Pas de fusils dans la nature
Mes réponses aux chasseurs
Pierre Rigaux
Préface de Nicolas Hulot
humenSciences, 2019
Voici un livre qui annonce bien la couleur dès le titre! Emprunté dans une médiathèque sise au cœur de la Sologne (ses propriétés situées à une distance idéale de Paris, souvent engrillagées, ses jolis villages reliés par des routes où la prudence demande de tenir compte des panneaux indiquant le passage potentiel de gibiers, ses sangliers considérant qu'ils sont prioritaires dans la traversée, et visibles en tout cas quand ils 'refont' le bord des routes ou les pelouses ... Et comme ils adorent le maïs, culture destinée principalement non aux humains mais aux animaux, autant dire qu'ils ont des ennemis.)
Autour de chez moi on peut assez aisément apercevoir des chevreuils broutant tranquillement (sauf un, vigilant), traversant le canal, ou se réfugiant sur la rive, affolé, en période de chasse. Et dans la mémoire, un cousin tué accidentellement par le fusil de son grand père à la chasse. Et une jolie promenade bucolique troublée par des tirs et un volatile abattu tombant dans les fourrés juste à côté.
Bref, avec les chasseurs, on se croise, on se salue, sans plus.
Au fil de cette lecture (nécessaire) j'ai dû souvent ouvrir grand les yeux et ressenti de plus en plus de l’écœurement. Animaux élevés dans des conditions déplorables pour être relâchés et tirés, ou attirer leurs congénères, plombs dans la nature, animaux protégés mais chassés, les soi-disant nuisibles, la souffrance des animaux touchés et agonisant, chiffres flous, la fameuse 'régulation', le lobby des chasseurs, n'en jetez plus!
Alors je suis allée fouiner :
Sur le site de l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage)(depuis le 1er janvier regroupé avec l'agence française pour la biodiversité au sein de l'OFB, office français de la biodiversité)(donc si j'ai bien compris, l'OFB s'occupe de la chasse)
"Puis-je faire usage d’appeaux et d’appelants pour la chasse à l’alouette des champs ?
L’emploi des
appeaux et des appelants artificiels est autorisé dans certaines
conditions, sur le territoire métropolitain, pour la chasse des oiseaux
de passage et du gibier d’eau.
Toutefois, pour la chasse à tir de l’alouette des champs, « seul » (AM
du 4 novembre 2003 modifié) est autorisé l’emploi du « miroir à
alouette » dépourvu de facettes réfléchissantes. Les autres moyens sont
donc interdits. Enfin, l’emploi d’appelants vivants non aveuglés et non
mutilés*, de l’espèce alouette des champs uniquement est autorisé sur le
territoire des départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne
et des Pyrénées-Atlantiques."
*c'est moi qui souligne : ça voudrait dire qu'à une époque (révolue bien sûr) certains appelants étaient aveuglés mutilés, ou c'est moi qui fait du mauvais esprit?
Un article sur le loup! Franchement une vraie mine.
Ceci étant, je comprends parfaitement les réactions des éleveurs et des agriculteurs face à l'animal sauvage. Des solutions où chacun, humain et animal, s'en tirera?
Il m'attend dans ma Pal !Ici, les chasseurs confisquent les champs et il vaut mieux se balader avec un gilet fluo...
RépondreSupprimerVouloir se balader le week end, franchement, quelle idée! ^_^ Oui, mieux vaut faire attention, parfois.
SupprimerChez nous, il y a la chasse à la glu, qui est tout autant barbare. Je me souviens de la traversée de la Sologne en voiture avec ses longues alignées de grillage pour délimiter les propriétés dédiées à la chasse, c'était sinistre !
RépondreSupprimerBon, je préfère ne pas lire ce livre qui me déprimerait trop.
Oui, la chasse à la glu. Quand à la Sologne et ses grillages, même certains chasseurs sont contre, c'est dire!
SupprimerMais les sangliers font de la résistance! ^_^
Exact, un livre qui ne met pas dans une ambiance heureuse!
Le genre de livre qui me met en colère tout au long de la lecture. Surtout qu'il y a de plus en plus de coins de forêt où l'on ne peut plus se promener à cause des chasseurs. Et les faveurs dont ils jouissent depuis l'arrivée de Jupiter sont écoeurantes. Bon, tu as compris ce que j'en pense !
RépondreSupprimerColère, écœurement, désolation... cette lecture n'est pas de tout repos, j'écarquillais les yeux... je pense que tu réagirais pareil...
Supprimerje suis anti chasse depuis très très longtemps depuis qu'enfant j'ai eu des tirs de fusil passer juste à côté de mon oreille; depuis que j'ai vu en Corse des hommes fusils en bandoulière paradé dans les villages alors que la chasse n'était pas ouverte le genre de livre utile certes mais hélas lu par des convaincus comme nous
RépondreSupprimerHé oui, si on emprunte ce livre, on a des déjà des convictions! Mais j'ai beaucoup appris quand même, c'est pire que ce que je pensais!
SupprimerMais comme je suis honnête, enfin, j'essaie, je suis allée sur le site de l'office de la chasse, j'avoue que c'est très bien fait, mais il faut savoir lire entre les lignes. ^_^
Les chasseurs... mouais... comme Aifelle, c'est le genre de lecture qui va m'occasionner un ulcère. Je connais pourtant des chasseurs (très peu, toutefois) mais à chaque fois qu'on tente de discuter je me dis que dès le départ le débat est biaisé, notamment quand ils avancent l'argument de surpopulation de certaines espèces, alors que moi je prends le problème dans l'autre sens, en me disant que c'est l'homme qui, en s'accaparant les territoires, réduit leurs surfaces d'habitat à peau de chagrin..
RépondreSupprimerJe te comprends, personnellement je bouillais parfois... je n'ai pas lu ça d'un trait!
SupprimerSurpopulation, ouais, mais déjà faudrait arrêter d'élever le gibier ou de le nourrir! Faisans, sangliers...
Tu penses peut-être au loup, des gens cherchent à faire en sorte qu'ils 'cohabitent' avec l'homme (et le mouton ^_^) mais il y a du boulot. Tu as raison, s'ils ont de la place, ils se tiennent plus tranquilles dans leurs territoires.
Quant aux oiseaux migrateurs et faisans juste relâchés, à part faire un tableau de chasse, je ne vois pas l'intérêt.
les commentaires rejoignent mes pensées. Pas besoin de lire ce livre !
RépondreSupprimerLe fait est que sur le sujet chacun campe sur ses positions, un pro chasse ne le lira pas, un anti chasse connaît déjà. Mais j'ai quand même appris des choses (et parfois certains détails n'ont pas arrangé mon humeur, donc je comprends que tu t'abstiennes)
SupprimerLes forêts aussi sont des zones de non droit en France ?
RépondreSupprimerNormalement il doit y avoir des panneaux chasse en cours, mais à l'époque je n'ai rien vu. Et puis si les chasseurs doivent en poser sur tous les chemins...
SupprimerBref, on s'habille en fluo violent, ou on reste à la maison? (et même à la maison parfois ça canarde, balle perdue, etc.)
Ecoeurée, nous avions loué dans les Landes une maison forestière. les chasseurs à courre ramenaient leurs prises à 5m de la maison et tronçonnaient cerfs ou biches, une horreur
RépondreSupprimerBeurk, et bien sûr il n'y avait rien à dire, je suppose...
SupprimerJe rejoins les autres commentaires, mon seul bémol à la vie à la campagne, ce sont les chasseurs (et que dire des chiens enfermés au chenil à longueur de journée et qui ne sortent que le dimanche pour la chasse). Je suis sûre que je serais en rogne aussi. J'ai déjà commenté sur un site ministériel où on peut donner son avis sur tel ou tel type de chasse (je ne me souviens pas du site, j'y étais venue par la LPO) et les avis des pro-chasse me faisaient bondir !
RépondreSupprimerLe livre parle aussi des pauvres chiens de chasse, souvent mal lotis hors moments où ils chassent. Si c'est pour qu'ils prennent l'air, ça peut se faire sans chasser!
SupprimerTu n'as pas vu l'autre jour l'histoire du cerf chassé et réfugié en gare? Le type de la chasse ramait un peu, mais pas tellement, pour se défendre... Un dialogue de sourds, hélas.
ah un sujet consensuel : je n'aime pas non plus les chasseurs
RépondreSupprimerMes visiteurs ont l'air de ne pas aimer la chasse (ouf).
SupprimerComme je suis tout à fait contre la chasse, ce livre pourrait sans doute m'intéresser.
RépondreSupprimerBonne semaine.
Prépare-toi, c'est assez écœurant par moments.
SupprimerAh c'est sûr, c'est un sujet qui fâche. Bon, par contre, je n'ai toujours pas vu ni sanglier ni chevreuil.^^
RépondreSupprimerHélas, ils ne s'inscrivent pas pour qu'on les voie... Raison pour laquelle, je suppose, on clôture, comme ça on sait qu'ils sont là. ^_^
SupprimerMais un jour tu en verras, si si!
Ah ben c'est un sujet qui me parle carrément... maintenant, est-ce que j'ai envie de rajouter de l'écoeurement à celui qui est déjà le mien ? Bonne question. En même temps, cela me donnerait des arguments lors de conversations houleuses. Dans les pièces rapportées de la famille, deux sont de familles de chasseurs.... Beurk...
RépondreSupprimerTu peux le lire, pour trouver des arguments. Je crois me souvenir qu'il ne faut pas manger trop de gibier, il y a des risques avec les plombs, pour la santé. Etc.
SupprimerJe suppose que ces familles n'ont ni moutons ni champs de maïs, donc doivent manquer d'arguments aussi.
Un sujet qui m’intéresse, je note ce livre sans hésiter. Moi non plus, je n'aime pas la chasse...
RépondreSupprimerDaphné
En fait (voir le livre) il n'y a pas tant de chasseurs par rapport à la population globale, mas ils prennent leur place!
SupprimerIncapable de lire un tel livre !
RépondreSupprimerSi tu aimes ces bestioles, je te comprends. J'avoue avoir eu du mal et dû faire des pauses.
SupprimerJe ne sais pas si je le lirai...quand je vois les chasseurs traquer les chevreuils comme je l'ai vu pendant les dernières vacances en Haute-Loire je suis écœurée, mais d'un autre coté en Provence les sangliers font de gros ravages dans les vignobles, les jardins et détruisent tout...ce n'est pas si simple car nous sommes aussi responsables de cette situation et du déséquilibre de la nature. A voir donc
RépondreSupprimerHé oui, la cohabitation entre humains et animaux, ou entre humains chasseurs ou non... A voir si au départ ce n'est pas l'humain qui crée une certaine surpopulation des animaux?
SupprimerJe serais bien incapable de chasser, mais l’équilibre de la nature et même avant l’arrivée de l’homme, ça n’a jamais existé, mais oui depuis l’espèce humaine le déséquilibre s’accélère...
RépondreSupprimerC'est sûr qu'entre les animaux il y a chassé et chasseur, mais c'est une question basique de survie. Pour la plupart des chasseurs, j'ai quelques doutes...
SupprimerJe ne sais pas trop quoi en dire, je connais les deux types de chasseurs : les amoureux de la nature, qui promènent leur chien, aussi bien certains parfois obsédés par ce loisir et qui n'ont aucun recul. C'est un livre que je pourrais lire à condition d'en lire un autre favorable à la chasse pour me faire un avis plus tranché.
RépondreSupprimerCeux qui promènent leur chien, passent du bon temps dehors avec les potes, et rentrent quasi bredouilles, sans avoir mis en danger la vie d'autrui, pourquoi pas?
SupprimerMais les énervés du tableau de chasse, sur des espèces parfois protégées, ça va moins bien.
Des bouquins favorables à la chasse, genre on contribue à protéger l'environnement, tu vas bien en trouver; d'ailleurs tu vois, je suis allée sur le site de la chasse (et reconnais qu'il est bien fait).
Et que dire de la chasse à la glu, hein? mais c'est la traditiooooonn, ma bonne dame.... autant j'avais petite une certaine tolérance, mais plus j'en apprends sur leurs pratiques, plus je suis anti-chasse. quand tu sais que la surpopulation de sangliers vient DIRECTEMENT de leurs pratiques de les nourrir pour les avoir à portée de fusil. bon je m'arrête, je sens que je m'énerve! ;)
RépondreSupprimerOn est parfaitement d'accord!!!! Il existe d'autres traditions, pour les humains, qui sont combattues ou ont disparu, et tant mieux. La tradition a bon dos.
SupprimerPour les sangliers, hé oui!
A part ça j'ai rencontré un dimanche un voisin chasseur (il ne m'a pas tiré dessus ^_^) déplorant de n'avoir pas vu d'oiseaux (moi non plus, pas vu). Mais depuis, dans le coin, particulièrement dans la cour chez ma mère, il y a une perdrix! A l'aise, et je sens qu’elle a eu l'idée de se réfugier là, la pauvre bête. Donc : qu’elle reste là, en sécurité!