Méditations en vert
Meditations in green, 1983
Stephen Wright
Gallmeister, collection americana, 2009
Traduit par François Happe
Good morning Vietnam!
James Griffin se retrouve au Vietnam dans une unité de renseignements militaires, à s'user les yeux sur des photos prises d'avion. Autour de lui, chacun cherche à survivre, compte les jours, pète les plombs, fait tourner la drogue, etc. Stephen Wright sait raconter une histoire sans trop insister parfois (et ça vaut mieux, quelques détails réalistes, ça suffit largement). Les dialogues sont ciselés, l'humour caustique omniprésent, permettant de survivre, et au lecteur de continuer, qui se demande quand même où il a mis les pieds, car il y a du lourd dans cette unité... Wendell qui ne pense qu'à tourner un film (avec éventuellement les américains grimés en viet-congs), un sergent-chef à vérifier que tout le monde obéit aux consignes, un colonel devant déjouer des tentatives d'assassinat de la part de ses soldats...), des bleus découvrant la jungle et l'horreur de la guerre.
Griffin et son pote Trips survivront, mais dans quel état... La narration est coupée par le récit de leur vie d'après, plutôt hallucinée, Trips cherchant à se venger du sergent-chef, justement.
Un grand roman, à lire absolument
Plein de trucs du genre :
"La première fois que j'ai entendu parler de l'agent orange, confessa Griffin, j'ai vu un morceau de fruit enveloppé dans un imperméable."
Les 30 dernières pages ne se lâchent pas. Je peux divulgâcher, c'est sans importance, figurez-vous que durant une projection de film avec des morts-vivants, les vietnamiens attaquent!
"A chaque fois qu'on a un bon film, se plaignit quelqu'un.
C'est à se demander s'ils n'ont pas un double de la programmation de nos films, ou quelque chose comme ça."
"A la section Recherche et Analyse, un plateau de jetons de Scrabble fut projeté par terre.
Eh bien, Messieurs, dit le sergent Maloney d'un vois traînante, on dirait que le 5ème régiment NVA nous a trouvés le premier."
"Un mortier marqua un trou dans le terrain de basket, une roquette enleva les cuisines de l'arrière de la cantine."
"Le sergent Anstin ordonna à deux soldats de prendre sur un bloc-notes, à la lumière d’une lampe de poche, le nom de tous ceux qui n'avaient pas leur casque, ni leur gilet pare-balles."
(et c'est juste le début de la fin...)
Les avis de le bouquineur, zarline, et babelio,
Du même auteur (et recommandé!!!) La polka des bâtards.
Meditations in green, 1983
Stephen Wright
Gallmeister, collection americana, 2009
Traduit par François Happe
Good morning Vietnam!
James Griffin se retrouve au Vietnam dans une unité de renseignements militaires, à s'user les yeux sur des photos prises d'avion. Autour de lui, chacun cherche à survivre, compte les jours, pète les plombs, fait tourner la drogue, etc. Stephen Wright sait raconter une histoire sans trop insister parfois (et ça vaut mieux, quelques détails réalistes, ça suffit largement). Les dialogues sont ciselés, l'humour caustique omniprésent, permettant de survivre, et au lecteur de continuer, qui se demande quand même où il a mis les pieds, car il y a du lourd dans cette unité... Wendell qui ne pense qu'à tourner un film (avec éventuellement les américains grimés en viet-congs), un sergent-chef à vérifier que tout le monde obéit aux consignes, un colonel devant déjouer des tentatives d'assassinat de la part de ses soldats...), des bleus découvrant la jungle et l'horreur de la guerre.
Griffin et son pote Trips survivront, mais dans quel état... La narration est coupée par le récit de leur vie d'après, plutôt hallucinée, Trips cherchant à se venger du sergent-chef, justement.
Un grand roman, à lire absolument
Plein de trucs du genre :
"La première fois que j'ai entendu parler de l'agent orange, confessa Griffin, j'ai vu un morceau de fruit enveloppé dans un imperméable."
Les 30 dernières pages ne se lâchent pas. Je peux divulgâcher, c'est sans importance, figurez-vous que durant une projection de film avec des morts-vivants, les vietnamiens attaquent!
"A chaque fois qu'on a un bon film, se plaignit quelqu'un.
C'est à se demander s'ils n'ont pas un double de la programmation de nos films, ou quelque chose comme ça."
"A la section Recherche et Analyse, un plateau de jetons de Scrabble fut projeté par terre.
Eh bien, Messieurs, dit le sergent Maloney d'un vois traînante, on dirait que le 5ème régiment NVA nous a trouvés le premier."
"Un mortier marqua un trou dans le terrain de basket, une roquette enleva les cuisines de l'arrière de la cantine."
"Le sergent Anstin ordonna à deux soldats de prendre sur un bloc-notes, à la lumière d’une lampe de poche, le nom de tous ceux qui n'avaient pas leur casque, ni leur gilet pare-balles."
(et c'est juste le début de la fin...)
Les avis de le bouquineur, zarline, et babelio,
Du même auteur (et recommandé!!!) La polka des bâtards.
Je ne sais pas si je pourrais lire ce livre sur la guerre et, si je comprends bien, sur la vengeance. Il faudrait que je le feuillette. Eventuellement, je vais le rajouter sur ma liste de suggestions d'achat pour la Médiathèque (elle s'allonge, cette liste...).
RépondreSupprimerBonne journée.
Il devrait se trouver facilement. C'est spécial, je l'avoue, mais brillant et marquant.
SupprimerAh mais c'est lundi, je vois "méditations en vert" et je me dis "oh un truc nature writing évasion repos silence et petits oiseaux" et en fait c'est le Vietnam. Bon, d'accord, je sens comme un gros enthousiasme de ta part.
RépondreSupprimerC'est sûr que mon blog est plus souvent nature et petites bestioles, mais là, c'est hallucinogène et guerrier... Et vraiment excellent!
SupprimerUn très bon roman effectivement !
RépondreSupprimerHé oui! On ne lirait pas que cela, car ça secoue. Peu de lecteurs, en fait, c'est dommage.
SupprimerCe n'est clairement pas pour moi.
RépondreSupprimerPas de souci! Tu remarqueras que peu de courageux s'y sont lancés. Mais je connais des gens dont ce devrait être le créneau.
SupprimerJe vais le noter mais je ne vais pas le lire tout de suite, l'accès aux médiathèques est bien trop compliqué ! Merci de ta présentation...
RépondreSupprimerFigure toi que je suis inscrite à trois médiathèques, et chacune a son protocole pour la reprise... ^_^
Supprimerj'ai d'abord vu Méditation je me suis dis tien un livre zen et puis j'ai regardé l'éditeur ah non y a erreur
RépondreSupprimerje le note même si je ne suis pas franchement d'humeur aujourd'hui pour ce type de récit mais comme tu parles d'un grand roman c'est noté
Un auteur à connaître.
SupprimerOui, le titre est bien trompeur, quoique, ça plane pas mal et la jungle aussi est verte.
Je note, mais pas pour tout de suite. Guerre après épidémies, cela fait lourd
RépondreSupprimerOui, il faut alterner dans ses lectures.
Supprimerjamais je ne me serais tournée vers ce livre mais bon, tu sais convaincre… à voir, si je le croise!
RépondreSupprimerDepuis le temps qu'il stagnait sur mes étagères! Il a fallu le confinement, quoi.
SupprimerParfois il faut y aller voir malgré ce qui nous paraît un obstacle à première vue... Je viens d'en faire l'expérience avec un autre roman du même éditeur. Titre trompeur, cela suffira à me le faire retenir.
RépondreSupprimerAh j'attends de voir ce que c'est! ^_^
SupprimerOui, mieux vaut tenter en lisant quelques pages.
la guerre j'aime bien mais je n'aime pas qu'on divulgâche du coup j'ai lu ton article en diagonale !
RépondreSupprimerTu ne savais pas que les américains avaient dû se retirer? ^_^
SupprimerJe n'ai pas tout dit non plus, donc tu peux le lire.
Le titre m'a attiré, mais bof...
RépondreSupprimerAh c'est sûr que c'est spécial.
SupprimerC'est une couverture ancienne de Gallmeister ? Eh bien, je suis partagée mais j'ai uand même envie de noter...
RépondreSupprimerNote, note! C'est un livre qui était sur mes étagères depuis une décennie. J'aime bien les anciennes couvertures.
SupprimerComment se fait-il qu'il m'ait échappé jusqu'à présent ?!
RépondreSupprimerOuf, je suis heureuse d'avoir contribué à rappeler l'existence de ce roman. N'hésite pas!!!
SupprimerHumour de guerre... ça me fait penser à Full Metal Jacket
RépondreSupprimerA regarder la fiche du film, on retrouve en effet certaines ambiances... En roman au moins on n'a pas les images...
SupprimerTu ne me laisses pas le choix, je suis obligée de le noter !
RépondreSupprimerFacile à trouver en bibli, je pense (sans risque!)
SupprimerQuand j'ai vu le titre, j'ai pensé à tout autre chose,forcément,en me disant que ce n'était pas pour moi. Alors que là, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerLe titre, traduit fidèlement du titre d'origine, laisse penser à plein d'autres thèmes... ^_^
SupprimerHé bé, je n'aurais pas penser qu'un roman sur la guerre (et un tel titre) pouvait emballer autant, mais dialogues ciselés, l'humour caustique, ça pourrait me plaire en effet.
RépondreSupprimerFranchement j'ai été épatée par cette lecture (bon, les passages sous substances, c'est moins mon trip mais même ça était drôle). Mais l'essentiel du roman porte sur le Vietnam.
SupprimerVois ça avec la bibli.
Récit halluciné et humour, ce n'est clairement pas pour moi... ;-)
RépondreSupprimerDésolée... Mais comme ce roman a stagné 10 ans sur l'étagère...
SupprimerJe note encore ce roman dont je n'ai pas entendu parler. Je ne pense pas avoir lu des romans sur la guerre du vietnam, plutôt des films. C'est noté :-)
RépondreSupprimerHeu, je préfère ne pas voir de films trop détaillés, en roman ça passe.
Supprimerj'aime bien ton billet les commentaires aussi, il y a visiblement deux clans celles qui pensent que côté horreur en ce moment on avait ce qu'il faut avec la Covid (j'en fait partie) et celles qui pensent que savoir montrer l'horreur de la guerre avec réalisme et humour c'est important (depuis MASH j'en fait partie aussi. Enfin nous nous rejoignons toutes pour penser que tu allais nous parler des petites bêtes dans les herbes et je pensais alors qu'une fois encore je ne lirai pas ce roman sur la nature.
RépondreSupprimerdans ce roman, la nature c'est plutôt la jungle bien oppressante et exubérante...
SupprimerEcoute, fouine à ta bibli, et tente le coup.
Avec un : "à lire absolument", ça va être difficile de résister (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerTu ne le regretteras pas (je le sens bien pour toi, ce bouquin)
SupprimerL'agent orange m'a fait beaucoup rire.
RépondreSupprimerC'est plein de trucs comme ça (mais pas que, hein!) au détour d'un paragraphe.
SupprimerLe titre fait un peu peur... mais quand on sait de quoi il s'agit et que tu conseilles vraiment ce roman, on a envie de t'obéir !!!
RépondreSupprimerOui, le titre, mais pourquoi pas? A voir, quoi.
SupprimerSur le moment,je m'attendais à un writing nature, l'éditeur, le titre mais... comme dit Luocine, pas de petites bêtes dans les herbes ! Le livre doit valoir le coup !
RépondreSupprimerOh dans la jungle il y a sûrement des bêtes... Et des vietnamiens pas contents qu'on les enquiquine.
SupprimerCe n'est pas le genre de livre que je lirai spontanément mais ton avis m'intrigue et me donne envie de l'ouvrir.
RépondreSupprimerDaphné
Il m'a fallu du temps, aussi, pour vraiment m'y lancer (au début on se demande où on est) mais ensuite on ne décroche plus!
SupprimerJe suis en train de lire ce roman, il faut dire aux lectrices et aux quelques lecteurs (oui oui Messieurs vous êtes moins nombreux en tant que lecteurs!) qu'il faut s'accrocher au début, je ne suis qu'à la page 36 et j'ai déjà failli lâcher cette lecture : les cerveaux embrumés de drogue ne rendent pas la lecture facile. Du coup je suis revenue voir ce que tu en disais et je reprends courageusement ma lecture. Je te tiendrai au courant du résultat!
RépondreSupprimerTu ne tomberas pas dans le feel good ou écrit avec des gants, je te préviens, mais ça vaut le coup de persévérer, quitte à lâcher du lest sur les passages embrumés (quoique souvent marrants et inventifs et dingues). En fait je préfère les passages au Vietnam.
SupprimerAccroche toi!
Merci de ta confiance, tu es seule sur le coup, je te soutiens. ^_^
Je suis à la page 120 ... je me demande si tous les personnages que l’on croise vont finir par faire un tout cohérent. Le commandant Holly par exemple on le retrouve? Je ne lis ce roman qu’en pensant à toi mais j’avoue avoir souvent envie de le brûler au napalm. Je trouve qu’il décrit très bien l’horreur de la guerre du Vietnam mais je ne comprends pas encore la construction romanesque. Pour l’instant je te maudis de m’avoir tenté avec ce livre. J’y retourne,
RépondreSupprimerSi j'ai bien compris, il s'agit de l'histoire de cette compagnie, je t'avoue que je n'ai pas appris les noms, ma foi, je me laissais porter. Holly, oui, c'est le commandant (le précédent est mort dans des conditions obscures) et il est toujours là, de plus en plus parano.
SupprimerL'écriture, c'est quelque chose, non?
Allez, courage.
ouf c'est fini ce roman m'a plombé le moral pendant quinze jours. En fait c'est une horreur absolue je crois que je n'ai plus la force moral de lire de tels livres. Cela ne dit rien de sa qualité mais de mon peu d'envie d'être confrontée à de tels faits. Et puis à l afin je n'arrivais plus à savoir ce qui était la réalité ou les faits mon cerveau était aussi embrumé que ceux des soldats de cette compagnie! Je vais rédiger un billet mais il mettra du temps à paraître.
RépondreSupprimerDésolée... mais tu comprends qu'il s'agit d'un roman qui vraiment change de l'ordinaire; et d'un auteur à connaître. J'attends ton billet! ^_^
SupprimerJe viens enfin lire ton billet et je me rends compte que j'ai passablement oublié l'intrigue à part ce côté complètement déjanté. A voir si je le relirai un jour.
RépondreSupprimerCôté guerre du Vietnam, j'ai depuis vu la série documentaire de Ken Burns et elle est juste incroyable! Tu l'as vue?
Et merci pour le lien ;-)
Je pense que je n'oublierai pas de sitôt cette lecture (bien peu s'y sont lancés on dirait). En fait l'intrigue détaillée n'est pas le principal, pour moi c'est l'écriture du gars!!!
SupprimerNon, pas vu ce documentaire.Cela a l'air d'être du lourd.