Récits ultimes
Olga Tokarczuk
Noir sur blanc, 2007
Traduit par Grazyna Erhard
Partant de la conviction qu'un écrit de cette auteure ne doit pas être ignoré, je l'ai emprunté sans même savoir de quoi ça parlait. Il s'agit de trois textes de longueurs similaires, qui se révèlent liés de façon assez ténue il faut le dire. Dans Blanche contrée, Ida a eu un accident de voiture en plein hiver et trouve refuge chez un couple de personnes âgées dont le petit-fils, vétérinaire, leur amène des animaux en piteux état, dont ils prennent soin jusqu'à leur mort.
Paraskewia vit dans une maison isolée dans la montagne, et quand son mari Petro décède, ne pouvant descendre dans la vallée, elle imagine d'écrire la nouvelle dans la neige en grandes lettres pour prévenir les villageois d'en bas. Je me demande comment la traductrice s'est arrangée car en français ce ne sont pas les mêmes lettres à décrire? En tout cas c'est bien fait.
Ces deux femmes, Ida étant la fille de la deuxième, d'ailleurs, voient affluer leurs souvenirs et leurs pensées, au cours de ces quelques journées d'attente. Paraskewia d'origine ukrainienne a connu la guerre avec tantôt les russes tantôt les allemands, Petro lui est polonais. Pas besoin de connaître trop d'Histoire, on s'y retrouve.
J'ai particulièrement aimé ces deux parties, comment sont rendues les sensations de froid, neige, brouillard, comment des pensées inattendues arrivent et obligent à réfléchir. L'auteur a l'art d'accrocher son lecteur par des scènes souvent brèves, sans conséquences forcément sur la suite, mais qui happent durablement, telle cette scène des vaches léchant le sel sur la route...
Et la troisième partie? Maya, fille d'Ida, est en Malaisie dans un coin 'paradisiaque' avec son fils de 11 ans, histoire de travailler sur des guides de voyage. J'ai ressenti assez de malaise, n'arrivant pas à capter Maya, dont on doit deviner l'essentiel, et qui demeure assez froide. Un des personnages, qu'elle n'aime pas du tout (et qui est près de mourir), lui conseille de s'épanouir. Une femme blessée, sans doute.
Je conseille cette lecture, pour découvrir l'auteur, sans crainte d'être étonné et déstabilisé.
Des avis sur babelio
Olga Tokarczuk
Noir sur blanc, 2007
Traduit par Grazyna Erhard
Partant de la conviction qu'un écrit de cette auteure ne doit pas être ignoré, je l'ai emprunté sans même savoir de quoi ça parlait. Il s'agit de trois textes de longueurs similaires, qui se révèlent liés de façon assez ténue il faut le dire. Dans Blanche contrée, Ida a eu un accident de voiture en plein hiver et trouve refuge chez un couple de personnes âgées dont le petit-fils, vétérinaire, leur amène des animaux en piteux état, dont ils prennent soin jusqu'à leur mort.
Paraskewia vit dans une maison isolée dans la montagne, et quand son mari Petro décède, ne pouvant descendre dans la vallée, elle imagine d'écrire la nouvelle dans la neige en grandes lettres pour prévenir les villageois d'en bas. Je me demande comment la traductrice s'est arrangée car en français ce ne sont pas les mêmes lettres à décrire? En tout cas c'est bien fait.
Ces deux femmes, Ida étant la fille de la deuxième, d'ailleurs, voient affluer leurs souvenirs et leurs pensées, au cours de ces quelques journées d'attente. Paraskewia d'origine ukrainienne a connu la guerre avec tantôt les russes tantôt les allemands, Petro lui est polonais. Pas besoin de connaître trop d'Histoire, on s'y retrouve.
J'ai particulièrement aimé ces deux parties, comment sont rendues les sensations de froid, neige, brouillard, comment des pensées inattendues arrivent et obligent à réfléchir. L'auteur a l'art d'accrocher son lecteur par des scènes souvent brèves, sans conséquences forcément sur la suite, mais qui happent durablement, telle cette scène des vaches léchant le sel sur la route...
Et la troisième partie? Maya, fille d'Ida, est en Malaisie dans un coin 'paradisiaque' avec son fils de 11 ans, histoire de travailler sur des guides de voyage. J'ai ressenti assez de malaise, n'arrivant pas à capter Maya, dont on doit deviner l'essentiel, et qui demeure assez froide. Un des personnages, qu'elle n'aime pas du tout (et qui est près de mourir), lui conseille de s'épanouir. Une femme blessée, sans doute.
Je conseille cette lecture, pour découvrir l'auteur, sans crainte d'être étonné et déstabilisé.
Des avis sur babelio
Bon à savoir puisque je n'ai pas encore commencé ..
RépondreSupprimerSur les ossements des morts me semble bien pour commencer, aussi. Et sans doute plus facile à trouver.
SupprimerJ'ai lu Sur les ossements des morts pendant le confinement, et j'ai beaucoup aimé : la plume, l'histoire et l'univers. Une autrice à découvrir.
RépondreSupprimerComplètement! Celui-ci est le quatrième que je lis!
SupprimerJe passe mon tour, ça ne me tente pas. Cette écrivaine affectionne les récits fragmentaires et peu ténus, on retrouve cet aspect dans de nombreux ouvrages !
RépondreSupprimerDans Sur les ossements des morts, tu as une histoire, et une héroïne intéressante. Mais tu as raison, ailleurs ça peut être morcelé.
SupprimerJe pars du même principe que toi, tout ce qu'a écrit cette auteure doit être lu !
RépondreSupprimerElle ne va pas forcément où on l'attend, mais ça reste vivifiant pour les neurones.
Supprimervoilà une auteure dont , pour l'instant , j'ai aimé tout ce que j'ai lu . Donc d'accord pour continuer.
RépondreSupprimerVoilà, surtout qu'il faut attendre les traductions. ^_^
SupprimerJe continuerai à découvrir l'auteure avec Sur les ossements des morts...
RépondreSupprimerBonne idée, c'est peut-être le plus classique (si on peut dire ça)
SupprimerPour certains auteurs, on n'a pas besoin de lire la 4e de couverture. On leur fait confiance...
RépondreSupprimerBonne soirée.
Et comme cela on n'en apprend pas trop sur l'histoire! ^_^
SupprimerJ'avais trouvé sympa Sur les ossements des morts mais pas au point de vouloir poursuivre avec l'auteure. Enfin, si ma PAL diminue bien un jour, peut-être.:)
RépondreSupprimerAu moins tu as une idée de ce qu'elle peut écrire. Là c'était au détour d'une étagère, un titre dont je n'avais jamais entendu parler.
SupprimerJe ne connaissais pas du tout ce titre de l'auteure. Mais j'en ai un autre à lire avant : Dieu, le temps, les hommes et les anges.
RépondreSupprimerFigure toi qu'il me reste à le lire aussi!
SupprimerMoi c'est à toi que je fais confiance. Je le rajoute à ma liste !
RépondreSupprimerMerci! Peut-être difficile à trouver, dans ce cas essaie un autre titre.
Supprimerje n'ai pas encore commencé non plus alors pourquoi avec celui-ci?
RépondreSupprimerVoir ce que tu trouves, ce n'est sans doute pas le plus aisé à voir en bibli.
SupprimerEmprunté à la bibliothèque, je reviendrai lire ton billet après l'avoir lu.
RépondreSupprimerHé bien bonne lecture!!! J'espère que tu as déjà lu de ses romans.
SupprimerUne auteure qu'il faut absolument que je découvre. Merci de me la remettre en mémoire.
RépondreSupprimerJe t'en prie, c'est cadeau! ^_^
Supprimertoujours pas lue... moi aussi j'aime lire le froid et la neige quand je suis confortablement installée sur mon canapé! :)
RépondreSupprimerBien sûr, pareil, bien au chaud... Mais elle a l'art de décrire ces ambiances hivernales.
SupprimerBonsoir Keisha, j'ai donc découvert cet écrivain avec Sur les ossements des morts que j'ai énormément aimé. Je note ce titre. Bonne soirée.
RépondreSupprimerSur les ossements des morts est très bien pour commencer. Bonne journée!
SupprimerEt bien voilà, avec ce titre, tu aurais pu participer au mois de mars thématique que nous organisons avec Eva et Patrice :-) (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerComplètement oublié! Je l'ai lu en juillet, mais comme il m'en reste un de l'auteur et que rien ne presse, autant le proposer en mars, c'est vrai.
SupprimerSans doute intéressant effectivement. Mais j'ai tellement de retard dans les prix Nobel ! J'en ai acheté au fur et à mesure... ils prennent la poussière sur les étagères...
RépondreSupprimerLes prix Nobel ne sont pas une garantie de lisibilité. ^_^ Mais là, ça va!
SupprimerC'est chouette de savoir qu'il reste encore des titres de Tokarzuk à découvrir... je note celui-ci pour après ma lecture des Pérégrins.
RépondreSupprimerOui, j'ai découvert ce titre sans savoir qu'il existait.
SupprimerJ'ai deux de ses livres qui m'attendent après avoir adoré "Sur les ossements des morts", mais je n'avais jamais entendu parler de ce titre.
RépondreSupprimerPareil pour moi avant de fouiner à la bibli...
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