques détails donnent à penser que l'on n'est pas à notre époque, mis tout proche quand même, où corruption et incompétence règnent en maîtres. Caroline la violoncelliste, son collègue médecin Daniel, Heleen (deuxième violon) l'infirmière sont aux premières loges dans leur cabinet pour constater la déliquescence du système de santé, la façon dont les autorités promulguent des lois avec lesquelles pharmaciens et médecins doivent se débrouiller pour que les patients n'en pâtissent pas. Par ailleurs Reinier, ex soliste virtuose, professeur de violoncelle, vit dans la terreur d'être envoyé dans un établissement pour personnes âgées (les aides à domicile ne sont pas censées exister encore).
Caroline et Jochem ont vécu un drame dont les causes peuvent aussi être dues à la dégradation du système, chacun a réagi différemment, et le roman montre leur évolution.
Ajoutons à cela Hugo le premier violon, aux premières loges pour vivre l'inexorable destin de la culture, 'luxe inutile'.
Les services judiciaires ne sont pas en reste, dans ce portrait d'un monde pas si éloigné du nôtre, avec une affaire qui touchera de près les membres du quatuor.
Non, je n'ai pas tout raconté bien sûr, de ce roman dont le côté paisible camoufle bien des tiraillements, des incompréhensions, des chagrins, et de l'amour et de l'amitié. Une narration sans chichis, au présent (ce que je n'aime guère d'ordinaire, mais j'ai dévoré le livre!)
Les avis chez babelio,
Edit du 4 juin 2019
Ayant appris que ce roman a une 'suite', à savoir Car la nuit s'approche, même éditeur, traducteur, etc.il me fallait la lire. Exact, on reprend les mêmes personnages, surtout Caroline d'ailleurs (la quatrième de couverture en raconte bien trop). Conséquences d' l'attentat sur tous. Narration au présent. c'est doux, triste un peu. Lueur d'espoir à la (belle) fin.
Kwartet
Anna Enquist
Actes sud, 2016
Traduit par Emmanuelle Tardif
(remarque : Actes sud et Le cherche midi notent le nom du traducteur sur la couverture)
Après Contrepoint, lire encore Anna Enquist était tentant, et justement ce roman fait partie de la liste des 'coups de coeur des lecteurs de la médiathèque'. Un peu de Bach pour ce quatuor (peut-on s'en passer?) mais surtout Mozart avec son quatuor K 465 Les dissonances -quel titre!- et celui en ré mineur K 421, Schubert avec La jeune fille et la mort, et Dvorak. Un roman qui donne envie de se précipiter sur ces œuvres...
Mais parlons du roman, qui n'exige pas d'aimer la musique classique pour en apprécier la lecture, tellement il est riche. Quoique, ces moments où le quatuor répète et joue ensemble, où Jochem l'altiste exerce son art de luthier, c'est vraiment du bonheur.
Une ville, certainement Amsterdam, ses rivières, ses canaux, la péniche où loge Hugo (premier violon), ses déplacements à bicyclette... Mais un pays, où comme le suggère l’excellente image de couverture, rien ne va plus trop. Quelques détails donnent à penser que l'on n'est pas à notre époque, mis tout proche quand même, où corruption et incompétence règnent en maîtres. Caroline la violoncelliste, son collègue médecin Daniel, Heleen (deuxième violon) l'infirmière sont aux premières loges dans leur cabinet pour constater la déliquescence du système de santé, la façon dont les autorités promulguent des lois avec lesquelles pharmaciens et médecins doivent se débrouiller pour que les patients n'en pâtissent pas. Par ailleurs Reinier, ex soliste virtuose, professeur de violoncelle, vit dans la terreur d'être envoyé dans un établissement pour personnes âgées (les aides à domicile ne sont pas censées exister encore).
Caroline et Jochem ont vécu un drame dont les causes peuvent aussi être dues à la dégradation du système, chacun a réagi différemment, et le roman montre leur évolution.
Ajoutons à cela Hugo le premier violon, aux premières loges pour vivre l'inexorable destin de la culture, 'luxe inutile'.
Les services judiciaires ne sont pas en reste, dans ce portrait d'un monde pas si éloigné du nôtre, avec une affaire qui touchera de près les membres du quatuor.
Non, je n'ai pas tout raconté bien sûr, de ce roman dont le côté paisible camoufle bien des tiraillements, des incompréhensions, des chagrins, et de l'amour et de l'amitié. Une narration sans chichis, au présent (ce que je n'aime guère d'ordinaire, mais j'ai dévoré le livre!)
Les avis chez babelio,
Edit du 4 juin 2019
Ayant appris que ce roman a une 'suite', à savoir Car la nuit s'approche, même éditeur, traducteur, etc.il me fallait la lire. Exact, on reprend les mêmes personnages, surtout Caroline d'ailleurs (la quatrième de couverture en raconte bien trop). Conséquences d' l'attentat sur tous. Narration au présent. c'est doux, triste un peu. Lueur d'espoir à la (belle) fin.
Il me semble que j'avais vu un avis chez Cathulu. Je me lance dans un roman islandais où l'on est encore dans une société plus dégradée que la nôtre, alors point trop n'en faut. Je verrai plus tard pour celui-là.
RépondreSupprimerCette auteur a le chic pour insérer de la musique dans ses romans, le reste était une surprise. beaucoup aimé, mais je te comprends, il faut varier les genres.
SupprimerLu un seul roman d'Enquist il y a des tas d'années et il était déjà question de musique (mais de piano dans mon souvenir). Je note celui-ci, parce que j'aime beaucoup Bach et ses compères.
RépondreSupprimerDans Contrepoint c'est encore plus Bachissime puisque Variations Goldberg. ^_^
SupprimerJe n'ai encore jamais lu cette auteure, je note le titre. En as-tu un autre à conseiller ?
RépondreSupprimerBen, Contrepoint (pour les fans de Bach et les autres), ce sont les deux seuls que j'aie lus.
Supprimerun roman lu que j'ai bien aimé, d'une façon générale j'aime cette auteure
RépondreSupprimerN'est-ce pas? C'est vraiment fin et intelligent.
SupprimerC'est tentant, tu n'en racontes pas trop et ça donne envie de savoir... Hop, noté !
RépondreSupprimerOuiiiiiii, n'hésite pas!
SupprimerJ'aime ce genre de livre qui fait réfléchir à l'évolution de notre société mais malheureusement ça a tendance à me plomber le moral !
RépondreSupprimerC'est le risque, mais ces amis qui jouent de la musique peuvent donner foi en l'être humain?
SupprimerJe l'avais noté, et puis un peu oublié. Merci pour le rappel.
RépondreSupprimerVoilà à quoi servent les blogs. ^_^
SupprimerUne pointure aux Pays-Bas (presque 30 ans d'écriture si je compte bien). Elle a fait le conservatoire piano, pas étonnant que la musique soit présente. A priori le décor amstellodamois devrait me convenir, car j'aime ce genre de ville du nord.
RépondreSupprimerElle ne cite pas la ville, mais on y est! Franchement une très belle surprise, et elle sait parler musique (et la musique que j'aime ^_^)
SupprimerJ'ai lu un roman d'Anna Enquist il y a quelques temps, mais plutôt mal (connais-tu également ces phases durant lesquelles on a ce sentiment ?)
RépondreSupprimerJe renouvellerais volontiers cette expérience, mais en lisant "bien" cette fois.
Heu on, ces phases où on sent que le livre est bien, mais on ne le lit pas avec toute son attention? Ou alors on sent que des données extérieures vous échappent?
SupprimerC'est le premier cas pour ce qui me concerne et c'est toujours un peu culpabilisant !
SupprimerIl reste en général la solution de le relire, dans de meilleures conditions. J'ai connu ça avec un Flaubert, avec Henry James, etc.
Supprimerje pense que j'aimerai!
RépondreSupprimerJe pense aussi!
SupprimerMouais... la musique classique, l'amitié, les chagrins d'amour, c'est pas trop mon truc tout ça.
RépondreSupprimerMême si je te dis qu'il y a prise d'otages? ^_^
SupprimerJ'avais lu Les endormeurs de cette auteure et j'avais eu un avis très mitigé ( mais elle aura le droit a une 2ème chance mais pas tout de suite)
RépondreSupprimerJe te comprends. Si la bibli n'en avait pas fait un coup de coeur je serais passée à côté et ç'aurait été dommage.
SupprimerPrise d'otages ?! ah ouais... ce n'est pas si tranquillou... Moi, je le note.
RépondreSupprimerSyl.
Ben oui il y a un poil d'action vers la fin...
SupprimerJe ne connais l'auteure que de nom. Jamais lu. Je ne sais pas si ça me plairait...
RépondreSupprimerTente l'aventure, vois à ta bibli!
SupprimerJ'avais lu un titre de cette autrice que j'avais beaucoup aimé (par contre je n'arrive pas à me rappeler du titre). Celui ci semble vraiment tentant aussi, je le note :0)
RépondreSupprimerDifficile de savoir, surtout qu’elle m'a l'air d'insérer de la musique dans ses romans.
SupprimerJ'aurais tendance à dire comme Jérôme, encore que la musique classique, j'apprécie tout de même. D'ailleurs je me demandais si, par la présence de cette thématique seule, ce roman, ce n'était pas quasi gagné pour toi.^^
RépondreSupprimerTssst! Oui j'avoue que ces passages seuls auraient eu mon adhésion, mais il y a en plus le côté 'futur qui déraille' et ça aussi ça me plait.
SupprimerBach, Mozart, Schubert ?... La jeune fille et la mort ? .... Je vais le lire.
RépondreSupprimerBonne journée.
Ah oui j'ai des arguments, n'est-ce pas? ^_^
SupprimerJ'ai beaucoup beaucoup aime "Le Retour" qui est un livre magnifique... Du coup quatuor attend tranquillement sur ma pal ☺
RépondreSupprimerHélas mes biblis en proposent seulement deux (et lus), je dois creuser aussi. Bon, je note qu'il en reste de magnifiques.
SupprimerBeaucoup aimé ce roman, pas encore lu "Contrepoint". Je recommande "Le chef-d'oeuvre" où il est aussi question de peinture contemporaine et, pour la musique encore, "Le secret".
RépondreSupprimerHé bien voilà un programme alléchant.
SupprimerCe roman m'a dérangée par la peinture très noire qu'il fait des sociétés occidentales.
RépondreSupprimerC'est sûr que c'est noir, et peut-être à craindre dans peu de temps? Mais toutes les parties autour de la musique sont si belles...
SupprimerJ'avais beaucoup aimé ce roman mais je n'ai pas du tout aimé la fin.
RépondreSupprimerAh oui, triste... Les personnages, on avait fini par les aimer.
SupprimerJe l'ai surtout trouvé rocambolesque et pas du tout en accord avec l'histoire. Je ne l'ai pas comprise du tout (pas seulement la fin en elle-même mais disons le dernier tiers du roman).
SupprimerAh oui la prise d'otages... Il faut dire que c'est la seule 'action' du roman, qui par ailleurs roule bien sans cela, c'est vrai.
SupprimerJ'aime bien les narrations sans chichis comme tu dis ! Et puis, tu as su me rassurer quant au sujet de la musique classique, qui n'est pas trop ma came. Aussi, ce livre pourrait bien me plaire !
RépondreSupprimerBeaucoup de choses dans ce livre, je n'ai pas tout dit.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé "contrepoint", est-ce que c'est en quelque sorte la suite ??
RépondreSupprimerPas du tout! On ne retrouve pas les mêmes personnages. Un thème cependant revient (le deuil). Et la musique, mais pas Bach au piano.
SupprimerJ'avais adoré - sauf la fin.
RépondreSupprimerHé oui, la fin... Mais l'ambiance -tempérée par la musique- n'était pas dans le happy end à 100%.
SupprimerIl y a toujours la musique dans ses romans qui est un personnage à part entière.
RépondreSupprimerEt quelle musique! Sans doute pour cela que j'accroche bien à cette auteur.
SupprimerJ'ai adoré "Contrepoint", et celui-ci attend sagement dans ma PAL que la déferlante Elle soit passée. Ton billet me poussera peut-être à faire une entorse...
RépondreSupprimerHé oui, entre deux lectures 'obligées'... Pour le pur plaisir.
SupprimerJ'aime bien cette auteure, même si je suis incapable de me rappeler d'un titre de roman. Je peux noter celui-là car je ne l'ai pas lu.
RépondreSupprimerTu te souviens que tu ne l'as pas lu! Peut-être as-tu lu Contrepoint.
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