Nomadland
Surviving America in the Twenty-First Century
Jessica Bruder
Globe, 2019
Traduit par Nathalie Peronny
"J'ai longtemps cru que les conducteurs de camping-cars étaient de braves retraités sillonnant tranquillement les routes d'Amérique pour faire du tourisme et profiter de leur temsp libre après des décennies de du labeur. (...) Ces joyeux retraités existent toujours, mais ils ont été rejoints par un nouveau genre de nomades."
Aux Etats-Unis plus qu'ailleurs, mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade. La crise immobilière de 2008 a considérablement appauvri ou laissé sur le carreau bien des personnes qui se pensaient à l'abri du besoin. Pour peu qu'on ajoute divorce coûteux, maladie, accident ou chômage, voilà de nombreux plus de cinquante ans ayant dû choisir de ne plus payer de loyer, et d'opter pour une maison sur roues, petite ou grande.
Tout cela pour sillonner les routes, à la recherche d'emplois saisonniers, pénibles et précaires, genre gardien de camping, employé chez Amazon, ou dans la récolte de la betterave.
Jessica Bruder est journaliste et s'est intéressée à ce phénomène américain, suivant particulièrement Linda May, 64 ans, vivant dans sa minuscule caravane jaune pâle. Elle nous permet de rencontrer d'autres personnages hauts en couleur ayant 'choisi' ce mode de vie et se regroupant lors d'immenses rassemblements l'hiver dans le désert. Répétons-le : leur situation est précaire, et sans guère d'avenir. Même si Laura réussit à réaliser un de ses rêves...
On pense aux années 30 et les fermiers évoqués par Steinbeck, mais là ils espéraient que leur vie redeviendrait normale...
Absolument passionnant, parfois sidérant.
Edit suite à la question de cathulu : interviews à un moment, sûrement, mais c'est raconté par l'auteur, qui a 'suivi' Laura au fil de deux années je crois, et a même vécu en caravane pour voir, y compris bossé dans les betteraves et chez amazon! Une journaliste qui s'implique!
Chaque chapitre est complété par une tripotée de liens.
Merci à Anne R de chez Anne et Arnaud
Surviving America in the Twenty-First Century
Jessica Bruder
Globe, 2019
Traduit par Nathalie Peronny
"J'ai longtemps cru que les conducteurs de camping-cars étaient de braves retraités sillonnant tranquillement les routes d'Amérique pour faire du tourisme et profiter de leur temsp libre après des décennies de du labeur. (...) Ces joyeux retraités existent toujours, mais ils ont été rejoints par un nouveau genre de nomades."
Aux Etats-Unis plus qu'ailleurs, mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade. La crise immobilière de 2008 a considérablement appauvri ou laissé sur le carreau bien des personnes qui se pensaient à l'abri du besoin. Pour peu qu'on ajoute divorce coûteux, maladie, accident ou chômage, voilà de nombreux plus de cinquante ans ayant dû choisir de ne plus payer de loyer, et d'opter pour une maison sur roues, petite ou grande.
Tout cela pour sillonner les routes, à la recherche d'emplois saisonniers, pénibles et précaires, genre gardien de camping, employé chez Amazon, ou dans la récolte de la betterave.
Jessica Bruder est journaliste et s'est intéressée à ce phénomène américain, suivant particulièrement Linda May, 64 ans, vivant dans sa minuscule caravane jaune pâle. Elle nous permet de rencontrer d'autres personnages hauts en couleur ayant 'choisi' ce mode de vie et se regroupant lors d'immenses rassemblements l'hiver dans le désert. Répétons-le : leur situation est précaire, et sans guère d'avenir. Même si Laura réussit à réaliser un de ses rêves...
On pense aux années 30 et les fermiers évoqués par Steinbeck, mais là ils espéraient que leur vie redeviendrait normale...
Absolument passionnant, parfois sidérant.
Edit suite à la question de cathulu : interviews à un moment, sûrement, mais c'est raconté par l'auteur, qui a 'suivi' Laura au fil de deux années je crois, et a même vécu en caravane pour voir, y compris bossé dans les betteraves et chez amazon! Une journaliste qui s'implique!
Chaque chapitre est complété par une tripotée de liens.
Merci à Anne R de chez Anne et Arnaud
Thème très intéressant en effet. C'est noté.
RépondreSupprimerUne totale découverte pour moi.
SupprimerUn thème original et très intéressant, je le retiens.
RépondreSupprimerCet éditeur a le chic pour proposer des sujets passionnants.
SupprimerCe sont des interviews ?
RépondreSupprimerPas vraiment ce genre de texte, j'ai répondu plus en détail à la fin de mon billet.
SupprimerTu n'as pas perdu de temps, dis donc... je l'ai déjà repéré et j'ai regardé une vidéo sur Youtube hier concernant ce livre. Je le lirai c'est sûr, c'est juste une question de temps !
RépondreSupprimerHaaaa? N'hésite pas!
SupprimerEt voilà, je suis passée à la librairie "Raconte-moi la terre" la bien-nommée hier après-midi... ^-^
SupprimerMouarf! Bonne lecture alors.
Supprimerzut de zut je ne voulais rien noté ce matin, je ne sais trop pourquoi, mais là franchement ça me plaît bien de lire ce livre : essai plus que roman Non?
RépondreSupprimerTssst tu me connais, je fonce avec joie sur les essais, reportages, et chez globe ça me va!Hélas ce n'est pas un roman, c'est du réel!
Supprimerje l'avais noté celui-là, pas étonnant qu'il soit publié par Globe. Ce phénomène est plus répandu qu'on ne croit. En Floride, il y a des parcs de mobil home où la majorité des résidents sont des retraités. Ils ont choisi de vivre dans cette région tranquillement mais c'est le seul logement qui leur est accessible ( à la différence de ce que raconte ce livre, ces gens ne voyagent pas ).
RépondreSupprimerJ'ignorais ce phénomène. Dans le livre, parfois ils stationnent, mais ils sont obligés de travailler (jusqu'à un âge bien avancé) et donc vont de petit boulot à petit boulot.
Supprimerje vais bientôt le lire, le thème a retenu toute mon attention, et je suis fan des éditions Globe!
RépondreSupprimerMoi aussi je suis fan, et là c'est du bon!
Supprimerlors de séjour aux USA j'ai eu l'occasion de croiser et de rencontrer des personnes touchées par la crise au point de se retrouver ainsi, curieusement le regard qui est porté sur elles n'est pas tendre, "elles auraient du mieux se débrouiller" mais par contre on accepte parfaitement qu'elles rebondissent ce qui n'est pas toujours le cas chez nous
RépondreSupprimerBeaucoup avaient un boulot, une maison, des économies, des assurances, et il y a 10 ans environ, ont beaucoup perdu, et elles se débrouillent. C'est dur, aux Etats Unis il n'y a pas la protection (même faible) qu'on a en France.
SupprimerUne Amérique dont on parle peu.
RépondreSupprimerDonc c'est bon de la connaître.
SupprimerMerci pour cette découverte intéressante. je note !
RépondreSupprimerMerci, tu ne le regretteras pas.
Supprimerje viens de lire Janesville donc la même histoire ! pour information, aux USA, les pauvres (dans le Sud, les blancs "poubelle" (whitetrash)) vivent dans des "trailer parks" (camping) - et ils y vivaient déjà avant la crise de 2008 ... c'est très répandu mais méconnu des Français
RépondreSupprimerOui, je te le disais en commentaire, et tu penses bien que Janesville m'intéresse.
SupprimerIl me semble que dans les trailers parks on est moins mobile (et mieux installé, et moins suspect) mais c'est quand même la galère...
Hyper tentant !!
RépondreSupprimerEt je le fais exprès! ^_^
SupprimerJ'ai vu pas mal de reportages sur ce sujet à la télé. Ah les USA, pays des rêves. Hum hum...
RépondreSupprimerMouais, les rêves, si on a les moyens...
SupprimerUn thème vraiment intéressant qui m'interpelle et me donne envie de lire ce livre. Je n'ai jamais rien lu des éditions Globe et grâce à toi je les découvre...
RépondreSupprimerJ'en suis à une demi- douzaine, et je guette les parutions! Des thèmes variés et intéressants.
SupprimerCe phénomène doit exister dans notre pays, à moindre échelle, certes : la pauvreté s'étend partout, hélas, et c'est le règne de la débrouille.
RépondreSupprimerOn parle de sous-traitants nomades dans le nucléaire, voir La centrale, d'Elisabeth Filhol, par exemple.
SupprimerSinon, oui, paupérisation, règne de la débrouille.
C'est très triste. Ça fout le cafard !
RépondreSupprimerBise
Syl.
Bisous.
SupprimerOui, on en tombe de sa chaise, parfois...
Ah oui, encore du bon Globe visiblement! Mais je crois que ce genre de sujet/reportage, je préfère les suivre à la TV.
RépondreSupprimerOui, quoiqu'ils soient sans doute plus ramassés, mais ça donne une idée.
SupprimerAprès avoir lu l'article de Télérama, j'avais déjà noté ce titre et ton article ne fait que confirmer mon envie de lire ce livre. Ici, il y a un peu le même phénomène avec les saisonniers qui travaillent dans les stations de ski et qui parfois ne souvent ne savent pas où se loger. Pareil l'été pour les restaurants.
RépondreSupprimerExact, ces saisonniers ne pouvant se loger à cause des prix pratiqués pour les vacanciers.
SupprimerC'est vraiment particulier comme thème... je ne savais pas que ça existait. mais j'avoue être curieuse...
RépondreSupprimerC'est juste le pays au sud du tien... ^_^ Hé oui, et ça ne va pas s'arranger.
SupprimerCela m'intéresserait énormément.et cela pourrait soigner les fervents partisans du libéralisme à tout crin.
RépondreSupprimerHélas ils sont bien sourds et/ou aveugles.
SupprimerJ'avais repéré Jamesville. Après ton billet, mon coeur balance avec celui-là maintenant. C'est malin !
RépondreSupprimerBah, lire les deux? Peut-être pas d'affilée, mais les deux le méritent, non?
SupprimerJ'aime beaucoup cette maison d'édition.
RépondreSupprimerMoi aussi, je m'intéresse toujours à ses parutions. Après, ça dépend du sujet.
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